- Alphonse Chérel
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Assimil
Assimil Repères historiques Création 1929 Fondateur(s) Alphonse Chérel Fiche d’identité Slogan(s) « Le don des langues » Siège social Chennevières-sur-Marne
FranceSpécialité(s) Méthodes de langue Collection(s) Sans peine
Perfectionnement
Affaires
Assimil Plus
Langues de poche
JeunesseTitre(s) phare(s) L'Anglais sans peine Langue(s) de
publicationFrançais
Allemand
Anglais
Arabe
Espagnol
Hongrois
Italien
Japonais
Néerlandais
Polonais
Portugais
Russe
Serbe
TurcSite officiel www.assimil.com Principaux concurrents Harrap's, Berlitz Assimil est une maison d'édition française d'enseignement des langues, fondée en 1929 par Alphonse Chérel.
La publication, la même année, de l'Anglais Sans Peine connaît immédiatement un considérable succès, en même temps qu'elle pose les fondements de la méthode Assimil.
Sommaire
La méthode
Aujourd'hui déclinée dans une centaine de langues[1], la méthode Assimil est destinée à l'auto-apprentissage des langues, selon le principe de l'assimilation intuitive. Elle repose sur l'écoute, la lecture et la répétition quotidienne de phrases simples, excluant la nécessité de retenir par cœur (« sans peine »).
Le matériel
Les titres de la collection Sans peine, se composent systématiquement de deux éléments :
- le manuel, contenant de 70 à 150 leçons (selon la langue étudiée) ;
- les enregistrements sonores, sur disque compact, MP3 ou lecteur optique pour faciliter l'acquisition d'une bonne prononciation.
Certains, pour les langues les plus répandues, sont également disponibles sous forme de logiciels ou d'e-learning.
Méthodologie
Chaque leçon est ainsi conçue :
- sur la page de gauche du manuel, le texte de la leçon proprement dite, avec sa traduction sur la page de droite. En général, il s'agit d'un dialogue à deux ou trois personnages ;
- la retranscription approximative des sons de la langue, Assimil n'utilisant pas l'alphabet phonétique international ;
- Des notes courtes en fin de leçon soulignent les spécificités de la langue apprise et présentent quelques rubriques culturelles ;
- un premier exercice de compréhension orale (écouter, lire, comprendre, répéter) ;
- un second exercice écrit (phrases à compléter) ;
- Chaque leçon contient une illustration à caractère humoristique, en particulier les dessins de Robert Gring pour les premières éditions ;
- les solutions des deux exercices (traductions, mots manquants) ;
- Toutes les sept leçons, une leçon de révision reprend les points de grammaire déjà rencontrés ;
- en fin d'ouvrage, un index grammatical et un lexique.
L'apprentissage
L'étude se fait en deux phases distinctes :
- la phase passive, de la première à la dernière leçon : il s'agit de s'imprégner de la langue (écoute, compréhension, lecture à voix haute) et de se familiariser avec des difficultés croissantes ;
- la phase active, à mi-parcours : elle consiste à appliquer les mécanismes linguistiques emmagasinés en traduisant, à partir de sa langue maternelle, les leçons antérieurement apprises.
Vingt à trente minutes de travail par jour, c'est-à-dire par leçon, sont au minimum nécessaires.
Au terme de sa formation, l'étudiant est censé maîtriser les bases syntaxiques et les expressions idiomatiques les plus courantes, associées à deux mille mots de vocabulaire[2] environ. Plus ambitieuses sur ce plan, certaines versions plus anciennes avaient une charge lexicale de trois mille mots[réf. souhaitée].
Selon la couverture des nouvelles éditions, la méthode permettrait d'atteindre le niveau B2 du cadre européen de référence pour les langues (soit un niveau dit « avancé »).
Notoriété
La méthode, rendue célèbre par la première phrase de L'Anglais sans peine (« My tailor is rich »), a été parodiée à de nombreuses reprises. Notamment :
- la pièce de théâtre : la Cantatrice chauve (1950) ;
- le film : le Gendarme à New York (1965) ;
- la bande dessinée : Astérix chez les Bretons (1966) ;
- un sketch de Gad Elmaleh : Where is Brian ? (2005).
Alphonse Boudard et Luc Étienne ont également écrit, en 1970, un pastiche : La Méthode à Mimile ou l'argot sans peine, où les auteurs appliquent à la lettre les principes de la méthode à l'argot. Le contraste est hilarant entre les pages de gauche écrites en argot et les pages de droite dans le français le plus académique possible : « Où qu'elle est ta bourgeoise ? – Elle est encore au pieu. – Au pieu à dix plombes ? Merde ! Elle a la crève ? – Elle a pas la crève, elle est seulement crevée » devient « Où se trouve Madame votre épouse ? – Elle est encore au lit. – Au lit à dix heures ? Grands dieux ! Serait-elle malade ? – Elle n'est pas malade, elle est seulement très fatiguée. »
En 1985, Pierre Antilogus et Philippe Trétiack ont publié chez Lattès et LGF (ISBN 2253036838) un pastiche d'Assimil intitulé Bienvenue à l'Armée rouge et sous-titré « Le premier guide pratique du collabo ». L'idée de départ est que l'Armée rouge a envahi la France et qu'il importe de parler rapidement la langue de l'occupant. L'ouvrage contient donc des séries de phrases et de formules toutes faites, écrites dans une langue russe authentique et accompagnées de leur traduction en français. On y lit entre autres la version russe de « C'est vous qui avez raison, monsieur l'officier » ou de « Ceci est un coup monté. Ce saucisson sec ne m'appartient pas. »
Notes
- ↑ dont le latin et le grec, certaines langues régionales, dialectes ou l'espéranto. Cent vingt adaptations existent à ce jour à partir de quatorze langues de publication différentes.
- ↑ Nombre avancé par Assimil sur le rabat de la de couverture de certains manuels, Le Nouveau Néerlandais sans peine par exemple.
Voir aussi
Articles connexes
- My tailor is rich
- Enseignement des langues étrangères
- Assimil:Langues de poche
Lien externe
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