- Henri Benoît Stuart
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Henri Benoît Stuart
« Henri IX et Ier »
Le cardinal-duc d’YorkSuccession(s) Prétendant au trône 31 janvier 1788 – 13 juillet 1807 Dynastie Maison Stuart Couronne Angleterre, Irlande et Écosse Biographie Lieu de naissance Rome (États pontificaux) Date de décès 13 juillet 1807 (à 82 ans) Lieu de décès Frascati (États pontificaux) Père Jacques François Stuart Mère Clementina Sobieska Prédécesseur
Charles Édouard StuartSuccesseur
Charles-Emmanuel IVmodifier Henri Benoît Stuart Biographie Ordination
sacerdotale1er septembre 1748 Évêque de l'Église catholique Consécration
épiscopale19 novembre 1758 par le
pape Clément XIIIFonctions épiscopales Doyen du Collège des cardinaux Cardinal de l'Église catholique Créé
cardinal3 juillet 1747 par le
pape Benoît XIVTitre cardinalice Cardinal-prêtre de S. Lorenzo in Damaso
Cardinal-évêque d'Ostie(en) Notice sur catholic-hierarchy.org modifier Henri Benoît Stuart (Henry Benedict Maria Clement Thomas Francis Xavier Stuart), né le 6 mars 1725 à Rome, et mort le 13 juillet 1807, prétendant jacobite aux trônes d’Angleterre, d’Écosse et d’Irlande, et cardinal-duc d'York, était le deuxième fils de Jacques François Stuart et de Clémentine Sobieska, petite-fille du roi de Pologne Jean III Sobieski. Les jacobites, ses partisans, l'ont proclamé à partir de 1788 « Henri IX, roi d'Angleterre, d'Écosse, de France et d'Irlande », mais il était plus couramment nommé le « cardinal-duc d’York ».
Sommaire
Biographie
Jeunesse
Né à Rome, Henri Stuart part pour la France en 1745 afin d’aider son frère, le prince Charles Édouard Stuart, à mener la campagne militaire des jacobites pour reprendre les trônes d'Angleterre et d'Écosse. Après leur défaite, il retourne en Italie.
Le 3 juillet 1747, le pape Benoît XIV le crée cardinal, et il est ordonné prêtre 19 novembre 1758 par le pape Clément XIII. En 1761, il est nommé cardinal-évêque au titre suburbicaire de Frascati (rattaché à la basilique Saint Pierre), près de Rome, où il vit et travaille consciencieusement pendant de nombreuses années : il se rend chaque après-midi en carrosse à Rome, où sa fonction de vice-chancelier s’exerce au Palais de la Chancellerie.
Prétendant au trône
En 1784, lorsque son frère, Charles Édouard, tombe gravement malade, Henri Stuart affirme vouloir conserver son titre de « cardinal-duc d'York », même s’il devenait roi. À la mort de son frère, le 31 janvier 1788, le cardinal Stuart se considère lui-même comme le roi Henri IX d'Angleterre et Henri Ier d'Écosse.
Malgré ces prétentions publiques au trône, Henri Stuart est un homme paisible, soucieux de ses devoirs, hôte généreux et apprécié de ses nombreux visiteurs à Rome, anglais ou écossais, catholiques ou protestants.
Il est le dernier descendant en ligne directe masculine du roi d'Angleterre Jacques II Stuart, et le dernier prince à prétendre publiquement aux trônes de Grande-Bretagne.
Dernières années
Pendant la Révolution française, Henri Stuart perd ses bénéfices en France, notamment l'abbaye d'Anchin, dont il était le 6e commendataire, déclarée bien national par le décret du 28 octobre 1790. Il sacrifie de nombreuses richesses pour venir en aide au pape. Il est même réduit à la pauvreté par la confiscation de ses propriétés de Frascati par les Français. Il s’embarque alors pour Padoue, puis pour Venise, pour le conclave de 1800, qui élit le pape Pie VII.
L’ambassadeur britannique à Venise négocie alors le versement au cardinal Stuart d’une rente annuelle de 4000 livres, de la part de son souverain, le roi Georges III. La maison de Hanovre présente ce geste comme un acte de charité, mais Henri Stuart, comme ses partisans, n’y voient qu’une première restitution de l’héritage dont il a été floué par ses cousins Hanovre. En fait, pendant de nombreuses années, le gouvernement britannique avait promis de lui rendre la dot de sa grand-mère, Marie-Béatrice de Modène, mais ne s’était jamais effectué.
Henri retourne ensuite à Frascati, et, en septembre 1803, devient doyen du Collège des cardinaux et ainsi cardinal-évêque d'Ostie et Velletri, tout en continuant à résider à Frascati. Il y meurt le 13 juillet 1807. La durée de son cardinalat, plus de soixante ans, est l’une des plus longues de l’histoire de l’Église catholique romaine.
Succession
D'après son testament, qu’il signe « Henry R », ses prétentions à la couronne britannique passent à son plus proche parent, le roi Charles-Emmanuel IV de Sardaigne, un catholique, veuf de Clotilde de France, sœur du défunt Louis XVI.
Henri Stuart, ainsi que ses frère et père, sont enterrés dans la crypte de la basilique Saint-Pierre de Rome. Le monument des Stuart, œuvre du sculpteur Antonio Canova, orne l'un des piliers de la basilique. Ce monument a été restauré aux frais de la mère d'Élisabeth II, la reine-mère Elizabeth Bowes-Lyon. En 1938, lorsqu’on a déplacé les corps, un nouveau sarcophage a été utilisé. On affirme en général qu’il a été offert par le roi George VI.
Annexes
Articles connexes
- Histoire de l'Angleterre
- Histoire de l'Écosse
- Jacobitisme
- Liste des cardinaux créés par Benoît XIV
- Glorieuse révolution
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Henry Benedict Stuart » (voir la liste des auteurs)
Catégories :- Maison Stuart
- Prétendant jacobite aux trônes britanniques
- Cardinal britannique
- Cardinal créé par Benoît XIV
- Doyen du Sacré-Collège
- Pair dans la pairie jacobite
- Naissance à Rome
- Naissance en 1725
- Décès en 1807
- Évêque de Frascati
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