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Histoire de l'État du Vatican
L'histoire diplomatique du Vatican commença au IVe siècle, mais les frontières de la puissance de la papauté ont évolué au fil du temps et des siècles. Les papes, dans leurs prérogatives de pouvoir temporel, ont dirigé une grande partie de la péninsule italienne, Rome comprise, durant un millénaire.
Au milieu du XIXe siècle les papes possèdent les États pontificaux, incluant une bande frontière du territoire central de l'Italie. En 1860, après une longue période de guerre civile et d'instabilité régionale, les armées de Victor-Emmanuel conquièrent les États pontificaux, ne laissant au pape que Rome et sa région côtière.
Sommaire
Chute de l'État pontifical
En 1870, le roi d'Italie Victor-Emmanuel II prend la ville de Rome et la déclare nouvelle capitale de l'Italie, mettant ainsi fin au pouvoir temporel du pape. Pie IX conteste aussitôt la légitimité de ces actes, imité en cela par ses successeurs. Désormais, les papes se considèrent comme « prisonniers du Vatican ».
En outre, les Papes de cette époque ont développé des attitudes opposées à la sécularisation croissante de la société en Europe, notamment sous Pie X, qui en 1904 a durci les relations diplomatiques avec le gouvernement français pour introduire une instruction scolaire dans les écoles et le 1er septembre 1910, impose le serment contre le modernisme à tous les prêtres. Au cours de la Première Guerre mondiale, sous l'insistance du gouvernement italien, les gouvernements alliés décident d'exclure le Vatican de la participation aux conférences sur l'après-guerre. En effet, le 1er août 1917, Benoît XV avait proposé un plan de paix en cinq points, largement ignoré par la communauté internationale.
Reconnaissance mutuelle entre le Vatican et le gouvernement italien
Les accords du Latran résolvent enfin, en 1929, la « querelle italienne ». Ils établissent l'État de la Cité du Vatican, indépendant, en compensation de la perte des États pontificaux. Ils garantissent également un statut spécial à l'Église catholique romaine en Italie. Ils comprennent :
- un traité de reconnaissance de l'indépendance et de la souveraineté du Vatican ;
- un concordat définissant les relations entre le Gouvernement italien et l'Église ;
- un volet financier dédommageant le Vatican de la perte de ses États en 1870.
Seconde Guerre mondiale
Les relations entre le Vatican et le gouvernement fasciste se détériorent même avant la Seconde Guerre mondiale. En 1931, le gouvernement italien dissout les organisations de jeunesse catholiques. Le concordat signé avec le gouvernement allemand le 20 juillet 1933 n'est pas respecté par Berlin, et en 1937 Pie XI condamne le gouvernement allemand pour ses persécutions religieuses.
Lorsque la guerre éclate, le Vatican proclame sa neutralité. À la suite de l'occupation nazie de Rome le 10 septembre 1943, les dirigeants du Vatican se sont inquiétés de possibles dommages aux territoires du Vatican par les parties en guerre. Au cours des derniers mois de la guerre, au début de 1945, les officiels du Vatican ont essayé sans succès de défendre les allemands et les japonais qui se sont rendus.
L'après-guerre
Après la Seconde guerre mondiale, le Vatican amorce un processus de réconciliation avec la société séculière. Au cours des années 1950, le pape Pie XII a introduit beaucoup d'aspects des sciences modernes dans la vie de l'église. Ces efforts ont atteint leur apogée entre 1962-1965 lors du concile Vatican II. En 1984, un concordat entre le Vatican et l'Italie a modifié certaines des prévisions les plus anciennes du traité, incluant la primauté du catholicisme romain comme religion d'État de l'Italie. Le 10 janvier 1984, les relations diplomatiques ont été rétablies avec le gouvernement américain (rompu depuis 1867). Le 30 décembre 1993, le gouvernement du Vatican a conclu un accord basique avec le gouvernement israélien.
Actuellement
Les sujets d'actualités du Vatican incluent le dialogue entre les religions et la réconciliation, et la réactualisation de la doctrine de l'Église dans une ère de changement rapide.
Le Vatican s'est opposé en 2003 à la guerre du Golfe, envoyant le cardinal Roger Etchegaray pour persuader Washington de ne pas entrer en guerre.
Voir aussi
- Martin Quigley, Peace Without Hiroshima, 1991
Articles connexes
Lien externe
- Le Vatican, son histoire et ses trésors par Paul Poupard, Président du Conseil pontifical de la culture.
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