Institut universitaire de formation des maîtres

Institut universitaire de formation des maîtres

En France, les instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM) sont des composantes des universités françaises. Ils sont chargés de la formation initiale des enseignants du premier et du second degrés, y compris les conseillers principaux d'éducation.

Sommaire

Histoire des IUFM

IUFM Saint-Agne à Toulouse

Leur création

La loi Jospin[1] (1989) prévoit la création des instituts universitaires de formation des maîtres. En 1990 et 1991, les IUFM remplacent :

  • pour les instituteurs : les écoles normales d'instituteurs recrutant jusqu'alors par concours les titulaires d'au moins le baccalauréat.
  • pour les professeurs des lycées et collèges : les centres pédagogiques régionaux (CPR) recrutant jusqu'alors par concours les titulaires d'une licence pour les préparer au concours du CAPES (licence+1) ou de l'agrégation (maîtrise+1).
  • pour les professeurs des lycées professionnels : les écoles normales nationales d'apprentissage (ENNA) recrutant jusqu'alors les PEG et PETT sur diplômes et les PTA après validation de leurs acquis professionnels en entreprise.

Les IUFM avaient pour vocation de rapprocher la formation professionnelle, jusqu’alors cloisonnée, de ces différents corps d'enseignants intervenant dans le même domaine de l'enseignement obligatoire, primaire et secondaire.

Les trente-et-un IUFM existants, soit un par académie, étaient alors sous statut juridique d'établissement public à caractère administratif (EPA), et dirigés par un directeur nommé par le ministre chargé de l’enseignement supérieur et administrés par un conseil présidé par le recteur d'académie.

Leur création s'est donc inscrite dans un mouvement de rapprochement entre enseignants du primaire et professeurs du secondaire (collège et lycée), désormais tous recrutés après la licence et alignés sur même grille de salaires (à l'exception des agrégés et des certifiés bi-admissibles au concours de l’agrégation)[2]. C’est ainsi qu'a été créé le corps des professeurs des écoles en remplacement (à terme) de celui des instituteurs, avec de meilleurs salaires, mais sans droit à des logements de fonction, ni à une retraite précoce.

Ce rapprochement aurait eu, entre autres, pour objectif de tirer au niveau du corps enseignant les conséquences de l'unification progressive du système scolaire offert aux élèves (obligation scolaire portée à 16 ans, école unique remplaçant la dualité entre le petit lycée et l'école primaire, collège unique, développement massif de l'accès au baccalauréat) : les professeurs des écoles, les professeurs de collèges et de lycées devraient logiquement bénéficier d'une formation suffisamment cohérente pour assurer la continuité du cursus proposé aux élèves dont près de 80 % sont officiellement susceptibles de traverser les trois niveaux. Un tel projet supposait, via l'exigence d'un cursus universitaire plus long, le renforcement de la maîtrise des connaissances disciplinaires chez les maîtres du primaire ainsi que la mise en place d'une véritable formation pédagogique chez ceux du secondaire. Était visé l'effacement des ruptures de culture scolaire vécues par les élèves évoluant d'un niveau au suivant.

Leurs premières fonctions

Les IUFM assuraient :

  • auprès des étudiants, la préparation de certains concours de l'enseignement, appelée première année d'IUFM ;
  • auprès des fonctionnaires stagiaires, la formation initiale des lauréats à ces différents concours, appelée seconde année d'IUFM ;
  • auprès des fonctionnaires titulaires (enseignants en poste), la formation continue.

La seconde année d'IUFM est l'activité la plus importante des IUFM, si bien que parfois le terme IUFM est utilisé pour désigner cette année de formation (en particulier, les critiques de l'IUFM concernent le plus souvent celle-ci).

La préparation aux concours

La première année d'IUFM sont consacrée à la préparation des étudiants aux différents concours de l'enseignement :

Pendant cette année, les étudiants sont appelés "PE1" (préparant le CRPE), "PLC1" (préparant un CAPES, un CAPET ou une agrégation), "PLP1", "CPE1"...

Certains concours, comme l’agrégation, se préparent principalement dans d’autres institutions (Université, École normale supérieure…). Par ailleurs, la plupart des IUFM délèguent la préparation du CAPES aux universités, tandis que, dans d'autres, la préparation de l’IUFM vient en plus de celle de l’Université. Enfin les candidats libres sont nombreux à concourir. Si bien que certains lauréats au concours entrent directement en seconde année d'IUFM, sans passer par la première année. Cela tient d’une part au fait que le recrutement se fait par concours ouvert à tous, sous condition de titres universitaires et que, d’autre part, les épreuves sont de type académique bien plus que professionnel. Même dans l’épreuve d’admission dite « pré-professionnelle », les candidats sont plutôt jugés sur ce qu’ils disent que sur leurs véritables aptitudes professionnelles ou sur les règles professionnelles qu’ils ont réellement l’intention de respecter. Cette situation n’est ni le fait des IUFM ni celui des universités, mais suit de la conception du concours, qui relève de la responsabilité du ministère de l’Éducation nationale.

La formation initiale
IUFM de Bretagne à Rennes

La seconde année d’IUFM est un passage obligatoire[3] pour les futurs enseignants. Durant cette année, les lauréats au concours ont le statut de fonctionnaire stagiaire[4], et leur titularisation s’effectue en fin de cette année, selon la proposition de l’IUFM, et la décision de l'employeur (rectorat, inspection académique, qui constituent un jury académique) tenant compte de cette proposition.

Lors de la deuxième année, les IUFM assurent la formation professionnelle des lauréats des concours cités ci-dessus pendant leur année de fonctionnaire stagiaire, afin de valider la partie pratique de leur concours.

Lors de cette année, les stagiaires sont appelés PE2 (lauréats du CRPE), PLC2 (lauréats d'un CAPES ou d'une agrégation), PLP2, CPE2… Pour être titularisés, ces enseignants débutants doivent satisfaire à l’acquisition d’un ensemble de compétences décrites par le ministère de l’Éducation nationale dans le nouveau cahier des charges des IUFM (2007). Le mémoire professionnel a disparu de ce cahier des charges. En revanche les IUFM peuvent le maintenir dans le cadre de leur autonomie. L’admission par le jury académique se fera sur la base de l’évaluation du stage, ou des stages, en situation et de l’étude du dossier de compétences que le stagiaire présentera, après l’avoir constitué en IUFM, aux membres du jury académique.

S’ils sont admis par le jury académique, ils obtiennent leur diplôme professionnel ou leur certificat d’aptitude du recteur d’académie puis sont titularisés par ce dernier (enseignants du second degré) ou par l’inspecteur d’académie, directeur des services de l’Éducation nationale du département dont ils dépendent (enseignants du premier degré).

La formation continue

Les IUFM participent aussi à la formation continue des personnels enseignants en poste depuis la suppression des MAFPEN en 1998.

Les enseignants peuvent s'inscrire annuellement à des modules paraissant dans le « plan académique de formation » ou le « plan départemental de formation ». Une fois obtenue la possibilité de participer aux stages, ceux-ci se déroulent soit sur le temps scolaire (les enseignants sont remplacés par des enseignants titulaires d'un poste de remplacement ou des professeurs stagiaires), soit hors temps scolaire.

La formation permanente, qui n’est pas obligatoire, est aussi assurée par d’autres institutions (universités, IREM, etc.).

Leur rattachement aux universités

Entre 2006 et 2008, en application de la loi d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école de 2005 (ou loi Fillon), les IUFM sont intégrés à leur université de rattachement. Ils ne sont donc plus des établissements indépendants[5]. Ils ont le statut d'école interne à l'université au même titre que les IUT par exemple.

Tous les sites IUFM ne gardent pas leurs locaux et leur identité propre vis-à-vis de l'université de rattachement. Certains sites sont fermés.

Leur nouvelle fonction

Les IUFM proposent aujourd'hui des formations diplômantes de niveau master (bac+4 et bac+5) permettant l'accès aux concours de l'enseignement. Selon l'académie et l'université de rattachement choisie, ces formations portent des noms différents et n'offrent plus les mêmes contenus ou conditions de stage.

Cas particulier

En l'absence d'université à Mayotte, l'île dispose d’un Institut de formation des maîtres (IFM) non universitaire[6], qui a le statut d'établissement public à caractère administratif. Toutefois, la loi du 7 décembre 2010 relative au département de Mayotte[7] prévoit dans son article 19, la suppression de cet institut au 1er septembre 2012. L'institut pourrait alors être absorbé avec le Centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte, qui s'installe d'ailleurs dans ses locaux[8].

Formateurs de l’IUFM

Les formateurs sont les enseignants de l'IUFM. La caractéristique essentielle de ces formateurs est qu’ils sont d’horizons et de parcours très variés, contrairement à la plupart des établissements d’enseignement, et dans l’idéal se veulent former des équipes pédagogiques sans hiérarchisation. Leur nom de « formateur » est utilisé dans ce but, pour éviter d’autres termes qui feraient immanquablement référence au statut et au grade. Ils peuvent être :

  • maîtres formateurs : instituteurs ou professeurs des écoles ayant passé avec succès le CAFIMF (certificat d'aptitude aux fonctions d'instituteur maître formateur) ou le CAFIPEMF (certificat d'aptitude aux fonctions de professeur des écoles maître formateur) ; ces formateurs continuent d'enseigner dans leur classe, mais interviennent à l'IUFM pendant un temps de décharge d'enseignement.
  • enseignants agrégés ou certifiés issus du secondaire (PRAG, PRCE) ou professeurs des écoles issus du primaire (PREC) et enseignants détachés ou en temps partagé (travaillant à la fois dans leur classe et dans les IUFM). Ces enseignants interviennent pour assurer des formations dans les disciplines de l'enseignement primaire ou secondaire, mais aussi en philosophie de l'éducation et parfois dans d'autres sciences humaines pour l'éducation ;
  • enseignants-chercheurs : maîtres de conférences et professeurs des universités ;
  • intervenants extérieurs : personnes d'horizons divers apportant une expertise dans un domaine particulier.

Les IUFM recrutent des enseignants en temps partagé (IUFM et un autre établissement, du primaire ou du secondaire pour des contrats de cinq ans), des enseignants à temps plein (Agrégé, certifié ou professeur des écoles) et des enseignants-chercheurs. Il existe un programme national pour les IUFM, (cf. le cahier des charges des IUFM publié en 2007 au Bulletin officiel du ministère de l’Éducation nationale). Les postes sont publiés dans le Bulletin officiel de l’Éducation nationale et les candidatures sont sélectionnées par une commission mixte, sur le modèle universitaire (concours sur dossier puis audition).

Débat autour des IUFM

Dans les médias

IUFM d'Auvergne à Aurillac

Au moment de la création des IUFM, seuls les États-Unis disposaient, avec les schools for education, d'un système comparable de formation des enseignants. Dans les deux pays, ces nouvelles institutions ont fait l’objet de fortes polémiques. De manière très approximative, le soutien venait des « pédagogues » et de la Gauche. Le clivage droite–gauche n’est cependant qu'une approximation, car il en cache un autre, dont la topographie politique est plus complexe et dépend de la mission qu'on assigne aux institutions scolaires et à ses agents : transmission de connaissances ou "action éducative" ; formation d'une "élite" progressivement sélectionnée ou alignement sur le plus petit dénominateur commun. On conçoit que le profil attendu d'un enseignant ne sera pas le même selon les options retenues. Nombre d'intellectuels de gauche ont été sceptiques. C'est ainsi que, dès 1991, Laurent Schwartz, connu pour ses positions de gauche, lançait cet avertissement : « Si le développement des IUFM se poursuit comme il a commencé, il mènera l'enseignement secondaire à un désastre sans précédent dans son histoire »[réf. nécessaire]. Inversement, en dépit d'un positionnement public plutôt critique, les ministères de droite ont rarement remis en question de façon radicale le nouveau système de formation des enseignants.

On observe que, dès la naissance des IUFM, le journal Le Figaro a publié de très nombreuses critiques, tandis que le journal Le Monde s’est ouvert à de nombreuses tribunes favorables, en particulier celles de Philippe Meirieu. Par ailleurs, la réforme ayant été mise en place par Lionel Jospin, les instituts ont été longtemps défendus par le Parti socialiste et les Verts (le Parti communiste[9] et le Mouvement des citoyens[10] ayant eu une attitude réservée).

Les critiques d'acteurs, dont les prérogatives ont été réduites par la création des IUFM, ont pu être mises sur le compte de l’amertume[11] comme le suggère le directeur de l'IUFM de Lorraine : « Le directeur d’école normale était sous l’autorité directe de l’inspecteur d’académie. Celui-ci était chez lui dans les locaux de l’école normale : ce fut une catastrophe dans un département lorrain lorsque le directeur de l’IUFM de Lorraine demanda à l’inspecteur d’académie et à ses services de restituer les clés des locaux. »

Les IUFM, en effet, ont été créés en retirant à la fois aux rectorats et inspections académiques, aux corps d'inspection, aux universités, une partie de leur pouvoir. On pouvait s'attendre à ce que cette situation fasse le lit d'un certain nombre de critiques. Par ailleurs, ces critiques ont pu apparaître comme des procès d'intention, puisque ces établissements n'avaient pas encore fait leurs preuves. La défense et la critique des IUFM dans les premières années de leur mise en place ont donc été biaisées par des considérations politiques, psychologiques et idéologiques.

À partir des années 2000, des articles de presse ont fait état de critiques à l'égard des IUFM. Le Monde a ainsi publié une tribune écrite par deux agrégés d'histoire qui jugeaient négativement les IUFM[12] : « Depuis dix ans, la formation initiale des professeurs est dispensée dans des établissements dits « IUFM » (instituts universitaires de formation des maîtres). On pourrait résumer le bilan de cette expérience dans un consternant triptyque : l’IUFM est inefficace, inutile et parasitaire ». Cette introduction abrupte est suivie d'un argumentaire détaillé. L'article constitue la première critique publiée par Le Monde, et a provoqué la réponse, indignée, du président des CDIFM, la « Lettre au Monde » par Gérard Gonfroy. Cette lettre, refusée par le quotidien, est disponible en ligne[13] Par la suite, Fabrice Barthélémy et Antoine Calagué ont reçu le soutien de l'universitaire Pierre Cordoba, Président de l’Association Reconstruire l’École[14]. Certains syndicats, qui avaient obtenu des revalorisations de carrière à la création des IUFM, ont adopté un discours plus distancié[15].

Citons par exemple une partie de l'allocution de Laurent Lafforgue, de l'Académie des sciences de Paris, prononcée en 2006 devant le club de réflexion Utopia, courant commun du Parti socialiste et des Verts : « Enfin, et c'est sans doute le point le plus important et le plus urgent, il faut que cesse le scandale des IUFM. Ceux-ci empoisonnent littéralement l'école. Les futurs instituteurs et professeurs y subissent une prétendue formation qui n'est pas seulement inutile mais nuisible. La doctrine profonde des IUFM, inspirée d'une vision instrumentale de l'homme, et véhiculée par les soi-disant sciences de l'éducation et autres psychopédagogies qui y règnent, est le refus du savoir et de la transmission. C’est elle qui est déversée sur les stagiaires. On cherche à les transformer en animateurs plutôt qu'en enseignants… »[16]

Le point principal des critiques, qu'elles proviennent de la droite ou de la gauche, reste l'approche pédagogique ou "pédagogisante" retenue à l'IUFM.

Pédagogie

L'objet principal des critiques des IUFM porte sur les parti-pris pédagogiques qu'on les accuse de dispenser.

Pour clarifier le débat, faisons une distinction utile : sont critiquées, mais pas forcément dans la même optique, d'une part la pédagogie présumée prônée par de nombreux formateurs et équipes de direction, pédagogie qui se veut critique à l'égard d'une certaine "forme scolaire traditionnelle"; et d'autre part, la formation pratiquée de fait à l'IUFM, ainsi que ses dérives bureaucratiques.

Dans son livre[17] Journal d'une institutrice clandestine, l'institutrice Rachel Boutonnet[18] décrit la pédagogie qu'elle utilise en classe:

« J’applique aujourd’hui des méthodes pédagogiques auxquelles j’ai longuement réfléchi, qui sont aussi précisément celles que l’IUFM voue aux gémonies, mais je vois mes élèves apprendre et en être fiers. »

Dans cet ouvrage, Boutonnet raconte comment chaque professeur (appelé « formateur » dans la terminologie des IUFM) déverse, heure après heure, la même doctrine, celle de l'élève qui construit ses propres savoirs, sans qu'il soit question de lui en transmettre auparavant. Elle note que le professeur de philosophie ne fait pas exception à la règle. D'autres témoignages de jeunes enseignants[19] donnent une vision nettement plus positive de leur passage à l'IUFM qui, disent-ils, leur a permis de varier leurs approches pédagogiques grâce notamment aux allers-retours entre théorie et pratique.

Comme exemple de réponses à ces critiques, citons un extrait de l'entretien[20] de Patrick Baranger, directeur de l'IUFM de Lorraine :

« Ce n’est qu’après, à l’occasion même de ces stages qu’ils [les stagiaires] font la découverte de besoins de formation précis. En fin de deuxième année d’IUFM, la conversion intellectuelle n’est pas pleinement réalisée, leur appréciation est mitigée, voire paradoxale : la formation qu’ils ont reçue leur apparaît à la fois inutile et incomplète, superflue et insuffisante. Ce n’est qu’après... longtemps après... après quelques années d’exercice... que la formation peut être revisitée. Elle prend sens, elle apparaît moins inutile tout en demeurant insuffisante. »

Pour évaluer les contributions, critiques ou favorables, il convient de distinguer d'une part :

  • les textes émanant d'acteurs de terrain, d'anciens stagiaires comme Rachel Boutonnet[21], ou des intervenants à l'IUFM, comme Philippe Meirieu[22] (directeur de l'IUFM de Lyon jusqu'en 2006) ou Patrick Baranger (directeur de l'IUFM de Lorraine) ;

et d'autre part:

  • les textes ou études, critiques et documentés, dont les auteurs sont clairement extérieurs aux IUFM. Citons par exemple l'étude de la DEP : Les enseignants des écoles publiques et la formation[23] ou différents textes d'universitaires.

Les IUFM représentant l'employeur, les stagiaires utilisent souvent des pseudonymes pour se protéger de possibles représailles, ce qui rend la qualité de leurs témoignages plus difficile à apprécier. Les justifications des intervenants dans les IUFM sont également à examiner de manière circonstanciée[24].

Un reproche qui est souvent formulé par les stagiaires eux-mêmes, voire par des chercheurs, revient à souligner le décalage entre le métier et la formation, trop théorique. Reste à savoir ce qu'on entend ici par "théorique" : le fonctionnement des écoles et des établissements secondaires étant par exemple rarement conforme aux directives de l'autorité ministérielle de tutelle, pourra être qualifié de théorique tout décalage entre le fait et le droit. Plus profondément, cette accusation pourrait bien être due au fait que la création des IUFM a fait naître une demande à laquelle il est très difficile, voire impossible, de répondre : fournir au stagiaire une compétence pédagogique que seul l'enseignant peut progressivement élaborer en situation réelle. La critique peut ainsi être issue aussi bien d'un refus idéologique de toute formation pédagogique (la maîtrise universitaire des disciplines serait une garantie suffisante de la compétence de l'enseignant) qu'au contraire, d'une demande excessive de formation pratique "clef en main". D'après certaines critiques, quelques-uns des exercices auxquels les futurs enseignants doivent se plier à l'IUFM correspondraient à une inversion de ce qui était communément pratiqué auparavant, avec plus ou moins de succès : les élèves de maternelle, à la place d'activités récréatives comme dessiner ou apprendre à lire, se voient dispenser des "cours d'anthropologie", tandis que les futurs enseignants doivent, par exemple, « peindre au tableau avec un pinceau imaginaire coincé dans le nombril, afin de se libérer des inhibitions si préjudiciables à l'enseignement, [...] traverser l'espace de la classe en se déplaçant les yeux fermés dans les travées, [...] mimer, accrochés à des portemanteaux, les passagers d'un autobus secoués par un conducteur nerveux afin d'apprendre à se "mettre en scène devant une classe". »[25].

Le reproche symétrique identifié plus haut ressortirait d'enquêtes statistiques[26] ou de textes de chercheurs en science de l'éducation, comme par exemple Philippe Perrenoud[27].

Insuffisance du nombre de stages

La coupure systématique entre la culture théorique et la compétence pratique serait, d'après nombre de critiques, l'un des points faibles de la formation initialement dispensée par les IUFM. Les professeurs débutants reprochent souvent à leur formation l'insuffisance du nombre de stages au profit d'un excès de formation théorique didactique et pédagogique[réf. nécessaire].

Cependant, le point de vue de certains formateurs est différent. Voyons par exemple celui de Philippe Meirieu :

« La création des IUFM prend sa source dans une double et contradictoire exigence (La machine-école). D'une part il s'agissait de s'inspirer des acquis pédagogiques élaborés pour l'essentiel dans l'école primaire. Mais d'autre part, on voulait renforcer les disciplines et « universitariser » la formation des enseignants du primaire. C'est ce mariage de la carpe et du lapin qui explique la convergence de critiques issues de points de vue opposés. »
Cette tension peut être analysée comme un héritage historique issu de plus d'un siècle de "dualisme scolaire", la vocation respective de l'enseignement primaire destiné aux enfants du peuples et de l'enseignement secondaire réservé essentiellement aux enfants de la bourgeoisie ayant conduit à des profils d'enseignants radicalement différents[non neutre]. L'évolution de la formation des maîtres s'efforcerait alors, avec plus ou moins de succès, de réaliser au niveau du corps enseignant l'unification elle-même plus ou moins bien réussie du système scolaire français[pas clair]. On remarquera dans cet esprit la solidarité qui existe souvent entre la conception exclusivement académique de la formation des enseignants et le refus plus ou moins affirmé de la démocratisation[non neutre] (ou, selon ses critiques, "massification") de l'accès à l'enseignement secondaire, voire supérieur.

Innovations pédagogiques des IUFM

Ces dernières années, les responsables des IUFM, réunis au sein de la Conférence des Directeurs, ont souhaité prendre en compte les apports des chercheurs (Bernard Lahire, ou encore Bernard Charlot) qui montrent que l'essentiel dans la réussite scolaire serait, selon eux, le "rapport au savoir", l'"ouverture à la pensée symbolique et abstraite". Ainsi, il serait erroné de vouloir tout enseigner via des gestes, de tout réduire à des savoir-faire.

Ils ont notamment fait valoir les résultats de leur recherche sur l'apprentissage de la lecture afin de préserver une formation des maîtres adossée aux recherches pédagogiques en la matière. Néanmoins, faute d'études sérieuses sur le sujet, on ne peut attribuer le recours à telle ou telle méthodes pédagogiques aux IUFM. De fait, les IUFM proposent une diversité de pratiques, en fonction des directives nationales successives, mais aussi de la formation pratique et scientifique de chaque formateur.

Certains formateurs en IUFM (spécialistes des sciences de l'éducation, ou de la philosophie de l'éducation) sont influencés par des études d'Amérique du Nord, par exemple, les travaux autour de la pédagogie explicite de Clermont Gauthier, appuyés sur des enquêtes statistiques de B. Rosenhime et R. Stevens. Cette pédagogie repose sur une inversion méthodique: au lieu de recommander aux enseignants une pédagogie clef en main, partons des professeurs qui réussissent le mieux dans leur classe. Comment s'y prennent-ils ? "Les résultats de ces études sont assez constants et indiquent qu'il existe des stratégies pédagogiques plus efficaces que d'autres. Il semble en effet que les approches que l'on pourrait qualifier d'instructionnistes soient associées à de meilleures performances des élèves que les approches par découverte. Elles constituent ce que Barak Rosenhime et Robert Stevens appellent un modèle général d'enseignement efficace." Sans revenir au cours magistral, déjà critiqué par Alain au début du XXème siècle, les statistiques établies par ces auteurs semblent bien montrer qu'il faut désormais renoncer à demander aux élèves (surtout les plus défavorisés et les plus jeunes) de "construire" eux-mêmes leurs savoirs, car ils ont besoin qu'on leur explique clairement, de façon fragmentée, les bases, afin de les assimiler et de les routiniser. En effet, c'est cette façon de faire qui induit, selon les partisans de la pédagogie explicite (ou directe) les meilleurs résultats scolaires, surtout chez les élèves issus de milieux défavorisés.

Source: "Qu'est-ce qu'un bon prof?", Clermont Gauthier, Sciences humaines (hors série n° 5) novembre-décembre, 2006.

Changements récents à l'IUFM

Nouveau cahier des charges des IUFM

En 2007, le nouveau cahier des charges des IUFM impulsé par le ministère[28] augmente la présence des stagiaires face aux élèves lors de leur formation, transforme le mémoire professionnel en écrits professionnels déterminés localement par les établissements, et établit la notion de dossier de compétences pour le stagiaire. Ces dix compétences, que le jeune professeur devra obligatoirement maîtriser, sont :

  1. Agir en fonctionnaire de l’État et de façon éthique et responsable.
  2. Maîtriser la langue française pour enseigner et communiquer.
  3. Maîtriser les disciplines et avoir une bonne culture générale.
  4. Concevoir et mettre en œuvre son enseignement.
  5. Organiser le travail de la classe.
  6. Prendre en compte la diversité des élèves.
  7. Évaluer les élèves.
  8. Maîtriser les technologies de l’information et de la communication (référentiel du C2i enseignant).
    (Le C2i correspond à un certain niveau de compétence en informatique, sanctionné par un examen.)
  9. Travailler en équipe et coopérer avec les parents et les partenaires de l’école.
  10. Se former et innover.

Chacune de ces compétences est déclinée en sous-compétences, capacités, et attitudes propres à construire le métier d'enseignant. Ce document référentiel, qui se veut exigeant, met l'accent à la fois sur les valeurs républicaines réputées présentes dans tous les niveaux de l'enseignement en France, mais aussi sur l’existence de techniques diverses et d'apprentissages différents permettant de devenir professeur. Le cahier des charges avance le fait que le métier de professeur est un métier qui s'apprend y compris en dehors du champ des disciplines enseignées. De plus, les compétences d'organisation du travail et de préparation et de formation continue exigées, comme dans les compétences 9 et 10, dénotent d'une certaine manière la différence entre le travail en présence des élèves (qui équivaut généralement à un mi-temps[précision nécessaire]) et le travail hors présence des élèves, important pour les professeurs.


Relevant certaines critiques, le ministère choisit de favoriser la formation par le terrain, en éloignant la dimension réflexive (assurée en particulier par des professeurs de philosophie en IUFM) de la formation (notamment en supprimant l'obligation de produire un mémoire professionnel) et en liant la formation professionnelle des stagiaires à l'élaboration d'un portefeuille de compétences amené à accompagner le jeune enseignant dans les premières années de son activité en établissement. Ce choix ministériel est aussi perçu comme un choix économique : les stagiaires, sont par conséquence utilisés comme un personnel d'enseignement et de remplacement.

Vis-à-vis de cette vision pragmatique de la formation, le président de l’association des professeurs de philosophie de l'enseignement public, Simon Perrier, et son secrétaire-adjoint à la formation des maîtres, Henri Dilberman émettent plusieurs réserves[29].

Ils entendent montrer qu'une formation où la philosophie de l'éducation ne jouerait qu'un rôle marginal conduirait les enseignants à méconnaître leurs responsabilités, ainsi que les fondamentaux de l'éducation, épistémologiques, éthiques, politiques. M. Perrier, le Président de cette association, insiste sur la nécessité pour l'enseignant de comprendre son rôle et son statut. Exiger sans arrêt une formation plus concrète, c'est inviter la hiérarchie à transformer les enseignants en de purs exécutants.

Aussi, Simon Perrier, dans un éditorial de l'Enseignement philosophique (janvier-février 2010) intitulé "l'homme sans compétence", (http://www.appep.net/revue/038.htm), montre comment l'actuel référentiel de compétences, en particulier la première compétence, introduit le plus total arbitraire dans les exigences à l'égard des professeurs et des stagiaires. Sous prétexte de pragmatisme, on en vient à réduire la fonction du professeur à l'obéissance. On fait mine de déduire de la notion de professeur responsable et éthique un fatras d'impératifs en réalité présupposés. La logique d'un tel procédé "pragmatique" revient à démultiplier sans cesse les items, sous prétexte d'être toujours plus "concret". Or, l'éthique, qu'invoque la première compétence, est très exactement l'inverse d'une compétence, à savoir une activité libre, inséparable de la réflexion, tout à fait irréductible à l'obéissance. (Voir aussi expérience de Milgram.)

Extrait du texte de Simon Perrier: "On ne peut en réalité comprendre cet arrêté qu’à l’envers de sa présentation. L’aval y détermine l’amont. Il construit une illusion en prétendant justifier cette liste comme l’effet nécessaire d’un « agir de façon éthique et responsable ». Il n’y a là que les attentes d’une politique. À regarder cette liste, on retrouve les préoccupations d’une opinion dominante sur ce que doit être l’école, les clichés d’une époque (le lien école entreprise, quelques faits divers entre professeurs et élèves ou parents, la citoyenneté, le professeur polyvalent, à la fois CPE, infirmier, surveillant, assistant social…). La compétence exigée est d’abord posée, selon des fins totalement extérieures à l’école, et sa justification vient ensuite. L’instrumentalisation est ici à son comble. Ces compétences prédéterminées en matière de moralité et de liberté, que suppose la responsabilité, anéantissent toute moralité et toute liberté. Véritablement agir de façon éthique et responsable relève de l’exercice de son autonomie. Éthique et responsabilité présupposent que je me convaincs de quelque chose dont on ne saurait me dire ce qu’il doit être sans que j’en perde la responsabilité, sans que cela perde tout caractère éthique."

Intégration universitaire

La loi Fillon de 2005, qui a intégré les IUFM à l'université, a été aussi l'objet de polémiques.

D'une part, les pédagogues estiment que malgré une intégration de la structure IUFM à l'université, le Ministère de l'Éducation Nationale maintient par le cahier des charges et l'organisation de la formation une logique d'école professionnelle, accentuant ainsi le paradoxe relevé il y a quelque temps déjà par Philippe Meirieu.

Mais les universitaires estiment que l'intégration n'est pas assez poussée. Ainsi les académiciens Roger Balian, Jean-Michel Bismut, Alain Connes, Jean-Pierre Demailly, Laurent Lafforgue, Pierre Lelong et Jean-Pierre Serre écrivent[30] :

« Nous préconisons de fondre les IUFM dans les universités, pour redonner une place prépondérante à la formation disciplinaire à côté de quelques enseignements spécifiques (réflexion pédagogique, histoire des sciences, etc.), la dernière année comprenant un stage en classe sous la tutelle d’enseignants expérimentés. »

2010, vers la fin des IUFM ?

Manifestation parisienne du 18 février 2010 contre la réforme dite de mastérisation
Manifestation parisienne du 18 février 2010 contre la réforme de mastérisation

La réforme des concours du primaire et du secondaire prévoit de reporter le niveau requis pour passer le concours de Bac + 3 à Bac + 5 et de créer des masters d'enseignement à l'Université, ce qui devait transformer à la rentrée 2009 le rôle des IUFM qui deviendraient des « prestataires de services » fournissant des modules professionnalisants pour ces masters. L'année de stage rémunérée est supprimée. Certains syndicats, comme l'UNEF, la FSE, Fac Verte, SUD Étudiant, SUD Éducation et la FSU, s'inquiètent toutefois à terme de leur possible disparition.

Cette réforme a connu une importante opposition au cours du mouvement universitaire de 2009 en France, amenant Xavier Darcos et Valérie Pécresse à annoncer le maintien des IUFM dans leur rôle actuel pour l'année universitaire 2009-2010. Outre la question du maintien et du rôle des IUFM, les syndicats s'inquiètent notamment d'un accès moins démocratique au concours du fait de la suppression de l'année de stage rémunérée ainsi que de l'absence de cadrage national des masters. Le contenu des masters, la place des concours, et les épreuves de ces concours font également débat (voir le lien ci-dessus sur le mouvement).

Le défi de la réforme en cours est complexe : il s'agit de mettre en œuvre la formation qui concilient l'exigence légitime de maîtrise des disciplines auxquelles l'enseignant devra donner accès avec la capacité de gérer des publics scolaires dont le rapport au savoir scolaire n'est pas toujours a priori favorable aux apprentissages.

Le 13 novembre 2009, Valérie Pécresse présente la nouvelle mouture du projet. Le concours comporterait deux épreuves d'admissibilité disciplinaires et deux épreuves d'admission visant essentiellement à évaluer la capacité à élaborer une leçon. Les enseignants du second degré seront formés dans des masters disciplinaires et devront opter pour des « parcours complémentaires de professionnalisation » (culture générale et histoire de la discipline) en 1re année et une « préparation aux épreuves orales » en seconde. La place du concours (en M2) ainsi que la suppression de l'année de stage sont confirmées. Les textes présentés ne font pas référence aux IUFM. Les épreuves d'arts sont supprimées dans le concours de professeurs des écoles[31].

Le 16 novembre 2009, le CNESER vote une motion condamnant les propositions gouvernementales du 13 novembre en matière de formation des enseignants à une très large majorité par 19 voix contre 4[32]. Le 19 novembre, la Conférence des Présidents d'Université condamne le projet qu'elle « ne pouvait pas accepter » et dénonce « un schéma de formation incohérent et composite ». Le même jour, la Conférence des Directeurs d'IUFM dénonce « une parodie de concertation pour tenter de justifier de très mauvaises propositions »[33]. Le 1er décembre, 16 organisations (syndicats du primaire, du secondaire, et des études supérieurs, ainsi que la FCPE et des syndicats étudiants et lycéens) appellent dans un communiqué commun à la "remise à plat" de la réforme de la formation des enseignants et au "retrait" des décrêts publiés au mois de juillet[34],[35].

Le 21 janvier est publié un nouvel arrêté. Contrairement aux annonces précédentes, l'arrêté du 21 janvier 2010 impose un Master pour se présenter aux concours. La FAGE "condamne" l'arrêté du 21 janvier et dénonce à son tour une réforme qui porte "un nouveau coup" aux IUFM et qui organise "une sélection sociale des candidats" qui n'auraient plus accès aux bourses[36].

Constatant le rejet massif de la réforme de la formation des enseignants, le Groupe de recherche sur la démocratisation scolaire publie en juin 2010 les premières lignes de son projet de formation commune dans le cadre d'une école commune et non sélective jusqu'à 18 ans[37].

Notes et références

  1. Loi d'orientation sur l’Éducation du 10 juillet 1989
  2. Article dans La Vie des idées
  3. En mars 2009, d’autres institutions, publiques ou privées ont déposé des demandes d’homologation de master de l’enseignement. Il est donc plausible que nombre de futurs enseignants soient formés en dehors des IUFM
  4. Ce statut devrait disparaitre en septembre 2009
  5. Articles 85 à 87 de la loi 2005-380 du 23 avril 2005 d’orientation et de programme pour l’avenir de l’école.
  6. Code de l'éducation, art. L.972-3.
  7. Texte de la loi du 7 décembre 2010.
  8. « Le centre universitaire de formation et de recherche de Mayotte est né », sur le site Malango Actualité, consulté le 18 octobre 2011.
  9. Cf. Les IUFM à la casse - Bienvenue sur le site des élus Communistes à la Région Rhône-Alpes où les auteurs craignent la diminution des moyens pour l'Éducation nationale plus que la réforme des IUFM.
  10. Débat de 2004 co-organisé par Vive la république, proche de ce parti Revue-republicaine.fr | Faut-il en finir avec les IUFM ? .
  11. Voir par exemple l'entretien de Patrick Baranger dans Cahier pédagogique no 410 de janvier 2003
  12. Fabrice Barthélémy et Antoine Calagué (tous deux agrégés d'histoire), « En finir avec les IUFM », Le Monde septembre 2002
  13. Lettre au Monde
  14. Lettre ouverte à Gérard Gonfroy
  15. Par exemple, dans le journal de Sud de novembre 2006 www.sudeducation75.org
  16. Point 11 de « Quelles réformes pour le primaire ? », allocution prononcée le 6 juin 2006 devant l'association « Utopia ».
  17. Rachel Boutonnet, Journal d'une institutrice clandestine, Ramsay
  18. Pour une interview de l'auteur, voir NousVousIls de novembre 2003 http://www.vousnousils.fr/page.php?P=data/autour_de_nous/l_actualite_de_la_se/avec_recul/&key=itm_20031103_173545_liufm_ou_la_haine_du_savoir.txt.
  19. CEDELLE, LUC. "Mes collègues ont eu peur pour moi", ou comment faire classe sans préparation, Le Monde, 8 mars 2010 http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/03/08/mes-collegues-ont-eu-peur-pour-moi-ou-comment-faire-classe-sans-preparation_1315996_3224.html
  20. Cahier pédagogique 410, entretien de Patrick Baranger, directeur de l'IUFM de Lorraine. Http://www.cahiers-pedagogiques.com article.php3?id_article=127
  21. François Boutonnet, "La ferme aux professeurs" : http://www.bloglafermeauxprofesseurs.com/lafermeauxprofesseurs/liens.php
  22. Site de P. Meirieu : http://www.meirieu.com/
  23. Les enseignants des écoles publiques et la formation, août 2006, lire en ligne
  24. Par exemple l'interview http://www.cahiers-pedagogiques.com/article.php3?id_article=127, d'après lesquelles les critiques s'expliqueraient facilement par un rapport de force
  25. Claire Laux et Isabel Weiss, Ignare Academy, Editions du Nil, p.186
  26. La seconde année de l'IUFM critiquée par les enseignants, étude de la DEPP d'août 2006] La 2e année d'IUFM critiquée les enseignants
  27. P. Perrenoud, La recherche en sciences de l’éducation dans les IUFM : quelques réflexions imprudentes, http://www.unige.ch/fapse/SSE/teachers/perrenoud/php_main/php_1999/1999_12.html
  28. « Les compétences du professeur et le cahier des charges des IUFM », Bulletin officiel du ministère de l’Éducation nationale
  29. Voir la position officielle de l'association des professeurs de philosophie de l'enseignement public, telle que l'expriment en janvier 2010 son président, M. Perrier, et son secrétaire-adjoint à la formation des maîtres, M. Dilberman
  30. Les savoirs fondamentaux au service de l'avenir scientifique et technique. Comment les réenseigner? Les Cahiers du débat, Fondation Pour l’innovation politique. Novembre 2004
  31. « Enseignants et étudiants dénoncent le projet de formation des maîtres », in Le Monde du 16 novembre 2009.
  32. « Le CNESER vote non sur la mastérisation », Blogs Libération17 novembre 2009
  33. Dépêches de l'Education - VousNousIls
  34. France -France Info
  35. http://www.unef.fr/delia-CMS/index/article_id-2911/topic_id-135/communique-intersyndical-enseigner-est-un-metier-qui-s'apprend-nous-re.html
  36. http://www.fage.org/fr/download.php?fichier=/download/Fichiers/Presse/Cdp/CDP2010/25_01_10fageconcoursdelenseignement.pdf Communiqué de la FAGE]
  37. La formation des enseignants: Quels maîtres pour une école démocratique ?

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