- François L'Huillier
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François L'Huillier de Hoff
François L'Huillier de Hoff, né le 21 janvier 1759, à Cuisery (Saône-et-Loire), militaire français.
Il servit d'abord comme soldat dans le régiment du Roi-Infanterie depuis le 19 mars jusqu'au 8 septembre 1786, époque à laquelle il obtint son congé et fit, sur les côtes de l'Océan, les campagnes de 1779, 1780, 1781, 1782 et 1783, sous les ordres de Bouillé.
Lorsqu'une coalition vint menacer les frontières françaises, il s'empressa de reprendre les armes et fut nommé chef de bataillon, commandant le 8e bataillon de Saône-et-Loire, le 11 vendémiaire an II. Il fit à l'armée des Alpes la campagne de l'an II, et celles des ans III, IV et V à l'armée d'Italie.
Désigné par le général en chef pour commander le 13e bataillon de grenadiers le 9 prairial an III, il se distingua à la tête de ce corps d'élite, dont il conserva le commandement jusqu'au 1er nivôse an IV, époque à laquelle il rentra dans le 8e de Saône-et-Loire. Le 16 prairial suivant, incorporé dans la 85e demi-brigade, il continua de faire partie de l'armée d'Italie.
Le 27 brumaire an V, il combattit à Rivoli; mais, blessé d'un coup de feu à la jambe gauche, il tomba au pouvoir de l'ennemi, et ne fut échangé que le 1er messidor suivant.
Embarqué avec l'armée expéditionnaire d'Orient, il fit en Égypte et en Syrie les guerres des ans VI, VII, VIII et IX, se trouva à la descente de l'île de Goso (Malte), aux affaires d'Alexandrie, les 14 et 17 messidor an VI, à la bataille des Pyramides, le 3 messidor suivant, et fut dirigé sur Alexandrie, d'où Marmont l'envoya à Rosette.
Le 7 thermidor an VII, il contribua à la bataille d'Aboukir, fut ensuite envoyé au Caire, et plus tard au camp de Salahieh, qu'il ne quitta qu'après la violation de la convention d'El-Arich. Le 29 ventôse an VIII, il se distingua à la bataille d'Héliopolis, où les Turcs eurent une défaite complète.
Il se trouva à la prise du Caire le 7 floréal suivant, et fut nommé chef de brigade de la 75e de ligne, par le général en chef Menou, le 1er vendémiaire an IX.
Le 18 ventôse de cette dernière année, un corps de 12 000 Anglais, sousle commandement du général Abercrombie, ayant opéré son débarquement près d'Aboukir, L'Huillier, à la tête de la 75e marcha à sa rencontre et déploya dans cette circonstance la plus éclatante bravoure. Il fut blessé le 30 du même mois à la bataille d'Alexandrie.
Rentré en France par suite de la capitulation conclue le 12 fructidor an IX, et confirmé dans son grade de chef de brigade par arrêté des consuls du 16 messidor an X, il fut employé au camp de Saint-Omer sous les ordres du maréchal Soult pendant les ans XII et XIII.
Nommé membre de la Légion-d'Honneur le 19 frimaire an XII, il devint officier de l'Ordre le 25 prairial suivant, et fut désigné pour faire partie du collège électoral du département de Saône-et-Loire.
Il fit les campagnes d'Autriche, de Prusse et de Pologne, de l'an XIV à 1807, se fit remarquer à Austerlitz, où il fut blessé d'un coup de feu à la cuisse droite. L'Empereur le nomma commandant de la Légion-d'Honneur le 4 nivôse an XIV, et chevalier de la Couronne de Fer le 12 janvier 1807.
Le 6 février suivant, à Hoff, il soutint pendant plusieurs heures un combat très-meurtrier contre l'arrière-garde russe, et y reçut un coup de feu à la poitrine. Sur le rapport qui fut fait de la conduite du colonel L'Huillier, l'Empereur le nomma général de brigade le 10 du même mois, pour être employé au 3e corps de la Grande Armée.
Créé baron de l'Empire par décret du 19 mars 1808, il prit part aux opérations de l'armée d'Allemagne pendant la guerre de 1809.
Promu au grade de général de division le 31 juillet 1811, et désigné pour être employé à l'armée du Midi, en Espagne, cette désignation n'eut pas de suite, et, le 10 septembre de la même année, il fut appelé au commandement de la 11e division militaire (Bayonne) qu'il conserva jusqu'en 1814.
Nommé chevalier de Saint-Louis par Louis XVIII, le 14 novembre, il fut admis à la retraite le 24 décembre de la même année, et fut créé grand officier de la Légion-d'Honneur le 17 janvier 1815.
Lors de son retour de l'île d'Elbe, l'empereur Napoléon Ier lui confia le commandement de la 10e division militaire (Toulouse), par décret du 21 mai.
Au second retour, une ordonnance royale du 26 juillet remplaça le général L'Huillier et le mit à la retraite à compter du 1er janvier 1816.
Le gouvernement, par une ordonnance du 12 février 1817, insérée au Bulletin des Lois, 7e série, t. IV, page 144, a autorisé le général L'Huillier à s'appeler dorénavant L'Huillier de Hoff.
Il est mort à Orléans le 8 mai 1837.
Etat de services
- 23 septembre 1800 : Chef-de-Brigade du 75e demi-brigade d'infanterie de ligne
- 1803 : Colonel du 75e régiment d'infanterie de ligne
- 10 février 1807 : General-de-Brigade
- 31 juillet 1811 : General-de-Division
- 24 décembre 1814 : Admis à la retraite
Décorations, titres, honneurs,...
- 19 frimaire an XII : Fait membre de la Légion d'honneur
- 25 prairial an XII : Fait officier de la Légion d'honneur
- 4 nivose an XIV : fait Commandant de la Légion d'honneur
- 12 janvier 1807 : chevalier de la Couronne de Fer
- 26 octobre 1808 : Baron d'Empire, de Hoff (du nom d'une bataille où il s'est particulièrement distingué)
- 14 novembre 1814 : Fait chevalier de Saint-Louis
- 17 janvier 1815 : Fait Grand officier de la Légion d'honneur
Source
« François L'Huillier de Hoff », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
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