- Jean d'Orléans (1965)
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Jean d'Orléans Jean d'Orléans en 2010.Pays France Titre « Duc de Vendôme »
« Dauphin de Viennois »
« Régent du Dauphin de France »[1]Biographie Dynastie Maison d'Orléans Nom de naissance Jean Carl Pierre Marie d'Orléans Naissance 19 mai 1965
Boulogne-Billancourt (France)Père Henri d'Orléans, « comte de Paris, duc de France » Mère Marie-Thérèse de Wurtemberg,
« duchesse de Montpensier »Conjoint Philomena de Tornos Steinhart Enfants Gaston d'Orléans
modifier Jean Carl Pierre Marie d'Orléans, « duc de Vendôme », né le 19 mai 1965 à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, est un membre de la famille d'Orléans.
Depuis la mort de son grand-père le « comte de Paris », il est, pour certains orléanistes, le « dauphin de France »[2], considérant que son frère aîné, le prince François d'Orléans, « comte de Clermont », handicapé, ne peut assumer cette fonction. Officiellement, il a été titré « duc de Vendôme » en 1987 par son grand-père, puis « dauphin de Viennois »[3] en 1999 et « régent du dauphin » en 2003»[1],[4] par son père, l'actuel « comte de Paris ». Il porte à ce titre les armoiries de dauphin et se présente comme l'héritier en lieu et place de son frère. S'il devait un jour devenir roi de France, le « duc de Vendôme » le serait sous le nom de « Jean IV ».
Dans ce cas de figure, et conformément à une tradition familiale où « les idées de l'Action française de Charles Maurras n'ont jamais été bien vues », il s'agirait d'une monarchie constitutionnelle, insérée dans l'Europe, et qui ne remettrait rien en cause de l'héritage républicain et de son corpus légal (à l'image de la monarchie espagnole ou du régime belge). Ce projet politique de monarchie parlementaire, européenne, héritière de la Révolution française et des idées des Lumières, décrit dans son dernier livre Un prince français (Ed. Pygmalion), est largement soutenu par la Restauration nationale qui consacrait son dernier camp d'été à l'étude approfondie de l'ouvrage.
Pour l'instant, et comme son grand-père avant lui, Jean d'Orléans rêve de la présidence de la Croix-Rouge, « en tout cas d’une grande institution où je pourrais délivrer une vision à long terme, alors que les politiques ont le nez dans le guidon ».
Sommaire
Filiation
Jean d'Orléans est le deuxième fils d'Henri d'Orléans (1933), « comte de Paris » et prétendant orléaniste au trône de France sous le nom d'« Henri VII », et de sa première épouse la princesse Marie-Thérèse de Wurtemberg (1934), titrée « duchesse de Montpensier » après son divorce en 1984.
Par sa mère, il descend du duc Philippe Albert de Wurtemberg (1893-1975), prétendant au trône royal de Wurtemberg et par sa grand-mère maternelle, l'archiduchesse Rose d'Autriche-Toscane (1906-1983), du roi Charles X et de son fils le duc de Berry.
Titulature
Chronologie
- 19 mai 1965 : « S.A.R le prince Jean Carl Pierre Marie d'Orléans, petit-fils de France » (naissance).
- 27 septembre 1987 : « S.A.R. le prince Jean d'Orléans, duc de Vendôme, petit-fils de France ». : en 1987, année de la célébration du « Millénaire capétien », le prince Jean reçoit de son grand-père paternel le titre de « duc de Vendôme » et se voit reconnaître la qualité d'héritier présomptif à la place de son propre père[5], dès lors titré « comte de Mortain ». Cependant, Henri d'Orléans refuse de reconnaître la modification de l'ordre successoral[6] et les relations entre les membres de la famille se tendent davantage. Malgré tout, à partir de 1990, la situation se normalise chez les Orléans et le prince Jean retrouve sa position de troisième après son père et son grand-père[7].
- 19 juin 1999 : « S.A.R. le prince Jean d'Orléans, duc de Vendôme, dauphin de Viennois, fils de France »
- 6 mars 2003 : « S.A.R. le prince Jean d'Orléans, duc de Vendôme, régent du dauphin de France, fils de France » (actuel)
Succession orléaniste
Pour assurer son indépendance financière comme éventuel futur chef de famille, la grand-mère paternelle du prince, Isabelle d'Orléans et Bragance, « comtesse de Paris », décide de lui léguer la quotité disponible de son héritage. Il devient ainsi propriétaire d'une grande partie de la forêt du Nouvion-en-Thiérache et gérant du groupement forestier qui administre ces bois.
En juin 2003, Jean d'Orléans crée l'association « Gens de France », qui a pour but de favoriser les relations entre les personnes, contribuer au bien de la France et à son rayonnement à l'étranger[8].
Biographie
L'adolescence du futur « duc de Vendôme » est profondément marquée par le divorce de ses parents en 1984 et par la querelle dynastique que provoque celui-ci. Pendant plusieurs années, Jean d'Orléans et ses frères et sœurs sont totalement séparés de leur père, le « comte de Clermont ». Profondément peiné par cette situation, le père du prince publie alors un ouvrage émouvant, À mes fils, qui est pour lui la seule manière de déclarer à ses enfants ce qu'il ressent pour eux.
Jean d'Orléans effectue le début de son cursus universitaires à la Sorbonne, où il obtient une maîtrise de philosophie (qui porte sur la notion de bien commun), puis une maîtrise de droit, en se spécialisant dans les relations internationales. Le prince complète sa formation avec une maîtrise en administration des affaires (MBA) à Los Angeles, en Californie[9].
Par la suite, le « duc de Vendôme » effectue son service national comme officier. Après quatre mois de classes à l’École de cavalerie de Saumur, il est affecté au commandement d’un peloton de chars de combat AMX au 7e régiment de Chasseurs à Arras.
Une fois ses obligations militaires terminées, le prince entame sa vie professionnelle. Il intervient alors durant dix ans comme consultant chez Lazard & Cie, Deloitte & Touche et dans le groupe Banques populaires. Il est par ailleurs à la tête de la société Avenir et Patrimoire Conseil qu'il a créée et donne des conférences, préside des soirées de bienfaisance, parraine des conventions.
Le 31 décembre 2000, les fiançailles du « duc de Vendôme » avec la princesse allemande Tatjana d'Oldenbourg (1974) sont annoncées dans plusieurs journaux dont Politique magazine dont le directeur de publication est Hilaire de Crémiers, mais celles-ci sont finalement rompues le 11 juin 2001.
Aujourd'hui, le prince partage son temps entre ses activités professionnelles et son action publique. Dans ce but, il effectue de nombreux voyages en France et à l'étranger et s'est notamment rendu en Pologne, en 2007[10]. En fin juin, début juillet 2008, il est attendu dans la ville de Québec, pour son 400e anniversaire de sa fondation, comme descendant des rois de France[11].
Après son mariage en mars 2009 avec Philomena de Tornos et un pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle pour voyage de noces, le site du « duc de Vendôme » annonce le 27 juillet 2009 que son épouse attend un enfant[12].
Son projet politique : une monarchie parlementaire
En octobre 2009, le prince Jean publie un livre d'entretiens : Un prince français (paru chez Pygmalion)[13]. Il évoque son histoire et détaille ses convictions et son projet pour la France, qu'il résume en assurant : « Je pense en prince chrétien, j'agis en prince français ».
La marque Prince Jean
En mai 2010, le prince Jean lance un site internet[14] où il est possible de commander divers articles allant du textile à la vaisselle en passant par la cristallerie et les tableaux. En guise de page d'accueil, voici comment le prince Jean explique cette démarche : « Comment traduire cette passion de la France et des Français qui remplit l'être et l'anime ? Cette question, nombreux êtes-vous à la partager ! Elle m'habite aussi, très spécialement, depuis toujours. Oui, la France, nous la voulons plus grande, ouverte et belle. Envers et contre tout, nous la voyons aussi poursuivre toujours l'excellence et diffuser partout le meilleur d'elle-même et de sa production. Le but est simple : c'est la prospérité des siens et l'agrément d'un plus grand nombre. À ma mesure, je voudrais contribuer à ce mouvement, qui est ancien, mais prend chaque jour un tour nouveau. La marque Prince Jean, que je crée aujourd'hui, voudrait traduire diverses formes d'"excellence française". Puisse-t-elle aussi aider à en susciter et à favoriser l’expansion. »
Famille
Mariage
Le 28 novembre 2008, le « comte de Paris » annonce les fiancailles[15] de son fils, le « duc de Vendôme », avec doña Philomena de Tornos[16], fille d'Alfonso de Tornos y Zubiria et de Marie-Antoinette Edle (noble) von Steinhart, petite-fille de Juan de Tornos Espelius, ancien chef du secrétariat personnel du comte de Barcelone, père de l'actuel roi d'Espagne. Les origines nobles ou non de la famille de Tornos sont controversées. L'information est relayée dès le lendemain sur le site du « duc de Vendôme »[17].
Le mariage civil a eu lieu le jeudi 19 mars 2009 à 16 heures à la mairie du 7e arrondissement de Paris et c'est Rachida Dati[18], maire du 7e et garde des Sceaux, qui a uni le prince Jean d'Orléans et doña Philomena de Tornos. Le témoin du « duc de Vendôme » était son cousin, le prince Charles-Louis d'Orléans, « duc de Chartres », fils du « duc d'Orléans », tandis que la fiancée avait choisi son frère, Don David de Tornos.
Leur mariage religieux célébré par Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon a eu lieu en la cathédrale Notre-Dame de Senlis le 2 mai 2009. L'échange des consentements a été reçu par Mgr Philippe Brizard. Les grandes orgues étaient tenues par l'organiste Vincent Warnier[19]. Le mariage s'est déroulé en la présence du père du prince Jean, le « comte de Paris », et de l'épouse de ce dernier, Micaela Cousiño Quinones de León, « comtesse de Paris », mais c'est sa tante, la princesse Marie-Christine de Liechtenstein, qui l'a accompagné jusqu'à l'autel en raison de l'absence de sa mère, la « duchesse de Montpensier », hospitalisée d'urgence la veille[20]. C'est à Senlis qu'Hugues Capet, fondateur de la dynastie capétienne, fut élu roi des Francs en 987. Après et la lecture de la bénédiction du pape Benoît XVI, un vin d'honneur ouvert à tous fut servi à la population dans les jardins du palais de Senlis. Une réception privée suivit sur la pelouse de l'hippodrome face au château de Chantilly[21], ancienne propriété de la maison d'Orléans, léguée à l'Institut de France par le duc d'Aumale, grand-oncle de Jean d'Orléans. Près de 800 invités furent présents, parmi lesquels le prince Karim Agha Khan IV, le prince héritier Philippe de Belgique, duc de Brabant, l'infante Pilar de Borbón, duchesse de Badajoz et sœur du roi Juan Carlos d'Espagne, le grand-duc héritier Guillaume de Luxembourg, Bernadette Chirac, Ernest-Antoine Seillière, la princesse Clotilde, épouse du prince Emanuele Filiberto di Savoia, « prince de Piémont », ou encore la garde des Sceaux, Rachida Dati, le ministre du Budget, Eric Woerth, et le comédien Lorànt Deutsch, quelques écrivains dont Alain Decaux et Jean Raspail. La robe de mariée de la « duchesse de Vendôme » a été confectionnée par Christian Lacroix[22], un diadème de turquoises et de diamants, appartenant à la famille de Tornos, rehaussait sa coiffure.
Enfants
Jean d'Orléans et Philomena de Tornos ont un enfant et sont dans l'attente d'un deuxième enfant pour 2012[23]
Ordre de succession au trône de France
Ordre orléaniste de succession au trône de France Henri d'Orléans (1933), comte de Paris, duc de France, chef de la maison d'Orléans (1999), dont :
- 1. S.A.R. le prince François d'Orléans (1961), dauphin de France, comte de Clermont, son fils aîné (handicapé),
- 2. S.A.R. le prince Jean d'Orléans (1965), fils de France, duc de Vendôme, régent du dauphin, son deuxième fils,
- 3. S.A.R. le prince Gaston d'Orléans (2009), petit-fils de France, fils du précédent,
- 4. S.A.R. le prince Eudes d'Orléans (1968), fils de France, duc d'Angoulême, son troisième fils,
- 5. S.A.R. le prince Pierre d'Orléans (2003), petit-fils de France, fils du précédent,
6. S.A.R. le prince Jacques d'Orléans (1941), fils de France, duc d'Orléans, frère du chef de famille et jumeau de Michel, dont :
- 7. S.A.R. le prince Charles-Louis d'Orléans (1972), petit-fils de France, duc de Chartres, son fils aîné, dont :
- 8. S.A.R. le prince Philippe d'Orléans (1998), fils aîné du précédent,
- 9. S.A.R. le prince Constantin d'Orléans (2003), frère puîné du précédent,
- 10. S.A.R. le prince Foulques d'Orléans (1974), petit-fils de France, duc d'Aumale, comte d'Eu, son second fils,
11. S.A.R. le prince Michel d'Orléans (1941), fils de France, comte d'Évreux, frère du chef de famille et jumeau de Jacques, dont :
- 12. S.A.R. le prince Charles-Philippe d'Orléans (1973), petit-fils de France, son fils aîné,
- 13. S.A.R. le prince François d'Orléans (1982), petit-fils de France, son second fils,
Issu de S.A.R. le prince Thibaut d'Orléans (1948-1983), fils de France, comte de la Marche, dernier frère du chef de famille : - 14. S.A.R. le prince Robert d'Orléans (1976), petit-fils de France, comte de la Marche, son seul fils survivant.
Voir aussi
Liens internes
- Liste des comtes et ducs de Vendôme
- Liste des dauphins de France
- Royaume de Wurtemberg
- Liste des rois de Wurtemberg
Liens externes
- Site personnel du prince Jean et de son association « Gens de France »
- Livret de Messe pour le mariage religeux de S.A.R. le duc de Vendôme et de doña Philomena
Références
- Communiqué de 2003 du comte de Paris où est publié l'ordre de succession
- Ce que son père, l'actuel « comte de Paris », a confirmé lors de la titulature de son cousin Charles-Philippe d'Orléans, « duc d'Anjou », 2004.[réf. nécessaire]
- Almanach de Gotha 2009
- Communiqué du comte de Paris, 21 août 2011 « Je suis très heureux que mon fils, le prince Jean — Régent de son frère François, comte de Clermont pour le moment — poursuive par ses voyages en France l'œuvre que, durant trente cinq ans, j'ai entreprise et que je poursuis, et qu'il aille plus loin dans ses contacts à l'étranger, ce dont je le félicite. Je souhaite que la princesse Philomena soit heureuse et se sente épanouie dans son nouveau rôle. En cette ère mondialiste où presque tous les repères ont été perdus ou effacés, il est urgent de retrouver le sens de l'éthique et les principes chevaleresques. »
- Le Monde du 29 septembre 1987
- Le Monde du 3 octobre 1987
- Quid (Archive, Wikiwix, que faire ?)
- Gens de France
- Gens de France
- Gens de France - Voyage en Pologne 2007
- 400e de Québec : les dignitaires se font attendre
- La Maison de France sur le chemin de Saint Jacques..., site Gens de France
- [1] Catalogue Pygmalion
- Princejean.fr
- site Gotha.fr de Stéphane Bern Annonce des fiançailles du prince Jean sur le
- Il est à préciser que Steinhart est le nom de jeune fille de la mère de Philomena de Tornos ; tout Espagnol portant le double patronyme du père suivi de celui de la mère, elle est donc Philomena de Tornos y Steinhart
- Gens de France Annonce des fiançailles du prince Jean sur son site,
- Présent no 6807. Selon Jacques Trémolet de Villers, Rachida Dati aurait justifié le fait de ne pas avoir délégué la célébration du mariage à un de ses adjoints en ces termes : « À la réflexion, j’ai trouvé qu’il était normal que, ma fonction de garde des Sceaux m’ayant conduite à demeurer place Vendôme, je sois aussi amenée à célébrer le mariage du duc et de celle qui va devenir la duchesse de Vendôme. » Voir : Jacques Trémolet de Villers, article « Le mariage civil du Prince Jean », dans le cadre de la « Chronique de la France qui vient », 25 mars 2009,
- Livret de messe.
- (fr) « Le gotha européen présent au mariage de Jean d'Orléans » sur le site officiel de RTL, 2 mai 2009
- La Restauration Nationale
- Article du Parisien, 30 avril 2009.
- Deuxième naissance attendue chez le duc et la duchesse de Vendôme Noblesse et Royautés
- Louis XIII, Gaston de France (1608-1660) ou encore le "comte d'Eu" Gaston d'Orléans (1842-1922) Plusieurs princes des maisons de France et d'Orléans ont porté ce prénom par le passé: le frère cadet de
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