- Altviller
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Altviller Administration Pays France Région Lorraine Département Moselle Arrondissement Forbach Canton Saint-Avold-1 Code commune 57015 Code postal 57730 Maire
Mandat en coursJean-Jacques Ballèvre
2008 - 2014Intercommunalité Communauté de communes du Pays naborien Démographie Population 571 hab. (2007) Densité 118 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 246 m — maxi. 310 m Superficie 4,85 km2 Altviller est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-est.
Sommaire
Le nom
Historique
En 1221, le nom Altviller apparait pour la première fois dans un acte de donation d'une chapelle d'Altviller en faveur de l'abbaye de Wadgassen[1].
En 1428, il est fait mention d'un fromage de campagne d'Altviller ( Altwiller dans le texte) dans un menu de fête à Saint-Avold.[réf. nécessaire]
Orthographe
Au cours des siècles, ce nom s'écrira tantôt en français, Altviller, tantôt en allemand, Altweiler, tantôt avec V, tantôt avec W, tantôt avec L, tantôt avec LL. Dans certains documents, on retrouve Adviller, Altwilr, Altzwiller, Alteviller ou encore Alterweiler. Au dix-neuvième siècle, pour franciser encore davantage le nom, on écrira Altevillers[1]. Parfois, on parlera aussi de Altviller-lès-Saint-Avold.
Étymologie
Origine gallo-romaine ? Selon cette thèse, Alta Villa viendrait des mots latins altus qui signifie haut et villa, la ferme, le domaine rural. Cette villa se serait-elle située sur le Koenigsberg ou le Gähberg dominant la vallée de la Nied ?
Origine allemande ? Une autre thèse voudrait tout simplement que Alter Weiler soit dérivé de l'allemand alt signifiant vieux, ancien et Weiler, le hameau, le village. Alt étant simplement un qualificatif servant à le distinguer des autres weiler, nombreux dans la région (Folschviller, Petit-Ebersviller, Guenviller, Leyviller, Farébersviller…).
Homonymie
Altwiller, une commune du département du Bas-Rhin.
Alteville, un château et ses annexes, sur le territoire de la commune de Tarquimpol en Moselle.
Gentilé
Les habitants d'Altviller sont les Altvilleroises et les Altvillerois.
Géographie
Altviller est situé à quatre kilomètres, à vol d'oiseau, au sud-sud-est de Saint-Avold, chef-lieu du canton, sur la route départementale 22 en direction de Dieuze.
Le territoire de la commune d'Altviller, d'une superficie de 485 hectares (31.478e commune de France)[2], dont 72 hectares de forêts, est limitrophe avec celui des communes de Lachambre, Vahl-Ebersing, Folschviller et Valmont. Il est traversé par la Nied allemande.
Altviller se trouve en région dialectophone francique. La langue maternelle originelle des habitants est un dialecte francique rhénan. Si quelques personnes, âgées surtout, le pratiquent encore, il est en voie de disparition, malgré les efforts de quelques associations. En dialecte local, Altviller se dit [ɔltvila].
Armoiries
De gueules à la colombe d'argent tenant dans son bec la Sainte Ampoule, accompagnée en pointe de deux cailloux d'or. La colombe portant la Sainte Ampoule rappelle le baptême de Clovis à Reims, par saint Rémi, patron de la paroisse. La légende raconte que lors de cette cérémonie, la personne chargée de rapporter les saintes huiles nécessaires au baptême ne put se frayer un passage à travers la foule. À ce moment, une blanche colombe, avec dans son bec une ampoule contenant ces saintes huiles descendit du ciel et permit à la cérémonie de se poursuivre. Les deux cailloux, allusion à la lapidation de saint Étienne, empruntés aux armes du chapitre de la cathédrale de Metz, rappellent qu'Altviller dépendait des biens temporels de l'évêché de Metz.
Histoire
Des vestiges d'une villa rustique gallo-romaine ont été mis au jour en 1930, entre Altviller et Holbach. Le mode de construction, des débris de toutes sortes et quelques fragments de murs révélant une décoration assez sobre semblent indiquer que sa construction remonterait au deuxième siècle de notre ère[3].
Au Moyen Âge, Altviller appartenait à l'Evêché de Metz et faisait partie du bailliage épiscopal de Vic[4].
Altviller, avec les Trois-Évêchés (Metz, Toul et Verdun), sous tutelle française depuis 1552, fut rattaché officiellement à la France par le Traité de Westphalie, en 1648.
Après la guerre de 1870, Altviller, comme les autres communes d'Alsace et de l'actuel département de la Moselle, fut annexé au Reich allemand, par le Traité de Francfort. Redevenus français après l' Armistice du 11 novembre 1918 et le Traité de Versailles en 1919, les habitants d'Altviller redevinrent allemands de 1940 à 1944.
Un « avant-goût » de guerre.
« Les soldats de la Ligne Maginot se trompent : une vingtaine d'obus tombent sur Altviller-lès-Saint-Avold : l'église et plusieurs maisons sont endommagées. » relate le journal Le Lorrain dans son édition du 20 août 1937. En effet, le 17 août 1937, les artilleurs de la Ligne Maginot ont procédé à un réglage de tirs depuis une position des environs. Les habitants étaient priés de rester chez eux et de suspendre les travaux des champs. Erreur humaine ou défaillance technique ? Toujours est-il qu'à partir de neuf heures du matin, plusieurs obus, heureusement non explosifs, sont tombés sur le village, semant la panique parmi la population avant qu'un coup de téléphone[5] du maire n'obtienne un cessez-le-feu. Plus de peur que de mal même si les dégâts furent importants : un vitrail de l'église a volé en éclat, plusieurs toitures ont été éventrées et des lignes électriques ont été arrachées[1].
L'évacuation en 1939/40.
Comme pour toutes les communes situés sur la Ligne Maginot, l'évacuation de la population était planifiée en cas de crise. L'ordre d'évacuation a été donné le 1er septembre 1939, soit deux jours avant la déclaration de guerre. C'est par leurs propres moyens que les habitants d'Altviller, avec ceux de Lachambre, se rendirent à la gare de Chambrey, au sud de Château-Salins, d'où ils continuèrent en chemin de fer. Le lieu d'évacuation prévu par les autorités était la commune de Rouffiac, mais après plusieurs jours de voyage à travers une France désorganisée le convoi fut stoppé en Normandie et la plupart des familles installées à Cabourg, dans des résidences secondaires inoccupées. Certaines personnes se retrouvèrent à Bully-les-Mines, à Sallaumines et à Romazières. Ce n'est que début octobre 1940 qu' ils revinrent dans leur village.
Les victimes de la guerre 1939-1945[1].
Malgré-nous tombés ou disparus : Joseph Michel BOUR - Joseph HAAG - Adolphe HENRION - Nicolas HOERNER - Joseph ROUGET
Morts en Déportation : Jean-Pierre MATZ - Michel THIEL - Pierre THIL
Victime civile : Michel GERARD
La Libération par l'armée américaine en 1944.
Le 27 ou le 28 novembre 1944 ? Deux versions :
1. - Le 27 novembre 1944, la 1e Compagnie du 317e Régiment d’Infanterie du XIIe Corps d’Armée U.S., en quittant le village d’Altviller, se heurtait à l’arrière-garde du 87e Régiment d’Infanterie allemand dans la forêt du Heiligenbusch et du Liebusch[6]. (Deux forêts communales, à l’est et au nord-est du village). Ce qui signifierait que les Américains ont libéré Altviller dès le 27 novembre 1944.
2. - L’arrivée des Américains dans notre village a eu lieu le 28 novembre 1944[1].
Une eau minérale.
Une eau minérale, laxative, riche en sulfate de magnésium, provenant d'un puits de 33 mètres de profondeur, a été commercialisée de 1900 à 1939 sous la dénomination "Altviller-Bitterwasser". D'après les rapports du Centre d'Expérimentation Agricole de Colmar et du Laboratoire Chimique de Strasbourg, conservés dans les archives communales, "cette eau d'excellente qualité pouvait rivaliser avec l'eau minérale d'Ems et de Karlsbad" [1].
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité 1869 1877 Nicolas Senser 1877 1881 Nicolas Hoerner 1881 1884 Georges Kieffer 1884 1886 Pierre Thiel 1886 1891 Jean Ballèvre 1891 1903 Pierre Richert 1904 1908 Théodore Doucher 1908 1918 Jean Pierre Philippe 1918 1924 Jean Schneider 1924 1935 Émile Schang 1935 1940 Pierre Bour 1940 1944 ---- 1944 1952 Pierre Bour 1952 1971 Jean Thiel 1971 1977 Jean Claude Christmann 1977 2008 François Hardy Maire Honoraire depuis 2009 2008 Jean Jacques Ballèvre En 1940, le maire et le conseil municipal furent révoqués par les Allemands. Pendant l'Annexion, Altviller fut administré par Lachambre de 1940 à 1942, puis par Saint-Avold, jusqu'à la Libération par l'armée américaine, en novembre 1944
Démographie
Altviller est la 14.649e commune la plus peuplée de France[2]. Le dernier recensement de la population a eu lieu en février 2011. Les résultats ne sont pas encore connus.
Évolution démographique 1792 1803 1810 1820 1831 1841 1851 1861 1871 1880 1890 1900 1910 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007 381 349 364 394 421 372 367 336 330 323 308 302 326 315 312 281 267 273 314 346 311 464 506 534 571 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Le village était exsangue après la Guerre de Trente Ans. Huit familles seulement étaient recensées dans le livre terrier de 1687: les familles Well, Kraut, König, Arnoult, Leher, Heque, Schlinck et Maugras[4]. Aujourd'hui, tous ces patronymes ont disparu à Altviller.
Le 17 mars 1789, le Cahier de doléances d'Altviller fait état d'une communauté de 58 feux[1].
Enseignement
Bien que dans des textes plus anciens, il soit déjà question de maître d'école ou de régent d'école à Altviller, la première école y aurait été ouverte en 1720. À partir de 1818, un logement est mis à la disposition de l'instituteur et en 1845, une nouvelle école fut construite[7]. Elle comptera 40 élèves en 1852 et 47 élèves en 1856[1].
En octobre 1959, l'actuelle école, comprenant une salle de classe, un préau, des sanitaires et un logement de fonction, est mise en service. Elle sera transformée en école maternelle en 1978 puis agrandie en 1986, par un nouveau bâtiment abritant une salle des fêtes au sous-sol. Une nouvelle cour de récréation sera aménagée. Toutes les classes y seront regroupées en 1987. Des travaux d'isolation et d'extension avec création d'une salle d'éveil, ont eu lieu en 2011.
Depuis septembre 1978, les écoles d'Altviller et de Lachambre sont constituées en regroupement pédagogique intercommunal. À ce jour, deux classes maternelles et une classe élémentaire fonctionnent à Altviller. Trois classes élémentaires sont installées à Lachambre. Ces classes dépendent de la circonscription de l'Éducation Nationale de Saint-Avold-Est.
Pour l'enseignement secondaire, la plupart des écoliers issus de ce regroupement fréquentent le collège "La Carrière" de Saint-Avold.
Ces établissements font partie de l'Académie de Nancy-Metz. (Zone A pour les vacances scolaires.)
Administration religieuse
La paroisse catholique Saint-Rémi d'Altviller fait partie du diocèse de Metz, de la zone pastorale de Saint-Nabor et de l'archiprêtré de Saint-Avold[8]. Les biens de la paroisse sont gérés par le Conseil de fabrique.
Jusqu'à la Révolution, Altviller est une annexe de l'église-mère de Petit-Ebersviller. En 1808, elle est rattachée à Lachambre et le 5 mai 1881, par une ordonnance de Mgr Dupont-des-Loges, elle est érigée en paroisse indépendante. Le dernier prêtre à résider à Altviller fut l'abbé Christian Kuhn, curé de 1949 à 1958[1].
Depuis le 4 mai 2003, elle constitue avec les paroisses Sainte-Barbe de Biding, Saint-Martin de Lachambre, Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Lixing-Laning, Saint-Jacques de Maxstadt et Saint-Jean-Baptiste de Vahl-Ebersing la communauté de paroisses de Notre-Dame du Vahl. L'église-mère et le presbytère sont à Vahl. Le curé-administrateur est l'abbé Piotr Szuflita.
Lieux et monuments
L'église paroissiale remplace une ancienne chapelle reconstruite vers 1725. La nef et le chœur actuels datent de 1808/1809. Quant au clocher, il a été érigé de 1848 à 1853, sur les plans de l'architecte A. Robin, en remplacement d'une ancienne tour ronde[9]. L'église fut bénite le 12 novembre 1809 par l'abbé Jean Harter, curé de Lachambre qui desservait Altviller. Gravement endommagés par la Seconde Guerre Mondiale, la toiture et le plafond furent refaits à neuf en 1956. La charpente et la couverture du clocher en ardoises furent remplacées en 1967. Un paratonnerre y fut installé. Les vitraux, furent restaurés par Bassinot de Nancy, entre 1947 et 1949. Le clocher abrite deux cloches, de la fonderie Causard de Colmar, bénites le 20 novembre 1955 : Saint-Rémy, 520 kg, note sol et Sainte-Marie, 400 kg, note la. La troisième, Saint-Joseph, 300 kg, note si, n'a pas été été confisquée en 1943, elle date de 1922 (fonderie Farnier de Robécourt)[1]. Elle possède un orgue, construit en 1881 par le facteur d'orgues Verschneider de Puttelange, complètement restauré en 2007 et 2008 par Arti ' Z (Jean-Louis Helleringer) de Zarbeling et bénit le 5 octobre 2008 par Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz,
Une statue monumentale, appelée « Notre-Dame d’Altviller », érigée par Mlle Delphine Motte au lieu-dit « Hänzelberg », fut inaugurée le 28 mai 1879 par Mgr Dupont-des-Loges, évêque de Metz.
La mairie construite à la place de l'ancien presbytère, a été inaugurée le 20 juin 1998 par M. Le Menn, sous-préfet de Forbach, en présence du député André Berthol. Elle est l'œuvre de Mme Nicole Habert, architecte à Saint-Avold. En façade, une mosaïque, œuvre de Urschel l'Artisan, représente le blason de la commune.
Une grosse pierre, qui d'après la tradition serait le reste d'un monument mégalithique de l'époque celte, se trouve à la limite des communes de Folschviller, Vahl-Ebersing et Altviller. Elle est appelée "die dicke Mark" (la grosse borne) dans des documents anciens, "de dick Udel" en dialecte local[1] et plus couramment la pierre tournante. On raconte que jadis, le vendredi-saint, on envoyait les naïfs du village pour observer la pierre se soulever et tourner sur elle-même pendant la sonnerie de l'Angélus de midi, or tout le monde sait que le vendredi-saint les cloches sont muettes.
Personnalité liée à la commune
- Delphine Motte, née en 1815 et morte en 1898, est la dernière descendante de la famille seigneuriale d'Altviller. Elle était connue comme bienfaitrice de la commune et de la paroisse. Entre autres, elle fit ériger en 1879, la statue de la Vierge du Hänzelberg et en fit don à la paroisse avec le terrain. C'est elle qui fit aménager la place au milieu du village, devant sa propriété, en faisant abattre une vieille maison qui gênait le passage. Dès 1890, elle fit installer un éclairage public alimenté à l'acétylène. En 1897, elle fit détruire plusieurs bâtiments qui obstruaient la place devant l'église (l'actuelle place de la Mairie), y fit planter des marronniers et en fit don à la commune. Elle avait aussi le projet d'une maison où des religieuses chargées de l'éducation des filles et du soin des malades à domicile devaient s'installer. Ce projet avorta suite à son décès[1]. Une rue d'Altviller porte le nom « rue Delphine-Motte ».
Liens externes
Notes et références
- Abbé J. Colbus, Altviller, ancien fief épiscopal de la vouerie de St-Nabor
- Annuaire des mairies de France
- A. Marion, Cahiers Lorrains - 1930 - p. 165-166
- Abbé Ch. Martin, Almanach de l'Immaculée Conception, diocèse de Metz, 1938, p. 68 à 71.
- Ce ne fut pas chose facile. Il n'y avait à l'époque qu'un seul téléphone dans le village (le téléphone public à l'épicerie locale).
- J.-M. Junger, Les combats du XIIe Corps dans le secteur de Saint-Avold du 24 au 28 novembre 1944. - Cahier du Pays Naborien n°17.
- Il s'agit du bâtiment communal, place de la mairie, qui abrite l'actuelle Antenne Paroissiale. Depuis, le bâtiment a été transformé et restauré plusieurs fois.
- Supplément au bulletin officiel du diocèse de Metz. - Plaquette de la cellule "communication" de la zone Saint-Nabor
- Service Régional de l'Inventaire de Lorraine - Inventaire général 1986.
Catégorie :- Commune de la Moselle
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