- Amedee de Savoie (1943)
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Amédée III de Savoie-Aoste
Pour les articles homonymes, voir Amédée de Savoie-Aoste.Amédée de Savoie-Aoste
« duc de Savoie », aussi connu comme « duc d'Aoste »
Portrait du prétendant au trôneDynastie Maison de Savoie Naissance 27 septembre 1943
Florence (Italie)Prétendant au trône de Italie Titres duc de Savoie, duc d'Aoste Père Aymon de Savoie-Aoste, duc d'Aoste et Roi de Croatie Mère Irène de Grèce Conjoint Claude d'Orléans, Silvie Paternò de Spedalotto Enfant(s) Aymon de Savoie, duc d'Aoste
Blanche de Savoie-Aoste, comtesse Arrivabene Valenti Gonzaga
Mafalda de Savoie-Aoste, baronne de San Chirico
Prédécesseur
Humbert II d'ItalieSuccesseur modifier
Amédée Humbert Constantin Georges Paul Hélène Marie Florent Zvonimir de Savoie, cinquième duc d'Aoste, est né le 27 septembre 1943 à Florence. C'est un membre de la Maison de Savoie et l'un des deux prétendants au trône d'Italie. Il est également considéré par certains monarchistes croates comme l'héritier du trône de leur pays.Sommaire
Famille
Amédée de Savoie est le fils unique du prince Aymon de Savoie-Aoste (1900-1948), un cousin de Victor-Emmanuel III d'Italie proclamé roi de Croatie sous le nom de « Tomislav II », et de son épouse la princesse Irène de Grèce (1904-1974). Par son père, Amédée est l'arrière-petit-fils du roi Amédée Ier d'Espagne tandis que, par sa mère, il est le petit-fils du roi Constantin Ier de Grèce (1868-1923).
Le 22 juillet 1964, le duc d'Aoste épouse à Sintra, au Portugal, la princesse française Claude d'Orléans (1943), elle-même fille d'Henri d'Orléans (1908-1999), comte de Paris et prétendant orléaniste à la couronne de France, et de sa femme la princesse franco-brésilienne Isabelle d'Orléans-Bragance (1911-2003).
En un siècle, c'est la troisième fois qu'un prince de la branche d'Aoste épouse une princesse de la Maison d'Orléans puisqu'Emmanuel-Philibert de Savoie (1869-1931) se marie en 1895 à Hélène d'Orléans (1871-1951) et que leur fils Amédée de Savoie s'unit en 1927 à Anne d'Orléans (1906-1986).
De l'union d'Amédée et de Claude d'Orléans naissent trois enfants :
- Bianca de Savoie (1966), princesse d'Aoste, qui épouse, en 1988, le comte Gilberto Arrivabene Valenti Gonzaga, d'où 5 enfants ;
- Aymon de Savoie (1967), duc d'Apulée, qui épouse civilement, à Moscou le 16 septembre 2008, et religieusement dans l'île de Patmos le 27 septembre 2008, sa cousine au second degré la princesse Olga Isabelle de Grèce (1971), elle-même fille du prince Michel de Grèce (1939) et de sa femme Marina Karella (1940)[1], d'où un fils :
- Umberto (2009)
- Mafalda de Savoie (1969), princesse d'Aoste, qui épouse d'abord le prince Alessandro Ruffo di Calabria, neveu de la reine Paola de Belgique, puis le baron Francesco Lombardo di San Chirico, d'où trois enfants.
Le prince Amédée et la princesse Claude se séparent officiellement le 20 juillet 1976 puis divorcent le 26 avril 1982. Leur union est ensuite annulée par l'Église le 8 janvier 1987.
Le 30 mars 1987, le prince Amédée se remarie à Silvia Paternò di Spedalotto (1953), fille du marquis de Reggiovanni et de Rosanna Bellardo, à la chapelle de Villa Spedalotto, à Bagheria, en Sicile.
Outre les enfants nés de la princesse Claude d'Orléans, le prince Amédée est le père de plusieurs enfants illégitimes :
- Pietro Incisa della Rochetta (1967), né de Nerina Corsini des princes de Sismano, épouse d'Enrico Incisa della Rochetta ;
- Ginevra Maria Gabriella (2006), née de Kyara van Ellinkhuizen. Ginevra est atteinte de trisomie 21 et, bien que son père ait déclaré qu'il la reconnaitrait immédiatement après sa naissance et pourvoirait à ses besoins, il ne l'a pas fait et a demandé à réaliser des tests ADN pour confirmer sa paternité. Les tests ayant finalement prouvé qu'il était bel et bien le père de la petite fille, il l'a reconnue le 4 août 2006.
Biographie
Trois semaines seulement après la naissance d'Amedée, alors prince héritier de l'État indépendant de Croatie, l'Italie du Sud est envahie par les Alliés et le gouvernement du roi Victor-Emmanuel III d'Italie doit se rendre face aux troupes anglo-américaines. Mais l'Allemagne, ancienne alliée de Mussolini, lance une opération dans le Nord du pays afin de l'occuper et d'y restaurer un gouvernement fasciste. Le jeune Amédée, sa mère, sa tante Anne d'Orléans et ses deux cousines sont alors arrêtés et envoyés dans un camp d'internement en Autriche. Le père du prince parvient en revanche à gagner le Sud et devient commandant de la base navale de Tarente.
Après la fin de la Deuxième Guerre Mondiale et la proclamation de la république en Italie, le père d'Amédée part vivre en Argentine tandis que sa mère et lui-même s'installent en Suisse avant de pouvoir revenir en Italie. Mais, alors qu'il n'est âgé que de 4 ans, son père l'ex roi Tomislav II de Croatie meurt et le jeune Amédée devient chef de la branche d'Aoste.
Plus tard, Amédée étudie au Collège Naval Morosini de Venise puis part poursuivre son cursus en Angleterre. Il est ensuite reçu à l'Académie Navale de Livourne, où il obtient le grade d'officier de la Marine italienne.
Une fois sa carrière militaire terminée, le prince Amédée se consacre à l'agriculture dans ses nombreux domaines et notamment à la production de vin, vendu sous le nom de « vin Savoie-Aoste ».
En 1996, Amédée est nommé représentant de la commune de Palerme pour la Fondation internationale « Pro Herbario Mediterraneo ». L'année suivante, le prince est par ailleurs nommé président de cette organisation écologiste. De 2003 à 2006, il est également choisi par le gouvernement italien comme président du comité de gestion permanent de la réserve naturelle nationale de l'île de Vivara. Le prince est un passionné de botanique et il a voyagé dans le monde entier pour réaliser des recherches dans ce domaine.
Titulature et controverse
À sa naissance, les oustachis reconnaissent Amédée de Savoie comme le prince héritier de Croatie et certains le proclament même « roi » sous le nom de « Zvonimir II » (du fait de l'abdication de son père le 31 juillet 1943).
En 1948, le prince devient duc d'Aoste, prince de Cisterna et de Belriguardo, marquis de Voghera et comte de Ponderano, à la suite de la mort de son père.
Depuis le 7 juillet 2006, le prince Amédée se proclame « Chef de la Maison de Savoie » et arbore le titre de « duc de Savoie ». Il considère en effet que son cousin, Victor-Emmanuel de Savoie, prince de Naples, a perdu ses droits dynastiques en se mariant sans le consentement du roi Humbert II d'Italie en 1971[2]. À plusieurs reprises, après la mort d'Humbert II en mars 1983, Amédée de Savoie-Aoste a fait état, sans coup d'éclat, notamment dans un livre, de ses droits au trône d'Italie et au titre de chef de la Maison de Savoie. Cependant, selon ses déclarations et celles de deux des sœurs de son cousin Victor-Emmanuel, le prince Amédée aurait réellement attendu juillet 2006 pour enfin faire valoir, au grand jour, son statut de chef de la Maison de Savoie et de prétendant au trône d'Italie, afin de ne pas risquer de compromettre, avant 2002, la levée de la loi d'exil frappant les descendants - dynastes ou non - du roi Humbert II. Il affirme également que la concomitance de ses actes de juillet de 2006, prévus de longue date, avec les déboires judiciaires que connaissait alors son cousin Victor-Emmanuel sont pure coïncidence, mais que toutefois, "l'affaire Victor-Emmanuel" a alors accéléré ce processus.
Le président de l'Assemblée des Sénateurs du Royaume italien, Aldo Alessandro Mola, a publié une déclaration en faveur du prince Amédée peu après sa proclamation. Toutefois, seuls 9 des 62 membres du Conseil ont voté en faveur de ladite déclaration. Le prince Amédée a également reçu le soutien de la sœur du prétendant officiel, la princesse Marie-Gabrielle de Savoie (1940).
Liens externes
Notes et références
- ↑ Annonce de la Consulta dei Senatori del Regno
- ↑ Les lettres du roi Humbert II à son fils, sont publiées sur le site web d'Amédée de Savoie-Aoste (Casa Reale di Savoie)
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