- Guillaume de Marseille
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Guillaume de Marseille Pays Marseille Titre vicomte de Marseille
(972 - 1004)Successeur Guillaume II de Marseille Autres fonctions Moine à la fin de sa vie Biographie Dynastie Vicomtes de Marseille Naissance Vers 935
MarseilleDécès 21 octobre 1004
ProvencePère Pons de Marseille (vers 910-979), dit major Mère Judith de Bretagne, fille d’Alain II de Bretagne et d’une concubine Judith N. Conjoint Belielde de Marseille, fille d’Arlulf de Marseille modifier Guillaume de Marseille, est né vers 935 certainement à Marseille et mort le 21 octobre 1004 à Marseille.
Sommaire
Biographie
Guillaume de Marseille, le deuxième vicomte de Marseille[1], voit grâce aux libéralités du comte d'Arles, ses terres s'accroître. Il commence à relever de ses ruines l’abbaye Saint-Victor de Marseille, dont les Sarrasins n'avaient pas laissé une pierre debout. Il restitue ou donne des terres et des bénéfices à l'abbaye. Guillaume finit sa vie malade et ne trouve l’apaisement qu’en se faisant moine bénédictin. Sa mort est le signal du démembrement de la vicomté de Marseille et ses héritiers continuent à enrichir l’Église.
Sa famille
- Pour Florian Mazel, Edition du CTHS, 2002 : La noblesse et l'Église en Provence fin X° - début XIV° siècle, P. 638. Guillaume Ier (Guilhem I, 977-+1004) est le fils d'Arlulf Ier (951/954-+av.965).
Leibulf de Provence (vers 750-835) x Odda ? | | → Leibulf des Baux (milieu du IXe siècle)[2]. x ?? | | → Pons d’Arles (fin du IXe siècle) x Blismodis de Mâcon | | → Humbert, évêque de Vaison-la-Romaine (890-933) | | → Ison d’Arles (vers 890-942), x Princesse ? de Bénévent | | → Lambert Ursus seigneurs de Reillanne | x Galburge de Bénévent | | | | → Seigneurs de Reillanne | | → Pons de Marseille (vers 910-979), dit major x (1) Judith de Bretagne, fille d'Alain II de Bretagne | | → Honoratus de Marseille (vers 930-978), évêque de Marseille | | → Guillaume de Marseille (vers 935-1004) | x Bellilde, fille d’Arlulf de Marseille | | | | → Vicomtes de Marseille | x (2) Belletrude | | → (hyp) Pons de Fos (vers 945-1025) x Profecta de Marignane | | → Seigneurs de Fos | | → (hyp) Hugues des Baux (981-1060) [3].
Guillaume a des intérêts à démêler en 966 avec Pons de Fos, qui est peut-être son demi-frère. Guillaume Ier est le premier vicomte de Marseille en 972[5]. Il a la seigneurie de la ville basse de Marseille et de très nombreux autres fiefs.
En 972, Guillaume de Marseille et Pons de Fos, seigneur d'Hyères, vont vers le comte de Provence, Guillaume le Libérateur, et lui disent : Seigneur comte, voilà que notre terre a été affranchie du joug des païens et remise en vos mains par une donation, du roi Conrad ; nous vous prions de vous y rendre et de poser des termes entre les bourgs, les châteaux et les biens d'église [6].
En 973, ol combat contre les Sarrasins, aux côtés de Guillaume le Libérateur, comte d'Arles et successeur de Boson II d'Arles. Il voit, grâces aux libéralités du comte d'Arles, ses terres s'accroître de la ville de Toulon et du bourg d’Hyères. Outre la ville et le territoire de Marseille, le domaine de ces vicomtes comprenait encore plusieurs autres belles terres, telles que celles de Sixfours, de Soliers, de Ceyreste, de Cuges et d'Ollières[7].
Le diocèse de Toulon, revendiqué par Guillaume de Marseille et Pons de Fos, est divisé en deux parties. Pons de Fos, reçoit la partie est, dite maison de Fos, qui comprend, outre Hyères, y compris les îles, les communes de La Garde, du Pradet, de Bormes, du Lavandou et de Pierrefeu.
Guillaume de Marseille fait construire à Cuers un château et des fortifications au sommet de la colline. Le vicomte de Marseille est aussi l’initiateur de la construction de l'église St Sauveur d’Aubagne à la fin du Xe siècle.
Puissant seigneur il est maître d’une cinquantaine de villes, bourgs ou villages, parmi lesquels : Allauch, Aubagne, Auriol, Le Beausset, Belcodène, Fort de Brégançon, Cabasse, Cabris, La Cadière, Le Cassis, Castellet, Ceyreste, Chateauneuf-les-Martigues, Chateauneuf-le-Rouge, La Ciotat, Cuges, Evenos, Fos, Freinet, Fuveau, Gardanne, Gignac, Gréasque, Hyères, Julhans, Martigues, Méounes, Mimet, Miramas, Nans, Ollières, Les Pennes, Peynier, Peypin, Pichauris, Pierrefeu, Port-de-Bouc, Pourcieux, Pourrières, Puyloubier, Roquefort, Roquevaire, Rousset, Saint-Julien, Saint-Marcel, Saint-Maximin, Signes, Sixfours, Soliers, Toulon, Tourves, Trets, Venelles et Vidauban[8]...
L’abbaye Saint-Victor de Marseille
Guillaume et Honoratus de Marseille commencent à relever de ses ruines dont les Sarrasins n'avaient pas laissé une pierre debout. Les exhortations d'Uwifret, abbé de Saint-Victor, les poussent à multiplier les dépenses. Il laissera à Ysarn, son successeur, la gloire de mettre la dernière main à la restauration de l'édifice[9].
Dans l'acte d'une donation faite à ce lieu saint, figurent les noms de Pons Ier de Marseille, son fils, évêque de Marseille et d'Hermengarde d’Arles, sa femme. Quelques historiens attribuent en grande partie les nombreuses libéralités faites par ce prince à l'église, à la terreur générale qu'inspirait alors l'approche annoncée de la fin du monde [10]
D'après un acte qui se trouve dans le grand cartulaire de Saint-Victor, fol. 22, Guillaume, vicomte de Marseille, donne à l'abbaye, en 1004, la moitié d'un bourg appelé Campania. Ce bourg était, suivant Antoine de Ruffi, entre Bouc, Cabriès et Les Pennes. Toutefois, d'autres localités portaient le nom de Campania, entre autres les deux prieurés de Saint Jean et de Saint-Paul, dans le diocèse d'Apt. Je crois que Villa nono correspond à Venelles, avec d'autant plus de raison qu'il y a dans le même territoire, une colonie que le texte désigne in Petrulas, qui est Peyrolles-en-Provence, sur la Durance, d'après l'affouagement de 1200, inséré dans le liber Pergamenorum de la cour des comptes. Villa nono et Campania dépendent peut-être du diocèse d'Aix-en-Provence. L'Église y a cinq colonies[11].
La ville
A cette époque la ville supérieure, qui est appelée épiscopale, n'a pas une grande importance et n'est pas peuplée. Elle est principalement habitée par les pêcheurs qui forment une corporation composée d'environ six cents chefs de familles, lesquels nomment, toutes les années, quatre d'entre eux, appelés Probi Hommes Piscatorum. L'élection a lieu le jour de saint Étienne. Ce tribunal juge souverainement et sans appel, sans écriture et sans formalités judiciaires, tous les différends relatifs à la pêche. La ville haute renferme dans son enceinte la Major et ses environs, et va aboutir à l'esplanade qui est au-devant de l'église Saint-Laurent. Cette ville est encore divisée en deux parties soumises à une juridiction différente. Il y a la juridiction de l'évêque proprement dite, et celle du prévôt et du chapitre de la cathédrale.
La fin de sa vie
Guillaume passe toute sa vie dans la prière, dans de stériles contemplations. Comme son frère, Honoratus de Marseille et son fils Pons Ier sont évêques de Marseille, l'administration des deux villes, haute et basse est presque sous une seule autorité et reste dans la famille vicomtale. Une grave maladie acheva de troubler la raison de Guillaume. Il ne recouvre la paix de son âme qu'après un renoncement complet aux choses de ce monde. Il se fait couper les cheveux, endosse l'habit de Saint-Benoît, assure de nouvelles et considérables donations au monastère. En 1004, il rend le dernier soupir dans les bras d'Uwifret ou Vilfried, prieur de l’abbaye Saint-Victor de Marseille, des mains de qui il avait voulu recevoir l'habit de Saint-Benoît[12].
Guillaume de Marseille, est mort le 21 octobre 1004 à Marseille. Il est inhumé dans l’abbaye Saint-Victor de Marseille.
Descendance
Guillaume de Marseille (vers 935-1004) porte pour la première fois le titre de vicomte en 977. Il se marie deux fois. De sa première femme, Billielis ou Belielde de Marseille, fille d’Arlulf de Marseille, il a :
- Pons Ier (vers 950-1015), évêque de Marseille, en 976, puis moine à l’abbaye Saint-Victor de Marseille.
- Guillaume II de Marseille (vers 952-1047), devient vicomte à la mort de son père en 1004.
- Fulco de Marseille (vers 955- après 1018), vicomte, qui se marie le 23 avril 1005 1005 avec Odile de Vence, dont il a peut-être une fille, Briande, mariée à Loup d’Espagne, comte de Luna. Les comtes de Luna sont des descendants des rois de Navarre. Avec son aide, Guillaume II de Provence part en guerre contre son oncle, Pons de Fos. Le comte Guillaume le pieux est tué dans les combats, en 1018.
- Billielis (vers 960-1036) mariée avant 1087 avec Adalelme d’Avignon, juge, Judex Provinciae à Avignon, en 1002. Il est le fils d’Adalbert, juge de Provence à Avignon et de Teucide de Vence. Elle est l’une des ancêtres des Sabran.
- (hyp) Arlulfe ou Arnulphe, seigneur de Pierrefeu, d’où les seigneurs de Garéoult, Signes, La Garde[13] .
Sa seconde femme, Hermengarde d’Arles (vers 982-1049), fille d’Aillon, vicomte d’Arles [14], lui donne une autre fille :- Astrude (vers 995-1055), mariée en 1004 à Lambert, seigneur de Vence, dit Barbeta, fils d’Amic de Vence et de Belletrude. (hyp) Veuve elle se marie en seconde noce avec son cousin germain, Guy de Fos, fils de Pons de Fos (vers 945-1025) et de Profecta de Marignane. Ils ont cinq fils : Pons, Guillaume, Guy, Amiel de Fos et Rostan de Fos archevêque d'Aix (1056-1085).
- (hyp) Aicard, décédé avant 1008.
Sa mort est le signal du démembrement de la vicomté de Marseille. Pons, son fils, et Billiélis, sa fille, ont en partage quelques places du district. La ville basse et le restant du fief échoient, par portions égales, à ses autres enfants Guillaume et Fulco.Les héritiers se distingueront d'ailleurs par les mêmes prodigalités envers les couvents et les églises. Ils cèderont notamment à l’abbaye Saint-Victor de Marseille, en 1014, les églises de Saint-Mitre, de Saint-Martin et de Saint-Laurent, situées sur le territoire d'Aubagne, et une partie de leurs droits seigneuriaux sur Pourcieux, Peynier, Ollières, Saint-Andiol et La Môle, ainsi qu'un droit de pêche dans I’Huveaune, depuis l'embouchure du Jarret jusqu'à la mer. En outre, ils lui feront restituer la terre de Maravilhan, que leur avaient léguée Sifroi, seigneur provençal, et sa femme Exlemba, et dont quelques particuliers s'étaient emparés. Sous ces deux vicomtes, Marseille et témoin seront d'une cérémonie en 1043 dont une bulle a conservé le souvenir. Guillaume et son frère Honoré avaient entrepris la restauration de l'église de Saint-Victor, détruite par les Normands au IXe siècle. Ysarn, le nouveau prieur de Saint-Victor, Guillaume II et Fulco auront la gloire d'achever l'œuvre commencée par Viffred et Guillaume de Marseille, et la dédicace de l'édifice donna lieu à l'une des plus belles fêtes religieuses que l’on ait vues, au dire de la bulle[15].
Précédé par Guillaume de Marseille Suivi par Pons de Marseille Vicomtes de Marseille 972-1004 Guillaume II de Marseille Notes et références
- Pons de Marseille est le premier des vicomtes de Marseille. Il est qualifié de vice-comes en mars 965 dans une charte, voir Ch. 29 du Cart. Saint-Victor et Inventaire chronologique et analytique des chartes de la maison de Baux, de Louis Barthélemy, p.1.
- Argence Old Provence - Page 127, de Theodore Andrea Cook - 1905 et Les Baux, de Fernand Benoit, p.37. The first Count of Les Baux, whose name alone we know, was Leibulf, whose son Pons, or Poncius, owned large lands in
- vicomtes de Marseille..., de Fernand Cortez, Les grands officiers royaux de Provence au Moyen Âge listes chronologiques..., de Papon, de Louis Moréri, du marquis de Forbin, Monographie de la terre et du château de Saint-Marcel, près Marseille : du Xe au XIXe siècle..., du président J. Berge, Origines rectifiées des maisons féodales Comtes de Provence, Princes d'Orange ..., de Poly, La Provence et la société féodale (879-1166), Paris, 1976, Saillot, Le Sang de Charlemagne... Sources également sur les vicomtes de Marseille : Édouard Baratier, Ernest Hildesheimer et Georges Duby, Atlas historique... et le tableau de Henry de Gérin-Ricard, Actes concernant les vicomtes de Marseille et leurs descendants... Phantoms of Remembrance : memory and oblivion at the end of the first millennium / Patrick Geary J, p.76 et Olivier d’Hauthuille, Héraldique et généalogie 89.I.160, généalogie tirée des ouvrages de Georges de Manteyer, La Provence du premier au douzième siècle, études d'histoire et de géographie..., de Juigné de Lassigny, Généalogie des
- Histoire de Marseille, de Augustin Fabre, p.266
- Xe siècle jusqu'à nos jours, de Louis Méry; F Guindon; Marseille. Histoire de Marseille, de Amédée Boudin et Histoire analytique et chronologique des actes et des délibérations du corps et du conseil de la municipalité́ de Marseille, depuis le
- Histoire générale du Moyen Âge, de Ovide Chrysanthe Desmichels, p.396.
- Manuel des consuls, de Alexandre Miltitz, p.174.
- Histoire de Provence, de Augustin Fabre, p.26.
- Xe siècle jusqu'à nos jours, de Louis M2ry; F Guindon; Marseille. Histoire analytique et chronologique des actes et des déliberations du corps et du conseil de la municipalité de Marseille, depuis le
- Histoire analytique et chronologique des actes et des délibérations du corps et du conseil de la municipalité́ de Marseille, depuis le xme siecle jusqu'à nos jours, de Louis Mery; F Guindon; Marseille (France).
- La Major, cathédrale de Marseille, de Casimir Bousquet, p.468.
- Xe siècle jusqu'à nos jours, de Louis Méry; F Guindon; Marseille et Histoire de Marseille', de Amédée Boudin, p.136. Histoire analytique et chronologique des actes et des délibérations du corps et du conseil de la municipalité́ de Marseille, depuis le
- Gérin-Ricard, Actes concernant les vicomtes de Marseille…
- Jacques Saillot, Le sang de Charlemagne...
- Histoire de Marseille, de Amédée Boudin, p.139.
Bibliographie
Voir aussi
Articles connexes
- Trets
- Histoire d'Arles à l'époque haute-médiévale
- Vicomtes de Marseille
- Histoire d'Arles
- Peynier
- Arlulf de Marseille,
Liens externes
Catégories :- Seigneur du Moyen Âge
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