- Gouvernorat de Kairouan
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Kairouan Administration Pays Tunisie Date de création 21 juin 1956 Délégations Bouhajla
Chebika
Echrarda
El Alâa
El Ouslatia
Haffouz
Hajeb El Ayoun
Kairouan Nord
Kairouan Sud
Nasrallah
SbikhaGouverneur Mohamed Sahraoui (2011) Économie Activités économiques agriculture Démographie Population 559 700 hab. (2009) Densité 83 hab./km2 Géographie Superficie 6 712 km2 Le gouvernorat de Kairouan (ولاية القيروان), créé le 21 juin 1956, est l'un des 24 gouvernorats de la Tunisie. Il est situé dans le centre du pays et couvre une superficie de 6 712 km2[1], soit 4 1 % de la superficie du pays. Il abrite en 2010 une population de 559 700 habitants[2],[1]. Son chef-lieu est Kairouan.
Sommaire
Histoire
- En 670, Oqba Ibn Nafi Al Fihri fonde Kairouan[3] ;
- De 758 à 761, la ville est saccagée par les kharidjistes ;
- Au IXe siècle, la ville connaît un grand essor sous le règne des Aghlabides[3] ;
- Le gouvernorat de Kairouan est créé par le décret du 21 juin 1956 relatif au premier découpage administratif de la Tunisie indépendante.
Géographie
Le gouvernorat est situé à 160 kilomètres de la capitale. Il est limité par le gouvernorat de Zaghouan au nord, de Siliana, de Kasserine et de Sidi Bouzid à l'ouest et par le gouvernorat de Sfax, de Sousse et de Mahdia à l'est.
La température moyenne se situe entre 5 et 21 °C en hiver et entre 25 et 42 °C en été. La pluviométrie annuelle est de 250 à 400 millimètres.
Administrativement, le gouvernorat est découpé en onze délégations, douze municipalités, sept conseils ruraux[1] et 114 imadas.
Délégation Population en 2004
(habitants)Bou Hajla 70 589 Chebika 33 889 Echrarda 25 903 El Alâa 31 773 El Ouslatia 36 195 Haffouz 43 792 Hajeb El Ayoun 35 403 Kairouan Nord 83 794 Kairouan Sud 80 444 Nasrallah 37 112 Sbikha 67 315 Sources : Institut national de la statistique[4] Économie
L'agriculture demeure le secteur le plus important pour l'économie locale avec 657 700 hectares de terres agricoles. En effet, la région se caractérise par une importante production de légumes (piments et tomates) et de fruits (abricots, amandes et olives), ce qui lui permet de couvrir la demande des autres régions (Sousse, Tunis et Sfax).
La compagnie canadienne de production de pétrole et de gaz, DualEx Energie, annonce en 2011 qu'une première évaluation du permis qui lui a été accordé à Bou Hajla fait ressortir des réserves de plus d'un milliard de barils[5] ; les actions de la compagnie basée à Calgary grimpent aussitôt de 40 % à la Bourse de Toronto[5]. Avec un investissement de 5,2 millions de dinars tunisiens, ce permis est un partenariat entre DUALEX Tunisie Inc. et l'Entreprise tunisienne d'activités pétrolières pour la production de pétrole et de gaz[6].
La population active est concentrée essentiellement dans le secteur agricole (40,1 %) et les services (27,7 %).
Le gouvernorat possède cinq zones industrielles réparties comme suit :
- deux zones non-aménagées à Bateni ;
- une zone partiellement aménagée sur la route de Tunis ;
- une zone aménagée ;
- une zone en cours d'aménagement à Hadjeb.
Il existe 98 entreprises manufacturières :
- 24 industries agroalimentaires ;
- 18 industries de matériaux de construction, de céramique et de verre ;
- 11 industries mécaniques, métallurgiques et électroniques ;
- 9 industries chimiques ;
- 32 industries textiles, de l'habillement et de la confection ;
- 4 industries diverses.
Depuis longtemps, la région s'est doté d'un artisanat qui lui est bien spécifique : ciseleurs, tisserands et selliers. Mais la plus grande activité artisanale, celle qui fonde la célébrité de la région, demeure l'art de la tapisserie.
Culture
Après 1960, on construit sur un site d'une vingtaine d'hectares un palais présidentiel au milieu des quelques vestiges encore visibles ; il abrite depuis 1986 le musée national d'art islamique de Raqqada[7]. Le musée est spécialisé dans les arts islamiques médiévaux et renferme des œuvres provenant de Kairouan et des sites de Raqqada et Al-Mansuriya, une ancienne cité princière édifiée à l'époque fatimide[7]. La collection la plus importante est celle des Corans calligraphiés qui constitue un ensemble exceptionnel de manuscrits et de feuillets appartenant, à l'origine, à la bibliothèque de la Grande Mosquée de Kairouan. Parmi les joyaux de cette collection figurent les feuillets du Coran bleu datant du Xe siècle[8].
L'événement culturel qui a marqué Kairouan en 2010 est le grand spectacle Khabaya, produit par le producteur tunisien Youssef Sidaoui. Celui-ci a voulu monter une représentation inspirée du patrimoine culturel de la ville[9],[10], un spectacle de fouille profonde dans l'art traditionnel, mélangeant musique, danse (chorégraphie) et poésie[9],[10].
Gouverneurs
Voici la liste des gouverneurs de Kairouan depuis l'indépendance :
Références
- (fr) Présentation du gouvernorat de Kairouan (Office de développement du Centre-Ouest)
- (fr) Estimation de 2010 (Institut national de la statistique)
- (en) Maurice Lombard, The golden age of Islam, éd. Markus Wiener Publishers, Princeton, 2003, p. 136
- (fr) Recensement de 2004 (Institut national de la statistique)
- (fr) « Tunisie : Des réserves pétrolières, non encore prouvées, de plus d’un milliard de barils sur le permis Bouhajla », African Manager, 24 mars 2011
- (fr) « Tunisie-DualEx Energy : d’importantes réserves de pétrole à Bouhajla », Investir en Tunisie, 25 mars 2011
- (fr) Caroline Gaultier-Kurhan, Le patrimoine culturel africain, éd. Maisonneuve et Larose, Paris, 2001, p. 151
- (fr) Musée des arts islamiques de Kairouan (Musée sans frontières)
- (fr) Anis Hamdi, « Un rêve à plusieurs mains », La Presse de Tunisie, 8 septembre 2010
- (fr) « Tous les chants réunis », Le Renouveau, date inconnue
Catégorie :- Gouvernorat de la Tunisie
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