- Maxstadt
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Maxstadt Administration Pays France Région Lorraine Département Moselle Arrondissement Forbach Canton Grostenquin Code commune 57453 Code postal 57660 Maire
Mandat en coursAndré Bousser
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Centre mosellan Démographie Population 320 hab. (2009) Densité 40 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 259 m — maxi. 308 m Superficie 7,91 km2 Maxstadt est une commune française située dans le département de la Moselle et le bassin de vie de la Moselle-est.
Sommaire
Géographie
Le paysage de Maxstadt est constitué de vastes prairies, de terres labourables et de forêts. De petits ruisseaux, affluents du Langenbach puis de la Nied Allemande, encerclent le village par l'est.
Toponymie
Le nom de la commune provient à la fois du patronyme d’un homme germanique Mago (changer en Macho) et du suffixe issu de l’ancien haut allemand Statt (la place, la localité). La première mention du nom de la commune Machistat qui atteste de la réunion de ces deux éléments, remonte à l’an 875. À partir du dixième siècle, la composition du nom connaît quelques modifications : on passe à la graphie Machestat en 962, puis Malchistat en 974 ou encore Machistat en 1139. Vers 1322, le « h » cède sa place au « k » afin d’obtenir Makestat et Mackstat en 1365 tandis que la lettre « x » caractéristique de l’orthographe actuelle apparaît en 1377 avec le nom Maxstat. Suit une période pendant laquelle la commune est connue sous l’appellation Magstadt de 1441 à 1779 avant de prendre le nom de Maxstatt. Le toponyme se fixe définitivement en 1869.
Histoire
- Dépendit de l'abbaye Sainte-Glossinde de Metz.
- Fit partie du duché de Bar.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 1977 mars 1995 Joseph Schmitt mars 1995 mars 2001 Henriette Kinosky mars 2001 André Bousser UMP Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[1])1962 1968 1975 1982 1990 1999 253 259 265 269 264 252 Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes Selon le dernier recensement de 2009, il y a 320 habitants dans la municipalité. La forte augmentation de cette dernière décennie est due à l'aménagement d'un lotissement situé à l'ouest du village.
Lieux et monuments
- Vestiges de nombreuses villas (sites non fouillés).
- Fontaine Saint-Jacques : armoiries du duché du Barrois.
- Eléments de la ligne Maginot.
Édifices religieux
- Eglise Saint-Jacques 1762, détruite par la guerre, remplacée par une église moderne.
La chapelle Sainte-Odile
La chapelle Sainte-Odile est une des rares chapelles du département qui soient dédiées à la grande sainte alsacienne Odile de Hohenbourg.
La source qui s'y trouve était vénérée par nos ancêtres celtes comme déesse guérisseuse, son eau était de toute éternité connue pour guérir les maladies des yeux.
Après les grands-parents druides qui y célébraient un culte à Sirona, Mithra ou autre déesse, un moine irlandais s'établit probablement dans cette thébaïde en y créant un ermitage.
En 1267, le seigneur voué du village, Guillaume de Deneuvre-Blamont (54) y fit construire en l'honneur de son épouse Odile de Hénaménil une chapelle dédiée à sainte Luce et sainte Odile.
Sainte Lucia, était une noble vierge de Syracuse, où elle vécut vers 400, donna tous ses biens aux pauvres et fit vœu de virginité, ce qui irrita son fiancé qui la fit assassiner. La martyre envoya ses yeux à son fiancé (qui en avait apprécié la beauté), pour le guider dans la vie. Elle est vénérée surtout en Suède, le 13 décembre, comme sainte Odile.
Cette dernière est née vers 700, fille du duc d'Alsace Aldaric d'où est sortie la lignée des ducs de Lorraine. Son père avait voulu la faire périr parce qu'elle était née aveugle, sa mère la sauva et la confia à un couvent où elle guérit miraculeusement le jour de son baptême. Son père converti, lui offrit le château de Hohenbourg, situé au mont Sainte-Odile, où elle fonda un couvent. Elle fut proclamée patronne de l'Alsace.
Jadis, à partir du 13 décembre, nos ancêtres fermaient hermétiquement, la nuit, portes et fenêtres afin d'empêcher les mauvais esprits, les sorciers et les démons d'y entrer et d'étouffer leurs bébés dans les berceaux et ou le bétail dans les étables. Pour les éloigner, les jeunes gens du village sillonnaient les rues en faisant claquer leurs fouets les 12 nuits précédent Noël.
Autrefois la chapelle se lovait au milieu d'arbres centenaires, un appentis la jouxtait servant d'abri aux pèlerins qui venaient nombreux de toute la région pour soigner leurs yeux malades.
En 1588, le baron de Braubach, seigneur du lieu nomme un chapelain et ainsi notre chapelle deviendra irrégulièrement un bénéfice, où il est dit une messe par mois, alors qu'auparavant on y célébrait deux offices par semaine.
En 1607, la chapelle disposait des revenus ci-après :
15 jours de terres labourables, 7 fauchées de prés, 1chénevrière, 2 petits jardins au pourtour, 1 maisonnette, disparue pendant les guerres le tout rapportait 22 francs l'an.
En 1734, Becker Antoine, encore séminariste se fit attribuer la chapelle en bénéfice par la cour souveraine de Nancy mais la communauté de Maxstadt fait opposition en prétextant que Becker a obtenu ce bénéfice par surprise alors que le curé y disait jusque là une messe par semaine, le samedi.
Becker prétend qu'il détient un titre en bonne et due forme fixant les messes à 13 par an, suivant une ordonnance de l'évêque datant de 1607 (adm.g.388) et que lors d'une convention de 1634 entre le chapelain Etienne Stock et le curé Fréminius fixait elle aussi les offices à 13 par an. L'abbé Becker, alors vicaire à Biding, disait bien une messe par semaine, mais lorsqu'il fut nommé curé de Roupeldange, qui se trouve à 28 km de Maxstadt, il fit dire par son chapelain 13 messes par an. Par ailleurs, Becker reproche aux habitants de Maxstadt d'avoir vendu la cloche de la chapelle de 100 kg à ceux de Biding pour s'en faire fondre une autre de 250 kg pour qu'elle s'accorde avec la sonnerie de celles de l'église et qu'ils ont même fait limer le nom du chapelain sur la vieille cloche de la chapelle. Il s'ensuivit une suite de procès de 1742 qui ne finirent qu'à la révolution. Becker propose de dire les messes à Roupeldange, car les vicaires de Biding, de Barst et Hoste refusent tous de les dires, car les ornements sont sales et moisis et qu'il faut chaque fois battre le village pour trouver un servant de messe. Enfin, dans les dernières années de la révolution, Becker âgé et impotent ne viendra que deux fois par an dire la messe à la chapelle.
Chronologie de la chapelle :
- dès la nuit des temps, source déesse des celtes
- huitième siècle, ermitage probable
- 1267, édification de la chapelle
- 1588, nomination d'un chapelain par Braubach
- 1607, ordonnance évêchoise fixant 13 messes par an
- 1622, la chapelle est gravement ruiné par la soldatesque
- 1634, convention entre le chapelains et le curé
- 1718, restauration par les habitants
- 1721, l'Évêque ordonne la séparation du bénéfice
- 1734, le bénéfice est attribué aux séminaristes Becker de Maxstadt
- 1742, début des procès et conclusion en 1775
- 1794, la femme Martin Hemmer, arrière-grand-mère de Mélanie Martin se rendit a pieds au district de Sarreguemines pour acquérir pour 100 francs la chapelle comme hangar agricole pour la sauver des destructions révolutionnaires
- 1811, la communauté rachète la chapelle aux Martin pour le même prix et la restaure
- 1856, chaque semaine s'y déroule un marché très fréquenté
- 1940-1945, lors de la libération du village, la chapelle est l'un des rares bâtiments qui a échappé aux destructions de la guerre.
- 1996-2004, quatrième restauration et inauguration le 20 juin 2004 en présence de Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz.
Personnalités liées à la commune
Notes et références
Lien externe
Catégorie :- Commune de la Moselle
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