- François d'Harcourt
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Pour les autres membres de la famille, voir : Maison d'Harcourt.
François d'Harcourt Portrait de François d'HarcourtNaissance 4 septembre 1689 Décès 10 juillet 1750 (à 60 ans)
Saint-Germain-en-LayeOrigine France Arme Maison militaire du roi de France (armée de terre) Grade maréchal de France Années de service 1705 - 1749 Conflits Guerre de Succession d'Espagne
Guerre de succession de Pologne
Guerre de succession d'AutricheDistinctions Ordre du Saint-Esprit Autres fonctions 1712-30 : Lieutenant-général de la Franche-Comté Famille Maison d'Harcourt modifier François, duc d'Harcourt, né le 6 novembre 1689 et mort à Saint-Germain-en-Laye le 10 juillet 1750, est un militaire français des XVIIe siècleXVIII. Dans la première moitié du XVIIIe siècle, il prend part aux guerres de succession d'Espagne, de Pologne et d'Autriche. Comme son père avant lui, il termine sa carrière militaire avec le grade de maréchal de France.
Sommaire
Biographie
Origines et jeunesse
François d'Harcourt, descend de la Maison d'Harcourt, une puissante famille de la noblesse normande dont les origines remontent au XIe siècle. Elle compte en son sein trois maréchal de France, ainsi qu'un grand nombre de militaires, d'ambassadeurs et de pairs de France.
Il est le fils ainé d'Henri, duc d’Harcourt (1654-1718), pair et maréchal de France (en 1703) et de Marie Anne Claude Brulart de Genlis (1669†1750), dame de Pisy.
Carrière militaire
Guerre de succession d'Espagne
Il est encore au collège lorsqu’il lève, sous le nom de « marquis d'Harcourt », un régiment de cavalerie de son nom (commission du 23 novembre 1705). En 1706, il sert dans les mousquetaires, et se trouve, la même année, à la bataille de Ramillies. En 1707, il est employé à l'armée de Flandre, avec laquelle il ne fait aucune expédition.
En 1708, il prend le commandement de son régiment, qu'il conduit au combat d'Audenarde le 11 juillet. En 1709, sous les ordres du maréchal d'Harcourt, son père, il marche avec son régiment de l'armée du Rhin et se trouva à l'attaque du moulin de Besval où, avec des piquets de cavalerie, il soutint l’attaque des gardes avancées de l’ennemi. Il servit dans la même armée en 1710 et 1711, et, ayant obtenu le 15 juillet 1710 un ancien régiment de cavalerie, vacant par la mort du marquis de Lesart, il se démit du régiment qu’il avait.
En 1712, il obtint du roi le régiment Dauphin-Cavalerie [1], et se démet de celui dont il était pourvu. Toujours sous les ordres de son père, il sert dans l'armée du Rhin, puis, sur la démission de ce dernier il obtient la lieutenance générale du gouvernement de la Franche-Comté[2]. Il prête serment en cette qualité le 4 février 1713. La même année, il se trouva à la prise de Spire, de Worms et de Kaiserslautern – qui ouvrirent leurs portes –, à la défaite du général Vaubonne dans ses retranchements le 20 septembre, et à la prise de Fribourg et de ses châteaux. Il se démit du régiment Dauphin en 1716, et est pourvu, à la démission de son père, de la 5e compagnie française des gardes du corps du roi le 26 juin 1718, il prête serment le jour même. On le fit alors brigadier[3].
Devenu duc d'Harcourt à la mort de son père, le 19 octobre 1718, il en prend alors le nom, et est reçu au parlement de Paris le 19 janvier 1719.
Il est fait maréchal de camp le 24 avril et chevalier des Ordres du roi le 16 mai 1728. Il se démit de la lieutenance générale de la Franche-Comté le 10 mai 1730.
Guerre de succession de Pologne
Article principal : Guerre de succession de Pologne.Employé à l'armée d’Italie[4], il investit Pizzighettone en Lombardie, qui capitule le 29 novembre 1733. Il sert lors de la prise du château de Milan – qui se rend le 29 décembre –, au siège de Novare – qui capitule le 7 janvier 1734 –, et combat à Colorno et à Parme. Détaché avec huit escadrons le 12 juillet, il s’empare le lendemain de Reggio et de Rubiera. Promu au grade de lieutenant général le 1er août, il sert en cette qualité à la bataille de Guastalla, le 19 septembre : les ennemis, dont le projet était d’attaquer les Français par la gauche et de pénétrer jusqu’aux retranchements de la tête des ponts, firent avancer la plus grande partie de leur cavalerie dans la plaine entre le Pô et la chaussée. Mais le duc d'Harcourt, secondé par le comte de Châtillon, marche à la tête de la cavalerie de la gauche, charge les cuirassiers impériaux, qui s’étaient avancés en bon ordre et qui ne purent soutenir cette attaque, et les repousse jusqu’à l’entrée d’un bois, au-delà d’une petite plaine où commença l’action générale. La cavalerie française s’étant alors remise en bataille, celle des ennemis reparut aussi dans la plaine, sur une colonne de deux escadrons de front : le duc d'Harcourt la repousse encore, et reçoit alors un coup de fusil dans le bras. À peine est-il guéri de sa blessure, qu’il rejoint l’armée, sous Crémone.
Pendant l’hiver, on le charge de la défense du duché de Parme, Plaisance et Guastalla. En 1735, il participe aux sièges et à la prise des châteaux de Gonzague, de Riggiolo et de Réveré. En janvier 1739, il obtient le gouvernement général de la principauté de Sedan et de ses dépendances[5], à la démission du maréchal de Coigny qui passe au gouvernement d’Alsace.
Guerre de succession d'Autriche
Article principal : Guerre de succession d'Autriche.Employé dans l'armée de Bavière en 1742[6], il la commande jusqu’à sa jonction avec celle du marquis de Ravignan. Dans cet intervalle de temps, il chasse, le 26 mars, les ennemis des débouchés qu’ils occupaient dans les montagnes de Souabe, ainsi que des postes d’Ouprengen, de Languenau et de Lavingen. Il repousse jusqu’à l’Iser les troupes autrichiennes qui étaient cantonnées près d’Ulm, les éloigne d’Ingolstadt et les chasse enfin de Kellen, où il se joint au marquis de Ravignan. De concert, ils font lever le siège de Straubing par les ennemis le 9 avril. Le marquis de Ravignan étant mort, le duc d'Harcourt, seul au commandement des troupes, s’empare de Kindorff, facilite aux Bavarois le rétablissement de leurs ponts sur l’Iser, et occupe ensuite le camp de Nieder-Altack, où il se maintint pendant cinq mois, à la vue des ennemis qui, bien que supérieurs en forces, n'osent pas l'attaquer. Le comte Maurice de Saxe ayant été nommé pour prendre le commandement des troupes, le duc d'Harcourt rejoint alors l’armée aux ordres du maréchal de Maillebois. Il en est détaché le 21 septembre pour aller s’emparer de la ville de Plan, et y fait 400 prisonniers de guerre. Employé dans l'armée du Rhin sous le maréchal de Noailles à partir du 1er mai 1743, il en commande le flanc droit au combat d'Ettingen, le 27 juin. Au cours de ce combat, il marche à la tête de la maison du roi, enfonce trois fois l’infanterie et la cavalerie ennemis, et est blessé d’un coup de fusil à l’épaule.
Nommé commandant l'armée de la Moselle en avril 1744[7], il la conduit devant Valenciennes au mois de mai, et revient sur la Meuse au mois de juillet. Lorsque le prince Charles de Lorraine eut repassé le Rhin, le duc d'Harcourt s'avance en Alsace, où il favorise la retraite de la garnison de Saverne et empêche les ennemis de pénétrer en Lorraine. Le 13 août, il entreprend de chasser 12 000 hommes placés à Saverne sous les ordres du comte de Nadasti: à cet effet, il attaque de front et par les revers les retranchements élevés sur la hauteur de Saverne, qui étaient gardés par des Pandours et des Croates. Les ayant emportés, l'épée à la main, il poursuit les fuyards jusqu’à Saverne, où il entre en même temps qu’eux. Les ennemis sont obligés d'abandonner ce poste, et le duc d'Harcourt, les repousse encore jusqu'à une demi-lieue de là, avant de reprendre le combat. Toute l’aile droite de l’armée du prince Charles se détache alors pour secourir le comte de Nadasti, mais, à l'approche des troupes ennemies – très supérieures en nombre –, décide le duc d'Harcourt à ramener ses soldats dans son camp, pratiquement sans pertes. Les Autrichiens perdent lors de ces combats environ 1 200 hommes, les Français seulement 71. Dans la nuit du 15 au 16 août, le prince Charles repasse la Sorne et abandonne Saverne, que le duc d'Harcourt fait occuper. Après cette expédition, il rejoint l’armée du Rhin et y sert au siège de Fribourg et de ses châteaux, qui capitulèrent les 6 et 25 novembre. Employé à l’armée de Flandre sous le roi (lettres du 1er avril 1745), il investit Tournai le 26 avril et y ouvrit la tranchée le 30. Les ennemis, voulant secourir cette place, attaquèrent les Français à Fontenoy le 11 mai, et dans cette journée, le duc d'Harcourt commanda la droite de l’armée française.
Il investit Dendermonde le 7 août, s’empare le lendemain, des maisons à portée de la redoute la plus avancée, sur la chaussée de Malines. Le 9 août, il attaque et prend cette redoute, et fait 1 300 prisonniers de guerre. Dendermonde capitule le 12 août, et l’un des articles de la capitulation porta que la garnison ne ferait aucune sorte de service militaire pendant 18 mois. On trouve dans la place 50 000 munitions, 70 000 sachets de poudre, 20 000 bombes et boulets, 8 mortiers en fer et 40 pièces de canon. Employé dans la même armée en 1746[8], le duc d'Harcourt combat à la bataille de Rocourt, le 11 octobre.
Il est fait maréchal de France à Fontainebleau, le 19 octobre 1746, prête serment le 20 novembre 1746, et fait enregistrer son état à la connétablie le 12 avril 1749.
Il meurt à Saint-Germain-en-Laye, le 10 juillet 1750, à l’âge de 60 ans.
Notes et références
Sources
- Chronologie militaire, t. III, page 363
- Mémoires du temps, Gazette de France
Précédé par François d'Harcourt Suivi par Henry d'Harcourt Duc d'Harcourt Anne Pierre d’Harcourt Catégories :- Maison d'Harcourt
- Maréchal de France
- Décès en 1750
- Ordre du Saint-Esprit
- Duc français
- Naissance en 1689
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