- João Guimarães Rosa
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João Guimarães Rosa (Cordisburgo, Minas Gerais, 1908 - Rio de Janeiro 1967) est un médecin, écrivain et diplomate brésilien. Il est l’auteur d’une importante œuvre littéraire se composant de six recueils de nouvelles (dont deux posthumes) et surtout d’un monumental roman épique, à multiples strates, intitulé Grande Sertão: veredas (1956 ; paru en traduction française sous le titre de Diadorim), ouvrages dans lesquels, la plupart du temps, le sertão est le cadre de l'histoire, et qui se signalent par leurs innovations de langage, souvent déroutantes, mélangeant archaïsmes, mots et tournures des parlers populaires, régionalismes, termes érudits, vocables empruntés aux autres langues (que l’auteur connaissait en grand nombre), néologismes, purismes, altérations de mots et d’expressions idiomatiques, etc., à tel point que l’on parla à propos de cette œuvre de revolução rosiana, de révolution rosienne.
Sommaire
Biographie
Né à Cordisburgo le 27 juin 1908, dans l'État brésilien du Minas Gerais, un peu au nord de la capitale Belo Horizonte, il était l'aîné des six enfants de Francisca Guimarães Rosa et du commerçant, juge de paix et conteur d’histoires Florduardo Pinto Rosa. Jeune enfant, il s’en fut habiter chez ses grands-parents à Belo Horizonte, où il termina ses études primaires. Il suivit le cours secondaire dans un collège de São João del-Rei (situé à mi-chemin entre Belo Horizonte et Rio de Janeiro), puis revint à Belo Horizonte, où en 1925, âgé de seulement 16 ans, il entreprit des études de médecine à la Faculté de Médecine de l'Université du Minas Gerais. En 1930, il épousa Lígia Cabral Penna, âgée alors de seize ans, avec qui il eut deux filles : Vilma et Agnes.
Ayant cette même année 1930 obtenu son diplôme, il s’installa pour exercer sa profession à Itaguara (alors dans la municipalité d’Itaúna, Minas Gerais, à 70 km environ à l’ouest de Belo Horizonte), où il séjourna pendant deux ans. C’est dans cette localité qu’il fut mis en contact avec les divers éléments propres au sertão qui devaient ultérieurement lui servir de référence et d’inspiration pour son œuvre. En effet, dans sa fonction de médecin de campagne, il fut amené à parcourir, à cheval, le sertão, où, du reste, il acquit une réputation de médecin angélique, compétent et fervent, capable, à la seule vue du malade, de poser un diagnostic.
Entre-temps, il s’adonna à l’étude de ce qui, dès l’enfance déjà, le passionnait : les langues étrangères (en commençant d’ailleurs par le français, qu’il se mit à étudier dès l’âge de sept ans), faisant si bien qu’il parvint à en maîtriser quatorze environ, dont le hongrois et le hindi. À ce sujet, il dira à une sienne cousine:
- « Je parle portugais, allemand, français, anglais, espagnol, italien, esperanto, un peu de russe ; je lis le suédois, le néerlandais, le latin et le grec (mais avec un dictionnaire à portée de main) ; je comprends quelques dialectes allemands ; j'ai étudié la grammaire du hongrois, de l'arabe, du sanscrit, du lituanien, du polonais, du tupi, de l'hébreu, du japonais, du tchèque, du finlandais, du danois ; j'en baragouine quelques autres. Mais toutes mal. Et je pense qu'étudier l'esprit et le mécanisme des autres langues aide beaucoup à une compréhension plus profonde de sa propre langue. Principalement quand on étudie pour le divertissement, par goût et pour le plaisir. »
Dans le même temps, il recueillait de la bouche des habitants illettrés du lieu, dans des carnets, les dénominations de toutes sortes d’animaux et de plantes, à côté d’une multitude d’expressions et de tournures régionales.
De retour d’Itaguara, Guimarães Rosa servit comme médecin volontaire de la Force Publique (actuelle Police militaire de l'État du Minas Gerais) durant la Révolution constitutionnaliste de 1932, à la tête du secteur dit du tunnel à Passa-Quatro (Minas Gerais), où il eut d’ailleurs des contacts avec le futur président du Brésil Juscelino Kubitschek, alors médecin-chef de l’hôpital de campagne. Plus tard, par voie de concours, il intégra le cadre de la Force publique. En 1933, il vint s’installer à Barbacena (entre Belo Horizonte et Rio de Janeiro), en qualité de médecin officier du 9e bataillon d’infanterie. C’est aussi à cette époque qu’il entreprend des recherches sur le jaguncismo, qui avait sévi dans la région du fleuve São Francisco jusqu’en 1930.
En 1934, après avoir été reçu au concours d’entrée du ministère des affaires étrangères, où il se classa deuxième, il entama une carrière diplomatique, et passa plusieurs années de sa vie en tant que diplomate en Europe et en Amérique latine. Il renonça ainsi à la profession médicale, décision que dans une lettre de mars 1934 il justifia en ces termes: « Premièrement, tout travail matériel me répugne; je ne puis m’épanouir que sur le terrain des théories, des textes, du raisonnement pur, des subjectivismes. Je suis un joueur d’échecs ; je ne pourrais jamais, par exemple, jouer au billard ou au football ».
La première fonction qu’il assuma à l’étranger fut celle de Consul adjoint du Brésil à Hambourg, en Allemagne, de 1938 à 1942. Pour aider des Juifs à fuir vers le Brésil, il fit octroyer, aidé de sa seconde épouse Aracy de Carvalho Guimarães Rosa, des visas en nombre bien supérieur au quota fixé légalement, action humanitaire courageuse qui lui valut après guerre la reconnaissance de l’État d’Israël ; Aracy est du reste la seule femme célébrée dans le Jardin des Justes parmi les Nations, dans le Musée de l’Holocauste, en Israël. Lorsqu’en 1942 le Brésil rompit ses relations diplomatiques avec l’Allemagne, il fut, avec d’autres diplomates, interné pendant quatre mois à Baden-Baden. Revenu la même année au Brésil, il occupa, jusqu’à la fin de sa vie, divers postes diplomatiques à Bogotá (où il occupa le poste de secrétaire d’ambassade jusqu’en 1944), Paris, Rio de Janeiro et enfin, en 1951, à Brasilia. L’année suivante, une excursion dans le Mato Grosso donna lieu à un reportage poétique avec le gardien de bétail Mariano. Dans ses dernières années, il assuma la fonction de chef du service de délimitation territoriale, et à ce titre joua un rôle de médiateur dans les contentieux frontaliers avec le Pérou et le Paraguay.
En 1963, après une première tentative infructueuse en 1957, où dix voix seulement se portèrent sur son nom, il posa pour la deuxième fois sa candidature à l’Académie brésilienne de Lettres, et fut élu à l’unanimité. Cependant, il s’efforça de différer le plus possible son installation officielle, de crainte de voir son cœur, dont il se savait souffrir depuis 1960, défaillir à cause de l’émotion qu’il en ressentirait. En 1967, il se résolut enfin, après des années d’ajournement, d’accepter son installation à l’Académie, ce qui eut lieu le 16 novembre ; le 19 novembre, sa femme et sa petite-fille le trouvaient inanimé à sa table de travail, terrassé par une crise cardiaque. Auparavant, à l’initiative de ses éditeurs allemands, français et italiens, il avait été proposé pour le prix Nobel de littérature.
L’homme Guimarães Rosa, dont l’œuvre pourtant regorge de violence, de passion, d’outrance, de questionnements métaphysiques, de poésie intense, d’écarts langagiers, était à la ville un homme affable et méthodique, prévenant, de haute stature, toujours impeccablement mis, avec son inséparable nœud-papillon et ses grosses lunettes. Farouche, il fuyait la presse et la publicité, se soustrayant autant que possible à la cohue des journalistes ; il est significatif qu’il n’accorda, de toute sa vie, qu’un seul entretien, savoir en 1965, au critique allemand Günther Lorenz.
Œuvre
Les premières œuvres de Rosa à être publiées furent les quatre contes qui constituaient en 1929 sa contribution au concours de la revue Cruzeiro et que couronna le jury : Caçador de camurças, Chronos kai Anagke ('Temps et Destin', en grec ancien), O Mistério de Highmore Hall et Makiné. Son recueil de poèmes Magma obtint en 1936 le prix de poésie de l’Académie brésilienne de Lettres, mais ne fut jamais publié.
Sagarana
En 1938, sous le pseudonyme de Viator (mot latin signifiant voyageur), il prit part, avec une première version de Sagarana, au concours organisé par la maison d’édition José Olympio ; cependant, préférence fut donnée à Maria Perigosa, de Luís Jardim. Graciliano Ramos, juré du concours, qui avait voté pour le livre de Luís Jardim, relata, des années plus tard, qu’il avait ouvert « un cartable de cinq cents grandes pages : une douzaine de nouvelles énormes »; il y vit un « volume inégal », avec des « sommets qui étaient magnifiques, et des creux qui me déçurent ». Lorsque les nouvelles furent publiées en 1946, c'est-à-dire une dizaine d’années après, Graciliano les salua : « Je vois aujourd’hui, relisant Sagarana, que le volume de 500 pages s’est assez aminci et qu’il a gagné beaucoup en consistance par une longue et patiente dépuration », mais de relever dans la prose de Rosa des « cheminements de troupeau avec vingt adjectifs plus ou moins inconnus au lecteur ». L’année précédant la parution de cet ouvrage, qui connut un succès immédiat, Rosa avait fait un long périple à cheval à travers le sertão, afin de revoir les paysages et les gens de sa jeunesse, et, de fait, l’action de toutes les nouvelles de ce recueil se déroule dans le sertão, qui est, sinon explicitement nommé, toujours reconnaissable, avec ses plaines immenses, ses serras, ses fazendas (propriétés terriennes) de la taille d’un département français, les villages poussiéreux et torrides dépourvus de toute structuration sociale, etc. Cependant, si Rosa se sert de ce cadre bien typé, ce n’est pas tant pour développer une thématique nationale, comme cela a pu être affirmé un peu légèrement (notamment par Álvaro Lins, chantre de la littérature brésiliennne nationale), ou pour mettre en scène des personnages incarnant un hypothétique caractère national brésilien, mais pour en faire le décor de récits faustiens, dantesques, homériens, quichottesques, récits dont la folie, la destinée et le mystère constituent les thèmes, et dont les protagonistes — idiots, enfants, animaux — ont seuls le pouvoir de déceler dans les choses quotidiennes, à la surface desquelles la métaphysique affleure, le miracle et le mystère.
Corpo de Baile et Diadorim
Un nouveau périple, déjà évoqué ci-avant, effectué par Rosa en 1952 au Mato Grosso, sera suivi d’une période de grande fécondité littéraire. Dans les années qui suivirent, entre 1953 et 1955, il rédigea en effet ses deux œuvres les plus amples et les plus complexes : Corpo de Baile d’abord, recueil réunissant sept nouvelles longues, puis son unique roman, Grande sertão: veredas (titre de la traduction française: Diadorim), — œuvres qu’il publia coup sur coup en janvier et mai 1956, respectivement.
Corpo de Baile est sans doute son œuvre la plus autobiographique, avec en particulier la nouvelle Campo Geral, où l’auteur conte en fait une expérience personnelle, emblématique, qu’il vécut enfant : l’expérience d’un garçonnet passant pour indolent jusqu’au jour où un médecin de passage détecte sa myopie et lui prescrit des lunettes ; le monde alors s’ouvrit subitement à lui, lui apparaissant comme quelque chose de miraculeux, expérience qui peut passer pour une métaphore de sa création littéraire.
Grande sertão: veredas est l’œuvre maîtresse de Rosa, que l’auteur appelait son « autobiographie irrationnelle », extraordinaire par son ampleur, sa structure, son souffle, son langage, sa multistratification, et par la pluralité des interprétations auxquelles il peut donner lieu : on a pu y voir une grande allégorie de la condition humaine, le considérer comme un roman philosophique, psychologique, initiatique, d’éducation, comme une épopée apparentée aux romans de geste, ou établir des parallèles avec les littératures et mythologies orientales. Mais rien n’interdit, en dépit de toutes ces strates interprétatives, de le lire aussi comme un roman d’aventures captivant, aux multiples péripéties, et au dénouement inattendu. (Diadorim fera l’objet d’un article à part.)
Primeiras Estórias et Tutaméia
En 1962, Rosa fit paraître Primeiras estórias, composé de 21 nouvelles courtes, très poétiques, d’une dizaine de pages chacune, dans lesquelles le souffle épique tend à céder le pas à une expérimentation langagière très poussée. Ce travail sur la langue se poursuivra plus avant encore dans l’ouvrage suivant de Rosa, Tutaméia (avec le sous-titre déroutant de Terceiras estórias, alors qu’il n’y avait jamais eu de Secundas estórias), lequel regroupe une quarantaine de nouvelles très brèves, entrecoupées de préfaces, qui livrent en quelque sorte la clef de sa création littéraire, ce qu’il nomme son « autopsychographie », tandis que parallèlement son expérimentalisme langagier s’intensifiait encore, faisant dire à Carlos Drummond de Andrade que c’était finalement une bonne chose que Rosa mourût, car, poursuivant dans cette voie de l’artifice littéraire, il eût risqué de voir son lectorat s’écarter de lui irrévocablement.
Le terme estória, néologisme forgé par Rosa par altération de história (histoire), vise à différencier les textes de ce recueil d’une part du conto (terme par lequel en portugais on désigne la nouvelle), d’autre part de l’história (l’Histoire) ; il recouvre un type de récits comportant un bout d’Histoire raconté, tiré de la tradition orale, apparenté au conte de fées. Ces estórias se démarquent nettement des nouvelles antérieures de Rosa (d’où le qualificatif de primeiras), non seulement par leur ampleur moindre, mais aussi par l’atmosphère de féerie qui les imprègne. Apparaissant très hétérogènes par presque tous les aspects, — présentant en effet une grande diversité de ton (tragique, comique, satirique), de sujet, de perspective, de genre (histoires fantastiques, psychologiques, autobiographiques), de style (érudit, populaire, lyrique, etc.), — les récits de Primeiras estórias trouvent néanmoins, par leur caractère féerique, qui est consubstantiel au sentiment de la vie de l’écrivain lui-même, une profonde unité. La féerie procède de ce que ces récits sont construits autour d’événements qui sont comme une extrémité, l’affleurement d’un mystère, ou, si rien ne se passe au niveau des faits, autour de quelque miracle que nous ne pouvons pas voir, mais que les personnages de fous, d’enfants ou d’animaux qui peuplent ces récits sont à même de percevoir, ou de deviner, même en l’absence d’indices explicites, d’où d’ailleurs la place centrale que ces personnages occupent dans ce recueil. L’impression de féerie procède également de l’intérêt soutenu qui est porté à toutes choses à tout moment, de l’effet grossissant que cet intérêt produit, une importance égale étant accordée à toutes les choses, sans hiérarchie ; des objets infimes du quotidien peuvent prendre ainsi une importance démesurée, par l’effet de descriptions minutieuses, reprécisées, révisées par touches successives plusieurs fois dans le cours d’un même récit, par quoi celui-ci peut prendre parfois un ton incantatoire. Contribue enfin à ce caractère féerique le sentiment du fatum, omniprésent dans le recueil, c'est-à-dire le sentiment que la vie, d’une manière impénétrable, est liée à une destinée (une des estórias s’intitule Fatalidade) ; cependant les ressorts et les nécessités qui sous-tendent notre vie et notre destinée sont inaccessibles à la logique et réfractaires à la routine, et seuls les idiots et les enfants ont quelque chance de pouvoir les pénétrer.
Œuvres posthumes
Enfin furent publiés, à titre posthume, Estas estórias (1969) et Ave palavra (1970), recueils qui regroupent des textes trouvés après la mort de l’auteur.
Le langage rosien
Les nombreux écarts par rapport à la norme du portugais que contiennent les ouvrages de Rosa, et de façon générale l’extrême nouveauté du langage et l’originalité des formes du récit, peuvent en rendre la lecture parfois ardue, en particulier quand on les lit dans la version originale. Ces écarts, présents dès le premier recueil de nouvelles Sagarana, iront, par la suite, croissant au fil des années, tant en nombre qu’en hardiesse, au point que les jugements sur son œuvre finirent par se diviser, certains reprochant à Rosa d’user d’artifices et d’incliner à l’obscurité. Assurément, il ne sera pas possible au lecteur de faire l’économie d’une période d’acclimatation plus ou moins longue.
L’on peut recenser les opérations et cheminements qui sont à la base du langage rosien. Il est à relever tout d’abord que Rosa entendait puiser à toutes les sources de la langue portugaise, au premier chef dans le langage populaire de sa région natale du Minas Gerais, et plus précisément la parlure du Sertanejo (habitant du sertão) illettré. Ensuite il avait recours aux sources les plus anciennes de la langue, savoir le portugais médiéval du Portugal ; en ce sens, il se qualifiait lui-même de « réactionnaire linguistique », plutôt que de révolutionnaire, voulant faire du neuf à partir du vieux : je veux, dit-il dans l’unique entretien qu’il accorda à Lorenz, retourner chaque jour aux origines de la langue, là où le verbe se trouve encore caché dans les entrailles de l’âme. Faisant montre d’une vaste érudition, et dédaignant le purisme, il n’hésitait pas à incorporer dans sa prose des emprunts à d’autres langues, des archaïsmes, des régionalismes de toute espèce, des indianismes ; il inventait des proverbes, ou donnait de proverbes classiques une version décalée ; il créait des néologismes, jonglait avec les contaminations, les allitérations et différents types de rime, jusqu’à l’infantilité, tant Rosa semble prendre un plaisir enfantin à se servir des mots comme de jouets. Sa syntaxe d’autre part reste simple, caractérisée essentiellement par des juxtapositions de propositions, donnant à sa prose un caractère oral et primitif, et une intense musicalité et poéticité. Dans une lettre à son traducteur allemand, Rosa déclara : il me faut tout, le langage du Mineiro, du Brésilien, du Portugais, il me faut le latin, peut-être aussi la langue des Esquimaux et des Tartares. Nous avons besoin de mots nouveaux!
Liste des œuvres de Rosa
- 1929 - Caçador de camurças, Chronos Kai Anagke, O mistério de Highmore Hall et Makiné.
- 1936 - Magma.
- 1946 - Sagarana.
- 1947 - Com o Vaqueiro Mariano.
- 1956 - Corpo de Baile.
- 1956 - Grande Sertão: veredas.
- 1962 - Primeiras Estórias.
- 1967 - Tutaméia – Terceiras Estórias.
- 1969/70 - Estas Estórias et Ave, Palavra (posthumes)
Traductions françaises
- Diadorim, trad. de Grande Sertão: veredas, nouvelle traduction de M. Lapouge-Pettorelli, 1991.
- Toutaméia, Seuil, 1999
- Mon oncle le jaguar, Albin Michel, 1998.
- Sagarana, Albin Michel, 1997.
- Hautes plaines, Seuil, 1969.
- Les Nuits du Sertao. Buriti, tome 2, Seuil, 1962.
- Buriti, Seuil, 1956.
Liens externes
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