- Jean-marie musy
-
Jean-Marie Musy
Conseiller fédéral suisse Jean-Marie Musy
conseiller fédéralÉlu le 11 décembre 1919 Mandat du 1er janvier 1920 au
1er avril 1934Département(s) Département fédéral des finances Naissance 10 avril 1876 à Haut-Intyamon Parti politique Parti démocrate-chrétien Présidence 1925 et 1930 Décès 19 avril 1952 Chronologie Gustave Ador Philipp Etter Jean-Marie Musy, né le 10 avril 1876, à Albeuve et mort le 19 avril 1952, est une personnalité politique suisse, membre du Parti démocrate-chrétien. Il est notamment conseiller fédéral de 1920 à 1934.
Biographie
Petit-fils du notaire Pierre Musy, qui fut député puis préfet du district de la Gruyère, il suit ses études au Collège Saint-Michel, puis au Collège de Saint-Maurice avant de décrocher une licence en droit à l'Université de Fribourg en 1901, complétée en 1904 par une thèse de doctorat.
avocat en 1906 année de son mariage, il est nommé en 1911 directeur de l'établissement bancaire du « Crédit Gruérien ». et, le 3 décembre de la même année, député au Grand Conseil du canton de Fribourg sur les listes du Parti conservateur du district de la Gruyère. Le 29 décembre suivant, il est porté au Conseil d'État fribourgeois, où il assume la direction des finances.
En 1913, il est nommé au Conseil d'administration de la banque nationale suisse, où il siège jusqu'en 1919 Il est ensuite élu au Conseil national en 1914 ; son action est marquée par le goût d'un pouvoir fort, attaché au maintien de l'ordre[réf. nécessaire]. Dans une intervention parlementaire, il stigmatise la conduite de chefs socialistes alliés ou complices d'agitateurs soviétiques, dont il réclame l'expulsion [réf. nécessaire].
Le 11 décembre 1919, il est élu au Conseil fédéral et prend la tête du Département des finances et des douanes. À ce poste, il subit la crise de la fin des années 1920 qui le met dans une position difficile, malgré les succès enregistrés pendant l'embellie qui va de 1924 à 1930. Soucieux de rétablir l'équilibre budgétaire[réf. nécessaire], il tente de freiner les dépenses sociales[réf. nécessaire]. Il lui est cependant difficile de s'opposer à l'aide de l'État à des secteurs en reconversion (horlogerie, broderie). Afin de ne pas désarmer fiscalement les cantons et de ne pas entraver l'initiative économique[réf. nécessaire], il opte pour la fiscalité indirecte (augmentation des droits sur le tabac en 1920, impôt sur les coupons en 1921) et pour le relèvement des droits de douane. Cela a pour effet le report de l'instauration d'assurances sociales, Jean-Marie Musy préférant en garantir le financement avant de les introduire[réf. nécessaire]. Il réforme également l'administration, introduisant en particulier le nouveau statut des fonctionnaires fédéraux comprenant une interdiction de grève[réf. nécessaire].
À partir de 1929, la crise va l'obliger à s'engage sur tous les fronts pour maintenir l'équilibre budgétaire. Sa politique devient cependant intenable face à la baisse des recettes douanières et fiscales.
Lorsque, le peuple rejette la loi sur l'ordre public du 11 mars 1934, il propose alors que le Conseil fédéral démissionne en bloc. Devant le refus de ses collègues, il monnaye son maintien contre l'adoption par l'exécutif d'un programme financier et économique précis et démissionne finalement pour la fin du mois d'avril 1934.
Suite à son départ du Conseil fédéral, Il est à nouveau élu au Conseil national de 1935 à 1939 ; son siège passe ensuite à l'agrarien Robert Colliard. En 1936, il fonde l'Action nationale suisse contre le communisme[réf. nécessaire].
Il se dit favorable à une organisation économique à l'échelon du continent européen[réf. nécessaire]. Ses convictions dans ce domaine, ainsi que l'adaptation à l'ordre nouveau et le refus de toute alliance avec l'Union soviétique, lui feront manquer de lucidité à propos des puissances de l'Axe[réf. nécessaire]. Ce qui ne l'empêche pas, en 1944, d'obtenir le départ pour la Suisse de 1200 juifs du camp de concentration de Theresienstadt[réf. nécessaire].
Bibliographie
- Urs Altermatt, Le Conseil fédéral - Dictionnaire biographique des cent premiers conseillers fédéraux, Cabedita, Yens-sur-Morges, 1993 [détail des éditions]
- Nos Excellences à Berne, Éditions de Peyrollaz, Morges
- Valérie de Graffenried, « La démission surprise de Jean-Marie Musy », dans Le Temps [texte intégral].
- Daniel Sebastiani, Jean-Marie Musy (1876-1952), un ancien conseiller fédéral entre rénovation nationale et régimes autoritaires, Thèse de doctorat de la Faculté des Lettres de l’Université de Fribourg, Suisse, février 2004
Liens externes
- Portail de la Suisse
- Portail de la politique
- Portail du droit
Catégories : Conseiller fédéral suisse | Conseiller d'État fribourgeois | Naissance en 1876 | Décès en 1952 | Conseiller national suisse
Wikimedia Foundation. 2010.