- Famille de Hercé
-
Pour les articles homonymes, voir Hercé (homonymie).
La famille de Hercé est une famille mayennaise d'ancienne noblesse dont la branche aînée s'éteint dans la paroisse de Hercé dès la fin du XIIIe siècle, mais qu'on y rencontre depuis sans interruption, représentée par les branches cadettes[1].
Sommaire
Héraldique
La famille de Hercé porte d'azur à 3 herses d'or, 2, 1. Armes partagée avec les "des Hayes de Brassard", en Normandie .
Exemple donné dans D'hosier Registre premier Page 291 en 1738:
Quelques membres
Deux chartes d' Henri d'Avaugour[2], qui existaient autrefois dans le chartrier de Levaré, dont Jean-Armand de Hercé rechercha inutilement les originaux quand ce chartrier eut été transporté en Normandie dans un désordre complet, mais que le feudiste lui affirma avoir vues avec leurs sceaux, donnaient les renseignements suivants sur les premiers degrés de la famille :
- Julien de Hercé, en mariant son fils aîné, Robert de Hercé, en 1226 à Marie-Anne Mauclerc de la Muzanchère, avait accordé à Jeanne de Hercé, sa propre sœur, femme d'Isaac Mauclerc de la Muzanchère, le domaine des Bouillons, les armes pleines et la seigneurie de paroisse restant à Robert[3].
- Julien de Hercé, fils de Robert et de Marie-Anne Mauclerc de la Muzanchère, avait eu une fille, Jeanne de Hercé, dame de Vaudemusson et de Hercé, qui épousa Ory Benoist, chevalier, sieur du Boisberault[4].
- Robin de Hercé, écuyer dans la compagnie de Briant de Montjean, à Angers en 1380, et dans celle de Robert de la Ferrière, seigneur de Vautorte, à Chartres.
- Leurs droits passèrent par alliance aux des Vaux, seigneurs de Levaré, qui furent maintenus dans cette qualité, malgré l'établissement, au-dedans et au-dehors de l'église de Hercé, d'une litre aux armes de Hercé qu'on voyait en 1515. Le vitrail portait bien un écusson parti de Hercé et des Vaux, (3 crousilles et 2 chevrons au champ d'azur), mais ces armoiries indiquaient seulement l'alliance entre les deux familles. Si le fief produisait des rentes au profit des des Vaux, la terre continuait d'appartenir aux Hercé.
- Guillaume de Hercé aurait épousé vers 1550 Jacquine de Vassé, fille de Charles de Vassé et de Jeanne Nepveu.
- Le Château du Plessis à Colombiers occupé par la famille au XVIIe siècle comprend "deux forts pavillons reliés par un corps de logis de dimensions réduites; un petit bâtiment attenant à l'est est plus ancien"[5].
- Par testament ratifié au Plessis de Colombiers en 1697, Jeanne des Vaux donne à Jean de Hercé, fils de son second mariage, ce que la coutume lui permet, sans que Michel et Marie des Portes, ses aînés, puissent s'y opposer. Elle fonde aussi une chapelle d'une messe chaque dimanche au Plessis d'Esseulay.
- Jean de Hercé épouse le 17 mai 1698 Françoise des Ormes, fille de René des Ormes, seigneur de la Panissaie, contrôleur au grenier à sel d'Ernée, et de Marie-Françoise Égasse du Boulay.
- Jean de Hercé (° 1700 - † 23 août 1767 Mayenne), marié le 24 janvier 1719 avec Françoise Tanquerel (° 1704), fille du procureur général à la barre ducale. La terre échut aux enfants de Jean de Hercé et de Françoise Tanquerel (ils en auront 18)[6] dont :
- Jean René de Hercé, chevalier, sieur de la Haie, seigneur du Plessis et du Coudray, époux de Françoise, Urbaine, Marie Billard de Lorière eut pour fils :
- Jean-Armand de Hercé (° 12 octobre 1759 Oisseau - † 1841) né au château de la Haie, paroisse d'Oisseau, nommé à une compagnie de dragons au régiment de Noailles en 1781, chevalier de Saint-Louis, rédigea en 1785 un travail généalogique sur sa famille, qu'il présenta à M. Cherrin et qui suppose des recherches sérieuses, spécialement faites dans le chartrier de Lévaré. Il écrivit aussi un Livre de raison[7].
- Françoise-Charlotte de Hercé;
- Louise-Élisabeth de Hercé;
- Urbain-René de Hercé (° 1726 - † 1795), évêque de Dol de 1767 à 1790, exécuté à Vannes le 10 themidor an III (1795);
- François de Hercé, curé de Martigné du 10 janvier 1760 à 1767 puis grand vicaire de l'Évêché de Dol, exécuté à Vannes le 10 themidor an III (1795);
- Julien-César de Hercé, (° 1744 - † 1811), maître ès-arts d'Angers (1763), licencié en droit (1768); chanoine régulier du diocèse de Nantes en 1765, il devient vicaire général après la nomination de son frère Urbain-René à l'évêché de Dol, obtient du roi l' abbaye de Bellefontaine en 1778. Vicaire général honoraire en 1802, doyen du chapître en 1803. Il fut déporté en Espagne. Le 30 septembre 1811, alors qu'il était accompagné de son neveu Jean-Armand de Hercé, il mourut subitement en revenant de la Roche-Pichemer dans le bourg de Châlons[8]. Ses restes ont été exhumés en 1847 et transférés dans l'ancienne église de Saint-Ouën-des-Vallons au sein de l'actuel cimetière.
- Jean-François-Simon de Hercé (° 1743 Mayenne, † 6 mars 1796 Bath (Angleterre) ) garde-marine à Brest en 1767, militaire et homme politique français, qui aura comme fils :
- Jean-François de Hercé (° 1776 - † 1849), fils aîné du précédent, maire de Laval de 1814 à 1829, évêque de Nantes de 1838 à 1848. Sa fille Marie-Lucie était l'épouse de Guillaume-François d'Ozouville.
- Louis de Hercé (° 1778 - † ), frère du précédent, maire de Mayenne de 1815 à 1830, député.
- Jean René de Hercé, chevalier, sieur de la Haie, seigneur du Plessis et du Coudray, époux de Françoise, Urbaine, Marie Billard de Lorière eut pour fils :
Notes et références
- Fontaine-Daniel les mentionne fréquemment. Ils possèdent la Haie-Peau-de-Loup, le Plessis de Colombiers[Laquelle ?], Rigardon, puis Coulonges[Laquelle ?], le Grand Coudray de Chantrigné, les Landelles en Saint-Ellier, etc... On ne trouve pas leur nom dans l'enquête de 1666-1669, mais ils avaient produit leurs titres et en eurent attestation le 20 novembre 1680 au greffe de Domfront. * Le cartulaire de
- Liste des souverains de Mayenne. Voir
- 1268 au plus tôt. Les chartes constatant ces conventions étaient évidemment bien postérieures, puisqu' Henri d'Avaugour ne fut seigneur de Mayenne qu'en
- Gorron. (Le mariage se fit) À condition qu'il renoncerait à toute autre part dans la succession de ses père et mère, aïeul et aïeule de Jeanne de Hercé. Les armes pleines restaient à Robert, "à défaut d'hoirs mâles de Julien", son frère. Mais Ory Benoist avait la seigneurie paroissiale de Hercé. Le document était daté de l'an 1277, au mois de delaire, nom qui désignait, dit-on, le mois d'août. ou Bois-Brault, fief et seigneurie vassal de
- Louis de Hercé fit dessiner un parc qu'il entoura de murs et de deux bastions, au commencement du XIXe siècle.
- Mayenne retenaient à l'arrivée de Boursault :
- Françoise, "humaine et bienfaisante, attachée au culte catholique, sans être fanatique ni intrigante", dit la Commission philanthropique;
- Jeanne, nièce de la précédente, "très charitable et bienfaisante, d'une santé délabrée";
- Jeanne Dubois de la Bas-Maignée, épouse de Jean-François de Hercé : "On ne peut guère voir une femme plus vertueuse, plus humaine et plus charitable".
Les prisons de - 1818, il écrit à M. de Saint-Alais, qui préparait alors son Dictionnaire de la Noblesse, une lettre où il soutient, contre l'opinion émise par l'éditeur, que même sans érection de terres en vicomté, comté ou marquisat, ceux à qui le roi donnait les titres correspondants dans des brevets d'officiers, ceux même qui les recevaient dans un certificat pour avoir l'honneur de lui être présenté, pouvaient se croire autoisés à s'en servir quoiqu'ils n'eussent "d'autre fortune que l'ancienneté de leur noblesse et des pensions sur l'État". Le 27 septembre
- 1811, dans la 67e année de son âge. Son épitaphe au cimetière de Châlons portait : Ici repose le corps de Julien-César de Hercé, prêtre, chanoine régulier et vicaire général du diocèse de Nantes, décédé subitement en passant par ce bourg le 30 septembre
Source
« Famille de Hercé », dans Alphonse-Victor Angot, Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Goupil, 1900-1910 [détail de l’édition]
Wikimedia Foundation. 2010.