- Alexandre Falguière
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Alexandre Falguière Alexandre Falguière en 1885 Naissance 7 septembre 1831
ToulouseDécès 19 avril 1900 (à 68 ans)
ParisNationalité France Activité(s) sculpteur Formation École nationale supérieure des beaux-arts Maître François Jouffroy Élèves Antonin Mercié, Laurent Marqueste, Gaston Schnegg, Antoine Bourdelle, Camille Grenier, Achille Jacopin, Maurice Bouval et Jean-Marie Mengue Récompenses Prix de Rome modifier Jean-Alexandre-Joseph Falguière dit Alexandre Falguière, né à Toulouse le 7 septembre 1831 et mort à Paris le 19 avril 1900, est un sculpteur français de style académique et un artiste-peintre dont quelques toiles sont classées sous le signe du réalisme.
Sommaire
Biographie
Élève de François Jouffroy, Falguière est lauréat - conjointement avec Louis-Léon Cugnot - du premier grand prix de Rome de sculpture en 1859 avec un relief Mézence blessé, préservé par l'intrépidité de son fils Lausus[1].
En 1882, il est nommé professeur à l'École des beaux-arts et élu membre de l'Académie des Beaux-Arts. Parmi les élèves de Falguière se trouvent Antonin Mercié, Laurent Marqueste, Gaston Schnegg, Camille Grenier, Achille Jacopin, Maurice Bouval et Jean-Marie Mengue, le plus célèbre d'entre eux restant Antoine Bourdelle auquel est consacré un musée à Paris : le Musée Bourdelle situé au no 18 de la rue Antoine Bourdelle.
Falguière avait reçu la commande d'une sculpture d'Honoré de Balzac en 1898 après que le Balzac d'Auguste Rodin ait été refusé par ses commanditaires, (la Société des gens de lettres). L'affaire provoqua un véritable scandale que la presse de l'époque qualifia de deuxième affaire Dreyfus, parce qu'Émile Zola soutenait Rodin[2]. Pour bien montrer que cet épisode n'avait en rien entamé leur amitié, Falguière réalisa le buste de Rodin pour l'exposition de 1897 et Rodin, un buste de Falguière[3]
Il exécute également des sculptures pour des communes : Le Cardinal Lavigerie pour Bayonne (un plâtre est exposé à Toulouse au musée des Augustins), poète Goudouli pour Toulouse, Gambetta pour Cahors, un La Fayette pour Washington[4].
Affaibli par la maladie, il va à Nîmes pour la mise en place de son monument à Alphonse Daudet et décède quelques heures après son retour précipité à Paris.
Falguière peintre
Bien que son œuvre soit essentiellement consacrée à la sculpture, Alexandre Falguière était aussi peintre. Dans les années 1870, il a réalisé de grands formats comme l'étude préparatoire Diane assise, (1878), une huile sur toile (160,5 x 125) actuellement conservée au Musée Rodin et achetée par Rodin lui-même [5]. Il a aussi réalisé Les Lutteurs (1875) une huile sur toile (240 x 191) actuellement conservée au Musée d'Orsay[6]. A l'exception de ces deux toiles exposées dans des musées, son œuvre peint est peu connu. Une reproduction photographique d'une de ses toiles présentée au Salon de 1887 est conservée aux Archives nationales: Madeleine[7].
Œuvres
- Mézence blessé, préservé par l'intrépidité de son fils Lausus (1859), plâtre[8].
- Vainqueur au combat de coqs[9] (1864), statue, bronze, Paris, musée d'Orsay, Toulouse, musée des Augustins
- Tarcisius, martyr chrétien[10](1868), statue, marbre, Paris, musée d'Orsay. Le peintre américain Kehinde Wiley s'inspire de l'œuvre de Falguière dans son tableau Christian Martyr Tarcisius (2008).
- Résistance (1870), Los Angeles County Museum of Art [11]
- La Suisse accueille l'armée française, 1874
- Jean-Baptiste de La Salle (1875), statue, bronze, Rouen, place Saint-Clément
- L'Asie (1878), statue, fonte de fer, Paris, parvis du musée d'Orsay : Exposition universelle de 1878 à Paris, une des six sculptures réalisées pour la série Les Six Continents
- Fontaine Sainte-Marie (1879), pierre, Rouen
- Nymphe courant, Toulouse, Musée des Augustins
- La musique (salon de 1889), Toulouse, Musée des Augustins
- A la porte de l'École (salon de 1889), Toulouse, Musée des Augustins
- Femme au paon, 1890, Toulouse musée des Augustins
- La Sasson, (1892) monument à la Savoie, à Chambéry.
- Henri de La Rochejaquelein (1895), plâtre, Toulouse, musée des Augustins
- La Danseuse, (Salon de 1896) Marbre taillé d'après un plâtre moulé sur nature sur le corps de Cléo de Mérode, Paris, musée d'Orsay [12].
- Monument à Pasteur (1900), groupe monumental en marbre, Pasteur assis, autour du socle, la Mort, personnages, bœufs, moutons. Réalisé par souscription publique internationale, Falguière ne put terminer le monument avant sa mort. Ce sont ses collaborateurs Victor Peter et Louis Dubois qui le finirent. Installé en 1908 au centre de la place de Breteuil dans le 7e arrondissement de Paris.
- Honoré de Balzac (1902), monument de pierre, situé au croisement de la rue Balzac et de l'Avenue de Friedland, place Georges-Guillaumin, à Paris.
- Abbé Dassy, statue de marbre située dans le jardin Puget, près de l'Institut des jeunes aveugles à Marseille.
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Henri de la Rochejaquelein (1895), Musée des Augustins
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Honoré de Balzac par Alexandre Falguière, 1902
Bibliographie
- Emmanuel Schwartz, Les Sculptures de l'École des Beaux-Arts de Paris. Histoire, doctrines, catalogue, École nationale supérieure des Beaux-Arts, Paris, 2003.
- Les «Toulousains» plâtres originaux et sculptures du XIXe siècle. Musée des Augustins. Exposition du 1er octobre 1991 au 6 janvier 1992. 1991, 51 p.
- Sophie Monneret, L'Impressionnisme et son époque, vol. 2, t. 1, Paris, Robert Laffont, 1987, 997 p. (ISBN 2-22105412-1)
- Benoit Noël et Jean Houmon, Paris capitale des peintres du XIXe siècle, Paris, Presses franciliennes, 2006 (ISBN 2-95272140-8)
- Serge Gérard, Rodin, l'homme d'airain, Paris, Cheminements, 2004 (ISBN 2-84478-312-0) [lire en ligne (page consultée le 6 novembre 2011)]
Notes et références
- bio de Alexandre Malguière
- Gérard 2004, p. 65
- Monneret 1987, p. 776
- /Quelques maîtres de la sculpture à Toulouse. XIXe siècle : Alexandre Falguière, Musée des Augustins
- Diane assise
- Les Lutteurs de Falguière
- Madeleine de Falguière
- Énée lance alors sa javeline, de la raideur du coup elle perce toute l'épaisseur du bouclier de Mézence, le blesse au niveau de l'aine et manque de force pour pénétrer plus avant. Aussitôt Énée, ravi de voir couler le sang du Tyrrhénien, met l'épée à la main, profite de son trouble et fond sur lui avec furie. À la vue du péril d'un père qu'il aime tendrement, Lausus pousse un cri de douleur et des larmes s'échappent de ses yeux. Mézence hors de combat, embarrassé dans ses armes, cédait et se retirait en arrière, traînant après son bouclier son dard funeste. Lausus s'élance et se jette entre les deux rivaux ; et lorsqu'Énée levant le bras allait porter le coup mortel, il se présente lui-même au glaive du héros, détourne son attention et détourne sa furie. Les compagnons de Lausus par de grands cris à ce fils généreux, qui ménage une retraite à son père à l'abri de son faible bouclier. En même temps, ils lancent leurs javelots ». Virgile, Énéide, livre X. Le sujet proposé pour le concours aux étudiants était ainsi intitulé : «
- Vainqueur au combat de coqs
- Tarcisius, martyr chrétien
- voir la sculpture in situ
- culture.gouv.fr Notice du musée d'Orsay sur la base Joconde
Liens externes
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- Personnalité enterrée au cimetière du Père-Lachaise (division 4)
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