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Mayas
Famille maya du Yucatán.Populations Population totale 6 000 000 (1998)[1] Populations significatives par régions Guatemala Entre 5 474 377 et 9 376 904 (2009-2010)[2] Mexique 759 000 (2005)[3] Honduras ? Salvador ? Belize ? Autre Langue(s) Langues mayas, espagnol, créole, anglais. Religion(s) Christianisme (principalement catholicisme) métissé de vestiges de la religion maya. modifier Les Mayas constituent un groupe culturel varié d'Amérindiens vivant dans le sud du Mexique et le nord de l'Amérique centrale (Guatemala, Belize, avec de petites minorités au Honduras et au Salvador). Le nombre de Mayas, dans cette zone, est actuellement estimé en général aux alentours de 6 millions d'individus[1],[4]. Certains sont assez intégrés dans les cultures modernes des pays dans lesquels ils résident, d'autres continuent à mener une vie plus traditionnelle et distincte culturellement, souvent en parlant l'une des langues mayas comme langue principale.
Le terme général « Maya » est une désignation collective pratique pour inclure les populations de la région qui partagent un certain degré de patrimoine linguistique et culturel; cependant, ce terme englobe beaucoup de peuples distincts, des sociétés et des groupes ethniques qui ont leur propre traditions, cultures et identité historique.
Le mot maya signifie maïs, céréale qui tient une place primordiale dans les mythologies précolombiennes et dans la vie quotidienne des Mayas au point qu'ils se sont désignés eux-mêmes comme des « hommes de maïs » depuis une très haute antiquité.
Sommaire
Histoire
Préhistoire
Les origines du peuple maya (comme celles de bon nombre de peuples mésoaméricains) sont contestées. Deux principales théories sont avancées :
- la plus courante veut que les Mayas soient originaires d'Asie et qu'ils aient franchi le détroit de Béring durant la période glaciaire à la recherche d'animaux à chasser ;
- une autre mouvance considère les Mayas originaires d'îles du Pacifique.
Cette question n'est pas tranchée. Si les liens de parenté avec les cultures natives d'Amérique du Nord ne sont pas flagrants, les vestiges de la civilisation maya font apparaître des similitudes troublantes avec certains aspects de l'Égypte ancienne ou de la Chine, même si cette similitude n'est pas un lien de causalité probant.
Époque mésoaméricaine
Article détaillé : Civilisation maya.Durant le Ier millénaire les Mayas formaient l'une des grandes civilisations de Mésoamérique. Ils étaient organisés en centres urbains composés d'un site civique et cérémoniel, de palais de dignitaires, de quartiers périphériques d'artisans, de commerçants et de guerriers, et de hameaux dispersés de population rurale. Leur civilisation a ensuite perduré jusqu'au XVIe siècle dans le nord de la péninsule du Yucatán. Les accomplissements les plus marquants de cette civilisation sont : l'écriture hiéroglyphique, la numération de position (en base 20 avec le zéro, inventé indépendamment des Indiens), l'astronomie (calendrier et éphémérides) et l'architecture (édification de pyramides et de temples). On trouve aujourd'hui de nombreux sites archéologiques mayas dans le sud du Mexique (Chichén Itzá, Palenque) et au Guatemala (Tikal, Kaminaljuyú).
Pour les 3èmes A , Mme Massé nous en a beaucoup parlés ! ;)
Époque coloniale
La large révolte menée au XIXe siècle par les Mayas originaires du Yucatán, aussi connue sous le nom de guerre des Castes du Yucatán, fut l'une des plus victorieuses révoltes amérindiennes, ayant permis l'obtention temporaire de l'État maya de Chan Santa Cruz, reconnu comme une nation indépendante par l'Empire britannique.
Époque contemporaine
Population
Les plus grandes populations mayas contemporaines sont dans les États mexicains du Yucatán, du Campeche, du Quintana Roo, du Tabasco, et du Chiapas, ainsi que dans les pays d'Amérique centrale comme le Belize, le Guatemala et les parties occidentales du Honduras et du Salvador. Ils s'identifient eux-mêmes simplement comme des « Mayas » sans tribu (à l'inverse de ceux des Hautes-Terres de l'ouest du Guatemala), et parlent la langue que les anthropologues appellent le « maya yucatèque », mais est reconnu par ceux qui le parlent et par les « Yucatecos » simplement comme « maya ». Les locuteurs de langue maya parlent également le plus souvent l'espagnol comme langue secondaire ou principale.
Yucatán
La première confrontation entre les Européens et la population indigène du Yucatán date de 1511, après qu'un groupe de rescapés Espagnols, ayant survécu à un naufrage, débarqua sur les rives du Yucatán. L'un des marins, Gonzalo Guerrero, s'intégra parfaitement à la population locale dans la région de ce qui est aujourd'hui Chetumal. Les expéditions espagnoles suivantes (Córdoba en 1517, Grijalva en 1518 et Cortés en 1519) aboutirent à de nombreux conflits et, finalement, à une guerre ouverte. La vulnérabilité aux maladies européennes et les conflits avec les Espagnols réduisirent la population des Mayas Yucatèques à moins de 10 000 âmes en 1850. Les Mayas Yucatèques qui vivaient dans la jungle de Quintana Roo, à l'est, moins en contact avec les Espagnols, ont mieux résisté et ont survécu en plus grand nombre. Historiquement, la population de la moitié est de la péninsule a été moins intégrée et moins affectée par la culture hispanique que celle de la moitié ouest. Aujourd'hui, dans la Péninsule du Yucatán (États mexicains de Campeche, Yucatán et Quintana Roo), entre 750 000 et 1 200 000 personnes parlent une des langues mayas. Cependant, les populations d'origine maya mais ne parlant pas leur langue d'origine sont trois fois plus nombreuses. Elles possèdent, cependant, d'anciens noms mayas comme Ak, Can, Chan, Be, Cantun, Dzib, Canche, Chi, Chuc, Coyoc, Hoil, Hau, May, Tamay, Ucan, Pool, Zapo, etc.
Chiapas
Les groupes Mayas du Chiapas comprennent les Tzotzil et les Tzeltal, dans les hauts-plateaux de l'État, les Tojolabales, concentrés dans les basses-terres autour de Las Margaritas, et les Ch'ol dans la jungle.
Les Mayas dont la culture est restée la plus proche de celle de leurs ancêtres de l'époque pré-colombienne sont les Lacandon, une petite population (1 000 âmes) évitant les contacts avec les étrangers jusqu'à la moitié du XXe siècle en vivant par petits groupes dans les forêts le long de la partie mexicaine du fleuve l'Usumacinta et de ses affluents.
Belize
Les Mayas de Belize sont éparpillés à travers toute la région, avec, toutefois, une concentration dans les districts de Cayo et de Toledo. Ils se divisent en Mayas Yucatèques, Kekchi, et Mopan.
Tabasco
L'État de Tabasco (Mexique) accueille les Mayas Chontal.
Guatemala
Au Guatemala, les principales populations traditionnelles Mayas vivent dans les haut-plateaux de l'Ouest.
Au Guatemala, le modèle colonial espagnol consistant à garder les indiens légalement séparés et inféodés persista durant le XXe siècle. Il en résulte la conservation des coutumes traditionnelles, la seule alternative étant l'intégration du mode de vie hispanique au plus bas niveau social.
Une considérable identification avec les communautés locales et linguistiques, correspondant souvent aux États des nations pré-colombiennes, continue, et beaucoup de gens portent des vêtements traditionnels qui affichent leur identité spécifique locale. Les habits des femmes tendent à être plus traditionnels que ceux des hommes, ces derniers ayant plus d'interaction avec le commerce et la culture hispanique.
Les peuples Mayas des haut-plateaux du Guatemala incluent les Quichés, Mam, Poqomam, Cakchiquel, Ixil, Q'eqchi', Tz'utujil et Jakaltèques.
La région sud-est du Guatemala (à la frontière avec l'Honduras) comprend des groupes comme les Ch'orti'.
Culture
Croyances mésoaméricaines
Les Mayas de l'époque mésoaméricaine croyaient que les grandes grottes, appelées "cenotes", étaient les repères des dieux et que ceux-ci pouvaient avoir diverses apparences la nuit et le jour.
Une légende raconte qu'un dieu tout puissant, appelé Itzamna, était à l'origine de la création du monde. Ce dieu serait marié à la déesse de la lune, appelée Ixchel, et ensemble ils auraient eu plusieurs enfants;
- leurs fils seraient les dieux du maïs (Yum Kah), du commerce, des sacrifices et des étoiles.
- leurs filles seraient les déesses de l'eau, de la nuit et du paradis.
L'univers, selon les mayas, est divisé en trois grandes entités différentes: Le ciel, la terre et le monde inférieur.
Le ciel était composé de treize étages et chaque étage avait sa propre divinité.
La terre était une forme plate et carrée représentant le dos d'un crocodile géant qui reposerait sur un bassin d'eau et dont chaque angle du carré représentait une couleur:
- Blanc pour le Nord
- Jaune pour le Sud
- Noir pour l'ouest
- Rouge pour l'Est
Au centre de la "planche" il y avait un arbre (la ceiba) reliant le ciel et le monde souterrain. Cet arbre symbolisait l'axe de l'univers.
Le monde inférieur était composé de neuf royaumes dirigés par neuf "seigneurs de la nuit".
L'univers, selon les Mayas, a eu plusieurs existences. Chacune de ces existences était organisée par les dieux pour ensuite être détruite par ceux-ci. Ce renouvellement symbolise l'évolution du genre humain et a pour but l'amélioration de celui-ci afin de maintenir l'univers en vie.
Comme nous avons pu le constater, les dieux sont primordiaux pour les mayas et constituent une part importante de leur quotidien. Parmi les dieux qu'ils vénèrent intensivement, il y a le dieu de la pluie, Chaac. C'est un dieu extrêmement important car les rivières coulent sous la terre dans des grottes et non à la surface de celle-ci ce qui fait du Yucatan une région très asséchée, par conséquent sans ce dieu la civilisation disparaitrait. Chaac est le dieu le plus représenté et afin de lui montrer leur reconnaissance, tous les temples lui étaient dévoués et dans les anciennes cités de nombreuses statues le représentant furent installées. Lorsque les Mayas pensaient que Chaac était en colère, ils faisaient même des sacrifices humains.
Ces sacrifices sont pratiqués très régulièrement au cours de cérémonies complexes où ils offrent une âme à leur dieu.
Certains se coupent ou percent une partie de leur corps pour pouvoir enduire les statues des dieux de leur sang.
Cependant il n'y a pas seulement les sacrifices humains qui sont nécessaires pour vénérer les dieux comme il se doit; en leur apportant de la nourriture, en faisant brûler de l'encens ou encore avec différents parfums qu'ils faisaient s'échapper (le copal par exemple qui est une résine très odorante).
Citations
« Nous ne sommes pas des mythes du passé, des ruines dans la jungle ou dans les zoos. Nous sommes des gens et nous voulons être respectés, et non victimes d'intolérance et de racisme »— Rigoberta Menchú, 1992[5].
Fictions
- Apocalypto, film de Mel Gibson, est une reconstitution de la vie des Mayas à l'époque postclassique.
Notes et références
- (es) Lorenzo Ochoa et Patricia Martel (dir.), Lengua y cultura mayas, UNAM, 2002, 170 p. (ISBN 9703200893).
El "Pueblo Maya" lo constituyen actualmente algo menos de 6 millones de hablantes de 25 idiomas ([1]).
- World Factbook de la CIA ; selon cette même source, 40,4 % de la population guatémaltèque appartiendrait à une des ethnies mayas ; en recoupant ces deux données, on obtient un total de 5 474 377 Mayas au Guatemala. Par ailleurs, selon l'étude « Población y Pobreza 2008-2009 » publiée par l'institut national de statistiques (INE) du Guatemala, 69,2% des 4 455 815 Guatémaltèques interrogés s'identifient comme des indigènes appartenant à l'une des différentes ethnies mayas. Si on recoupe ce chiffre avec l'estimation de la population totale du Guatemala, on obtient une estimation haute de 9 376 904 Mayas au Guatemala. La population totale du Guatemala a été estimée en 2010 à 13 550 440 habitants par le
- INEGI, Estadísticas a propósito del día internacional de la lengua materna. Datos de hablantes de lengua maya.
- Site de l'organisation américaine Friends of the Maya.
- Citation tirée d'une interview avec elle par un représentant de l'organisation d'Amérique Centrale des droits de l'homme (Riis-Hansen 1992). Menchú donna cet interview peu avant d'être récompensée par le prix Nobel de la Paix.
Annexes
Articles connexes
- Civilisation maya
- Calendrier maya
- Langues mayas
- Écriture maya
- Numération maya
- Sites archéologiques mayas
- Popol Vuh, livre sacré des Mayas quichés
- Art maya
Liens externes
- (es) Mundo maya, sur le site de l'université du Michoacán.
Bibliographie
Sources de l'article
- Chiappari, Christopher L., « Toward a Maya Theology of Liberation: The Reformulation of a "Traditional" Religion in the Global Context », dans Journal for the Scientific Study of Religion, vol. 41, no 1, 2002, p. 47–67 (ISSN 0021-8294)
- (en) Nikolai Grube, Maya: Divine Kings of the Rain Forest, Cologne, Könemann Press, 2006 (ISBN 3-8331-1957-8) (OCLC 71165439), « Maya Today - From Indios Deprived of Rights to the Maya Movement », p. 417–425
- Pierre Clavilier, Les chemins des Mayas (conférence)
- James Mooney, Maya Indians, vol. vol. X, New York, Robert Appleton and Company, 1911, New Advent online reproductione éd. [lire en ligne (page consultée le 2007-06-06)]
- Anders Riis-Hansen, « Interview with Rigoberta Menchu Tum », Commission for the Defense of Human Rights in Central America (CODEHUCA), 1992. Consulté le 2006-07-03
- (en) Kay Warren, Indigenous Movements and Their Critics: Pan-Maya Activism in Guatemala, Princeton, Princeton University Press, 1998 (ISBN 978-0-691-05882-5) (LCCN 98003531)
Autres sources
- Mercedes de la Garza, Les Mayas: 3000 ans de civilisation, Italia, Casa Editrice Bonechi, 1995 (ISBN 978-88-8029-019-3)
- (es) Aprendamos de los dioses mayas, Mexico, Edicion bilingue Dante, 1999 (ISBN 978-970-605-038-0) (OCLC 651310124)
- Mésoamérique(Mexique-Honduras-Belize), Paris, Clio 3ème édition, 1991
- Alain Musset et Annie-Claude Martin, Avant l'amérique, les mayas et les aztèques; peuples du passé, Paris, Editions Nathan, 1992 (ISBN 978-2-09-240173-6)
- Aimer le Mexique, monde et voyages, Paris, Larousse, 1996 (ISBN 978-2-03-514008-1)
- (en) Wilson G.Turner, MAya designs, USA, Dover-design library, 1985, poche (ISBN 978-0-486-24047-3)
Autres lectures
- Les Mayas: Histoire, art et archéologie, Susana Vogel, Monclem Ediciones, Mexico, 1995, ISBN 968-6434-40-2
- Les Mayas de la Gloire à la Ruine, Guy Gugliotta, National Geographic France no.95, août 2007.
Filmographie
- L'aube des Mayas (version fr. de Dawn of Maya), National Geographic, 2004
- Le mystère des Mayas: Vestiges de toute la splendeur de la civilisation maya, IMAX, 1994.
- Les Royaumes perdus des Mayas, National Geographic, janvier 2003, ASIN B000056CSN.
- La Province Oubliée, Oliver Dickinson, 2009.
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