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José Bono
José Bono 8e président du Congrès des députés espagnol Actuellement en fonction Depuis le 1er avril 2008 Prédécesseur(s) Manuel Marín Ministre de la Défense 18 avril 2004 - 7 avril 2006 Président(s) du Gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero Prédécesseur(s) Federico Trillo Successeur(s) José Antonio Alonso 1er président de la Junte des Communautés
de Castille-La Manche7 juin 1983 - 18 avril 2004 Successeur(s) José María Barreda Biographie Nom de naissance José Bono Martínez Date de naissance 14 décembre 1950 Lieu de naissance Salobre (Espagne) Nationalité Espagnole Parti politique PSOE Profession Avocat
Professeur d'universitémodifier José Bono Martínez, né le 14 décembre 1950 à Salobre (province d'Albacete) est un homme politique espagnol du Parti socialiste, actuellement président du Congrès des députés.
Sommaire
Biographie
Fils d’un maire phalangiste, il étudia au collège jésuite de l'Immaculée à Alicante, puis suivit un cursus de sciences économiques et de droit à l'Université de Deusto.
Il commença ensuite à travailler comme avocat. en 1972, il devint professeur de droit politique à l'Université Complutense de Madrid.
Marié, il est père de quatre enfants.
Vie politique
Adhérent du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) depuis 1969, il est élu député d'Albacete lors des élections législatives du 1er mars 1979.
Il devient ensuite quatrième secrétaire du Congrès des députés, et assiste donc, depuis la tribune, au coup d'État du 23-F perpétré par le lieutenant-colonel Antonio Tejero.
Le 28 octobre 1982, il est réélu député à l'occasion des élections anticipées qui consacrent une large victoire du PSOE.
Président de la Castille-La Manche
Le 8 mai 1983, il remporte la majorité absolue aux Cortes de Castille-La Manche avec 47% des voix et 23 députés régionaux sur 44 lors des premières élections régionales de l'époque démocratique.
Le 7 juin suivant, José Bono est investi président de la Junte des Communautés[1] pour le premier de ses six mandats.
Candidat à sa succession en 1987, 1991, 1995, 1999 et 2003, il s'impose systématiquement avec la majorité absolue. Il est alors considéré, avec le président de la Junte d'Estrémadure, Juan Carlos Rodríguez Ibarra, et le président de la Junte d'Andalousie, Manuel Chaves, comme l'un des trois « barons » du PSOE.
Suite à la déroute des socialistes aux élections législatives du 12 mars 2000, il se présente au poste de secrétaire général du parti à l'occasion de son XXVe congrès fédéral. Il est finalement battu d'à peine neuf voix par le jeune député de León, José Luis Rodríguez Zapatero.
A l'occasion de la campagne pour les législatives du 14 mars 2004, Zapatero avait annoncé qu'en cas de victoire, Bono occuperait le ministère de l'Intérieur.
Ministre de la Défense
C'est toutefois au ministère de la Défense que José Bono est nommé lors de la formation du premier gouvernement Zapatero, le 18 avril 2004.
A ce poste, il a tout d'abord organisé le retrait des troupes espagnoles d'Irak, où elles avaient été engagées par le gouvernement précédent. Pour ce fait, il fut décoré par le Conseil des ministres quelques semaines plus tard, mais dût rendre la médaille devant la controverse suscitée.
Par ailleurs, il géra les suites de l'affaire dite du Yak 42, à savoir la gestion controversée du crash en Turquie d'un avion de transport Yakolev 42, qui ramenait une soixantaine de militaires espagnols d'Afghanistan, par son prédécesseur, Federico Trillo. Bono, comme il s'y était engagé et contrairement à Trillo, accepta que de nouvelles analyses ADN soient effectuées. Elles révélèrent que plusieurs cadavres avaient été mal identifiés et donc mélangés.
Afin d'éviter qu'une telle polémique ne se reproduise, le ministre de la Défense se rendit lui-même sur place avec une équipe d'experts en identification génétique lors du crash d'un hélicoptère espagnol ayant causé 17 morts en Afghanistan en août 2005.
C'est en janvier de la même année qu'éclata l'affaire Bono (Caso Bono). Alors qu'il participait à une manifestation de l'Association des victimes du terrorisme (AVT), José Bono affirme avoir été agressé. Les policiers, ayant repéré les deux agresseurs sur une photo du quotidien El País, placèrent alors deux personnes en détention, qui se révélèrent être des militants du Parti populaire (PP). L'affaire fut finalement classée, mais les deux policiers furent condamnés pour détention arbitraire, ce qui engendra la démission du délégué du gouvernement dans la Communauté de Madrid.
A la fin de l'année 2005, il engage les procédures pour vendre des frégates au Venezuela, suscitant des critiques du gouvernement des États-Unis.
Peu après, au mois de janvier 2006, il se voit dans l'obligation de destituer de ses fonctions le lieutenant-général José Mena, qui avait annoncé que l'armée serait forcée d'intervenir si le nouveau statut d'autonomie de la Catalogne, alors en discussion, ne respectait pas les dispositions de la Constitution espagnole.
Le 7 avril suivant, le président du gouvernement, José Luis Rodríguez Zapatero, annonce la démission de José Bono pour raisons personnelles, déclarant que « la vie est plus importante que la politique »[2].
Son nom est cité en octobre 2006 pour être candidat à la mairie de Madrid. N'ayant pas spécifiquement refusé l'offre, il est contraint de le faire après que sa candidature soit donnée pour acquise.
Président du Congrès des députés
Le 29 octobre 2007, il annonce son retour à la vie politique comme tête de liste du PSOE dans la province de Tolède pour les législatives du 9 mars 2008, ajoutant que Zapatero lui a proposé d'être le candidat socialiste à la présidence de la chambre basse des Cortes Generales[3].
Élu député le jour du scrutin, José Bono devient président du Congrès des députés le 1er avril 2004 avec 170 voix lors du second tour de scrutin. C'est la première fois depuis la restauration démocratique que le président du Congrès n'est pas élu au premier tour[4].
Notes et références
- ↑ (es) José Bono remplace Fuentes Lázaro à la présidence de Castille-La Manche - El País
- ↑ (es) Le renoncement de Bono déclenche un remaniement ministériel - El País
- ↑ (es) Zapatero anticipe que Bono présidera le Congrès s'il gagne les élections - El País
- ↑ (es)Bono élu avec le refus des nationalistes - El País
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