Lacroix-Sur-Meuse

Lacroix-Sur-Meuse

Lacroix-sur-Meuse

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Lacroix-sur-Meuse
Carte de localisation de Lacroix-sur-Meuse
Pays France France
Région Lorraine
Département Meuse
Arrondissement Arrondissement de Commercy
Canton Canton de Saint-Mihiel
Code Insee 55268
Code postal 55300
Maire
Mandat en cours
Régis Mesot
2008 - 2014
Intercommunalité Communauté de communes du Sammiellois
Latitude
Longitude
48° 58′ 28″ Nord
       5° 30′ 44″ Est
/ 48.9744444444, 5.51222222222
Altitude 210 m (mini) – 359 m (maxi)
Superficie 21,15 km²
Population sans
doubles comptes
684 hab.
(2006)
Densité 32 hab./km²

Lacroix-sur-Meuse est une commune française, située dans le département de la Meuse et la région Lorraine.

Sommaire

Géographie

La commune de Lacroix-sur-Meuse est située dans la vallée de la Meuse coté rive droite et au carrefour de plusieurs vallées. Sa plaine forme un immense cirque naturel où de nombreux ruisseaux se jettent dans la Meuse.

Elle est desservie par la route départementale n° 964 (ancienne Route nationale 64) Charleville-Mézières -Neufchâteau et les routes départementales n° 161 et n° 162.

Elle est également desservie par le Canal de l'Est de Givet dans les Ardennes à Corre en Haute-Saône (au gabarit de Charles de Freycinet, c'est l'un des plus longs canaux de France avec ses 394 km de long). Cette voie navigable permet l’accès à la mer Méditerranée, en passant par la Saône et le Rhône, à la mer du Nord tout en traversant la Belgique et les Pays-Bas. Gabarit (longueur / largeur) : 38,9 m / 5,18 m ; tirant d'eau : 1,8 m ; tirant d'air : 3,5 m.

Elle est située à 10 km de Saint-Mihiel, 28 km de Commercy, 25 km de Verdun, 45 km de Bar-le-Duc, 60 km de Metz, 74 km de Nancy.

Étymologie

L'origine du nom du village vient du latin ad crucem.

  • En 940, 962, 1015, 1047, 1061, (Ad Crucem) dans le cartulaire de Saint-Paul de Verdun[1].
  • En 952 Bérenger, évêque de Verdun, donna aux bénédictins de l'église de Lacroix (Ad curtem Ecclesiam unam) pour la fondation de l'abbaye de Saint-Vannes[2].
  • En 968 l'évêque Thierry Ier de Metz, confirma à l'abbaye Sainte-Glossinde ses droits sur la moitié du village de Lacroix-sur-Meuse[3].

Ces mêmes droits furent reconnus le 12 mai 1433, à la Croix même dans les plaids-annaux, tenus par Dame Isabelle de Randek, Abbesse de Sainte-Glosside, accompagnée de Catherine Layne, Marguerite de Varise et Isabelle d'Ex, religieuses de son monastère, en présence de l'Abbé de Saint-Mihiel[4].

  • En 980 dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-Vannes de Verdun (In pago in comitatu virdunensi vitta ad cruces)[5].
  • En 1047 (ad crucem) ch. de l'évêque Thierri de Verdun[6].
  • En 1049 (ad crucem "forte curtem" alodem cum silva) dans l'extrait de la bulle du Pape Léon IX en faveur de l'abbaye de Saint-Maur où sont spécifiées les terres et les églises de ce monastère [7].
  • En 1106 (Crux) dans la bulle du Pape Pascal II[8].
  • En 1135 (de Cruce supra Mosam) (Onera Abbatum).
  • En 1210 (crux super Mosam) (accord entre l'Abbé de Saint-Mihiel).
  • En 1269 (La Crois) (Abbaye de Saint-Mihiel 2.G.1).
  • Au XIII siècle (La Creux) (Abbaye de Saint-Mihiel).
  • En 1368 (Creux) (Archives du département).
  • En 1571 (La Croix-sur-Meuze) (proc.-verb des coutumes.)
  • En 1656 (La Croix-sur-Meuse) (carte de l'évêché de Verdun).
  • En 1700 (La Croix) (carte des États).
  • En 1738-1749 (La Croix) (Pouille de Verdun)
  • En 1790 (Lacroix-sur-Meuse) ( loi du 22 décembre 1789 ordonnant la division de la France en départements et Lacroix-sur-Meuse en chef-lieu de canton).

Archéologie

En 1838 lors du creusement d’une carrière sur le territoire communal sont découverts une épée "gauloise", des torques à tampons du début du second âge du Fer.

Pour la période de l' Âge du fer < Connaissance de la Vallée de la Meuse du VIII et IV avant Jésus-Christ >, dans le cadre de l'archéologie préventive mise en place en 2002 lors de la construction de la ligne TGV-Est; il a été découvert à Lacroix-sur-Meuse au lieu dit < Les Battants: la petite Lochère >, une nécropole à enclos de l'âge de fer (Hallstatt/terre ancienne: Fouilles effectuées par J-C Brenon de l'INRAP en février 2003). Cette nécropole de tumuli datant de l’Age du Fer a livré une quarantaine de sépultures dont une dizaine présentent les vestiges de monuments funéraires matérialisés par des enclos fossoyés. Les torques et bracelets en bronze accompagnant les défunts attestent la présence d’une population aisée. Cette fouille constitue un référentiel scientifique des plus importants.

Près de cette nécropole il a été également découvert des traces d'habitat de faible densité implantés en bordure d'un ancien chenal de la Meuse. C'est d'ailleurs dans le comblement supérieur de ce paléochenal qu'avait été exhumée une grande épingle en alliage cuivreux datée du Bronze moyen, élément de parure funéraire le plus ancien du gisement et de localisation la plus occidentale connue à ce jour (Voir également le Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie de Châlons-en-Champagne, Place Alexandre Godard, 51000 Châlons-en-Champagne).

À la période Gallo-Romaine, le diverticule de Verdun à Soulosse, venant de Troyon traversait Lacroix-sur-Meuse.
À deux kilomètres avant l'arrivée de ce chemin dans le village, au lieu dit "Selouse", on a reconnu des substructions antiques.

Au lieu dit Jossecourt, aurait dit-on existé une villa ou métairie, sur l'emplacement de laquelle furent exhumés en 1840 des tombeaux renfermant des armes en fer oxydé, sans doute de l'époque franque.
Au lieu-dit cimetière de Domremy, près du ruisseau au lieu-dit rue du Moulin, à 1700 mètres au nord du village, on a trouvé en 1812 un grand bronze de Lucius Aelius Verus et, en 1843, un grand bronze de Postume surfrappé sur monnaie de Trajan.

En 1879, lors des travaux de canalisation de la Meuse, on a découvert, entre Lacroix et Troyon, quinze monnaies romaines, dont un grand bronze de l'empereur d'Antonin le Pieux, quatre moyens bronzes de Germanicus, Domitien, Marc Aurèle, Faustine la Jeune, et dix petits bronzes de Claude le Gothique, Constantin Ier, Constantin II, Valentinien Ier, Valens, qui furent déposés au Musée de Verdun (L.II.p133)[9].

Histoire

La Commune de Lacroix-Sur-Meuse dont les habitants se nomment Les Lacruxiens; avant 1790, pour le temporel elle faisait partie du Barrois non mouvant, du bailliage de Saint-Mihiel, justice seigneuriale; pour le spirituel elle faisait partie du Diocèse de Verdun, Archidiaconé de la Rivière, doyenné de Saint-Mihiel.

Sa seigneurie a pour origine l’une des quatre Baronnie-Pairie de l’Evêché de VERDUN , les alliances entre les familles des nobles du Saint-Empire, du Duché de Bar et de Lorraine, du Royaume de France.(Histoire ecclésiastique, civile et politique de Toul, in-4° par le père Benoît PICART, capucin, page 134 et Histoire des Evêques de Verdun, par Laurent de Liège, imprimée dans les Preuves de Lorraine, par Dom Calmet, première édition, in-fol, tome IV, page 213 et 216).

On remarque également que Lacroix-sur Meuse était un bien indivis des Abbayes de Saint-Maur et Saint-Paul de Verdun, de l'Abbaye de Saint-Mihiel.


Watronville, Branche de Maisey.

Armoiries : D’or, à la croix de gueules· ( Recueil de Généalogie, pour servir de suite ou de supplément au dictionnaire de la Noblesse , Tome XIV , ou second des suppléments (Watronville page 655 à 672) A Paris, chez M, Radier, Editeur & continuateur de cet ouvrage, rue Saint-André-des-Arcs , près celle des grands-Augustins, vis-à-vis M.Brichard, Notaire. M. DCC. LXXXIV).

Jean de Watronville : II du nom, Ecuyer, Seigneur de Maisey et de Watronville pour un quart, épousa , selon les tablettes Historiques et généalogiques de Louis Chasot de Nantigny, part. XIII), Claude de SAVIGVY dont il eut un fils Jean de WATRONVILLE.

Jean de Watronville : III du nom, Chevalier, Seigneur de Maisey, de Watronville, pour un quart, de Neusviller et de Savigny, de Dombasle et Crevy en partie, du chef de Jeanne de SAVIGNY, qu’il avait épousée vers 1500. Il fut Bailli d’Epinal, et établi, avec d’autres Seigneurs en 1539, Régent du Duché de Lorraine; il décède en 1539. Ils ont pour enfants :

Geoffroy de Watronville, Ecuyer, Seigneur de Dombasle, et de Cevry en partie, il épousa Claude Des OBIERS, ils ont eu 2 filles ; Françoise, mariée à Philippe de NETTANCOURT ; Jeanne, mariée à Charles de SEROCOURT. -Yolande de WATRONVILLE, mariée à Gérard de HOUSSE, Ecuyer, Seigneur de Watronville en partie, qui succéda à Jean de HARANGE dans l’office de Bailli de L’Evêché de Verdun.

Claude de Watronville, Religieuse au monastère des Dames prêcheresses de Nancy, où elle entra en 1511, à l’âge de 5 ans, et où elle mourut le 15 décembre 1586.

Perrin de Watronville (Dit Perrin de Savigny) Ecuyer, Seigneur de Maisey et aussi de Watronville pour un quart, de Savigny, la Bresse en vosge, Vigneules près de Rosières-au-Sel, Vitrimont, Marchainville-les- Nancy, Ranzières, Boulange, troyon, Lacroix etc. Il est né en 1511, Capitaine en 1556, Bailli de Saint-Mihiel . Gentilhomme de la chambre du Duc Charles III de Lorraine vers 1560, il lui donna l’autorisation de construire à La croix-sur-Meuse une forteresse avec pont. Il mourut le 5 octobre 1571, âgé de 59 ans, sans postérité, et fut inhumé en l’Eglise paroissiale de Ranzières , Village entre Verdun et Saint-Mihiel, dans laquelle sa Veuve lui fit, élever, en 1572, un monument. Il avait épousé Jeanne de HOUSSE, sa cousine germaine, dont il n’eut point d’enfant. Elle était la fille de Henri de HOUSSE et de Clémence FAIZELET, et Sœur d’Antoine HOUSSE, Conseiller, Maîtres des Requêtes Du Duc de Lorraine , dont la veuve fit ses reprises sur la terre de Wolmerange, en 1612. Jeanne de HOUSSE mourut le 22 mai 1599.

Dans la succession de Perrin de WATRONVILLE ( dit Perrin de SAVIGNY) suivant deux actes passés devant LANDRES, Tabellion à Nancy, les 13 octobre 1584, et 19 décembre 1585, une partie de ses biens sont passés dans les maisons de Nettancourt et de Sérécourt et depuis cette époque les Nettancourt sont qualifiés de Seigneurs de Watronville. Une autre partie des biens sont revenus à la maison Savigny.


Nicolas d'Alençon : -Né vers 1547, décédé le 28 janvier 1627, son père était Nicolas d'Alençon, (1484-1576), sa mère Louise Périn. Comte d'Alençon, Baron de Bauffremont (par acquisition), Seigneur de Bauffremont, de La Croix-sur-Meuse, de Ville sur Saulx, etc..., en Lorraine, famille anoblie par le Duc Charles III de Lorraine, le 10 décembre 1565, de la personne de Nicolas d'Alençon, natif de Vavincourt. Il épouse Marie de La Lieue (décédée en 1615). De ce mariage il a eu Christian, 1er gentilhomme de la maison du Prince Éric de Lorraine, évêque de Verdun, il décède en 1639), il épouse Catherine de L’Église; Lucrèce qui épouse Claude Michi[10].

Armoiries: D'azur, à la face d'or, accompagnée en clef d'un lévrier d'argent, colletée de gueules[11].


Georges de Savigny : Vers 1593, il vendit la moitié de ses terres et la seigneurie de la Bresse en Voge au Duc Charles III de Lorraine. Son successeur le Duc Charles IV de lorraine , afin de régler les avances de Jacques RUTANT au Duc Charles III, engagea ses domaines de La Croix-sur-Meuse à Jean RUTANT.

Armoiries : De gueules à trois lions d’or

Jean de Rutant: -Né vers 1560, (famille venue d'Angleterre) son père était Jacques de Rutant (1530) qui était marchand à Saint-Mihiel, prête de l’argent au Duc Charles III de Lorraine pour ses dépenses militaires qui lui accorde des titres de noblesse le 25 avril 1589; il est Seigneur de Savonnières. sa mère était Anne Le Drappier (1535).

Il est nommé Conseiller d'État de Lorraine par Charles IV de Lorraine, Lieutenant général du bailliage de Saint-Mihiel, Seigneur de Maizey, Troyon, Gerbeuville, Relincout, Senonville, Savonnières, Maizerey, Lisle, La Croix-Sur-Meuse, Varvigny, Saint-Baussant, Essey, Ambly, Montsot, Dompsévrin.

En 1613 il obtient l’érection en fief de la Grange, de Chantereine et du moulin de la Vaux y attenant, avec permission d’y entretenir un colombier de 300 bourses qu’il avait portée jusqu’à 800. Ce domaine avait alors 100 jours de terre et 60 fauchées de prés.

Il acheta aussi le domaine du Duc de Lorraine à La Croix-sur-Meuse moyennant 26.600 francs auxquels il ajoute 12.225 francs afin d’y joindre la papeterie de Domremy, pour laquelle il avait difficulté. MM de Rosières et Platel, envoyés en qualité de commissaires pour instruire cette affaire, ne craignirent pas de signaler les usurpations du lieutenant-général, en faisant aussi observer qu’il serait fort difficile de trouver un tribunal pour le juger, sa famille ayant su envahir toutes les places de justice. Pour justifier cette opinion, il ne faut pas oublier d’ajouter, dès 1621, Jean Rutant fit donner sa survivance à son fils Jacques, qui n’était que lieutenant particulier, se réservant néanmoins la jouissance de son office jusqu’à sa mort.

Il épouse le 17 novembre 1595 Anne Marien née vers 1565, fille de Jean Marien, prévôt de Marche et de Château-Salins, Seigneur de Fremery et d'Erise et de Marie Cabouat. De ce mariage il y eut 14 enfants :

  1. Jacques, né lé 16 novembre 1597
  2. Marguerite, née le 30 avril 1602, décédée le 20 octobre 1669 à Nancy, Dame de Chantereine et Dompsévrin, épousa Charles Ier Le Bègue, Seigneur de Germiny (1599-1667).
  3. Marguerite, née le 30 juin 1603
  4. Jean, né le 2 août 1605
  5. Lucie,, née le 21 septembre 1606
  6. Jeanne, née le 16 avril 1608
  7. Jean, né le 16 avril 1610
  8. Marguerite, née le 13 novembre 1612
  9. Françoise, née le 19 novembre 1614
  10. Claude, née le 12 novembre 1615 fût mariée à Gérard Darmur, Seigneur de Senonville, lieutenant-général des armées impériales de Charles IV et en secondes noces, en 1649, à Jean de Bettainvillers
  11. Jeanne née le 12 août 1619
  12. Marie, née le 5 juillet 1621
  13. Sébastienne épousa Gabriel De Maillet, Seigneur de Villotte, le 24 novembre 1613.
  14. Anne mariée à Blaise de Bloise, écuyer, Seigneur d’Amblemont.

Armoiries: D'azur, à la fasce d'argent, chargée de trois têtes de lion arrachées de gueules, , lampassée de même et accompagnée en clef de deux étoiles d’or et en pointe de trois besants de même, posé 2 et 4 ; pour cimier : Un lion naissant de gueules tenant de ses pattes un étoile d’or .et accompagnée de trois molettes d'or. (Dumont, Nobiliaire de Saint-Mihiel ,tome 1, n°27, page 213-214-215-216, n°1,1865).

François 1er de Bloise D'Amblemont: -Né le 30 avril 1628, Seigneur d'Amblemont et d'Imonville, huitième enfant de Blaise Bloise d'Amblemont, Conseiller à la cour souveraine de Saint-Mihiel, et de Catherine Rhoder de Casenove (veuve de Jean Rutant, Seigneur d’Hannonville, Conseiller d'État du duc de lorraine).

Il épousa Anne-Charlotte Rutant, fille de Jean Rutant et de Catherine de Rhoder de Casenove, qui lui apporta les terres d'Hannonville.

De ce mariage, il y eut Françoise-Catherine; François; Marguerite-Nicole. François épousa le 3 mai 1707, à Hannonville, Marie-Thérèse Comtesse d'Herbestein, Chanoinesse de Remiremont. De ce mariage il y eut: François-Joseph né à Hannonville, le 8 mars 1709, qui fut nommé Chambellan du Duc de Lorraine le 17 septembre 1720. Le 20 octobre suivant, il obtenait l'érection d'Hannonville en Comté, composé des hautes et basses justices de Tillot, Dommartin la Montagne, Amblemont, Fontaine, moitié de la Croix-sur-Meuse, Hannonville, Trevoisin, Boisgontier ou fossés-aux-quatre-seigneurs, Moulins, Laquel, La Vioux et les Ruppes, Rebeuville, Champelon, Morville et le Ban d'Allaville, le quart en île de Troyon, moitié de Bannoncourt, Ambly, Hamereville, le Huitième de Mouaville, la Seigneurie de la cour, enfin le quart et le sixième d'Imouville. François-Joseph de BLOISE, Comte de Bloise et d'Hannonville, chambellan du Duc Léopold, épousa Élisabeth-Charlotte-Léopoldine, Comtesse de Cardon et de Vidampierre, fille d'honneur de la Duchesse de Lorraine, sont nés: Marguerite-Nicole qui eut pour Marraine sa tante Nicole, Comtesse de Bloise, Dame de La Croix-sur-Meuse; Anne-Barbe, jumelle de la précédente; François-Joseph-Toussaint qui fut Commandeur de Malte; Charlotte-Eugénie.

Nom francisé en De Bloisse en 1766 lors du rattachement de la Lorraine à la France.

Armoiries: d'Azur, à deux clefs d'argent passées en sautoir; pour cimier: un sauvage naissant. (Dumont, Nobiliare de Saint-Mihiel, 1865, in-8, Tome II, page 107-112).


De Rosières, Branche de La Croix-sur-Meuse

La Famille de Rosières: Dont les origines sont de Touraine (Chinon)

-Armoiries: D'or, à deux léopards d'azur, l'un sur l'autre, armés et lampassés de gueules, celui de la pointe contourné, à la bordure engrêlée de gueules; pour cimier: Un léopard de l'écu.

Il résulte du mémoire fourni par celle de Saint-Mihiel dite plus communément de La Croix-sur-Meuse, dont elle avait la Seigneurie, que le premier de ses membres venu en ce pays, était, pour ne pas remonter plus haut, Jean Seigneur de Rancourt, marié à Jeanne de La Mothe, Fille de Jean de La Mothe, Conseiller d'État du Duc Antoine de Lorraine et de Jeanne de Briey.

Charles de Rosières: Il est Seigneur de Vaulx le Petit, Euvezin, Bouillonville, Capitaine d'une Compagnie de 100 hommes de pied pour le service du Roi, par commission du 20 août 1612, ensuite Maréchal des Camps et Armées de sa Majesté, et Gouverneur de Marsal. Il épouse Marie Du Puy et ont pour enfants:

  • Jean de Rosières, marié à Bonne de la Chaussée et auteur de la branche des Seigneurs de Vaulx (Éteinte).
  • François de Rosières né le 28 octobre 1621, Seigneur de Sampigny, marié à Marguerite De Bloise d'Hannonville, Dame de La Croix-sur-Meuse.
  • Étienne de Rosières né en 1622, Seigneur d'Euvezin et Bouillonville, marié en 1ère noce à Marie de Rosières, marié en 2ème noce à Marguerite de Thomesson.

Étienne de Rosières: Fils de Charles de Rosières et de Marie Du Puy, il est né en 1622 à Coin sur Seille, décède en 1654 Il est Écuyer, Seigneur d'Euvezin et de Bouillonville, il est Premier Maître d'hôtel de Charles IV, Duc de Lorraine et de Bar, Major du Régiment d'Infanterie D'Aunis.

Il épouse en 1ère noce le 30 décembre 1640, par contrat, sa Cousine germaine, Marie de Rosières née en 1622 (fille de Étienne de Rosières, Seigneur de Monthairon, et de Anne Marien, veuve de Jean Rutant). Ils ont pour enfants:

Étienne II de Rosières: Seigneur de La Croix-sur-Meuse, Major d'un régiment de Cavalerie pour le service du Duc Charles IV; il est tué à la bataille de Saint-François.

Charles Antoine de Rosières: Né le 17 février 1641, décédé le 1er juillet 1722: Capitaine de cavalerie au service du Duc Charles IV; il est Comte de Rosières, Seigneur d'Euvezin et de Bouillonville, Le Noeud, Dommarie et Monthairon. Il obtient au retour du Duc Léopold dans ses États, un diplôme le 21 novembre 1713, qui lui accorde et à toute sa prospérité le titre de Comte, en considération de l'ancienneté de sa Maison.

Il épouse en 2ème noce en 1648 Marguerite de Thomesson (Fille de Louis Thomesson, Seigneur de Remécourt, Chambellan du Duc de Lorraine et d'Agnès de Véroncourt). Ils ont trois fils, morts au service du Roi sans avoir contracté d'alliance et une fille qui est Religieuse.

Il fit partage par acte du 24 février 1654, passé devant Maître Robert, Notaire à Saint-Mihiel, avec François et Jean ses frères, de plusieurs biens immobiliers fiefs et seigneurie à échus par le décès de Feu honoré Seigneur Charles de Rosières, Seigneur de Vaux-le-Petit et de honorée Dame Marie Du Puy leurs Père et Mère.

Il passait la belle saison à La Croix-sur-Meuse, sa maison de Saint-Mihiel était voisine des arcades du palais. Suivant le partage par acte du 24 février 1654, il vendit à son frère François sa maison de Saint-Mihiel en s'y réservant un logement pour sa vie et celle de sa femme. Cette maison aujourd'hui fondue dans celle de Madame Chastel, fut revendue par François de Rosières en 1746 à Francquemont, moyennant un prix de 14 000 livres.

François de Rosières: Fils de Charles de Rosières et de Marie Du Puy, il est né le 28 octobre 1621. Il épouse le 17 novembre 1653 Marguerite de Bloise d'Amblemont née le 14 juillet 1630 à Saint-Mihiel, Dame de La Croix (Fille de Blaise de Bloise d'Amblemont et de Anne Rutant) Il devient Seigneur de Sampigny et de La Croix-sur-Meuse, Comte de Rosières de Marchéville, Seigneur de La Croix-sur-Meuse, Doncourt et Valleroy. Ils ont pour enfants:

  • Étienne III de Rosières né le 20 mars 1655, Seigneur de La Croix-sur-Meuse.
  • Marguerite de Rosières décédée en 1741, qui épouse le 4 février 1684 à Saint-Mihiel, Jean-François Barrois né en 1641, décédé le 24 août 1726 à Saint-Mihiel, Chevalier, Seigneur de Saint-Remi, Troyon, Baron de Manonville, Comte de Koeur
  • Gabriel de Rosières né le 11 septembre 1690, Seigneur de La Croix-sur-Meuse entra dans la Société des Jésuites le 14 octobre 1705.

Étienne III de Rosières: Fils de François de Rosières et de Marguerite de BLOISE d'Amblemont, il est né le 20 mars 1655 à Saint-Mihiel. Il devient Capitaine au service de la France, fut Seigneur de La Croix-sur-Meuse. Étienne III de Rosières avait épousé Anne-Thérèse De Mailet, Fille de Nicolas De Maillet, Secrétaire de la Chambre du Comte de Bar et de Françoise Bourgeois (1625). Étienne III de Rosières outre les dons qu'il fît à la Charité de Saint-Mihiel, gratifia la Commune de La Croix-sur-Meuse de plusieurs rentes pour les pauvres et d'un gagnage lui provenant de Benoît de Maillet, Consul au Caire; on voit qu'en toutes occasions, malgré sa nombreuse famille, il faisait de sa fortune un emploi généreux.
Il mourut le 24 novembre 1739 âgé de 86 ans; il fut inhumé dans le chœur de l'église de La Croix-sur-Meuse où sa tombe , quelque peu égratignée pendant la terreur, fut néanmoins laissée sur place jusqu'en 1862 que l'édificateur du nouveau temple (le curé Langard, sur le plan de Maxe, architecte diocésain), après avoir mis ses cendres aux décombres, la relégua devant la porte, pour servir de marches à l'entrée (la nouvelle église de Lacroix-sur-Meuse). Cette destination irrespectueuse ne répond guère aux sentiments de ses concitoyens contemporains qui manifestent leur attachement et reconnaissance envers leur Seigneur en assistant tous à ses funérailles, ce que son acte de décès constate, à leur honneur et au sien. Madame Anne-Thérèse De Maillet escortée des mêmes sympathies, fut conduite de même à coté de son mari le 3 novembre 1748, âgée de 96 ans; il n'en reste aucun vestige. Ils ont eu pour enfant: -Catherine-Victorine de Rosières, Dame de La Croix-sur-Meuse[12],[13].

Catherine-Victorine de Rosières: Fille d'Étienne III de Rosières et Anne-Thérèse De Maillet, elle est née le 15 juin 1695 à Saint-Mihiel, elle décède le 1er décembre 1763 à Bar-le-Duc. Dame de la Croix-sur-Meuse, elle est élève à la Maison Royale de Saint-Louis à Saint-Cyr du 6 novembre 1705 au 14 juin 1715. Elle épouse le 17 janvier 1719 Jean-Baptiste d'Alençon né le 26 septembre 1667 à Bar-le-Duc, décédé le 4 avril 1746 dans cette même ville (fils de François d'Alençon 1612-1679 et de Jeanne de Beurges); il est Comte d'Alençon, Baron de Bauffremont, Seigneur de Villotte. Ils ont pour enfants:

  • Jean d'Alençon décédé en 1728.
  • Mathias d'Alençon, né en 1724, Comte d'Alençon, Seigneur de Braux et de Naives en Blois.
  • Charles-Mathias d'Alençon né le 24 janvier 1727 à Bar-le-Duc, décédé le 15 avril 1794 à Paris; il est Comte d'Alençon, Baron de Bauffremont, Seigneur de Neuville sur Ornain, Capitaine de Cavalerie au Régiment de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord Gentilhomme de Lorraine et du Duché de Bar: Bailliage de Bar-Le-Duc[14].

il épouse Françoise Thérèse Éléonore de Nettancourt de Passavant née en 1716, décédée en 1794. Député suppléant du bailliage de Toul, admis à siéger le 14 mars 1790 en remplacement du Comte de Rennel démissionnaire ; siégeant à droite sans avoir jamais pris la parole , il est condamné à mort par le tribunal révolutionnaire le 15 avril 1794 pour intelligence avec les émigrés (Procès du Directoire)

  • Célestin d'Alençon né en 1740.

Georges-Gabriel-François de Rozières: Comte de Rozières, Chevalier de Saint-Louis, Lieutenant-Colonel au Régiment de Navarre-Infanterie, Seigneur de La Croix-sur- Meuse, Gentilhomme de Lorraine et du Duché de Bar: Bailliage de Saint-Mihiel (Procès-verbal de l'Assemblée des trois ordres 20 mars 1789-Archiv, imp B.III.21. P 259-293).

Henri-Nicolas-Antoine de Rozières (Rosières): Il est le fils de Nicolas Alexis de Rosières né à Saint-Mihiel, décédé le 17 juin 1762 à St-Mihiel et de Lucie Faillonnet née le 23 juillet 1691 à Saint-Mihiel. Comte de Rozières, Seigneur de Valleroy, Marcheville et de La Croix-Sur-Meuse, Gentilhomme de Lorraine et du Duché de Bar: Bailliage de Saint-Mihiel[15].

Nom francisé en de Rozières en 1766 lors du rattachement de la Lorraine à la France.

À la Révolution française de 1789, les biens des Seigneurs de Lacroix-sur-Meuse et de leurs héritiers furent démantelés, dispersés et vendus:

Une loi du 22 décembre 1789 ayant ordonné la division de la France en Département, la Commune de Lacroix-sur-Meuse fut désignée pour être le chef-lieu de l'un des cantons, avec justice de paix du district de Saint-Mihiel; Ce canton, composé de onze municipalités, comptait un total de 725 citoyens actifs, à savoir: Dompierre-aux-Bois, 48 citoyens, Lacroix-sur-Meuse, 124 citoyens; Lamorville, 51; lavignéville, 38; Maizey, 64; Ranzières, 50; Rouvrois-sur-Meuse, 118; Seuzey, 38; Spada, 48; Troyon, 96; Vaux-les-palameix, 50.
Le nombre des Cantons qui avait été fixé, pour le Département de la Meuse à 79, par le décret du 14 avril 1792, fut réduit à 28 par arrêté du 19 octobre 1801 (27 vendémiaire an X). Le Canton de Lacroix-sur-Meuse fut supprimé et les communes qui le composaient furent réparties dans les cantons ci-après: 1) Saint-Mihiel: Les Communes de Dompierre-aux-Bois, Lacroix-sur-Meuse, Maizey, Ranzières, Rouvrois-sur-Meuse, Spada, Troyon. 2) Vigneulles-les-Hattonchâtel: Celle de Lamorville, Lavignéville, Seuzey, Vaux-les-Palameix[16].

En 1789, à la charge de la communauté de Lacroix, le bureau intermédiaire de Saint-Mihiel s’occupa de la reconstruction du pont jeté sur la Meuse

En 1792 le château fut en partie démoli et les parties conservées ont été transformées en Mairie; l’ancienne demeure seigneuriale en école tenue par des sœurs religieuses; dans l'église les tombeaux d'Étienne III de Rosières et de son épouse Anne Thérèse De Maillet ont été profanés ( Leurs noms ont été martelés et burinés)[17]).

Les terres et la fabrique de l'ancienne Confrérie du Rosaire fondée vers 1740 par Marie Rutant ont été vendues le 24 messidor An II pour la somme de 3450 livres; les biens d'une œuvre de charité dont les revenus servaient à secourir les pauvres, furent vendus le 8 fructidor An III pour la somme de 20700 livres (Don d'Étienne III de Rosières provenant de Benoît Maillet)[18].

Laurent Rouvrois né le 6 novembre 1756, Curé de La Croix-sur-Meuse, ancien Vicaire des Islettes fut déporté et émigré suivant un jugement du Ier pluviôse An XI (21 janvier 1803) puis transféré à Bannoncourt en 1825[19].


Sur le territoire à environ deux kilomètres de la Commune existait par le passé un ancien village, Domremy, dont l'église avait été donnée en 1051 à l'Abbaye de Saint-Mihiel; il fut détruit par les Suédois en 1634 par les troupes de Gustave II Adolphe de Suède et une rumeur ancienne dit que le trésor de cette église a été jeté dans le puits de l'ancien prieuré de Raimond situé dans les environs.

Le hameau de Baillon mentionné en 1571 a disparu pendant la Guerre de Trente Ans (ce n'est plus qu'une ferme).

En 1635 suite aux ravages de la guerre de Trente Ans et d'une épidémie de peste, la population fut réduite à cinq feux qui se composaient des familles Charles, Emond, Henry, Jamin et Villain.

En 1750 on comptait 98 ménages et en 1806 sa population était de 871 habitants.

Son église du 12ème siècle, construite sur la source Saint-Jean, problabement à l'initiative de Ursion de WATRONVILLE, Evêque de Verdun de 1129 à 1131, était une petite église romane très simple. Un petit clocher doté d’une seule cloche faisait face à la rue du château et son bâtiment était orienté est-ouest. Huit fenêtres romanes éclairaient trois petites nefs et huit piliers ronds soutenaient les voûtes d’arêtes. Un petit chœur à pans coupés fermait une extrémité de l’église et était voisin d’une petite sacristie. L’intérieur était très bas, on descendait cinq marches pour arriver aux nefs La tour du clocher n’était dotée que d’une seule cloche et cela était insuffisant pour être entendue de toutes les maisons.
Cette église étant trop petite et menaçant de ruine; le 6 février 1806, sous la présidence de Nicolas Villain, le conseil municipal décida son agrandissement. La nef fut allongée de 2 piliers pour atteindre par le fait la longueur de 28m , sa largeur restant à 16m et cela en coûta à la commune la somme de 9.755 francs.
Le 12 février 1807 une seconde cloche fut achetée et une horloge en 1824 à la demande de messieurs B.Charles, B.Boudot, Louis Feulat, Thonin pour la somme de 1.000 francs car, auparavant, seule la sonnerie de l’angélus servait de mesure du temps ; à 6 heures en hiver, à 5 heures en été et le couvre-feu à 9 heures du soir.

En 1832 suite à une épidémie de choléra, le cimetière situé près de l'église étant trop petit, le 26 octobre 1835 la municipalité fît construire un nouveau cimetière qui sera entouré d'un mur en pierre de taille et d'une porte d'entrée édifiée en style gothique. Celui-ci sera agrandi en 1837 puis en 1877.

En 1836 le population était de 1112 habitants, son Maire Charles Leloup et Gustave Thonin présidant le conseil municipal et désirant donner aux habitants une eau pure et abondante, firent construire le réceptacle de la fontaine aux Ormes, et avec l'approbation du Comte d'Arros, Préfet de le Meuse, la construction de quatre fontaines plus importantes que celles des localités voisines. Ces fontaines seront réalisées par l'entreprise Toussaint suivant les plans de l'architecte départemental, Théodor Oudet; d'autres plus petites furent construites par la suite.

En 1845 l'église réparée provisoirement étant vétuste, est à nouveau trop petite; le conseil municipal chargea l'architecte Bazoche de Saint-Mihiel, d'établir l'avant-projet de construction d'une nouvelle église, puis un autre projet en 1854 qui sera refusé par le commission des bâtiments civils de la Préfecture de la Meuse car une nouvelle épidémie de choléra était survenue. Le nouvel Abbé François Langard en parfait accord avec Charles Emond, le Maire en place, firent établir un nouveau projet à l'architecte, M. Max, pour un montant de 109 397,10 francs. Le 15 juillet 1854 en prélude des travaux, le nouveau presbytère fut installé dans une partie des bâtiments du château. Le 30 mars 1858, le projet d'architecture fût adopté ainsi que son financement par la vente de beaux chênes de la forêt de Gauffière et par la réutilisation des matériaux provenant de l'ancienne église. Faute d'accord avec la Préfecture de la Meuse qui trouvait le projet trop grandiose (une église de 1000 places, 830 m2 de superficie, des voûtes qui s’élèvent à 18,80 m du sol); un plébiscite local fut organisé et la municipalité, le 15 août 1858, approuvait le plan de l'architecte E. Max, jour de fête de l'Empereur Napoléon III.

L'Abbé François LANGARD, le Maire Charles EMOND, FRANKIN le notaire, MERLAND le géomètre, AUBERT l'ancien officier, Charles LELOUP, Jean-Joseph DELAHAYE, tous les conseillers activèrent les entreprises. Le gros œuvre de la nouvelle église fut exécuté avec les pierres de Varvinay, Senonville et de la Boude par les entreprises DENAILLE, FREY, PARISOT, PICARD et fût terminé le 1er octobre 1860. Le clocher de 65m et sa toiture furent exécutés par un menuisier d'Hattonchâtel, la croix qui domine l'église ainsi que les ferrures des portes par Simon LAHAYE et Eugène GERMAIN. Le 1er octobre 1861 les nouvelles cloches, d'un poids de 4500 kg, furent commandées et fondues par le facteur GOUSSEL de Metz; le 16 mars 1861 le dallage fut adjugé à Nicolas FORGEOT, les meubles à Gérard TOUSSAINT, les vitraux à Claude MENA, peintre verrier à Paris et un vitrail fut offert en don par Madame de LA RUELLE; l'horloge fut achetée à Monsieur MAZILLAC, maître Horloger à Verdun. La toiture est posée le 22 juin 1861 et l'église est bénite le 29 septembre 1862 par Monseigneur ROSAT, Evêque de Verdun.

Entre 1827 et 1867, afin d’utiliser la force motrice du ruisseau de DOMPIERRE, le long de son cours sont construites des moulins à grains et des papeteries qui exploiteront les bois des forêts environnantes . La papeterie et le moulin à grains de Baillon (origine du Sieur THIESSE) ; la papeterie ‘point-du-jour’ (également ancienne saboterie jusqu’en 1962), la papeterie du Corap (transformée en pisciculture de loisirs en 1970), la papeterie de Domremy ( Propriété du Duc Charles III de Lorraine vers 1593, suite à la donation des Savigny, puis propriété de Jean Rutant), le moulin à grains dit le chêne (transformée en Ferme agricole).

En 1870 suite à la défaite de Sedan, lacroix-sur-Meuse subit le passage des prussiens et son économie prospère décline; cela lui en coûta la somme de 62.832 francs.

Entre 1875 et 1880 est construit le Fort de Troyon qui fait partie d'une ligne de fortifications imaginée par Raymond Adolphe Séré de Rivières (1815-1895), le canal de l'Est est creusé en 1879 ainsi qu'un port qui facilitera la vente des bois provenant de ses forêts et des communes environnantes.

En cette période la grande Fontaine servira de marché couvert. Des papeteries et des moulins s'installent sur le cours du ruisseau de Dompierre, dans le village est créé un centre de broderies de haute couture.

Vers 1888 la fabrication de toile de coton occupait environ 50 personnes et la broderie 175 personnes.

L’activité de confection y est également développée en petits ateliers de sous-traitance. La chemiserie de Madame Lucie CHARLES qui travaillait pour la société SELIGMANN de Vaucouleurs, a cessé son activité en 1970.

En 1901 cinq commissionnaires installés à Lacroix-sur-Meuse, étaient attachés à plusieurs Maisons de haute couture de Paris et occupaient plus de 500 ouvrières dans la vallée de la Meuse et de la Woîvre. les brodeuses réalisent des vêtements brodés de paillettes, de perles ou de strass, des sacs et du linge de table, elles réalisent la robe de mariage de l'épouse du roi Farouk Ier d'Égypte en strass brodés sur du satin. Faute de repreneurs et d'une politique de bas prix, le dernier commissionnaire, Madame TRONVILLE, a cessé son activité dans les années 1972-1973.

Dans le cadre de la récupération de l'Alsace et de la Lorraine perdue en 1871, le Général JOFFRE fait établir des thèmes de travail et des règlements qui sont expérimentés lors de manoeuvres sur le terrain. Lors de ces manoeuvres, en 1891 et 1894 trois corps d'Armée sont passés en revue dans la plaine de Lacroix-sur-Meuse.


Le 2 août 1914 le Père Charles FAUDEL fît sonner la grosse cloche pour annoncer la mobilisation générale. Le 6 septembre 1914, le 5ème Corps de l'armée allemande stationnée à Metz se dirigeait sur Lacroix-sur-Meuse et au pied du Fort de Troyon qu'il ne pu prendre grâce au courage du Commandant du fort, le Capitaine HEYM du 166ème RI. Quinze jours plus tard la 40ème division d'infanterie de Saint-Mihiel se servant de nombreux soldats du village, arrivait à Lacroix-sur-Meuse et repoussait l'ennemi jusqu'à Lamorville en perdant 40% de ses effectifs et en se cantonnant dans les bois de Selouze.

La résistance des armées s'organisait à Lacroix, cinquante autobus de la Madeleine-Bastille assuraient la navette des soldats. Une caserne provisoire fut construite près du port (sentier des casernes) et une infirmerie fut créé près de la basse-Fontaine par Madame Marie POIRSIN afin de soigner les nombreux blessés du front et civils de Lacroix. Le clocher de l'église servait d'observatoire; pour s'y rendre sans être vus, les soldats avaient creusé un souterrain qui partait de la vanne (maison C.HENRY) et qui longeait la rue haute pour déboucher dans l'église qui fût bombardée par des tirs d'obus.

Le 24 septembre 1914 un premier obus atteignait la tour de l'horloge de l'église vers 22 heures 30mn. Seule la petite cloche de l'église se faisait entendre car les soldats l'avaient transportée dans les tranchées de Selouze afin de sonner les attaques aux gaz.

Les régiments se succédèrent le 154ème, 155ème, le 161ème régiment d'infanterie du Colonel HENRY lors de la bataille de Lacroix le 22 et 24 septembre 1914; le 164ème régiment d'infanterie du lieutenant-colonel ROUSSEL le 22 et 27 septembre 1914 lors de la bataille de la Woïvre et des Hauts de Meuse.

la 67ème division d'infanterie (288ème RI) fait mouvement sur Lacroix sur Meuse le 22 septembre 1914 et engage de violents combats vers Saint-Remy-la-Calonne, Dompierre-aux-Bois, Ranzières et occupe Vaux-les-Palameix et le nord de Seuzey (guerre de mines au bois des chevaliers). C'est au cours d'une reconnaissance de terrain avec ses hommes que le Lieutenant Alain-Fournier (auteur du Grand Meaulnes) est tué par une patrouille allemande qui les enterre dans une fosse commune. Pendant longtemps des doutes ont subsisté sur le lieu du décès qui se situait au niveau des limites des territoires de Lacroix-sur-Meuse et de Saint-Remy-la-Calonne. C'est un amateur passionné de Lacroix-sur-Meuse, Jean LOUIS, qui découvre le 2 mai 1991 la fosse sépulture dans les bois de Saint-Remy-la-Calonne , et qui la signale en toute honnêteté aux autorités. Les corps d'Alain FOURNIER et de ses compagnons sont authentifiés le 14 novembre 1991; lors d'une cérémonie, ils sont enterrés dans la nécropole nationale de Saint-Remy-la-Calonne.

Afin de contenir l'armée allemande qui occupait la poche de Saint-Mihiel (Saillant de Saint-Mihiel), le 20 décembre 1914 une batterie d'artillerie du 218ème RAC est installée à la Boude et des tranchées de protection sont creusées.

L'escadrille 7 stationne à Lacroix-sur-Meuse et au cours d'un décollage un de ces avions tombe dans les bois de selouze le 1er avril 1915.

Les renforts s'organisent, le 220ème RI en juillet 1915 à Selouze ainsi que le 257ème RAC en 1917 ou le Docteur Paul Voivenel exerce sur le front en tant que responsable d'une ambulance de campagne.

le 21 août 1915 le 3ème bataillon du 46ème RIT est mis à la disposition du 2ème corps d'armée (67ème DI, 133ème brigade stationnée à Lacroix-Sur-Meuse), le 13 septembre 1915, il reléve le 5ème bataillon du 220ème RI stationné à la Selouze à droite du bois des Chevaliers.

D'autres régiments se cantonnaient dans les bois des Chevaliers, en particulier les 119ème et 166ème régiments d'infanterie lors de combats le 26 septembre 1916.

Le 25 janvier 1918 un avion DORAND AR1 piloté par le Maréchal des Logis Pierre MENANDAIS, accompagné par Lieutenant Georges BESSEC, observateur de l’escadrille SAL32, né à Saint-Malo le 28 mai 1891, s’écrase dans la forêt de Lacroix-sur meuse. Un monument commémoratif est érigé dans cette forêt.

En 1918 il ne restait plus que 300 habitants à Lacroix et le village n'était plus qu'un champ de ruine où de nombreux civils avaient été blessés et tués par les bombardements; d'autres habitants avaient fui et le village avait été détruit à 95%. Afin de reloger ses nombreux habitants sans logis, un village provisoire fait de maisons en bois, est construit le long de la rue de Seuzey. La chaire de l'église qui avait été sauvée en 1915 par Emile GOUJON en l'apportant à Benoît-de-Vaux, fut remise à sa place à l'Armistice de 1918.

En 1919-1920 afin de donner une sépulture digne aux nombreux soldats tués pendant cette guerre de 1914-1918, un cimetière militaire fut construit près de Seuzey. La Commune de Lacroix reçoit la Croix de Guerre avec Palme en 1921.

En tant que commune sinistrée des dons sont remis : Le 25 Novembre 1921, le Comité de Bordeaux des villages libérés, établit la liaison et l'entente entre les Comités du Bassin (Arcachon-La Teste - Gujan - Mestras- Le Teich-Arès) La commune de Lacroix sur Meuse fait partie des villages adoptés par le département de la Gironde et des dons sont attribués à ces comités. Des secours en nature et en espèces sont envoyés à deux villages dont Lacroix-sur-Meuse qui se voit remettre par la Section d'Arcachon, présidée par Mme Veyrier-Montagnères, des secours en nature d'une valeur de 1.097,85 francs et des secours en espèces, 13.000 francs.(Histoire en Buch- Veyrier-Montagnères, Maire d'Arcachon - Pages d'histoire locale 1921-1925 par F-Canton).

Vers 1921 la Commune ayant perçu des dommages de guerre, le village est reconstruit, l'église et les fontaines sont réparées, le presbytère est reconstruit autour des restes du château, à l'emplacement des ruines de l'école est construite une gendarmerie qui sera opérationnelle le 7 novembre 1923 (A l’origine elle était à Troyon depuis le 3 décembre 1796), la mairie a été reconstruite au centre du pays avec de nouvelles écoles qui sont placées derrière. Un monument aux morts est inauguré en 1929 par le Ministre de la Guerre André Maginot. Tous ces travaux ont été effectués en grande partie par des travailleurs italiens, la réparation des monuments de la Commune ainsi que les décorations intérieures de l'église et de la chapelle ont été effectuées par le Professeur Duillio Donzelli et sa famille; les vitraux de l'église totalement détruits, ont été refaits et signés par le verrier JANNIN de Nancy.

Dans les années 1920 Joseph ROUSTANG et Raymond THIRION créent une petite fromagerie artisanale à Lacroix sur Meuse. Henri HUTIN ayant le virus du fromage comme la plupart de ses frères et sœurs, rejoint en 1922 ses beaux-frères et devient patron de cette entreprise. Avec son épouse il collecte le lait avec une petite charrette tirée par un vélo. Il embauche Lucien GARRE, Jean MANGIN et Lucien HERVIEUX et fait construire de nouveaux bâtiments et une porcherie pour nourrir des porcs avec le petit lait. En 1936, suite à un incendie il construit une fromagerie avec frigos. Juste au lendemain de la libération la fromagerie est bombardée par un avion allemand. Après sa reconstruction l’entreprise est transformée en Société anonyme. Henri HUTIN fait appel à deux de ces enfants; Jean-Louis s’occupe de l’exportation avec Heinz HOCLHLEINER et Daniel FORTIN; Jean ROUFFET le Directeur Technique; Bertrand prend en charge l’élevage des porcs. Dans les années 1965-1970 environ 220 personnes travaillaient 200 000 litres de lait par jour pour fabriquer des fromages pasteurisés à pâte pressée, des camemberts et des bries . Cette entreprise a obtenu l'Oscar de l'exportation en 1969. Le 17 mai 1977 cette fromagerie était reprise par le Groupe LOEVENBRUCK de Dieue-sur-Meuse. Dans la tourmente laitière de 1978, cette entreprise qui a failli disparaître, fut reprise en décembre 1978 par le Groupe HOCHLAND avec pour co-gérants Herbert BALDAUF et Hubert BOULANGER. En 1982 suivant un plan de modernisation, elle a été transférée dans de nouveaux locaux à Dieue-sur-Meuse.

En 1930 la Commune de Lacroix–sur-Meuse subit la plus grande inondation qu’elle n’ait jamais connue. Pour la première fois cette crue de la Meuse a été supérieure au niveau d’eau du canal et de nombreuses habitations ont été envahies par les eaux.

En janvier 1945 sous la menace du retour offensif de l'armée allemande, les habitants de la Commune de GUNDERSHOFFEN quittent leur village alsacien pour se réfugier à Lacroix-sur-Meuse. En reconnaissant des liens d'amitiés, en 1972 lors d'une cérémonie, la rue de Bannoncourt est renommée rue de Gundershoffen.

Le 18 février 1973 une délégation d’Anciens de la RATP est venue se recueillir en souvenir de leurs camarades tombés en 1914-1918 aux champs de bataille du secteur de Lacroix-sur-Meuse et de ses environs.

Le 12 novembre 1982 lors d'une grande cérémonie militaire, en présence de nombreuses personnalités civiles et militaires, le Général D'Armée de MONTONDOIN, Gouverneur militaire de Metz, Commandant le 1er corps d'armée et de la 6ème région militaire, remettait le drapeau du 155ème Régiment d'Infanterie Divisionnaire au Colonel BARTHELEMY. Ce régiment créé en 1831 prit une part active aux combats de la première guerre mondiale. Les 22 et 24 septembre 1914, c'est à Lacroix qu'il stoppa au prix de nombreux sacrifices, l'armée allemande. C'est encore à Lacroix qu'il livra de furieux combats lors de la seconde guerre mondiale et il ne tarda cependant à sombrer dans le cahot de l'été 1940.

Le 23 novembre 1983 lors d’une importante cérémonie militaire organisée à Lacroix-sur- Meuse, les artilleurs du 40ème régiment d’artillerie stationné à Suippe, étaient venus sur leur terre natale. Comme l’a rappelé le Colonel DUBOUCHET, Commandant le 40ème RA, c’est à Saint-Mihiel en 1894 que fut créé ce régiment .Après le passage des troupes en revue et un dépôt de gerbe commémoratif au monument aux morts de Lacroix-sur-Meuse, ce fut la présentation à l’étendard du régiment des nouvelles recrues du contingent 1983-10 qui se voyaient remettre, par Monsieur Henri PLANES, Commissaire adjoint de la République, Monsieur HERMENT, Sénateur et Président du Conseil Général de le Meuse; le Colonel DEBOUCHET ; Monsieur J.AIGLE, Maire de Lacroix-sur-Meuse ; Monsieur LEHMULLER, Président des Anciens Combattants ; Monsieur LARZILLIERE, Président départemental du Souvenir Français ; le Capitaine ORTEGA, Commandant de la Compagnie de Gendarmerie de Commercy et les anciens du 40ème RA.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 2001 2014 Régis Mesot
mars 1989 2001 Yves Fourcade
octobre 1988 1989 Norbert Fister
mars 1983 1988 Jean Aigle
mars 1977 1983 Lucien Delahaye
mars 1925 1977 Henri Hutin
mars 1923 1925 Fortin
vers 1910 Joseph Mangin
vers 1877 Charles Leloup (le jeune)
vers 1875 Auguste Marchal
vers 1854 Charles Emond
vers 1836 Charles Leloup
vers 1824 Louis Feulat
vers 1806 Nicolas Villain
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[20])
1773 1789 1791 1806 1821 1831 1836 1841 1861 1876 1891 1901 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
90 feux 124 184 871 917 1077 1112 1141 1067 918 820 761 697 420 581 536 535 546 524 540 537 593 599 608 599 684
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

  • Son église :

Construite à l'initiative de l'abbé François Langard de 1858 à 1862 en accord avec le maire en place, Charles Emond et un plébiscite local, suivant les plans de Maxe, architecte diocésain, dans le style ogival XIIIe siècle.

Elle possédait des parcelles de reliques de saint Jean-Baptiste, de saint Sébastien, de saint Étienne, premier martyr mais elles ont été détruites lors des bombardements de 1914-1918.

En son porche, elle conserve la pierre tombale d'Étienne III de Rosières, Seigneur de La Croix-Sur-Meuse, décédé le 24 novembre 1739 à l'âge de 86 ans.

(Epitaphe : CY GIST – COMTE ETIENNE DE ROSIERES –SEIGNEUR DE LA CROIX SUR MEUSE – ANCIEN CAPITAINE DE CAVALERIE- DANS UN REGIMENT ROYAL ETRANGER- TOUT APRES AVOIR TOUJOURS VECU- DANS LE VRAI SENTIMENT D’HONNEUR- ET DE RELIGION RENDIT SON AME A- DIEU LE 24 NOVEMBRE 1739 AGE DE- 86 ANS);

  • Sa chapelle :

Notre-Dame-des-Consolations existait avant 1640 à l'endroit d'une ancienne léproserie [21].

Cette chapelle a été reconstruite en 1860 sous le titre « Notre Dame des bons Malades ».

  • Son Château :

Il a appartenu au comte d'Hannonville et fut construit avec l'autorisation de Charles III de Lorraine, par Perrin de Savigny, gentilhomme de sa chambre.

Il comportait un pont-levis, des tours, des fossés, un colombier[22].

Une partie de ce château servit de mairie et d'écoles.

À l'heure actuelle après les démolitions de 1792 et les destructions de la grande Guerre de 1914-1918, il ne reste qu'une tour autour de laquelle est construit le presbytère.

  • Les Fontaines :

Architecte M. Oudet. La construction en fut décidée par le Conseil municipal en 1835/1836 dont le maire était Charles Leloup avec l'approbation du comte d'Arros, préfet de la Meuse.

    • Quatre fontaines principales :
      • La grande fontaine et également lavoir (rue du Général De Gaulle).
      • La fontaine de Minerve (rue du Général de Gaulle).
      • La fontaine de la Vierge (rue du Général De Gaulle).
      • La fontaine de la Source (rue haute), en partie détruite.
    • Il y avait également d'autres fontaines :
      • La fontaine abreuvoir (rue de la Vanne).
      • La fontaine abreuvoir (rue de Gundershoffen).
      • Les fontaines abreuvoirs (rue du Château, rue de Metz, rue de Seuzey) ont été détruites lors de travaux d'adduction d'eau en 1971.
    • La basse Fontaine :

Ce lavoir a été construit en 1860 en même temps que la nouvelle église Saint-Jean-Baptiste. Sa source se situait déjà sous l’ancienne église du XIIe siècle de style roman qui avait été construite au-dessus de la fontaine Saint-Jean (probablement par Ursion de Watronville, quarante cinquième Evêque de Verdun de 1129 à 1131). Il a été réalisé afin d’améliorer les conditions d’accès à l’eau et de faciliter la tâche des lavandières.


  • Le portail du cimetière

Architecte P. Morizot de Sorcy)

L'ancien cimetière situé près de l'église étant trop petit suite à l'épidémie de choléra de 1830, il est construit en 1835, rue du château à la sortie du village, son portail d'entrée en style gothique en pierre de taille.

Il est orné de deux statues sur les côtés et l'on peut lire les inscriptions suivantes : « Le premier instant de la vie est le premier pas vers la mort » et « J'ai vu l'impie adoré sur la terre - je passe il n'était déjà plus ».

  • La Mairie

Architecte P. Masson, décoration Duillio Donzelli

De 1792 à 1914, la mairie se trouvait dans le château. Après la guerre de 1914-1918 elle fut reconstruite face à la grande fontaine.

Ce bâtiment carré avec fronton, corniche et balcon a été décoré par Duillio Donzelli, et les écoles ont été reconstruites derrière.

  • Le Monument aux Morts

Détruite à 90% pendant la grande guerre de 1914-1918, la commune de Lacroix-sur-Meuse reçoit en 1921 la Croix de guerre 1914-1918 avec palme.

Le monument a été réalisé en 1927. par le sculpteur Duillio Donzelli, grand prix de sculpture, en hommage à nos nombreux soldats et à nombreux civils tués à Lacroix-sur-Meuse pendant la grande guerre.

Il a été inauguré par le Ministre de la Guerre, André Maginot, en 1929.

  • Le Cimetière Militaire de Lacroix-sur-Meuse

Il est classé « Nécropole Nationale » (code 286001A).

Créé en 1915 sur la DR 162, direction Seuzey, il regroupe sur une superficie de 8 185 m2 les corps de 969 soldats français tombés dans les combats de Hauts de Meuse et exhumés des cimetières de guerre de Lacroix, Bois-des-Chevaliers et de Notre-Dame-de-Palameix.

  • Les Calvaires

De nombreux calvaires ornent les sorties du village. Nous trouvons un calvaire direction de Troyon, face à la station de pompage ; un calvaire dit «La Croix Blanche» , coté gauche, à la fin de la rue du Tourbon ; deux calvaires coté droit route de Lamorville

Transports, Tourisme, Loisirs

La Commune de Lacroix-sur-Meuse est desservie chaque jour par des lignes directes d'autobus qui par leurs possibilités de correspondances, permettent de se rendre à Verdun, Saint-Mihiel, Commercy, Bar-le-Duc, Nancy et Metz.

La gare TGV EST d'Issoncourt est située à environ 30 km.

L'ancien port sur le Canal de l'Est a été aménagé en halte fluviale avec pontons de stationnement pour le tourisme fluvial. Elle est située à environ 17 km du Lac de Madine.

La visite du Fort de Troyon construit entre 1878 et 1879 d'après les plans de Séré de Rivières.

Dans le cadre du Parc naturel régional de Lorraine, un circuit pédestre a été aménagé.

Une pisciculture offre la possibilité de pratiquer la pêche à la truite.

Une plaine imposante, de nombreux cours d'eau, d'importantes forêts, permettent de pratiquer la promenade en nature, la chasse et la pêche.

Deux restaurants et un maître Boucher proposent les spécialités gastronomiques du secteur.

Personnalités liées à la commune

Richard de Wassebourg

Archidiacre de l'église de Verdun (Ordre de la Rivière), Doyen du chapitre, Curé de La Croix-sur-Meuse et des Paroches mort le 18 août 1556 ; il est l'auteur " Des Antiquités de la gaule-belgique " édit. de 1549, P.CCLXXV (Le Pouillé de Verdun, page 79).

Il fut procureur de la nation France en l’université de Paris, puis docteur régent et principal du collège de la Marche. En 1549 il compose les deux tomes des antiquités de la haute Belgique, sous les évêques de Verdun, où il rapporte dans l’ordre des siècles les règnes et les faits des empereurs, rois de France et d’Angleterre, ducs de Lorraine et de Bar (Histoire de l’université de Paris) ) (Bibliothèque sacrée ou dictionnaire universel par les Révérends Richard et Giraud, tome vingt-unième, page 283, à Paris chez Boiste fils aîné, libraire-éditeur, M DCCC XXV).

Gabriel De Rosieres

Fils de François de Rosières, Seigneur de La Croix-sur-Meuse, né le 11 septembre 1690, entra dans le Société des Jésuites le 14 octobre 1705, fit vœux solennels le 2 février 1724. On lui doit l'oraison funèbre de Louis XIV, qu'il prononça dans le collège royal de Strasbourg le 21 novembre 1715, elle fut imprimée à Strasbourg chez Michel Storck.

Il fit aussi imprimer à Nancy, chez J.B.Cusson, en 1729, in-4o, l'oraison funèbre de Léopold Ier, duc de Lorraine et de Bar (Dom Calmet, Bibliothèque de Lorraine) (Bibliothèque sacrée ou dictionnaire universel par les Révérends Richard et Giraud, tome vingt-unième, page 241, à Paris chez Boiste fils aîné, libraire-éditeur, M DCCC XXV).

Adrien Henry

Né vers 1890 à Lacroix-sur-Meuse ; issu d’une famille de paysan, dès son jeune âge, il fait l’école des enfants de troupe et finit sa carrière au grade de Colonel . Par ses actions militaires, il est héros des guerres de 1914-1918 et de 1939-1945. Il est titulaire du Grand Ordre de la Légion d’honneur.

Henri Hutin

Né le 13 juin 1900 à Bovée-sur-Barboure, engagé volontaire pendant la 1ère Guerre mondiale, il combat en Pologne et dans l'armée de Piotr Nikolaïevitch Wrangel sous les ordres du capitaine Charles de Gaulle.

En 1922, il crée sa propre fromagerie à Lacroix-sur-Meuse qu'il développe de façon remarquable, portant le renom des fromages français outre-atlantique. Il est Maire de la Commune de Lacroix-sur-Meuse de 1925 à 1977 puis par décret, Maire Honoraire.

Pendant le Deuxième Guerre mondiale, il organise l'évacuation de la Population et établit de faux papiers et en aidant les évadés yougoslaves et lorrains.

Il est cité à l'ordre de la résistance dans la 1ère heure dès 1940, dans le Mouvement lorrain et le Comité départemental de la Libération.

Il est titulaire de la Légion d'Honneur, de la Croix du combattant volontaire, Chevalier de l'Ordre du Mérite social, titulaire de la médaille d'or communale et départementale et de l'Ordre de Saint-Grégoire-le-Grand.

Il a été Président des industriels laitiers, Membre de la Chambre de Commerce et d'Industrie de la Meuse, Administrateur de la Caisse de Sécurité Sociale et Président du Secours Catholique de la Meuse jusqu'en 1975.


Il décède le 17 septembre 1984.(EST REPUBLICAIN,édition Meuse du 19 septembre 1984)

Jean Aigle

Né le 9 décembre 1912 à Bar-le-Duc, il passe son enfance à Lacroix-sur-Meuse avant d’entrer à l’école normale de Metz puis à l’école militaire de Saint-Maixant pour effectuer une carrière militaire.

Sous-Lieutenant en 1935, lieutenant en 1936, il est nommé Capitaine en 1944. Après avoir servi en Afrique du Nord, en Angleterre et en Allemagne, il a fait toute la campagne de la libération de la France et de la Belgique. Promu au grade de Chef de bataillon en 1954, il fut affecté au 89ème Bataillon des services à compter du 1er octobre 1968.

Retraité, il revient à Lacroix sur Meuse. En 1983 il est élu maire.

Il est également membre du bureau du SIVON de Saint-Mihiel, Membre du Contrat de pays des Cantons de Saint-Mihiel, Vigneulles et Pierrefitte ; Représentant pour la Commune au CAPEM et au CODSICON. Sur plan associatif, il était membre de l’association sportive ,culturelle et paroissiale Saint-Jean ; de l’Association pour l’emploi à Lacroix sur-Meuse et son bassin d’emploi ; de l’association de défense des ruisseaux de la vallée de Dompierre-aux-Bois, Seuzey, Deuxnouds-aux-bois et de Bannoncourt, Spada, Lamorville, Lavigéville, Lacroix sur Meuse, Maizey et Rouvrois.

Il est titulaire de la Croix de Guerre 39-45, Chevalier de la Légion d’Honneur et Chevalier de l’Ordre National du Mérite.

Il décède le 25 août 1988.(EST REPUBLICAIN, edition Meuse du 27 août1988)

Patrick Valdrini

Né à Saint-Mihiel le 6 juillet 1947, c'est à Lacroix-sur-Meuse qu'il vit.

Après ses études secondaires au Séminaire de Verdun, il entre au grand Séminaire de Metz. Il est ordonné Prêtre à Lacroix-sur-Meuse le 1er juillet 1972, fait des études supérieures de théologie et de droit canonique à la faculté de théologie catholique de Strasbourg et obtient en 1983, le Grade de Docteur d'état en théologie, mention droit canonique. Nommé enseignant à la faculté de droit canonique de l'Institut catholique de Paris en 1982, il est élu Doyen en 1984.

En 1986 il est Président de la Société internationale de droit canonique et de législation religieuse comparée.

Il dirige la revue « l'année canonique », il est co-Directeur, avec la faculté de droit Jean Monnet de Sceaux (Paris XI), du centre universitaire « Droit et sociétés religieuses », dans le cadre du DEA de droit canonique.

Le 18 juin 1992, il est Recteur émérite de l'Institut Catholique de Paris jusqu'en 2004 puis il préside la Fédération des universités catholiques européennes.

Monseigneur P.Valdrini est nommé en septembre 2006, par le Quai d’Orsay, Conseiller culturel près du Saint-Siège placé sous l'autorité de l'Ambassadeur de France.

Il est Recteur de la Communauté des Prêtres de Saint-Louis (Latran-Rome); le 19 octobre 2008 il est nommé Recteur de St-Louis des français.

Il écrit de nombreux livres dont: Conflits et recours dans l'Église (Cerdic 1978), Injustices et protection des droits dans l'Église (Cerdic, 1984), Pouvoir d'ordre et pouvoir de juridiction (par Laurent Villemin et Patrick Valdrini -éditions du cerf , March 13, 2003) -Paperback, Droit Canonique (Patrick Valdrini, Jean-Paul Durand, Olivier Echappé, Jacques Vernay), édition 2e, éditeur Dalozz, collection précis, Paris. [détail des éditions]

Notes et références

  1. Notes sur Lacroix-sur-Meuse éditées par M. Bonnabelle, officier d'académie, tirage en 50 exemplaires
  2. Dom Calmet Histoire de Lorraine, preuve édition I, page 542
  3. Revue d'Austrasie, page 143, édition 1843
  4. Dom Calmet: Notice de Lorraine, Tome I, page 255 , art Croix-sur-Meuse
  5. Notes sur Lacroix-sur-Meuse éditées par M.Bonnabelle, officier d'académie, tirage 50 exemplaires
  6. Pouillé de Verdun
  7. Pouillé de Verdun
  8. Pouillé de Verdun
  9. Répertoire Archéologique du Département de la Meuse; Période Gallo-Romaine par Toussaint; Imprimerie Contant-Laguerre, 1946
  10. La chambre des Comptes du Duché de Bar-1420-1790, publié et annoté par le Baron de Dumat, chez Contant-Laguerre, libraire-éditeur, Bar-le-Duc 1907
  11. (Bibliothèque Sacrée ou Dictionnaire universel, historique, dogmatique, canonique, géographique et chronologique des sciences ecclésiastiques par les Révérends Richard et Giraud, T21, page 18, à Paris chez Boiste Fils ainé, librairie-éditeur, rue Sorbonne, n°12 M DCCC XXV)
  12. Rosières, pages 65.68.110.392; Dumont, Nobiliaire de Saint-Mihiel n°2 FL356 1865.
  13. Dictionnaire de la Noblesse par M. De La Chesnaye-Desbois, seconde édition, tome XII, à Paris, chez Antoine Boudet, libraire-imprimeur du roi, rue Saint-Jacques.
  14. Procès-verbal de l'Assemblée générale des trois ordres 20 mars 1789 -Archiv, imp.B.III.21.P 259-293
  15. Procés-verbal de l'Assemblée générale des trois ordres 20 mars 1789-archiv, imp B.III.21. P 259.293.
  16. Note sur Lacroix-sur-Meuse éditée par M.Bonnabelle-officier d'académie, tirage en 50 exemplaires
  17. Rosières pages 65.68.110.392; Dumont, mobiliaire de Saint-Mihiel n+2 FL 356, 1865
  18. voir histoire du Barrois par le Révérend père Rogie, page 270, Séjour de Henri Alix Leclerc par Delabar
  19. Pouillé de Verdun
  20. Lacroix-sur-Meuse sur le site de l'Insee
  21. Histoire du Barrois par le révérend Père Rogie, I, page 270: séjour de Henri Alix Le Duc par Delabar, page 34
  22. Note de M. Bonnabelle, tirage 50 exemplaires

Voir aussi

Liens internes

Bibliographie

Note rédigée par Norbert Fister, ancien maire, chevalier dans l'Ordre National du Mérite, grâce aux informations de nos Anciens et à l'aide des documents suivants :

  • Répertoire archéologique du Département de la Meuse par Maurice Toussaint, Bar-le-Duc, imprimerie Contant-Laguerre 1946.
  • Géographie de la Meuse par H.Lemoine, directeur d'école en 1909, Archives départementales de la Meuse
  • Notice de Lorraine Tome premier (page 252) Dom.Calmet. Histoire de Lorraine.
  • Pouillé du Diocèse de Verdun, Tome III, par l'Abbé Gillant,1904.
  • Histoire Ecclésiastique et civile de Verdun avec le Pouillé, par N.Roussel, tomeII, Bar-le-Duc, Contant-Laguerre, imprimeur-éditeur, Rue Rousseau, 36, M D CCC LXIV
  • Bibliothèque Sacrée ou Dictionnaire Universel dogmatique, canonique, historique, géographique et chronologique des sciences ecclésiastiques par les Révérends Pères Richard et Giraud (page 241), tome vingt-unième, à Paris chez Boiste fils aîné, libraire-éditeur, M D CCC XXV
  • Recueil de Généalogie, pour servir de suite ou de supplément au dictionnaire de la Noblesse , Tome XIV , ou second des suppléments (Watronville page 655 à 672) A Paris, chez M, Radier, Editeur & continuateur de cet ouvrage, rue Saint-André-des-Arcs , près celle des grands-Augustins, vis-à-vis M.Brichard, Notaire. M. DCC. LXXXIV.
  • Nobiliaire de Saint-Mihiel, tome 1, de 1865, Charles Dumont, (Rutant n°27, pages 213-214-215-216).
  • Nobiliaire de Saint-Mihiel, tome II, de 1865, Charles Dumont, (Rosières n°97, pages 65, 68, 107, 110, 112, 392)
  • Dictionnaire de la Noblesse tome II second édition ( Bloisse page 560-561), A Paris, chez la Veuve Duchesne, librairie ,rue S.Jacques, au Temple du Goût; Durand, le neveu, libraire, rue S.Jacques, à la Sagesse; et l’Auteur, rue Saint-André-des-Arcs, entre l’Hôtel de Hollande et la rue des Grands-Augustins M. DCC . LXXI.
  • Dictionnaire universel de la Noblesse de France par M. de. Courcelles, tome troisième A-M (page 18), à Paris au bureau général de la noblesse de France-1821.
  • La France littéraire ou Dictionnaire bibliographique par J-M. Quérard, tome huitième (Alençon) (page 154), Paris chez Firmin Didot frères, librairie, rue Jacob, n° 24, M D CCC XXXVI.
  • Dictionnaire de la Noblesse par M. De La Chesnaye-Desbois ( Rosières page 321, 322, 323, 324, 325), seconde édition, Tome XII, à Paris chez Boudet, libraire-imprimeur du Roi, rue St-André-des-Arcs.
  • Les Bibliothèques françoises de La Croix du Maine et de Du Verdier, Sieur de Vauprivas (Page 235, 236 ), nouvelle édition dédiée au roi, par M.Rigolet de Juvigny, Conseiller honoraire du parlement de Metz, Tome premier, à Paris Saillant & Nyon, libraires, Rues Jean de Beauvais.
  • Catalogue des Gentilshommes de Lorraine et du Duché de Bar (bailliage de Saint-Mihiel) -Procès verbal de l'assemblée générale des trois ordres - 20 mars 1789 - Arch.imp, B. III , 21P, 259, 293).
  • Notes sur Lacroix-sur-Meuse, éditées par M.Bonnabelle (officier de l'Ordre des Palmes académiques), tirage 50 exemplaires
  • Histoire du Barrois par le Révérend Père ROGIE, Tome 1, page 270)
  • Connaissance de la Meuse, Carrière d’Haudainville 55100 Verdun - N° 70, octobre 2003 « La Fromagerie HUTIN » pages n°4,5,6,7- Editeur imprimerie Tecnodim 32, rue des garennes, 57155 Marly
  • Notes de Norbert Fister, ancien Maire, chevalier dans l' Ordre national du Mérite.

Liens externes


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