- Jean-Pierre Ramel L'aîné
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Jean-Pierre Ramel l'aîné
Jean-Pierre Ramel Naissance 1768
Cahors, FranceDécès 15 août 1815 (assassiné) (à 47 ans)
Toulouse, FranceOrigine France Grade Général de brigade Service 1783 - 1815 Conflits Guerres de la Révolution
Guerres napoléoniennesJean-Pierre Ramel (l'aîné) est un général d'Empire, né en 1768 et mort en 1815.
Biographie
Né à Cahors en 1768, entra à 15 ans comme volontaire dans un régiment d’infanterie, fut nommé en 1791 adjudant-major dans la légion du Lot, devint, l’année suivante, capitaine dans celle des Pyrénées, et fut promu en 1793 au grade de chef de bataillon. Incarcéré avec son frère, il dut sa liberté au général Dugommier et fut nommé adjudant-général en 1796 dans l'Armée de Rhin-et-Moselle.
Il fit en cette qualité la campagne du Rhin, sous les ordres de Moreau, et, chargé de la défense de Kehl, il repoussa avec succès les attaques de l’archiduc Charles.
La même année, il fut appelé au commandement de la garde du corps législatif. Il dénonce la conspiration royaliste organisée par Gabriel Brottier (30 janvier 1797), mais suspect lui-même de sympathie pour les royalistes, il est désarmé par Augereau lors du Coup d'État du 18 fructidor an V (4 septembre 1797). Il fut arrêté et conduit à la prison du Temple, et, le lendemain, une loi le condamna à être, avec les proscrits de la veille, Pichegru, Barthélémy, Laffon-Ladebat, président du conseil des Anciens, Barbé-Marbois, destitué, déporté en Guyane, à Sinnamary.
Il parvint, en juin 1798, à s’échapper de cette colonie et à gagner l’établissement hollandais de Paramaribo, avec Pichegru, Murinais, Willot, le directeur Barthélémy, Barbé-Marbois, Tronçon-Ducoudray, etc. Il se rendit à Londres et y fit paraître en 1799, un journal des faits relatifs à la journée du 18 fructidor, du Transport, du Séjour et de l’Évasion des Déportés, in-18.
Ayant ensuite reçu la permission de rentrer en France, il est réintégré dans l'armée sous le Consulat. Il fit un récit de son séjour au bagne de Cayenne, publié en 1799 et traduit en anglais.
Il obtint de l’emploi dans l’expédition de Saint-Domingue, sous les ordres du général Rochambaud, et y fut blessé d’un coup de feu dont les suites l’empêchèrent longtemps de faire un service actif. En l’an XIII, il fut envoyé en Italie ; il fit la campagne de cette année, sous les ordres de Masséna, et fut chargé ensuite du commandement des côtes de la Méditerranée. En 1809, il fut employé à la gendarmerie, et fit, en 1810 et 1811, les campagnes d’Espagne et de Portugal ; il s’y distingua dans plusieurs occasions, notamment à la prise d’Astorga, où, avec quelques troupes de la division Souham, il se rendit maître d’un pont défendu par 30 pièces de canon qui tombèrent en son pouvoir.
Après la première Restauration, Ramel fut enfin élevé au grade de maréchal de camp et reçut la décoration de Saint-Louis. Lors du second retour du roi, il fut nommé au commandement du département de la Haute-Garonne.
Il rendit inutiles, pendant quelque temps, les efforts des réactionnistes pour exciter des désordres à Toulouse, imposa à l’esprit de parti, et fit mettre en liberté plusieurs personnes que leurs opinions avaient rendues suspectes ; mais bientôt il fallut désarmer les compagnies secrètes qui s’étaient fait, dans le Midi, sous le nom de Verdets, sorte de milice royale.
Il se fit, en obéissant à ses devoirs, des ennemis de tous ceux qui composaient ces bandes d’égorgeurs, et le 15 août suivant, général, il est assassiné à Toulouse, comme partisan de Napoléon Ier. [1]
M. de Villèle était alors maire de Toulouse, et il ne crut pas devoir intervenir ; ce fut seulement au bout de deux ans que les assassins de l’infortuné général furent traduits devant la Cour prévôtale de Pau.[2]
Notes et références
- ↑ A sept heures du soir, un rassemblement se forma devant son hôtel et y exécuta une farandole, aux cris de à bas Ramel ! mort à Ramel ! Le général sortit et se présenta. Que voulez-vous à Ramel ? dit-il d’une voix forte. Cette contenance imposa un instant aux brigands ; mais au moment où il se retirait, les assassins se précipitèrent sur lui et sur le factionnaire placé à la porte, et tous deux tombèrent percés de coups. On porta le général dans son hôtel ; mais bientôt les Verdets, apprenant qu’il respirait encore, firent irruption dans l’hôtel, le mirent au pillage, pénétrèrent jusque dans la chambre de leur victime, et l’achevèrent sur son lit.
- ↑ Deux d’entre eux furent condamnés à la réclusion ; les autres furent acquittés.
Source
« Jean-Pierre Ramel l'aîné », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
- 'Seuls les morts ne reviennent jamais : les pionniers de la guillotine sèche en Guyane française sous le Directoire' de Philippe de Ladebat, éd. Amalthée, Nantes, 2008 . ISBN 978-2-35027-894-0
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