- Allogny
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Allogny Administration Pays France Région Centre Département Cher Arrondissement de Bourges Canton de Saint-Martin-d'Auxigny Code commune 18004 Code postal 18110 Maire
Mandat en coursJacques Chollet
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes en Terres Vives Démographie Population 896 hab. (1999) Densité 18 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 138 m — maxi. 288 m Superficie 49,53 km2 - Allogny est une commune française, située dans le département du Cher et la région Centre.
- Gentilé : Ses habitants sont appelés: Allognois et Allognoises.
Sommaire
Toponyme
- En 856, -dans une décision du roi carolingien Charles le Chauve confirmant les droits de l'Abbaye Saint Sulpice de Bourges- le nom du lieu est ainsi mentionné:" Oliniacus villa confirmatur monasterio sancti Sulpicii...".
- En 983, il est cité sous une autre forme: Aloniacum .
- Ce toponyme viendrait de "Alonius" (patronyme d'origine germanique lié à l'installation de colons francs après l'invasion de la Gaule romaine).
- Dans les anciens documents relatifs à la commune, on trouve aussi les variantes: Alloigny, Aloigny, Alougny.
NB: Sans rapport avec le nom de la commune du Cher, il existe un château d'Allogny (dans le département de la Vienne, sur la commune de Lésigny près de Châtellerault) où vêcut une famille noble très en cour dès l'époque de Louis XI de France: les "d'Allogny de la Groie" dont un des membres devint Marquis en 1661. Une branche de cette famille vêcut en bas-Berry (Indre): les "d'Allogny de Rochefort" (sur Creuse).
Géographie
Histoire
- Les Bituriges: Depuis le V° siècle avant J.C, les Celtes se sont établis sur la portion du territoire européen plus connu sous le nom de Gaule. La tribu gauloise des Bituriges Cubes (ou Bituriges Cubi) est solidement implantée autour de sa capitale: "Avaricon" (ou Avariko).
- Lors de la guerre des Gaules conduite -vers 50 avant J.C- par le général romain Jules César, les envahisseurs mettent le siège à cette ville décrite par César lui-même comme l'une des plus belles et des plus riches cités gauloises. Ils finissent par la prendre; ils la reconstruisent avec des monuments prestigieux (portes monumentales, temples, amphithéâtre, aqueducs alimentant thermes et fontaines...).
- Autour de la nouvelle Avaricum, ils peuvent exploiter un espace économique déjà bien structuré par les Bituriges -selon N.Dieudonné Glad-:
- au nord de la cité existe déjà -autour d'Allogny- une zone spécialisée dans la métallurgie du fer. Deux conditions idéales sont en effet réunies pour ce type d'activité: d'une part, la présence de grès ferrugineux dans le sous-sol -du crétacé- qui donne un minerai concentré (géodique), abondant et facilement exploitable; d'autre part, le combustible: charbon de bois nécessaire à la réduction de ce minerai peut être fabriqué sur place grâce à la présence de l'antique grande forêt. Les besoins croissants en fer et en ses dérivés (tant dans le domaine civil que militaire) peuvent être aisément satisfaits, bien au-delà des limites de la cité gallo-romaine d'Avaricum.
[Le recours à l'archéologie -beaucoup plus scientifique après 1950 qu'au XIX° siècle- a confirmé la spécificité économique de ce secteur géographique exploité depuis l'Antiquité: ( datation par le Carbone 14, étude des tombes, des monnaies -numismatique-, des poteries -céramiques-, des objets utilisés dans la religion gauloise, la religion romaine et gallo-romaine, utilisation méthodique de la technique de la photo aérienne...). C'est ainsi que plusieurs dizaines de sites ont pu être identifiés et que des fouilles ont pu être menées par des spécialistes dans certains secteurs plus prometteurs. "Des énormes dépôts de scories" (mâchefer, laitier (métallurgie)...) -témoins de ce passé métallurgique- ont été inventoriés, même après que des dizaines de milliers de tonnes de ces scories furent largement utilisées pour entretenir les routes ou pour améliorer le rendement de chaque haut fourneau construit postérieurement au sud de Bourges aux XVIII° et XIX° siècles. Ce secteur géographique de la forêt d'Allogny a poursuivi en-effet jusqu'à la fin du XIXe siècle -soit pendant au moins 20 siècles!- une activité importante centrée sur l'extraction et la métallurgie du fer].
- au sud d'Avaricum, la plaine aisément cultivable permet de produire la nourriture nécessaire à la cité (rôle que continuera de jouer pendant des siècles la "Septaine de Bourges"""").
- voie romaine ? Compte tenu de ce que l'on peut observer le long des routes quittant Bourges vers le sud, plusieurs chercheurs ont sérieusement envisagé -parallèlement à la "route d'Orléans" actuelle- le passage par "Allogny" de la voie romaine reliant l'ancienne capitale des Carnutes: Autricum--Chartres à Avaricum - Bourges, via Cenabum -- Orléans. (Au delà d'Avaricum les déplacements et les échanges commerciaux se prolongeant -via Dunum --Dun-sur-Auron puis (en Bourbonnais) Aquae Bormonis-- Bourbon-l'Archambault et Donobrium--Châtel-de-Neuvre vers la capitale des Gaules: Lugdunum -- Lyon ou vers Augustonemetum -- Clermont-Ferrand (le Nemossos des Arvernes).
(Cependant, en l'absence de vestiges de la voie à proximité du bourg d'Allogny et si l'on prend en compte les fragments d'itinéraires bien identifiés dans les communes du Cher, du Loiret et du Loir et Cher, le tracé de la portion Avaricum-Cenabum serait à envisager ainsi: la voie passerait à l'est de la forêt près du "camp de Haute-Brune"; ensuite -après être passée vers le hameau de Mitterand (en Allogny) où on l'a identifiée- on la retrouverait largement à l'est de Neuvy sur Barangeon d'où elle continuerait vers Souesmes, Pierrefitte-sur-Sauldre, Vouzon et La Ferté-Saint-Aubin... Quant à l'autre voie romaine -moins importante- qui aurait existé entre Avaricum et Blesum--Blois via Noviodunum Neung-sur-Beuvron, l'itinéraire ne passerait pas par le bourg d'Allogny mais serait à rechercher à l'ouest de Saint-Eloy-de-Gy vers le château de Dame puis près de Saint-Laurent (Cher) sur le Barangeon (La Loeuf du Houx), Orçay ...
- Selon Grégoire de Tours (du VIe siècle) -historien des premiers siècles de l'Eglise (institution)-, Ursus (Ursin de Bourges) - que la tradition considère comme le premier évangélisateur du Berry vers 300- aurait fondé 3 monastères près d'Avaricum: à Tausiriacus (peut-être Trouy), à Pontiniacus (peut-être La Chapelle-Saint-Ursin) et à Onia (peut-être Allogny).
- vers 1050: Humbaud de Vierzon -seigneur de Mehun- donne les dîmes d'Allogny aux chanoines de l'église collégiale Notre-Dame de Mehun. Cela engendre aussitôt un recours de l'abbaye Saint-Sulpice de Bourges auprès de l'archevêque qui finit par rétablir l'abbaye dans ses anciens droits.
- 1212: reconstruction de l'église St Sulpice d'Allogny (dont il ne subsiste -dans l'édifice actuel- que le portail roman de l'entrée).
- Le "grand chemin royal" de Paris à Lyon par Orléans, Bourges et Moulins -que plusieurs Rois de France empruntèrent- suivait le tracé de la route actuelle de Bourges à Salbris via le bourg d'Allogny.
- vers 1630, Anne Pierre de Villebois-Mareuil (marié à la fille de René de la Mothefélon, commandant le château de Mehun) se fixe au modeste château de Millanfroy (aujourd'hui Millanfroid), paroisse d'Allogny.
- 1700 : Gabriel "de Bègues" -maire perpétuel de la ville de Bourges- est seigneur de la Cour (en Allogny) et du Chaillou
- 1741 : Mathias "Lebègue", chevalier, maire perpétuel de la ville de Bourges, est noté "seigneur d'Allogny". Sa fille épouse François Gassot de la Vienne chevalier, seigneur d'Allogny, vicomte-gouverneur de Dun-le-Roi (devenu Dun-sur-Auron).
- 1762 : la population de la paroisse est évaluée à 80 feux.
- 1763, Antoinette Thérèse de Villebois-Mareuil, dame de Millanfroy, est ensevelie dans l'église d'Allogny. (Ce privilège est habituellement réservé aux membres des familles seigneuriales bienfaitrices de la paroisse et aux membres du clergé)
- NB : Sous l'Ancien Régime, la paroisse d'Allogny est soumise à la prévôté royale de Mehun-sur-Yèvre.
- Jusqu'à la Révolution de 1789, la paroisse d'Allogny (établie sous le patronage de St Sulpice -Archevêque de Bourges du VIIe siècle- fait partie des 28 "églises" (= paroisses) que contrôle l'abbaye royale "Saint-Sulpice de la Nef", bâtie au pied des murs de Bourges près du port fluvial aménagé sur l'Yèvre; cet important monastère d'hommes est fondé vers 613 par le roi Clotaire II). L'abbaye perçoit donc -entre autres taxes, péages, "droits"- la part la plus importante des dîmes versées par les habitants de ces paroisses. D'autre part, l'Abbé dispose du "droit de patronage" (ou pouvoir de présentation): pour la nomination du clergé desservant ces paroisses, c'est le chef de ce monastère qui propose à l'Archevêque le nom du futur bénéficiaire de ce "bénéfice" (appelé prébende dans certains cas).
- 1789 : une brigade de maréchaussée est instituée à Allogny.
- Après la Révolution française, la commune fait partie du canton de Menetou-Salon siège de la justice de paix; quelques années plus tard, le chef-lieu du canton est déplacé à Saint-Martin-d'Auxigny.
- en 1860, le châtelain de la Cour est M. de Caussigny.
- 1907 : le château de la Cour est occupé par M. Louis de la Bastide.
- 1942 : le premier maquis (résistance) se crée en forêt d'Allogny.
Administration
Liste des maires successifs Période Identité Étiquette Qualité mars 2001 Jacques Chollet Toutes les données ne sont pas encore connues. Démographie
Évolution démographique 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 524 534 623 765 916 896 1 011 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
Personnalités liées à la commune
- Docteur Maurice Bonneau, (déporté de la Résistance, officier de la Légion d'honneur, décédé en 1966) a été maire de la commune.
- Docteur Henri Moulle (député du Cher de 1978 à 1981) a exercé simultanément les fonctions de maire de la commune.
- Etienne Taillemite, historien français, y est décédé le 24 août 2011.
Notes et références
- JM Bordeloup: La paroisse d'Allogny (Cher) à travers les siècles - 1980
- Emile Chénon: Les voies romaines en Berry - 1922
- N.Dieudonné-Glad: La métallurgie du fer autour d'Avaricum (Bourges) dans l'Antiquité dans Revue archéologique du Centre de la France - 1992.
- JF Chevrot et J Troadec: Carte archéologique de la Gaule" (Le Cher 18) - 1992
- Lucien Fanaud: Voies romaines et vieux chemins en Bourbonnais - 2005
Voir aussi
Liens externes
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