- Horloge astronomique de Lyon
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Primatiale Saint-Jean de Lyon
Primatiale Saint-Jean de Lyon Vue générale de l'édifice Nom local Cathédrale Saint-Jean Latitude
LongitudePays France Région Rhône-Alpes Département Rhône Ville Lyon Culte Catholique romain Type Cathédrale Rattaché à Archidiocèse de Lyon Début de la construction 1180 Fin des travaux 1480 Style(s) dominant(s) roman et gothique modifier L’église Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne, souvent appelée cathédrale Saint-Jean ou primatiale Saint-Jean est la cathédrale et primatiale de Lyon (France), elle domine le quartier médiéval et renaissance du Vieux-Lyon. Le terme de primatiale vient de celui de Primat des Gaules, titre historique de l'archevêque de Lyon.
Originellement, l'église a été consacrée sous le vocable de Saint Étienne, tandis que son baptistère était consacré sous celui de Saint Jean Baptiste, mais, comme cela est fréquent (un exemple célèbre étant l'Archibasilique Saint-Jean-de-Latran), le vocable du baptistère s'est ensuite appliqué dans la désignation courante.
Construite de 1180 à 1480, elle mélange le style roman et le gothique. Elle abrite une horloge astronomique du XIVe siècle.
Sommaire
Histoire
La cathédrale a été le théâtre d'évènements importants de la vie religieuse et politique :
- Le Ier concile de Lyon (13e concile œcuménique) se tient dans la cathédrale en juin et juillet 1245. Le maître-autel est consacré par le pape Innocent IV.
- Les restes de Saint Louis, rapporté de Tunis par son fils Philippe III le Hardi en direction de la Basilique Saint-Denis, sont déposés momentanément dans la cathédrale en 1271.
- Le IIe concile de Lyon (14e concile œcuménique) se déroule en mai et juillet 1274. Le pape Grégoire X tente de réunir les Églises latines et grecques. Les délégués grecs professent la foi catholique. Le docteur de l'Église Saint Bonaventure, meurt pendant ce concile après y avoir joué un grand rôle.
- Le Pape Jean XXII est couronné dans la cathédrale en 1316 (Jacques Duèse).
- Le 13 décembre 1600, la cathédrale abrite le mariage d'Henri IV et de Marie de Médicis (après avoir obtenu du pape l'annulation de son précédent mariage avec la reine Marguerite).
- Richelieu y reçut sa barrette de cardinal.
- L'empereur Napoléon Ier et Joséphine, puis le Pape Pie VII, sont reçus par le cardinal Joseph Fesch (frère utérin de la mère de Napoléon) en 1805.
- Le 5 octobre 1986, le pape Jean-Paul II à 16H45 rentre dans la primatiale où sont rassemblés des centaines de malades venus de toute la région. Pendant 45 minutes, il s’adresse à chacun personnellement.
Construction
La cathédrale s'élève sur l'emplacement de l'ancien complexe épiscopal d'époque mérovingienne dont on a pu se faire une idée assez précise grâce aux écrits de Sidoine Apollinaire et aux fouilles menées sur le site lui-même.
La construction a commencé à partir du XIIe siècle par le mur du cloître sur une crypte plus ancienne[1].
Les parties basses de l'abside, les deux chapelles latérales et le transept sont construits entre 1165 et 1180 en style roman.
La voûte de l'abside puis du transept en style gothique, les deux tours orientales, les quatre premières travées de la nef et leur voûtefin sont achevés entre le XIIe siècle et 1er tiers du XIIIe siècle.
Au milieu du XIIIe siècle, les verrières du chœur et les deux rosaces du transept sont achevées.
Entre la fin du XIIIe siècle et le premier tiers du XIVe siècle, les quatre dernières travées et la partie inférieure de la façade sont achevées. La fin du XIVe siècle voit l'achèvement de la voûte des dernières travées et de la rosace de la façade en 1392.
Au XVe siècle, la partie haute de la façade et les tours sont terminée. La statue de Dieu le Père est placée au sommet du pignon en 1481.
La chapelle des Bourbons (du nom des archevêques qui en ont ordonné la construction), de style gothique flamboyant, est construite entre la fin du XVe siècle et le début XVIe siècle.
En 1562, La cathédrale est dévastée par les troupes calvinistes du baron des Adrets.
Les verrières médiévales de la grande nef et du tympan du grand portail sont détruites au XVIIIe siècle sur l'ordre des Chanoines. Pendant la révolution, la Cathédrale subit quelques dégradations.
Entre 1791 et 1793, l'évêque Lamourette ordonne la modification du chœur. Il fait notamment détruire le jubé.
Le chœur est restauré dans sa disposition médiévale entre 1935 et 1936.
Lors de la libération de Lyon en septembre 1944, une partie des vitraux ont été détruits.
La façade est ravalée en 1982.
Architecture
La façade
- Elle est en partie composée de blocs provenant d'anciens monuments romains s'étant effondrés au IXe siècle, en particulier de l'ancien forum. Elle est très marquée par la fin du XVe siècle, à savoir un gothique des plus flambloyants.
- Les 300 médaillons de façade racontent différents épisodes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Au XVIe siècle, le Baron des Adrets, calviniste, détruisit toutes les statues des saints dans les niches de la façade et décapita tous les anges des trois portails.
L'intérieur
- On peut y observer la chronologie de construction : l'abside et le chœur sont romans et plus l'on s'avance vers la façade, plus le style est gothique.
- Les vitraux, tels que la rosace centrale et celles du transept datent des alentours de 1390 et sont dans des tons bleu-violet caractéristiques. La couleur des vitraux a été adaptée à leur position : les plus au sud ont des couleurs froides pour compenser la chaleur du soleil, alors que ceux au nord ont des couleurs plus chaudes.
- L'abside est la partie la plus ancienne, datant du XIIe siècle et est donc intégralement romane.
- La nef est couverte de voûtes sexpartites.
- La chapelle des Bourbons est pleinement représentative du gothique flamboyant : fines nervures, clefs pendantes, éléments végétaux tels que vigne, houx, gui, chardon, chou, etc.
- On peut admirer à l'entrée du chœur des chanoines, c'est-à-dire à l'extrémité des stalles, les statues sculptées par Blaise en 1776 et 1780 des deux saints patrons de la cathédrale : Saint Étienne diacre et martyr et Saint Jean Baptiste.
L'horloge astronomique
- Originellement du XIVe siècle, elle fut remaniée plusieurs fois.
- Elle indique : la date, les positions de la Lune, du Soleil et de la Terre, ainsi que le lever des étoiles au-dessus de Lyon. Bien entendu, compte tenu des connaissances de l'époque, c'est le Soleil qui tourne autour de la Terre. La date donnée sera exacte jusqu'en 2019.
- Au-dessus de l'horloge, une série d'automates se mettent en mouvement plusieurs fois par jour. Ce sont des animaux et une scène représentant l'Annonciation. Le mouvement a été refait dans les années 1930.
Les tableaux
De nombreux tableaux ornent la primatiale:
- Une Adoration des mages, datée de 1626 du peintre flamand Henri Falange dit Henricus Houyez, provenant de Louis Petit, père supérieur de l'ordre des Mathurins puis du cardinal Fesch[2].
- Un triptyque de Tony Tollet avec au centre un Baptême du Christ.
Images
La Primatiale Saint-Jean pendant la Fête des Lumières
Voir aussi
Articles connexes
- Lyon
- Archidiocèse de Lyon
- Martyrs de Lyon
- Liste des archevêques de Lyon
- Liste des cathédrales
- Liste des Édifices religieux de Lyon
Liens externes
- (fr) cathédrale Saint Jean, www.culture.gouv.fr (consulté le 05/11/2008)
- (fr) Fiche sur le site Structurae.de
- (fr) Site de la Cathédrale
- (fr) La Maîtrise et la Schola de la Primatiale Saint-Jean-Baptiste
- (fr) Les Chœurs de la Primatiale Saint-Jean-Baptiste
- Vue aérienne de la Primatiale
- Photos de la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste
Notes et références
- ↑ Régis Neyret, Le livre de Lyon : Lugdunoscopie, Éditions Lyonnaises, 1995 (ISBN 978-2910979003)
- ↑ Ce tableau provient du couvent des Mathurins, à Paris, que Louis Petit fit orner de 1610 à 1647 de tableaux.
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