- La Grande Traversée
-
Pour les articles homonymes, voir La Grande Traversée (homonymie).
La Grande Traversée 22e album de la série Astérix Scénario René Goscinny Dessin Albert Uderzo Personnages principaux Astérix, Obélix Éditeur Hachette Première publication 1975 ISBN 2-01-210154-2 Nb. de pages 48 Prépublication 1975 Adaptations Astérix et les indiens Albums de la série Astérix Le Cadeau de César Obélix et Compagnie La Grande Traversée est le vingt-deuxième album de la série de bande dessinée Astérix de René Goscinny (scénario) et Albert Uderzo (dessin), prépublié en 1975 dans le quotidien Sud-Ouest puis publié en album en 1975.
- Tirage original : 1 350 000 exemplaires
- Adaptation en dessin animé : sous le titre Astérix et les Indiens en 1995
Sommaire
Synopsis
Astérix et Obélix vont pêcher du poisson frais pour Panoramix car c'est un ingrédient crucial pour la potion magique. Cependant une tempête les emporte sur la mer loin de la Gaule. Ils échouent sur une terre inconnue peuplée par une étrange tribu et des oiseaux qu'ils nomment « glouglou ». Plus tard, un explorateur viking aborde également cette nouvelle terre...
Personnages
Personnages principaux
- Astérix, le guerrier gaulois et le héros
- Obélix, le livreur de menhir et aussi son meilleur ami
- Idéfix, le petit chien d'Obélix
Personnages du village
- Abraracourcix, le chef du village
- Agecanonix, le doyen du village
- Panoramix, le druide qui prépare la potion magique
- Assurancetourix, le barde
- Cétautomatix, le forgeron
- Ordralfabétix, le poissonier
Pirates
- Triple Patte, l'unijambiste de la bande de pirate
- Baba, le vigile
- Barbe Rouge, le capitaine
Autres personnages
- Kerøsen, l'aventurier viking
- Zøødvinsen, le chien de Kerøsen
Humour
Liste chronologique des éléments humoristiques principaux de l'album[1] :
- p 7 : « – Oh toi, de toutes façons, tu n'as jamais pu sentir mon poisson ! »
(Jeu de mots entre « sentir » (perception olfactive) et l'expression « ne pas pouvoir sentir quelqu'un » (ne pas pouvoir le souffrir, le détester).)
- p 18 : « – Le glouglou, là, il a des tas de copains [...] Oui, mais je me demande si ça ne serait pas meilleur farci... »
(Le « glouglou » est une dinde. Allusion à Thanksgiving, fête nationale américaine célébrant l'arrivée des premiers colons en Amérique, qui se fête en famille autour d'un repas où le plat principal est une dinde farcie.)
- p 20 : « – Il n'y a qu'à suivre la flèche dans la direction inverse de celle qu'elle indique. C'est logique. »
(D'habitude on suit plutôt la flèche !!!)
- p 21 : « – On dirait un autre monde... Un endroit où à tout moment il peut vous arriver quelque chose... »
(Allusion au fait que l'Amérique était appelée « Nouveau Monde », et allusion au « rêve américain ».)
- p 23 : Les étoiles sur fond bleu vues par l'indien assommé par Obélix sont une allusion aux étoiles du drapeau américain.
- p 25 : Cette fois-ci les étoiles vues par l'indien sont une allusion au symbole peint sur les engins militaires américains.
- p 26 : « – Rentrez chez vous sans laisser de thraces derrière vous !!! »
(Jeu de mots entre « Thrace » (habitant du pays du même nom (région de Grèce)) et « trace » (empreinte).)
- p 28 : « – Mignonnes, les petites matrones ! Ce sont des Thraces qu'on aimerait suivre !
– Je te signale que celui-là, tu l'as déjà fait. » (Effectivement, Obélix a déjà fait ce jeu de mots.)
- p 28 : « – Glouglou ?
– Ouahouah. » (Méprise d'Obélix sur la réponse du chef : le chef répond oui en disant « Ouahouah », qui est le cri du chien, et donc Obélix croit qu'on lui donne du chien à manger.)
- p 29 : « – Comme ça, je serai sûr de ne pas manger du chien chaud ! »
(Allusion au « hot-dog », littéralement « chien chaud », spécialité des « fast food » américains consistant en une saucisse dans un morceau de pain.)
- p 31 : « – Cette nuit, nous filerons à la bretonne ! »
(Jeu de mots entre le fait qu'à cette époque les Anglais étaient appelés les Bretons et l'expression « filer à l'anglaise » (fuir sans prendre congé et sans se faire voir).)
- p 32 : « – En courant les prairies, j'ai appris une chose ou deux, ouaip ! »
(Ce style de dialogue est une allusion aux dialogues des westerns.)
- p 35« : – Je veux rester libre !
– Alors dans ce cas... » (La case montrant Astérix faisant signe au bateau est une allusion à la Statue de la Liberté, située à New-York.)
- p 36 : « – Un petit pås pøur møi, un grånd bønd pøur l'humanité ! »
(Allusion à la phrase prononcée par Neil Amstrong, premier homme sur la Lune, au moment où il fit justement son premier pas sur la Lune.)
- p 36 : « – Påsse møi les verrøteries, øn vå les åmådøuer. »
(Allusion à la conquête de l'Amérique, où les hommes blancs essayaient de racheter les territoires indiens avec de la verroterie.)
- p 40 : « – Il était une petite galère ... »
(Allusion à la comptine « Il était un petit navire ».)
- p 41 : « – Bien sûr que c'est Øbsen. Tu crøyais que c'était une petite sirène ? »
(Allusion à La petite sirène, conte d'Andersen, écrivain danois.)
- p 45 : « – Åbrège, imbécile, øu je vais cøuper dans tøn récit åvec çå ! »
(Jeu de mots entre « couper » une partie d'un récit (l'enlever du récit) et « couper » (trancher la tête avec l'épée).)
- p 45 : « – Hmmm... il y â quelque chøse de pøurri dåns møn røyaume... »
(Allusion à la tirade « il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark » de Hamlet, pièce de théatre de William Shakespeare.)
- p 47 : « – Être øu ne pås être, telle est lå questiøn ... »
(Autre célèbre tirade de Hamlet.)
Autour de l'album
- Bien que les nouveaux arrivants (les Vikings, qui vont ramener Astérix et Obélix en Europe) ressemblent énormément aux Normands déjà rencontrés par le passé (dans l'album Astérix et les Normands), ni Astérix ni Obélix ne font le rapprochement. Cependant, contrairement aux Normands dont les noms se terminent en « -af », les noms de ces Vikings se terminent en « -sen ». De plus, les Gaulois ont pu communiquer avec les Normands de l'album antérieur mais ils sont incapables de comprendre la langue de ces Vikings. Ces Vikings ne comprennent pas non plus la langue gauloise. Ils seraient donc d'origines légèrement différentes.
- On comprend un peu mieux la raison pour laquelle le poisson d'Ordralfabétix n'est pas toujours de première fraîcheur grâce à un dialogue entre Astérix et Ordralfabétix : « Mais la mer est à deux pas du village — La mer ? quel rapport avec le poisson ? — Tu n'as qu'à aller pêcher. — Ah non môssieu ! J'ai le respect du client, moi, môssieu ! mon poisson, il vient directement de Lutèce, par char à bœufs ! ». Ceci est relativement contradictoire avec Astérix en Hispanie où Ordralfabétix a l'habitude de refaire son stock avec un bateau de pêche avec lequel il emmènera Pépé, Astérix et Obélix dans les Pyrénées. On voit d'ailleurs Ordralfabétix avec un énorme filet de poissons fraîchement pêchés dans Le Devin.
Notes et références
- (fr)Etude
- (fr)Page de l'album sur le site officiel d'Astérix le Gaulois
- Album d'Astérix : La Grande Traversée
- Portail de la bande dessinée
- Portail de la bande dessinée francophone
Catégories :- Album d'Astérix
- Album de bande dessinée sorti en 1975
- Bande dessinée maritime
Wikimedia Foundation. 2010.