Jean de Boishue

Jean de Boishue
Mandats
Secrétaire d'État chargé de l’Enseignement supérieur
17 mai 1995 – 7 novembre 1995
Député de la 3e circonscription de l’Essonne
28 mars 1993 – 17 mai 1995
Conseiller régional d’Île-de-France
16 mars 1986 – 22 mars 1992
Conseiller général du canton de Brétigny-sur-Orge
2 octobre 1988 – 18 mars 2001
Maire de Brétigny-sur-Orge
30 avril 1984 – 18 mars 2001
Biographie
Nom de naissance	Jean de Guéhéneuc de Boishue
Date de naissance	12 septembre 1943 (1943-09-12) (68 ans)
Lieu de naissance	Boulogne-Billancourt
Nationalité	Française
Parti politique	RPR
Profession	Professeur agrégé, Haut fonctionnaire
modifier

Jean de Boishue, né le 12 septembre 1943 à Boulogne-Billancourt, est un haut fonctionnaire et homme politique français. Membre du Rassemblement pour la République, il fut secrétaire d'État chargé de l’Enseignement supérieur, député de la troisième circonscription de l'Essonne, conseiller régional d’Île-de-France, conseiller général du canton de Brétigny-sur-Orge et maire de Brétigny-sur-Orge. Il a été nommé chargé de mission auprès du Premier ministre François Fillon en mai 2007.

Biographie

Origines et vie familiale

Jean de Guéhéneuc de Boishue est né le 12 septembre 1943 à Boulogne-Billancourt d’Antoinette de Guéhéneuc de Boishue dont il porte le nom. Après sa naissance, sa mère épousa le prince russe Mestchersky. Il est ainsi apparenté à l’artiste peintre belge Boris Mestchersky^[1].

Études et formation

Jean de Boishue est agrégé de russe^[1].

Carrière professionnelle

Jean de Boishue exerçait comme professeur agrégé de russe. Le 2 mai 1996, il fut nommé inspecteur général de l’Éducation nationale^[2], promu à l’échelon spécial le 15 décembre 2003^[3]. Le 7 avril 2005, il fut radié du corps des inspecteurs généraux de l’Éducation nationale^[4] pour permettre sa nomination au Conseil d’État^[5] jusqu’à son admission à la retraite le 5 janvier 2007^[6].

Carrière politique

Jean de Boishue entama une carrière dans les cabinets ministériels en 1969. Il fut chef adjoint de cabinet d’Olivier Guichard alors ministre de l’Éducation nationale puis ministre de l’Équipement, du Logement et de l’Aménagement du territoire de 1969 à 1973, il devint conseiller technique au cabinet d’Aymar Achille-Fould alors secrétaire d'État auprès du ministre des Armées puis au ministère des Transports de 1973 à 1974, il collabora avec Pierre Lelong au secrétariat d’État des Postes et Télécommunications jusqu’en 1975 puis de nouveau avec Aymar Achille-Fould dans le même ministère jusqu’en 1976.

En 1984, il devint maire de Brétigny-sur-Orge dans l’Essonne contre le maire sortant communiste Alain Blin puis lors des élections régionales de 1986 il fut élu au conseil régional d'Île-de-France sur la liste conduite par Michel Giraud en prenant en charge les dossiers des universités et de la culture. Lors des élections cantonales de 1988, il battit là aussi le communiste Alain Blin et devint conseiller général du canton de Brétigny-sur-Orge et vice-président du conseil général de l'Essonne chargé de la culture. Lors des élections municipales de 1989, il fut réélu avec 58,17 % des voix dès le premier tour^[7]. Il abandonna son siège de conseiller régional lors des élections de 1992 et lors des élections législatives de 1993, il battit le député sortant socialiste Yves Tavernier avec 54,34 % des voix^[8]. Lors des élections cantonales de 1994, il fut réélu conseiller général avec 51,15 % des voix^[9].

À la suite de l’élection présidentielle de 1995 qui vit la victoire de Jacques Chirac, il fut nommé le 17 mai 1995 secrétaire d'État chargé de l’Enseignement supérieur dans le premier gouvernement d’Alain Juppé et céda son siège de député à sa suppléante Geneviève Colot. Il sorti ensuite victorieux des élections municipales de 1995 et conserva la mairie de Brétigny-sur-Orge avec seulement 50,90 % des suffrages^[10]. Il ne figurait cependant plus dans le second gouvernement d’Alain Juppé en novembre 1995. Sorti grandi de ces victoires électorales et politiques, proche de Philippe Séguin, il se posa en rival du président du conseil général de l’Essonne Xavier Dugoin et entra en conflit ouvert avec lui^[11] lançant une fronde contre son rival fragilisé par des affaires politico-judiciaire^[12]. En 1996, il se trouva mêlé à l’affaire des emplois fictifs du conseil général de l'Essonne en ayant bénéficié à son cabinet du travail d’une attachée du presse de Philippe Séguin^[13]. Lors des élections législatives de 1997, il fut battu par son opposant historique Yves Tavernier avec seulement 47,42 % des suffrages^[14].

Lors des élections municipales de 2001, il abandonna sa commune de Brétigny-sur-Orge pour se lancer dans la conquête de la préfecture d’Évry^[15] sur une liste commune RPR, UDF et DL^[16] sans toutefois réussir à gagner son pari^[17] ne remportant que 41,04 % des suffrages dans le canton d'Évry-Nord^[18] et 27,45 % dans la commune dans le cadre d’une triangulaire favorable^[19]. Cette même année, il fut chargé, en vue de la campagne pour l’élection présidentielle de 2002, de rapprocher le candidat Jacques Chirac de l’intelligentsia^[20].

De mai 2002 à mars 2004, il fut chargé de mission puis conseiller spécial auprès du ministre délégué à l’Enseignement scolaire Xavier Darcos. Le 18 mai 2007, il fut nommé chargé de mission auprès du Premier ministre François Fillon^[21], reconduit dans ses missions le 27 juin 2007^[22] et le 15 novembre 2010^[23]. Compagnon de route du Premier ministre depuis 1971, il évoqua les relations avec Nicolas Sarkozy dans un entretien, revenant sur la polémique de « l’hyper-présidentialisation »^[24]. En janvier 2010, il fut l’invité de l’émission politique Le Talk Orange - Le Figaro et y fit l’éloge de la mémoire de Philippe Séguin^[25].

Synthèse des fonctions politiques

Fonctions ministérielles

Secrétaire d’État chargé de l’Enseignement supérieur

Jean de Boishue fut nommé Secrétaire d'État chargé de l’Enseignement supérieur dans le premier gouvernement d’Alain Juppé par le décret du 18 mai 1995^[26] auprès du ministre de l’Éducation nationale François Bayrou^[27]. Il conserva son poste jusqu’au remaniement ministériel le 7 novembre 1995 conduisant au second gouvernement d’Alain Juppé.

Mandats nationaux

Député de la troisième circonscription de l’Essonne

Jean de Boishue fut élu député de la troisième circonscription de l'Essonne le 28 mars 1993 pour la X^e législature. Il conserva son siège jusqu’à sa nomination au gouvernement le 18 juin 1995 et siégeait sur les bancs du groupe du Rassemblement pour la République^[28],[29].

Fonctions partisanes

D’avril 2001 à novembre 2002, Jean de Boishue fut secrétaire national du Rassemblement pour la République chargé de la Culture^[30]. De 2004 à 2008, Jean de Boishue a été membre du directoire de la Fondation pour l'innovation politique^[31].

Jean de Boishue a été directeur de la rédaction de la revue du RPR Une certaine idée^[20]. Il est depuis 2006 le rédacteur en chef de 2050, la revue de la Fondation pour l’innovation politique^[31].

Mandats locaux

Conseiller régional d’Île-de-France

Jean de Boishue fut élu conseiller régional d’Île-de-France le 16 mars 1986 et conserva son siège jusqu’au 22 mars 1992. Au conseil régional d'Île-de-France, il était chargé des universités et de la culture^[11].

Conseiller général du canton de Brétigny-sur-Orge

Jean de Boishue fut élu conseiller général du canton de Brétigny-sur-Orge le 2 octobre 1988, il fut réélu le 27 mars 1994 et ne se représenta pas lors des élections de 2001. Au conseil général de l'Essonne, il fut vice-président chargé de la culture^[11].

Maire de Brétigny-sur-Orge

Jean de Boishue fut élu maire de Brétigny-sur-Orge le 30 avril 1984, il fut réélu le 19 mars 1989 et le 18 juin 1995 et ne se représenta pas lors des élections de 2001^[32].

Œuvres

Jean de Boishue a écrit un ouvrage :

• Banlieue mon amour, Éditions de la Table ronde, 12 avril 1995 (ISBN 9782710306764) 

Intégrité publique et condamnations

Jean de Boishue fut mis en accusation par Steevy Gustave, résident de Brétigny-sur-Orge, pour injure raciste et diffamation concernant des passages de l’ouvrage Banlieue mon amour où il pensait reconnaître dans l’un des personnages son père. Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap) et SOS Racisme se portèrent partie civile^[33],[34], propos pour lesquels il formula des excuses sans les renier^[35] et proposa de verser les droits d’auteur aux plaignant^[36], ce qui fit abandonner les poursuites de SOS Racisme^[37] sans pour autant qu’ils acceptent la compensation financière^[38]. Jean de Boishue fut finalement condamné à verser dix mille francs d’amende et trente mille francs de dommages-intérêts au plaignant Steevy Gustave pour complicité de diffamation raciale^[39].

Pour approfondir

Articles connexes

• Politique de l'Essonne

Liens externes

Bibliographie

Sources

• Portail de la politique française
• Portail de l’Essonne