Jean Toussaint Arrighi de Casanova

Jean Toussaint Arrighi de Casanova

Jean-Thomas Arrighi de Casanova

Jean-Thomas Arrighi de Casanova
Jean-Thomas Arrighi de Casanova
Naissance 8 mars 1778
Corte
Décès 22 mars 1853 Paris
Origine France France
Grade général de division
Distinctions Duc de Padoue
Famille Fils de Hyacinthe Arrighi, avocat général du Roi, député suppléant de la Convention

Jean-Thomas Arrighi de Casanova (ou Jean Toussaint Arrighi de Casanova; le nom diffère selon les sources, mais sa statue érigée à Corte porte le nom de Jean-Thomas), né le 8 mars 1778 à Corte (Corse) et mort le 22 mars 1853 à Paris, fut un général du Premier Empire.

Sommaire

Origines

Il est le fils de Hyacinthe Arrighi, avocat général du Roi, député suppléant de la Convention, puis préfet du Liamone, et de Marie-Thérèse Benielli. Il est également le cousin germain par alliance de Maria Letizia Ramolino, mère de Napoléon.

Education

Le jeune Arrighi fut admis, en 1787, à l'École militaire de Rebais, près de Meaux, comme élève du roi ; en 1793, lors de la suppression des écoles militaires, on l'envoya à l'université de Pise.

Carrière militaire

A son retour en Corse, Joseph Bonaparte l'emmena avec lui à l'armée d'Italie, où il entra dans la 75e demi-brigade, comme lieutenant d'une des compagnies franches levées en Corse.

Après le traité de Leoben, il passa à l'état-major général en qualité d'adjoint aux adjudants - généraux. Attaché ensuite à Joseph Bonaparte en qualité de secrétaire d'ambassade, il le suivit à Parme et de là à Rome où il se trouva à l'époque de la révolte dans laquelle le général Duphot fut tué à côté de lui (décembre 1797).

Arrighi fit partie de l'expédition d'Égypte en qualité d'adjoint à l'état-major. Après la bataille des Pyramides, nommé aide-de-camp du général Berthier, il fut fait capitaine sur le champ de bataille, au combat de Salahieh, où il fut blessé.

Pendant l'expédition de Syrie, il entra un des premiers dans la place de Jaffa prise d'assaut ; il assista aux différents assauts de Saint-Jean d'Acre, et pénétra dans la ville avec le général Larmes. Blessé grièvement en cette occasion, on le crut perdu sans ressource, (l'artère carotide avait été lésée par une balle) ; mais Larrey, parvint à le sauver au grand étonnement des gens de l'art. Le général en chef donna au capitaine Arrighi un sabre d'honneur.

Sa blessure l'ayant retenu en Égypte, il ne revint en France que peu avant la campagne de Marengo qu'il fit comme aide de camp du général Berthier. Il fut nommé chef d'escadron sur le champ de bataille de Marengo et envoyé dans le 1er régiment de dragons.

Nommé colonel de ce régiment deux ans après, il fit la campagne d'Ulm. À la bataille de Wertingen, il avait sous ses ordres, outre son régiment, le 2e dragons et formait la tête de colonne de la division de cavalerie du général Klein. Chargé de tourner la position de l'ennemi, il enleva un village avec ses dragons auxquels il fit mettre pied à terre, arriva sur les derrières de l'ennemi, culbuta deux régiments de cuirassiers, fit mettre bas les armes à un bataillon de grenadiers hongrois et s'empara de six pièces de canon. Quoiqu'ayant reçu plusieurs blessures graves dans ce combat, il ne quitta le champ de bataille qu'après la déroute de l'ennemi. Les officiers, sous-officiers et dragons lui décernèrent une épée d'honneur où cette action est représentée avec l'inscription la plus honorable tandis que et l'Empereur le nommait commandant de la Légion d'honneur.

Blessé dans les préliminaires d'Austerlitz, nommé colonel des Dragons de l'Impératrice (Garde impériale) après la campagne d'Austerlitz, il fit la campagne de Prusse. En 1807, il fut nommé général de brigade sur le champ de bataille de Friedland. Au retour de la campagne, l'Empereur le fit duc de Padoue.

Il fit à la tête des dragons de l'Impératrice la campagne d'Espagne (1808). À Benavente, malgré la crue des eaux, l'Empereur lui fit traverser le torrent à la nage avec son régiment et le reste de la cavalerie de la garde qui suivait celle de l'armée, pour se mettre à la poursuite de l'armée anglaise.

Revenu en France avec l'Empereur, le général Arrighi prit le commandement de toute la cavalerie de la garde qui se trouvait à Paris, pour se rendre en Autriche. À la bataille d'Essling, l'Empepereur le nomma général de division sur le champ de bataille et lui donna le commandement de la 3e division de cuirassiers dont le chef (le général d'Espagne) venait d'être tué. La nomination officielle est du 25 mai 1809.

A la bataille de Wagram, Napoléon l'ayant chargé de se porter à l'extrême droite, pour aider le prince d'Eckmulh à tourner l'ennemi, le duc de Padoue, après avoir passé sous le feu de la ligne ennemie, arriva au point désigné et déboucha sur le plateau à la tête de sa division au milieu des tentes des Autrichiens et sous une pluie de mitraille. Mais sur ce terrain défavorable il ne put faire que quelques charges partielles qui favorisèrent cependant l'arrivée de l'infanterie et lui permit de prendre l'offensive au moment où l'Empereur faisait son attaque décisive sur le centre. Le duc de Padoue dégagea ensuite les divisions de Grouchy et de Montbrun qui avaient en tête une cavalerie bien supérieure en nombre. L'Empereur le nomma à cette époque inspecteur général de cavalerie et lui donna peu après le grand cordon de la Réunion.

A l'époque de la campagne de Russie, l'Empereur chargea le duc de Padoue de l'organisation de 67 cohortes de gardes nationales et de toute l'artillerie attachée aux cent cohortes créées. Il lui confia, en partant, le commandement supérieur de toutes les côtes de l'Océan, depuis l'Elbe jusqu'à la Somme, de cinq divisions militaires et de toutes les troupes qui s'y trouvaient, ce qui lui donnait le rang de commandant en chef, avec le soin de faire terminer tous les ouvrages de fortification et d'armement sur toutes les côtes sur lesquelles Napoléon pensait que le gouvernement anglais ferait opérer un débarquement. Toutes les vues de l'Empereur furent remplies.

Dans la campagne de 1813, l'Empereur donna au duc de Padoue le commandement du 3e corps de cavalerie qu'il organisa à Metz avec les conscrits appartenant à tous les régiments de l'armée; l'Empereur ajouta à ce commandement plusieurs régiments français et étrangers et le chargea de purger tout le pays entre le Rhin et l'Elbe des divers corps de partisans qui l'infestaient.

Après cette mission, le général Arrighi fut chargé du gouvernement de Leipzig, de l'organisation de tous les corps restés en arrière, de l'approvisionnement de l'armée et de toutes les places mises en état de soutenir un siège.

A cette époque, le général Czernischew tenta, avec 10 000 hommes d'élite et une artillerie légère formidable, de s'emparer de Leipzig sans défense, de nos convois, munitions, etc., et d'enlever le duc de Padoue lui-même ainsi que les 6 000 blessés confiés à sa garde. Mais ce général sut, par sa bonne contenance, son adresse et sa fermeté, décider l'ennemi à renoncer à ses projets.

A la bataille de Dennewitz, le duc de Padoue, avec le 3e corps de cavalerie, arrêta les Prussiens et les Suédois et facilita la retraite du maréchal Ney. Chargé par l'Empereur de protéger Leipzig et de rétablir les communications interceptées, il s'acquitta de cette mission.

Le duc de Padoue prit part à la bataille de Leipzig, où, entraîné par son ardeur, il engagea trop vivement la première ligne de sa cavalerie qui, s'abandonnant à la poursuite des Cosaques, fut prise en flanc par quatre régiments de hussards de Blücher, et rejetée sur la deuxième ligne qu'elle entraîna jusqu'au faubourg de Leipzig où le duc de Padoue parvint à rallier sa division, sous la protection de l'infanterie qui arrêta l'ennemi.

A la fin de la campagne de France, en 1814, le 3e corps de cavalerie, extrêmement réduit, fut dissous. Le duc de Padoue prit alors le commandement d'un corps d'infanterie chargé de protéger les corps des maréchaux Marmont et Trévise.

A la prise de Paris il occupait, sous les ordres du duc de Raguse, les hauteurs de Belleville et de Romainville où il eut un cheval tué sous lui.

Après l'abdication de l'Empereur, il ne sollicita point de commandement. Pendant les Cent-Jours, Napoléon le nomma pair de France et gouverneur de la Corse, avec tous les pouvoirs civils et militaires. Quoiqu'il n'eût pas un seul régiment de ligne, le général Arrighi avait mis tant d'activité à organiser les gardes nationales, que les Corses, sans aucun appui, auraient pu défendre l'Empereur s'il était parvenu, après la bataille de Waterloo, à gagner cette île dont les habitants étaient résolus à se sacrifier pour lui.

A la Seconde Restauration, le duc de Padoue se démit de son commandement. Il fut du nombre des proscrits placés sous l'ordonnance du 24 juillet 1815, et se retira en Lombardie ; il a été un des derniers rappelés en 1820; depuis cette époque jusqu'en 1849, il vécut, sans rechercher emploi ni faveur, en dehors des affaires.

Élu représentant de la Corse en 1849 comme bonapartiste et sénateur en 1852, il fut nommé gouverneur des Invalides.

Il est le père de Louis Arrighi de Casanova, ministre de l'Intérieur de Napoléon III.

Aujourd'hui, la famille des Casanova n'existe plus, seuls des descendants vivant en France, ayant perdu le titre de Casanova, vivent discrètement dans l'anonymat. Notamment dans le sud de la France, nous savons qu'en Lozère, les derniers descendants s'y trouvent. (source : généalogie des Arrighi de Casanova)[réf. nécessaire]

Distinctions

Source partielle

« Jean-Thomas Arrighi de Casanova », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)

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