François-Marie d'Aboville

François-Marie d'Aboville

François Marie d'Aboville

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François Marie d'Aboville
François Marie d'Aboville
Naissance 23 janvier 1730
Brest
Décès 1er novembre 1817 87 ans)
Paris
Origine France France
Allégeance Royaume de France Royaume de France
France France
Arme Artillerie
Grade général
Service 1747 -
Conflits Guerre de sept ans
Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique
Première Coalition
Commandement Armée de Moselle
Faits d’armes bataille de Yorktown
bataille de Valmy
Distinctions Ordre de Saint-Louis
Ordre de Cincinnatus
Autres fonctions Sénateur, Pair de France

Le comte François Marie d'Aboville, né le 23 janvier 1730 à Brest, mort le 1er novembre 1817 à Paris, était un général et homme politique français.

Ses fils Augustin Gabriel d'Aboville et Augustin Marie d'Aboville furent comme lui, généraux d'artillerie [1].

Sommaire

Biographie

Famille

Il est le descendant d'une très ancienne famille noble de Normandie. Bernardin d’Aboville, son père, est commissaire provincial et commandant de l’artillerie de Brest, où il naît le 23 janvier 1730. Son père décède l’année de la naissance de François-Marie. L’enfant est alors élevé par son oncle, Julien d’Aboville, lui-même premier inspecteur général d’artillerie. C’est donc tout naturellement que le jeune homme choisit la carrière des armes.

Militaire sous louis XVI

Grâce à son oncle le général Julien d'Aboville dont il devient l'aide de camp, il entre au service en tant que surnuméraire. Il est à ses côtés à 17 ans à la bataille de Fontenoy le 11 mai 1747, à la Bataille de Lauffeld le 2 juillet 1747, ainsi qu'aux nombreux sièges des places flamandes de la Guerre de Succession d'Autriche.

Lors de la Guerre de sept ans, sous les ordres du maréchal d'Armentières, il se distingue au siège de Munster en 1759.

Il est lieutenant-colonel pendant la Guerre d'indépendance des États-Unis d'Amérique, au cours de laquelle il organise l'artillerie du Corps expéditionnaire français. Il participe en 1781 à la tête de l'artillerie de Rochambeau à la bataille de Yorktown. La bravoure et les connaissances qu'il y déploie ne sont pas étrangères à la reddition obtenue, et lui valurent la reconnaissance des Américains et les témoignages les plus flatteurs du général britannique Cornwallis. Il est promu brigadier d'infanterie et est décoré de l'ordre de Cincinnatus.

Réformateur de l'artillerie à la Révolution

Il est promu maréchal de camp en mars 1788. En 1789, il fait partie du comité militaire réuni à Paris. C’est à son instigation que le génie et l’artillerie, sont réunis. Il est l’un des promoteurs en France de l’artillerie attelée, notamment en introduisant l'usage des moyeux en métal [2]. Cette artillerie attelée avait été introduite dans l'armée prusienne trente ans auparavant par Frédéric Le Grand.

Lorsqu'en juin 1791, Louis XVI essaye d'échapper à la surveillance de l'assemblée nationale et est arrêté à Varennes, d'Aboville envoie à l'assemblée l'assurance de son dévouement à la cause de la révolution. Il est bientôt récompensé de cette démarche par sa nomination au grade de lieutenant-général le 7 septembre 1792. Il reçoit le commandement de l'artillerie de l’armée du Nord, sous le commandement général de Rochambeau. C'est à ce titre qu'il commande à la bataille de Valmy l'artillerie qui décide de la victoire.

Suspect sous la Terreur

Du 29 mars 1793 au 28 avril 1793, il est à la tête (par intérim) de l'Armée de Moselle. Lors de la défection de Dumouriez, il adresse une proclamation à l’armée, le 12 avril 1793, s’élevant contre la trahison et la perfidie de ce dernier. Mais, bientôt, il est lui aussi suspect. Rappelé à Soissons, il y est emprisonné en tant que noble, ainsi que sa famille. Le 9 thermidor le rend à sa liberté.

Inspecteur d'artillerie, Sénateur et Gouverneur de Brest sous le Consulat et l'Empire

Il se voit confier, à sa sortie de prison, les travaux d’artillerie de diverses places fortes. Il inspecte l’artillerie des places de Belgique et de Hollande. Il est nommé à son retour directeur de l’arsenal de Paris et président du comité central d’artillerie. Le Premier Consul, féru d'artillerie et appréciant ses talents, le nomme premier inspecteur de l’artillerie. Après la proclamation de l'Empire, il est nommé le 27 fructidor an X (14 septembre 1802) au Sénat conservateur.

Le 21 mai 1804 (1er prairial an XII), il reçoit la Sénatorerie de Besançon, et est nommé grand officier de la légion d'Honneur C’est lui qui, en novembre 1804 est chargé d’aller accueillir le Pape Pie VII à la frontière, à Alexandrie, en Piémont, et de l’accompagner à Paris, pour les cérémonies du sacre. Au mois d'octobre 1805, il est nommé commandant des gardes nationales du Doubs et de deux autres départements voisins.

D’Aboville est ensuite nommé Gouverneur de Brest le 26 mars 1807, et sera fait comte d'Empire en juin 1808.

En 1809, il se rend en Belgique où il prend le commandement d'une réserve destinée au secours du port d’Anvers, menacé par les Britanniques.

Sous la Restauration, Pair de France

En 1814, au Sénat conservateur, d’Aboville se prononce pour la déchéance de Napoléon et soutient le retour des Bourbons. Louis XVIII le remercie, le 4 juin, par un titre de Pair de France, puis il le fait Commandeur dans l’Ordre de Saint-Louis. Lors des Cent-Jours, l’Empereur nomme d’Aboville à la Chambre des Pairs, il accepte, mais fait savoir qu’il n’occupera pas son mandat compte tenu de sa santé. La seconde Restauration exclut d’Aboville le 24 juillet 1815, mais Louis XVIII se rétracte quelques jours plus tard, le 14 août, attendu qu'il n'a pas point siégé lors des Cent-Jours.

François-Marie d’Aboville est fait Grand-Croix de l'Ordre de Saint-Louis le 24 août 1817.

Il meurt le 1er novembre 1817 à l’âge de 87 ans à Paris. Il est inhumé au Cimetière du Père-Lachaise, 25eme division, 3eme ligne, P, 22.

Voir aussi

Notes et références

  1. Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne : au moins quatre rues portent son nom en Bretagne (1997).
  2. Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne. p. 22.

Sources

  • Pierre Larousse : Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 15 volumes, (1863-1890).
  • « François Marie d'Aboville », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
  • Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne, Coop Breizh et Institut culturel de Bretagne, 1997. Notice d'Emmanuel Salmon-Legagneur.

Liens externes

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