- Schwa
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Le terme schwa /ʃva/, qui est la transcription d’un mot hébreu (שווא, suivant l’orthographe moderne) signifiant « vain » (comme « en vain », « vacuité »), est employé en linguistique pour désigner la voyelle neutre, centrale, notée [ə] en alphabet phonétique international. On l'écrit aussi chva.
Variantes
Cette voyelle existait autrefois en français, mais s’est transformée dès l’époque classique en « e caduc » (ou « e muet ») qui soit se rapproche de [œ] (mais certains phonéticiens le notent néanmoins [ə][1], cf. infra), soit ne se prononce pas du tout. On la trouve fréquemment en position atone dans d’autres langues romanes, comme le portugais de Lisbonne, le roumain (mais dans aucune de ces deux langues, le schwa n'est d'origine latine), certains dialectes italiques centraux-méridionaux (Campanie, Abruzzes, etc.).
On la trouve aussi en anglais (la majorité des voyelles non accentuées s’y réalisent ainsi), dans la plupart des dialectes bretons et dans beaucoup d’autres langues.
On considère souvent qu’il existe des variantes de schwa ; ces variantes sont notamment dues à la « coloration » apportée par les consonnes adjacentes : on parle alors de « schwa antériorisé » ou « postériorisé » (les phonéticiens russes les notent respectivement [ь] et [ъ]) ; l’avatar moderne du schwa français mentionné plus haut peut aussi être décrit comme un « schwa arrondi » (labialisé).
Le caractère ə (et Ə en capitale) est aussi utilisé dans l’écriture de l’azéri dans l’alphabet latin adopté peu après l’indépendance de l’Azerbaïdjan (Azərbaycan) dans la dernière décennie du XXe siècle. Donné comme intermédiaire entre le a et le è français, ce ə azéri correspondrait au [æ] de l’alphabet phonétique et non au [ə] de l’alphabet phonétique.
Références
- Par exemple Pierre R. Léon, dans son manuel Phonétisme et prononciations du français, Paris, éd. Fernand Nathan, coll. « Université » (Série « Linguistique »), 1992, passim.
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