- Kelc'h Macsen Wledig
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Le Kelc'h Macsen Wledig, est un cercle philosophique, proche du nationalisme breton
Sommaire
Fondation
Ce cercle fédéraliste a été fondé en 1983 par son président actuel, l'artiste-peintre et philosophe fédéraliste Yann-Ber Tillenon, de son nom d'état civil, Jean-Pierre Tillenon. En firent partie Bernard Gestin et Georges Pinault, dit Goulven Pennaod (3e Emsav). Pour des raisons de filiation historique et linguistique et non pas idéologique, Yann-Ber Tillenon (4e Emsav) proposa à Olivier Mordrelle, dit "Olier Mordrel" (2e Emsav) la présidence d'honneur du Kelc'h Macsen Wledig, qu'il accepta et partagea avec "G. Pennaod" (3e Emsav). Camille Le Mercier d'Erm (1er Emsav) fut nommé aussi Président d'honneur à titre posthume en 1987. Sa publication Diaspad ouvrait ses colonnes à Alain de Benoist et comptait dans ses rangs d’anciens dirigeants du Parti national breton. On peut également relever la présence des professeurs Ronan Jolais, François Damez, Philippe Jouet, Serge Rojinski, Léon Fleuriot, Jean Varenne, Roger Hervé, Guillaume Faye, Emile Salaun et enfin le Pr Rousseau. Parmi les signataires des statuts, le trésorier, le Professeur Pierre Guilleux (ancien Bordigiste de socialisme ou barbarie), l’écrivain Hervé Le Boterf, le vieux druide Rafig Tullou Jean Markale, Armel Calvé, Yann Brekilien, Emile Salaün.
Autres acteurs
Politiques: Joëlle Aubron, Paul Caignet, Germain Breton (anciens du PNB ), Jean Charrier (historien) Yvon Briant (dessinateur)de la Fédération Anarchiste, Gaspard-Hubert Lonsi Koko ( PS ), T.W.S. Lung (communiste chinoise), Moussa Diop (socialiste béninois)
Théologiques: le rabbin Issac Levyn, Jakob Azouz
Artistiques: Georges Jouin, Manu Lannuhel, Alain Bashung, Popol Richard, Gweltaz Ar Fur, Youenn Gwernig, Glenmor, Maripol, les peintres sénégalais Matteuw Fal, Zabel Guissé, Babacar, la guinéenne Anna Maria Del Cruz, la danseuse tahitienne Vanina Forora, la chanteuse marocaine Bouchra Naïri, l'écrivain et journaliste Lilo Mango
Scientifiques: André Bothorel, Hervé Sébille, le Dr Charbonneau,le Dr Meyer Cohen, le Pr Ali Abdessellam, la Dr Messaouda Doudi, la tibétaine Mugtri Tsanpo, le Dr Etienne Bakar, la Dr somalienne Fatou Barré, le Dr béninois Kondo
Macsen Wledig
Article Wikipédia relatif à Macsen Wledig encore appelé "Maximus"
Philosophie
Selon ses fondateurs et acteurs, le "Cercle Maxime Empereur" se veut de philosophie "britto-romaine", en rapport d'une part à l'action du général romain d'origine ibérique Maxime qui tenta avec les légions bretonnes d'écarter de la tête de l'empire ses leaders chrétiens pour le restaurer dans sa tradition païenne, et d'autre part en hommage à ses soldats qui fondèrent en Armorique, "Breizh", état breton organisé selon les normes romaines. Cette référence marque pour le Kelc'h Macsen Wlegig l'apogée de la civilisation bretonne.
Cette démarche entend, conformément à la tradition romaine de "coïncidentia oppositorum", fédérer dans un projet commun transcendant("la nécessaire inclusion des contraires"), celui d'un état breton, bretonnant et celtique relevé, des entités diverses et parfois opposées dans des domaines variés: philosophique, artistique, politique, social, etc.
Se voulant radicalement païen, ce projet se veut inspiré du polythéisme romain - et plus largement indo-européen - qu'il présente comme "tolérant" et cherchant par le fédéralisme à atteindre l'harmonie au sein de la cité, à l'inverse de l'héritage moral et intellectuel des monothéismes révélés à caractère "absolutiste", qui refuseraient en bloc ce qui n'apparaît pas conforme au dogme de la révélation. De ce "totalitarisme théocratique" découlerait selon le Cercle, toutes les dérives idéologiques collectivistes plus ou moins inspirées de la religion de masse: socialisme, communisme, nazisme, fascisme ainsi que le jacobinisme "évangéliste" basé sur les "Droits de l'homme", perçu comme une imitation rationaliste moderne des Tables de la Loi.
Cette voie fédérative pourrait avoir quelques points communs avec la Voie moyenne ou "chemin du milieu" bouddhiste qui fuit les extrêmes que sont un matérialisme débridé ou un ascétisme auto-destructeur.
Le druidisme n'est pas une religion mais une école de philosophie pratique et de tolérance. Il transcende les conflits religieux. Les druides (maîtres de philosophie en langue celtique, étymologiquement les "très savants" en français, "true wides" en anglais " vrais savants ", "treue wides" en allemand "fidèles savants" ) sont formés aux quatre éléments "terre, eau, air, feu" correspondant à l'évolution "minéral, végétal, animal, humain". Ils correspondent aussi au niveau politique, théologique, artistique, scientifique qui forment la société, l'espace de liberté. Ils peuvent ainsi dépasser tous les clivages et former leurs disciples aux fonctions de l'Etat philosophique (la tête), l'espace de l'autorité, l'intermédiaire entre le plan céleste et le plan terrestre. L'Etat philosophique doit laisser le maximum de libertés sur le territoire (le corps) et dans la société (la personnalité collective) qu'il oriente. C'est pour cela qu'il doit transcender les clivages et oppositions politiques, théologiques, artistiques, scientifiques, afin de rappeler le but métaphysique de la vie physique sur terre.
Une revue: DIASPAD
Dans le numéro 8 de la revue Diaspad, Georges Pinault déclare : « C'est pour commémorer le souvenir de la fondation de la nation bretonne que s'est créé le « cercle Magnus Maximus », nom sous lequel l'empereur romain Maximus a traversé les siècles de culture galloise et, la tradition voulant que le débarquement ait eu lieu près de Sibiril, l'assemblée solennelle de fondation se tint au château de Kerouzere, le jour de la Pentecôte ».
Des référents aux symboles et à la cosmogonie traditionnels
Selon l'explication que le Cercle lui même donne via son site Internet, les symboles qu'il a adopté s'expliquent comme suit:
"...Pourquoi le dragon des Bretons?...”. Le dragon, ou serpent, se retrouve dans le monde celtique, l’Europe et tout le monde traditionnel. C’est un symbole chtonien des forces de la nature, du territoire et des forces souterraines. Dans le symbole général du Cercle Maksen Wledig, il représente donc le troisième niveau, ou troisième cercle, celui du territoire, du plan physique, (matière, énergie) de la nature, de l’éthique. Le dragon est lié à toutes les croyances religieuses de l'Antiquité, sous un aspect tantôt bienfaisant, tantôt malfaisant.
Il représente les forces indifférenciées d'avant la création et c'est ainsi que l'on trouve, dans la tradition babylonienne, l'image de ce serpent dragon femelle, Tiamat, qui, vaincue par le dieu héros Marduk, sera dépecée, faisant ainsi naître le Ciel, la Terre et tous les êtres vivants. En Égypte, dans certaines cosmogonies, le Noun, océan indifférencié des potentialités, est associé au dragon serpent Apap (Apophis pour les Grecs) qui, chaque nuit, menace de dissolution le Soleil et toute la création.
En Égypte, lors de la fondation du temple, on doit clouer au sol le serpent des puissances de la terre pour pouvoir entreprendre la construction. Les mêmes rites magiques propitiatoires se retrouvent en Chine dans la science de la géomancie.
Une forme bénéfique du serpent, en Égypte, sera l'Uréus, déesse féminine qui représente l'œil de Rê, flamme devenue serpent, symbole de la vigilance en éveil, qui protège le front du Pharaon.
En Grèce, Delphes possédait, depuis des temps reculés, un oracle gardé par le Python, serpent dragon, génie serviteur de la déesse Gaïa. Vaincu par le dieu solaire, Apollon, il restera sur place et, maîtrisé mais non détruit, il transmettra le pouvoir oraculaire au fils de Zeus, à travers les vapeurs qu'il exhale.
Dans la tradition celtique, ces énergies souterraines, se manifestant parfois sous la forme de "femmes serpent", donneront notamment naissance à la tradition de la Vouivre. Dans le cycle arthurien elles apparaissent dans l'épisode de la tour qui s'écroule chaque fois qu'on tente de l'édifier : grâce à Merlin, l'Enchanteur, on découvrira qu'elle abrite sous ses fondations deux dragons ennemis qui se combattent.
Chez les Mongols, inspirés par les Chinois, le serpent - dragon est un des douze animaux célestes. Il tourne sur lui-même et autour de l'univers. Il passe l'hiver sous terre d'où il sort au printemps pour monter au ciel. Il est ambivalent et soutient l'arbre de vie.
En Grèce, le même combat entre les forces de la différenciation et celles de la nuit a lieu entre Zeus et le serpent dragon Typhon, lors de la Gigantomachie.
L'aspect bienfaisant du serpent apparaît en Orient, où le Serpent dragon est symbole de la Sagesse, tantôt céleste, tantôt terrestre, issue de la maîtrise des énergies de la Terre et du Ciel. Chez les Mayas, les prêtres chamans sont associés à l'image du serpent de la sagesse.
En Inde, les rois serpents Nagas sont des divinités protectrices des fleuves, porteurs de vie et de fécondité mais aussi de sagesse ancestrale.
En Egypte, la Montagne de l'Occident est gardée par Oudjat, la déesse serpent, dame du Silence ; elle remplit aussi les fonctions de protectrice du grenier. Dans la Grèce mycénienne, Athéna était une déesse du foyer et des greniers, également protégés par le serpent qui apparaît sur son bouclier, l'égide. Le serpent est donc gardien des lieux.
Les dieux guérisseurs, Apollon et Asclépios, le portent autour de leur bâton.
Hermès, dieu de la sagesse et maître des chemins et des carrefours, trouva un jour deux serpents en train de se battre et, leur tapant sur la tête avec son bâton de pèlerin, parvint à les concilier ; tous deux s'enroulèrent autour de ce bâton qui deviendra le caducée, symbole de la capacité à relier les contraires - les énergies solaires et lunaires - autour d'un axe vertical.
Reprenant un mythe cosmogonique égyptien, nous retrouverons, en Grèce et ensuite chez les Gnostiques, l'image de l'Œuf du Monde couvé par le Serpent qui symbolise le souffle ou pneuma de l'Esprit.
Chez les Romains, l'aspect chtonien et guérisseur du serpent est le plus important et il est associé à Apollon, Esculape, Hygie et Valetudo (la Santé). Juno Sospita, la "protectrice", est la patronne de Lanuvium, près de Rome, où l'on pratiquait un rite annuel pour savoir si l'année serait fertile. Une jeune fille allait nourrir un serpent qui habitait au cœur d'une grotte. Si le serpent acceptait les gâteaux, l'année serait bonne ; dans le cas contraire, elle serait stérile.
Les Romains associaient aussi aux serpents les âmes des défunts : Virgile raconte, dans L'Enéide, comment Enée voit un serpent se glisser près de la sépulture de son père et goûter les mets sacrés qu'il y a déposés avant de regagner le fond du tombeau, augure d'un message des ancêtres qui signifie qu'ils en acceptent l'offrande.
En Gaule, le serpent en relation avec les puissances chtoniennes apparaît parfois associé au bélier. Cette combinaison pouvait être en rapport avec le culte du foyer, car le bélier est souvent en rapport avec le feu.
Le deuxième niveau ou deuxième cercle, “l’aigle”, représente et symbolise le plan psychique (émotionnel, rationnel), de la société, de la culture. L’ensemble de ces deux niveaux représente la personnalité mortelle d’un homme ou d’un pays. Un homme est un pays en modèle réduit…
Le premier niveau, ou premier cercle, le “tribann”, ou triskèle, ou trilogie, ou triple logos de l’esprit etc... représente l’être immortel. Il symbolise le plan historique, celui de l’État. C’est celui de la civilisation. En Bretagne, c’est actuellement « Breizh » embryonnaire, l’Emsav à développer et structurer pour remplacer l’État français."
Actualités
Après une période de sommeil, son activité a repris fin 2006. Le Cercle dispose de plusieurs centres où il poursuit ses travaux: Kêrvreizh, "galerie d'art européenne" à Paris ainsi qu'à Lannilis, ville natale des ancêtres de son Président.
En hiver 2007, Yann Ber Tillenon fait part de son désir de créer une fondation euro-africaine dont l'objectif sera le dialogue des philosophies traditionnelles et un regard nouveau sur le métissage.
"Il faut se rendre à l'évidence, les grandes migrations du 21e siècle s'annoncent d'une ampleur telle que les invasions barbares qui terrassèrent Rome feront figure de simples pèlerinages armés. Il est manifeste que rien ne peut endiguer cette évolution historique, ce mouvement humain. Il importe donc de faire en sorte que la philosophie indo-européenne puisse survivre à ces changements en alimentant les populations arrivantes. C'est en réalisant la synthèse entre énergie primordiale induite dans le mouvement des jeunes peuples et la sagesse gréco-romaine et païenne que l'Europe peut envisager un renouveau. Le métissage est plus qu'une chance, c'est notre avenir, à la condition exclusive qu'il soit le support d'une philosophie nouvelle. Un corps neuf peut porter une Idée neuve ! C'est la chance qu'incarne l'immigration si elle est choisie, sélectionnée, pour créer un nouveau pays comme une nouvelle oeuvre d'art dans l'histoire: Un nouveau peuple, dans une nouvelle société avec un nouvel État: Breizh ! "
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