- Famille Carnot
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Les Carnot sont une illustre famille d'hommes politiques et scientifiques français du XIXe siècle.
Sommaire
Généalogie
Joseph-François-Claude Joseph Carnot 1752 - 1835 Juriste Lazare Nicolas Marguerite Lazare Carnot 1753 - 1823 « Organisateur de la victoire », père de Sadi et d'Hippolyte Claude-Marie Carnot 1755 - 1836 dit Carnot-Feulins, frère de Lazare et Joseph Nicolas Léonard Sadi Carnot 1796 - 1832 Fils ainé, inventeur de la thermodynamique Lazare Hippolyte Carnot 1801 - 1888 Fils cadet, père des suivants Marie François Sadi Carnot 1837 - 1894 Petit-fils, président de la République française Adolphe Carnot Marie-Adolphe Carnot 1839 - 1920 Petit-fils, chimiste, homme d'affaires et politique, président de l'Alliance Démocratique Joseph Carnot Lazare Carnot Claude-Marie Carnot Sadi Carnot (physicien) Lazare Hippolyte Carnot Sadi Carnot (Président) Adolphe Carnot (chimiste) Une dynastie républicaine
- Le père fondateur : Lazare Carnot, dit le Grand Carnot (Nolay, 13 mai 1753 - Magdebourg, 22 août 1823), scientifique, général et politicien de la Première République française. Membre de la Convention nationale. Surnommé « l'organisateur de la victoire », il participa à la fondation de Polytechnique avec Gaspard Monge. Son frère aîné Joseph Carnot est reconnu comme juriste.
- Le fils aîné : Nicolas Léonard Sadi Carnot, plus couramment appelé Sadi Carnot (Paris, 1er juin 1796- 1832), physicien, fils de Lazare Carnot et oncle de Sadi Carnot, qui sera Président de la République en 1887. Il fonde, en 1824, la thermodynamique, en publiant les deux premiers principes de cette nouvelle science. Ces travaux, peu compris des contemporains, seront repris par Rudolf Clausius qui les fit connaître, sous le nom de principe de Carnot-Clausius.
- Le fils cadet : Lazare Hippolyte Carnot (6 avril 1801 à Saint-Omer - 16 mars 1888 à Paris), homme politique français, ministre de l'Instruction publique en 1848. Fonda l'École d'administration destinée à préparer les administrateurs gouvernementaux (elle fut de courte durée mais précursait l'ENA). Il accrut les salaires des maîtres, auxquels il demandait « d'enseigner aux enfants les vertus de la République démocratique ». Dans un projet de loi resté célèbre, il fut le premier à demander l'instruction primaire, obligatoire et gratuite, pour les deux sexes. Les enseignants recevraient trois ans de formation dans une école normale, avec un salaire minimum garanti. Ce projet fut supplanté par la loi Falloux de 1850, mais plusieurs de ses propositions seront reprises par les lois (Falloux et surtout Ferry en 1880) : le projet de Carnot incluait même une disposition garantissant la liberté de l'éducation. Défait aux législatives de 1849, Carnot regagna son siège dans une élection partielle en 1850 et fut l'un des députés qui s'opposa au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851 à qui il refusa le serment de fidélité. De nouveau élu (comme sénateur), il mourut à Paris le 16 mars 1888.
- Le petit-fils : Marie François Sadi Carnot, plus couramment appelé Sadi Carnot (1837 - 1894), fils de Lazare Hippolyte Carnot et neveu de l'autre Sadi Carnot, élève de Polytechnique puis de l'École des ponts et chaussées dont il sortit major en 1863. Ensuite, haut fonctionnaire, il devint ministre des Travaux Publics puis ministre des Finances en 1885. Élu Président de la République le 3 décembre 1887 suite à la démission de Jules Grévy mis en cause dans le scandale des décorations, son début de mandat est marqué par l'agitation boulangiste et le scandale de Panama en 1892. Dans un contexte d'agitation extrême, consécutif aux lois dites scélérates, Sadi Carnot est poignardé par l'anarchiste italien Sante Geronimo Caserio, le 24 juin 1894, lors de l'Exposition de Lyon. Il mourut des suites de sa blessure le 25 juin 1894 peu après minuit.
- L'arrière-petit-fils Paul médecin dont la maison sur le champ de Mars (rue Elysée reclus) fut construite par les Perret sur des plans de son beau-frère Paul Guadet
- Paul Cunisset-Carnot, gendre du président Sadi Carnot, écrivain, militaire, officier de la légion d'honneur ainsi qu' homme de justice et politique Républicain.
Notes et anecdotes
- « Le sage devance son siècle et son langage ne peut être entendu que par la postérité. (…) Comme philosophe, il a déjà franchi les barrières qui séparent les Empires, il est citoyen de tous les lieux, contemporain de tous les âges. » Lazare Carnot. Chose curieuse, son contemporain, le poète allemand Schiller, écrira un texte quasiment semblable.
- Marie François Sadi Carnot repose au Panthéon avec son grand-père Lazare Carnot. Ses cendres y furent transférées, le 4 août 1889, en même temps que celles de Baudin, Marceau et La Tour-d'Auvergne à l'occasion d'une imposante cérémonie. Il est le seul président à y reposer.
- Limoges possède deux places et un boulevard aux noms de la famille Carnot.
Œuvres
- Lazare Carnot, Essai général sur les machines, Paris, 1783.
- Nicolas Léonard Sadi Carnot, Réflexions sur la puissance motrice du feu et sur les machines propres à développer cette puissance, Annales scientifiques de l'École Normale Supérieure Sér. 2, 1 (1872), p. 393-457 (numérisé dans le cadre du programme NUMDAM)
Notes et références
- « Comte de l'Empire (20 mars 1815). Le général Carnot, [...], ne porta jamais ce titre de comte et ne retira pas les lettres patentes de la chancellerie. »
- Source
- Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, l'Université, les Écoles publiques, 1870 [lire en ligne]
- On trouve aussi :
- Armes anc.:
- D'azur, à trois canes d'argent, 2 et 1.
- D'azur, au chevron d'or, acc. de trois canes d'argent.
- D'azur, au chevron d'or, acc. de trois merlettes d'argent.
- Armes mod. (Comte de l'Empire, 1814.)
- D'azur, à trois merlettes d'argent, 2 et 1, acc. en chef d'une étoile du même.
- Armes brisées d'une étoile d'argent en chef,
- et porte encore aujourd'hui :
- D'azur, à trois merlettes d'argent, et en chef une étoile de même. Supports: deux lions.
- D'azur, à trois canes d'argent, posées 2 et 1. Ces canes sont devenues des canettes et des merlettes.
- D'azur, à trois merlettes d'argent, acc. du signe des légionnaires.
- D'azur, au chevron d'or, acc. de trois canettes d'argent, 2 et 1.
- Source
- Héraldique - Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments sur www.euraldic.com. Consulté le 11 mai 2011 ;
- (en) Jean-Baptiste Rietstap, armorial général (tome 1 et 2), Gouda, 1884-7
- Armes anc.:
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