- Intégrale de Fresnel
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L'intégrale de Fresnel est une intégrale impropre introduite par le physicien français Augustin Fresnel.
Sommaire
Formule de Fresnel
On en déduit l'intégrale de Fresnel complexe :
Définition
Les fonctions de Fresnel sont définies par les intégrales et développement en série entière associés :
Ces fonctions sont parfois définies avec l'argument dans les intégrales définissant S(x) et C(x). Les intégrales sont alors multipliées par et les intégrandes sont divisés par x.
La formule de Fresnel vue précédemment est donc la limite en des deux fonctions S et C non normalisées.
Calcul de l'intégrale de Fresnel
Par une intégrale à paramètre
Considérons pour tout réel t la fonction de ℝ+ dans ℂ définie par
Cette fonction est intégrable, car continue sur ℝ+ et majorée en module par , qui est intégrable en +∞.
Il est donc possible de poser f, la fonction définie pour tout t par l'intégrale à paramètre suivante :
On montre que f est continue sur ℝ et nulle à l'infini, et qu'elle est de classe C1 sur ℝ+* avec
DémonstrationOn applique le théorème de convergence dominée.
- Continuité sur ℝ et nullité à l'infini
- Pour tout u ∈ ℝ+*, la fonction
est continue et nulle à l'infini. - Pour tout réel t, la fonction
est continue donc mesurable. - Condition de domination :
et la fonction est intégrable sur ℝ+. - Conclusion : f est continue sur ℝ et nulle à l'infini.
- Pour tout u ∈ ℝ+*, la fonction
- Classe C1 sur ℝ+* et valeur de la dérivée.
- Pour tout u ∈ ℝ+, la fonction
est dérivable et sa dérivée, est continue. - Pour tout t ∈ ℝ+*, la fonction
est mesurable. - Condition de domination : confinons le paramètre t à l'intervalle ]a,b[ avec 0 < a < b.
et la fonction est intégrable sur ℝ+. - Conclusion : f est de classe C1 sur ℝ+* et
- Pour tout u ∈ ℝ+, la fonction
En simplifiant l'expression de et en l'intégrant de 0 à +∞, on en déduit que
DémonstrationEn opérant un changement de variable linéaire par la fonction ℝ+ → ℝ+, u ↦ u·t = v, on aboutit immédiatement à, pour tout t ∈ ℝ+* :
L'intégrale définie est ici bien connue (voir l'article sur l'intégrale de Gauss) et vaut . Ainsi, on a une expression plus simple de la dérivée de f :
. Par conséquent :
On se sert alors d'une intégrale classique :
et de l'expression sous la forme pour en déduire que
. Il reste à prendre les parties réelle et imaginaire pour conclure que :
et
. Par intégration complexe
Il est aussi possible d'intégrer f(z) = exp( − z2) sur les bornes du triangle TR de sommets puis de faire tendre R vers l'infini.
Intéressons nous d'abord à I2.
après un changement de variable u = 2t. Or, sur , la concavité de cos donne
donc
donc
Le théorème des gendarmes donne ainsi . Grâce au résultat de l'intégrale de Gauss, . De plus, .
La fonction f est entière donc le théorème intégral de Cauchy assure que
Dès lors,
donc
L'identification des parties réelles et imaginaires donne
- .
Articles connexes
- Continuité sur ℝ et nullité à l'infini
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