F.L.B.,

F.L.B.,

Armée révolutionnaire bretonne

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir ARB, FLB et ALB.
Armée révolutionnaire bretonne
ARB, FLB-ARB
Classification
indépendantiste
Objectifs
Indépendance de la Bretagne
Statut
Inactif
Victimes
1 mort, plusieurs blessés, plusieurs centaines d'attentats[1]
Fondation
Date de formation 1971[2]
Pays d’origine France France
Fondateur(s)
Force
Nombre  ?
Zone d’opération France ( Bretagne )
Dernière attaque
Financement
 ?
Filiation
Chefs principaux
 ?
Groupes reliés
Front de libération de la Bretagne, Anciens liens avec ETA

L'Armée révolutionnaire bretonne (ARB) est la branche armée du Front de libération de la Bretagne et issu en 1971 de l'Armée républicaine bretonne[2].

Sommaire

Chronologie

  • 1966-1971 :
    • Front de Libération de la Bretagne (FLB), fondé en 1964.
    • En 1971, l'Armée républicaine bretonne devient l'Armée révolutionnaire bretonne[2]. Ce mouvement entretient des liens avec ETA et l'IRA.
  • 1972-1985 :
    • Armée révolutionnaire bretonne, fondée en 1971[2].
    • L'Armée de Libération de la Bretagne (ALB), fondée en 1972. L'ALB est le bras armé du FLB-LNS.
    • Le Front de Libération de la Bretagne/Libération Nationale et Socialiste (FLB/LNS) est d'extrême gauche. Cette organisation, apparue en 1972, entretenait des liens avec l'ALB.
    • Le FLB LNS est probablement la plus grosse opération d'infiltration opérée par les services secrets français dans le mouvement indépendantiste breton pour déstabiliser le FLB ARB.

A son origine Serge Liégeard, agent de la Direction de la surveillance du territoire (DST), avait subtilisé un tampon du FLB en Irlande chez un indépendantiste breton en exil. Pour s’introduire dans ce milieu irlandais il s’était servi de son nom : homonyme de celui de l’épouse de Yann Fouéré figure historique du mouvement indépendantiste breton. Il a été en relation et collaboration étroite avec des avocats bretons et basques en organisant une concertation des "minorités nationales" sous le nom de "conférence des mouvements régionalistes et nationalitaires" Le FLB LNS recrutait ses militants en faisant passer des petites annonces dans le journal Libération. Le 1er mai 1973 il y publie le manifeste du FLB - LNS. Le fichier ainsi obtenu avait permis aux services de police d’opérer une gigantesque rafle de militants le 18 octobre 1975 (Sultan IV).[réf. nécessaire]

  • Armée Révolutionnaire Bretonne
Logo utilisé par l'ARB à partir de 1984

1974 est une année clef pour le FLB- Armée Républicaine Bretonne. Les observateurs avisés constatent qu’à partir du mois de juin de cette année (action contre la gendarmerie de Brest–Harteloire) le Kuzul Meur « Grand Conseil », moins fictif que le C.N.B.L., coordonne tous les commandos disséminés. À partir de juin 1974, les actions sont revendiquées par le seul « Bureau Politique du F.L.B.», ce qui est en fait traduisible par l’évincement définitif de Yann GOoulet comme porte-parole officiel. Les communiqués, s’ils sont toujours marqués du même sceau « F.L.B.-A.R.B. », ne sont plus signés « Chef d’État-Major P. Le Goff », mais de pseudonymes divers : Trebern pour la Kevrenn du Finistère-Nord, Youenn pour celle du Finistère-Sud, Goulven pour les Commandos des Forces Paysannes, Konan en Ille-et-Vilaine et Fragan dans le Morbihan. Ainsi, ce sont ces cinq nouvelles Kevrennoù, affiliées à ce « Bureau Politique », donc sans lien avec l’État-Major du C.N.B.L., qui dominent. Les commandos sont mieux entraînés et dotés de moyens techniques très efficaces. Durant l’automne 1977, un nouveau groupuscule fait parler de lui. Il se nomme Résistance Nationaliste Bretonne-Trawalc’h. Ce groupe sera rapidement localisé par le Kuzul Meur qui grossit ainsi ses rangs d’un nouveau commando. L’État-Major implanté maintenant en Bretagne supervise les attentats. Les exemples de « nuits bleues » bretonnes prouvent que son rôle est effectif. Le 21 - 10 1977, des actions ont lieu simultanément à Nantes (44) Garage Mercedes, Saint-Herblain (44) Garage Mercedes, Brest (29) cuve à mazout de la marine, Brest (29) locaux de la sécurité militaire, Guingamp (22) Recette des finances, Treveneug (22) Centre de vacances de la police. Le 15 janvier 1978 des actions à Paris au siège de la société des grands Travaux de l'Est (construction du camp militaire près de Châteaulin), Quimper (29) Caserne de La Tour d'Auvergne et Ets. Ducassou, Lorient (56) Ets. Ducassou, Redon (35) Bureaux de l'E.D.F., Ploërmel(56) Hôtel des impôts.

L'ARB est une organisation qui se situe en continuité du mouvement de résistance breton Gwenn ha Du (terrorisme) des années 1930. Cependant pour Morvan Lebesque, « Gwenn-ha-Du, honni de la population, opérait en desperado, économisait ses attentats et fuyait une police peu nombreuse qui ne réussit jamais à le découvrir ; le FLB, lui, téléphonait pratiquement ses coups dans un pays quadrillé par les Renseignements. » Les clivages politiques restent très relatifs : les indépendantistes de droite du POBL (Parti pour l'organisation d'une Bretagne libre) se déclareront « solidaires des militants bretons qui s'attaquent aux symboles de l'autorité illégitime de l'État de non-droit français en Bretagne », représentés par l'ARB, étiqueté à l'extrême gauche.

A plusieurs reprises, le mouvement nationaliste breton a eu tendance à suspecter l'État d'une « stratégie de manipulation et de provocation » en invoquant deux précédents : les infiltrations-manipulations de la DST au sein du FLB des années 1960 et l'affaire des paillotes en Corse.

Première époque : 1966-1972

Origine

Le sigle du FLB apparaît pour la première fois en 1965. Le FLB-ARB naît en 1966 et se fait remarquer par une série d’attentats (env. 30) en Bretagne contre des symboles de l’État français (édifices publics, préfectures, casernes de gendarmerie, bureaux de perception…). En 1966, un communiqué du mouvement clandestin est publié dans le journal fédéraliste L'Avenir de la Bretagne de Yann Fouéré, en adoptant un ton et un style proches de ceux des déclarations irlandaises. « Nous reprenons le combat progressiste et révolutionnaire que chaque génération de Bretons a entrepris pour la liberté de la Bretagne et pour le droit des Bretons à rejeter le statut colonial afin de se gouverner lui-même. »

Arrestations

Rapidement, le FLB qui, par analogie avec l'IRA, donne à sa force de frappe le nom d'ARB (Armée républicaine bretonne), durcit ses actions. Une cinquantaine de militants sont arrêtés en 1969, dont Jean Bothorel et emprisonnés à la Santé avant de bénéficier d’une amnistie électorale étonnante six mois plus tard. Ces militants appartiennent aux organisations traditionnelles du combat breton qui à cette époque était largement ancrées à droite (parmi ceux-ci on trouve quelques prêtres). Entre décembre 1968 et janvier 1969, les premiers réseaux sont démantelés. Lors de son Tro Breizh (tour de Bretagne), le général De Gaulle donne l'ordre de mettre fin aux arrestations, « surtout de prêtres ! ».

Militantisme

Les premières enquêtes sont délicates et sujetes à controverses :

  • des militants culturels ou politiques (Ned Urvoas, Glenmor, ...) sont inquiétés à tort,
  • les moyens utilisés sont disproportionnés (ainsi la DST fait faire des vols de reconnaissance à l'armée de l'air au-dessus de la ferme de Glenmor afin de trouver des caches d'armes ),
  • les enquêteurs prennent au pied de la lettre les revendications de Yann Goulet alors que celui-ci ne représente que lui-même,

Plusieurs prêtres de la mouvance proche de l'abbé Marsel Klerg seront inquiétés ou arrêtés et emprisonnés dans le cadre des enquêtes concernant les attentats commis par les différentes versions du Front de Libération de la Bretagne (FLB puis FLB-ARB puis enfin ARB) notamment en 1969 et en 1978. Bien évidemment ces prêtres auront des relations compliquées et difficiles avec leur hiérarchie et plus précisément avec l'évêché de Saint-Brieuc.

Orientation politique

Le mouvement breton était « nationaliste de droite » et son combat portait sur les thèmes suivants : - la colonisation forcée de la Bretagne par la France (ruine de l’économie bretonne à compter du XVIIIe siècle) ; - la revendication du strict respect des traités de 1532 liant la Bretagne à la France (Lettre de Vannes, Édit d'Union, Édit du Plessis-Macé). « Lesquels traités sont bafoués depuis la révolution de 1789 » et la fameuse nuit au cours de laquelle fut votée par les députés du tiers état l’abolition de tous les privilèges.

De nombreux attentats à la bombe sont perpétrés contre des préfectures, des perceptions, des monuments et locaux administratifs, des casernes, des gendarmeries, tout ce qui peut représenter l'« État français » en Bretagne.

Le FLB « historique » a disparu de la circulation depuis ce procès pour renaître de ces cendres quelques années plus tard. L'ensemble de l'Emsav (mouvement breton), à l'exception notable de l'UDB (Union démocratique bretonne), refuse de condamner le FLB, et la population sourit au spectacle des perceptions volatilisées.

Deuxième époque : 1972 à 1985

Orientation révolutionnaire

L’ARB devient « révolutionnaire » et on assiste à un changement d’orientation politique, le combat breton s’ancre à gauche. De nombreux attentats sont commis à compter de janvier 1972. Les cibles évoluent.

Les attentats visent alors les symboles du grand capital français qui colonise la Bretagne, les bulldozers parisiens destinés à construire des autoroutes et à faire tomber les talus (remembrement), les médias parisiens, qu'elle considère comme des « moyens d'oppression culturelle » (antenne de l'ORTF du Roc'h Trédudon en 1974) ainsi que les cibles traditionnelles. En 1972, la maison de vacances de Francis Bouygues est la cible d'un attentat, imputé à l'ARB. En réalité, la bombe a été fournie par la DST à un militant de l'ARB qui faisait office de "taupe". En provoquant l'attentat, qui ravage la villa de Bouygues, la DST cherche à identifier les membres du mouvement. Ces attentats apparaissent dans un contexte de profonde crise de la société bretonne. La Bretagne connut en effet en 1972 de très violentes manifestations (grève du lait, du Joint Français, des Batignolles à Nantes...) au cours desquelles la société bretonne se mobilisa pour exprimer sa détresse face à l’appauvrissement la Bretagne (désertification et remembrement), sa colonisation ("Joint Français" dont les salaires étaient inférieurs de 20% au reste de la France) et au vieillissement de la population, du fait de l'exode rural. Pour la première fois les agriculteurs et les ouvriers mènent le même combat, comme le montre le slogan de 1972 : « Joint Français-Lait-FLB : Même Combat! ».

Procès

Onze militants sont jugés du 3 au 10 octobre 1972 et jugés pour la première fois par la cour de sûreté de l’État, pour « infraction en relation avec une entreprise individuelle ou collective consistant à substituer une autorité illégale à l'autorité de l'État ». Au procès, l'État français se voit montré du doigt par les activistes et les dizaines de témoins de moralité comme le général de Bollardière, promoteur de la non-violence venus les soutenir, à la demande des avocats de la défense Yann Choucq et Henri Leclerc. Yves Le Foll, et Guy Caro qui avait été membre du FLB jusqu'en mars 1970, membres du PSU, sont cités comme témoins et prennent la défense des militants FLB. Il en est de même pour les militants socialistes Louis Le Pensec, Michel Phliponneau, ainsi que des militants paysans-travailleurs. Le procès a été l'occasion de dénoncer un État français hyper centralisé refusant de reconnaître ses minorités nationales. Au même moment, Glenmor, l'auteur du kan bale an ARB (chant de marche de l'ARB) remplit la salle de la Mutualité, à Paris, lors d'un gigantesque gala de soutien. Les 11 Bretons qui comparaissent devant la Cour de sûreté de l'État (créée en 1963 suite à la guerre d'Algérie) sont condamnés à des peines de prison avec sursis, et relâchés immédiatement. Le PSU profitera de ce procès pour préciser sa position en exprimant sa solidarité avec les militants FLB face à la répression dont il était la cible, mais aussi en marquant sa différence, « en condamnant la violence inefficace dans les moyens d'actions », et en refusant le nationalisme du FLB « qui prend la forme d'un front national »" (cité dans La fédération du PSU des Côtes-du-Nord face au Programme commun, IEP Rennes 2003-2004 de Soïg Malfroy).

1978- 1979 : Des procès

Les années 1978-1979 seront sans doute les années ou le plus de militants du FLBARB, toutes tendances confondues, passeront en procès devant la cour de sûreté de l’état. C’est le procès des auteurs de l’attentat de Versailles arrêtés au mois de juin 1978.

Cinq militants seront inculpés au départ de cette affaire. Les deux auteurs principaux et trois présumés complices. Pendant l’instruction l’accusation décide de ne pas envoyer les complices devant la Cour de Sûreté de l’état qui bénéficient d’un non lieu. La véritable raison de ce non-lieu est politique. Le gouvernement de l’époque avait de bonnes raisons d’isoler les deux présumés auteurs pour mieux les condamner. D’autre part la présence des trois présumés complices dans le box aurait eu pour effet de politiser les audiences de ce procès et de servir de tribune politique aux indépendantistes bretons. C’est aussi le procès du commando des Côtes d’Armor arrêté dans son ensemble un an plus tôt au mois de février 1978. Enfin débute au mois de septembre le procès de 21 militants appartenant à des commandos d’Ille-et-Vilaine et du Finistère. Un procès fleuve qui durera 6 semaines où sont évoqués près de quatre-vingts attentats. L’avocat général Colette demandera des peines allant de 20 ans de réclusion criminelle à trois ans d’emprisonnement. Après huit heures de délibéré, la cour condamnera les militants à des peines allant de 15 à 3 ans de prison. Il est à noter, chose exceptionnelle devant une telle juridiction, que six des militants poursuivis ont été acquittés.

Années 70

Le combat breton est alors mis sous les projecteurs pour se poursuivre pendant les années 1970 avec un pic en 1975 (10 attentats dont la centrale nucléaire de Brennilis). Cette époque est marquée par le décès de Yann-Kel Kernaleguen, tué par sa propre bombe à Chateaulin.

Le 30 janvier 1974, le ministre de l'intérieur Raymond Marcellin annonce la dissolution de 4 organisations politiques autonomistes (le FLB-LNS, le FLB-ARB, le mouvement basque Enbata, et le Front patriotique corse de libération). Le 14 février 1974, la destruction du relais émetteur de télévision de Roc'h Trédudon (Finistère) est revendiqué par le FLB ARB. Ceci aurait provoqué l'infarctus fatal du sous-directeur du centre, Pierre Péron. Cela permet au ministre de l'Intérieur de durcir la répression.

Radicalisation

Il faut attendre 1978, l'attentat du château de Versailles et l'intensification des campagnes de l'organisation bretonne pour voir la justice durcir le ton. Les attentats ainsi que les procès se succèdent jusqu’en 1981. En 1976, Didier Patte est arrêté sur un mandat d'un juge de Rennes, au sujet d'un transit d'armes par le port du Havre. La police était persuadée que le Mouvement normand servait de base d'approvisionnement à l'organisation clandestine bretonne.

Amnistie

Les 19 militants encore emprisonnés en 1981 sont amnistiés par François Mitterrand et le FLB-ARB voit son activité réduire malgré quelques coups d’éclats dont l’attentat contre la cité judiciaire de Rennes en 1996. La plupart des affranchis décidèrent alors de se ranger et certains d'entre eux intégrèrent même l'Union démocratique bretonne (UDB), mouvement autonomiste breton condamnant la violence et participant au scrutin électoral.

Troisième époque (depuis 1985)

Ce dernier attentat marque l’apparition d’un troisième (FLB) ARB (les lettres F L B ne sont plus utilisées) dont les mobiles ainsi que les chevilles ouvrières ont changé. Cette troisième génération commet onze attentats. À compter de la fin des années 1990, on assiste à une reprise des attentats revendiqués par une Armée révolutionnaire bretonne dont les liens et la filiation avec le FLB des années 1970 n'apparaissent pas clairement. Les artificiers de l'ARB frisent l'amateurisme et les ratages deviennent plus fréquents. Cependant cette thèse sur l'amateurisme de l'ARB ne permet pas d'expliquer les prouesses de Belfort, de Cintegabelle, du vol de Plévin. Toutes les hypothèses fleurissent :

  • État suspecté d'une stratégie d'infiltrations-manipulations,
  • retour au front de quelques "anciens" au sein de l'ARB,
  • interrogations au sujet de la présence de deux gardes civils interpellés par la gendarmerie française à Belle-Ile-en-Terre (Côtes-d'Armor), discrètement renvoyés en Espagne par l'intermédiaire d'un très controversé commissaire de l'antenne nantaise du SRPJ de Rennes, etc.

Le 28 septembre 1999 : l'ETA effectue le vol de 8,5 tonnes de dynamite et de 11 kilomètres de cordeau détonnant dans un dépôt d'explosifs de la société Titanite, à Plévin, dans les Côtes-d'Armor. Les relations d'entraide entre Basques et Bretons sont anciennes : depuis la Guerre d'Espagne, la Bretagne a accueilli des Basques et d'autres réfugiés; l'hébergement de militants basques en Bretagne a été organisé tout à fait légalement et structuré en 1984 par José Luis, Alvarez Santa Cristina (Txelis) no 2 d'E T A et Michel Herjean militant breton, ex-membre du FLB-Armée Révolutionnaire Bretonne entre 1974 et 1981. Les derniers gros ennuis judiciaires des militants bretons résultaient principalement de cette hospitalité. Le gouvernement espagnol estime, quant à lui, qu'une partie de la direction d'ETA est cachée en Bretagne.

Suite à cette affaire, le nationaliste Denis Riou est incarcéré et mis en examen pour avoir organisé l'hébergement de ceux que la police présente comme étant les Basques de Plévin (selon lui à la demande de Charlie Grall). Pendant son emprisonnement, les attentats redoublent, jusqu'à celui du fast-food de Quévert et la mort d'une jeune employée, qui fera parcourir une onde de choc dans les terres bretonnes. Le choc est immense. La dénonciation de la culpabilité de l'ARB, présentée comme acquise, va s'affaiblir progressivement tant les lacunes du dossier deviennent de plus en plus évidentes. À l'appel de certains membres du Conseil Culturel de Bretagne et de personnalités diverses, des centaines de personnes se réunissent à Rennes le 8 mai 2000.

Au cours du procès, l'attentat de Quévert n'est pas attribué à l'ARB. Les expertises figurant au dossier montrent que la technique de montage et le minuteur utilisés ne correspondent pas aux différents systèmes utilisés par le groupe démantelé dans la région de Fougères. Le 26 mars 2004, la cour d'assises spéciale de Paris prononce donc l'acquittement des quatre militants indépendantistes bretons accusés de complicité dans l'affaire de Quévert, qui reste donc sans coupable. Le parquet ayant fait appel de trois de ces quatre acquittements[3], cet appel est jugé irrecevable en novembre 2008[4]. Le parquet s'étant pourvu en cassation contre cet arrêt, la Cour de Cassation lui donne tort. Les militants poursuivis sont donc définitivement blanchis[5].

Liste des attentats et protagonistes

Bibliographie

  • FLB Front de la libération de la Bretagne- 1er meeting - Salle de la mutualité. Orateur : Yann Morvan Gefflot (Comité Révolutionnaire Breton), Ronan Trémel (ex-détenu FLB), Morvan Gillemet (ex-détenu FLB), Abbé Le Breton (Recteur de Gommenec'h), Guy Caro (Militant PSU), Peter Berres Ford Ellis (Journaliste irlandais - Ulster), Père Jean Cardonnel (Vicaire), Jean-Pierre Vigier (Comité initiative pour un mouvement révolutionnaire).
  • La langue bretonne et la révolution, Emsav Stadel Breizh, Rennes. 1972.
  • Les bretons le dos au mur: le FLB devant la Cour de sûreté de l'État. La Table Ronde, 1973. Brittia, 2000. de Ronan Caerléon. ISBN 2-84560-006-2.
  • Breiz atao ou histoire et actualité du nationalisme breton. Moreau. 1973. Olier Mordrel.
  • FLB 72 - Procès de la Bretagne des Comités de soutien aux détenus politiques bretons. Kelenn, (Kelenn Politique), 1973. Compte-rendu du procès devant la CSE de 1972.
  • Bretagne, renaissance d'un peuple, de Jean Pierre Le Dantec (éd. Gallimard, 1974)
  • La question bretonne de Renaud Dulong, Ed FNSP 1975
  • En prison pour la libération de la Bretagne. En prison pour le FLB Nouvelles Éditions Latines, (Les Cahiers de l'Avenir de la Bretagne; 3), 1977. de Yann Fouéré.
  • Histoire résumée du mouvement breton, du XIXe siècle à nos jours (1800-1976). Quimper: Éditions Nature et Bretagne, (Les Cahiers de l'Avenir de la Bretagne; 4), 1977. Yann Fouéré. ISBN 2-85257-027-0.
  • Réquisitoire contre le FLB: attentat de Versailles, Cour de sûreté de l'État, audience du 30 novembre 1978. Texte du réquisitoire prononcé contre Lionel Chenevière et Padrig Montauzier. Cour de Sûreté de l'État, Imprimerie Administrative, 1979. de Raoul Béteille.
  • La révolte des régions d'Europe Occidentale de 1916 à nos jours, de Christian Gras, ed. PUF 1982
  • Analyse des idéologies : le Front de Libération de la Bretagne, Mémoire de maîtrise, 1984, Université Paris X-Nanterre. de Ronan Le Coadic.
  • Le séparatisme en Bretagne de Michel Nicolas. Beltan. 1986.
  • Bretagne 79: des années de poudre. Ed. Egina, Carhaix, 1989. 143 pages, ouvrage collectif édité écrit sous le pseudonyme de Marie-Pierre Bonnet.
  • Le Front de Libération de la Bretagne dans les années 1966-1985 : la tentation de la lutte clandestine au sein du mouvement breton. Mémoire d'études Sciences politiques de Rennes. Erwan Chartier 1994.
  • Les Fronts de Libération de la Bretagne, 1997, Paris II-Assas. Mémoire de DEA de science politique. Erwan Le Quilliec. [1]
  • Breizh Dieub!: une histoire de l'action clandestine en Bretagne, 1966-1985: FLB-ARB. [Caudan, France] : Kazetenn Emgann, Combat Breton, 1998. de Erwan Glanndour. ISBN 2-9512543-0-X.
  • Breizh / Euskadi - Histoire d'une solidarité, Annick Lagadec et Mikel Gil Cervera, Éditions Egina, 1999, 248 pages, 340 g, 15 cm x 21 cm, ISBN 2-913584-00-4, EAN 9782913584006.
  • On n'enferme pas les menhirs - Regards sur la Bretagne, Annick Lagadec et Mikel Gil Cervera, Éditions Gatuzain Agitaletxea, 2001, 172 pages, 400 g, 13 cm x 22 cm, ISBN 2-913842-15-1, EAN 9782913842151.
  • FLB - ARB : L'Histoire 1966-2005 , de Lionel Henry & Annick Lagadec. Éditeur : Yoran Embanner, Fouesnant, 2006, Broché, 390 pages (ISBN 2-9521446-5-6)
  • Le Dossier FLB - Plongée chez les clandestins bretons, d'Erwan Chartier et Alain Cabon, Éditions Coop Breizh, Spézet,

novembre 2006.

  • Le Grand , de Roger Le Taillanter. Éditeur : Omnibus, mars 1995, Broché, 352 pages.
  • On ne réveille pas un juge qui dort, de Daniel Carton et Gilbert Thiel, Éditions Fayard,

octobre 2002.

Oeuvres de fiction

  • La Nuit Du Pardon, de Claude Pasquet. Éditeur : Cheminements, 2006, Broché, 188 pages.
  • Le secret de la dame blanche , de Claude Pasquet. Éditeur : Cheminements, 2007, Broché.
  • Honneur de la France, de Hervé Le Bévillon . Éditeur : HLB, 2006, Broché, 248 pages.
  • L'Attentat de Paimpol, de Hervé Le Bévillon . Éditeur : HLB, 2007, Broché, 144 pages.
  • Ne m'appelle pas Lola, de Pierre-Emmanuel Marais. Éditeur : Yoran Embanner , 2009, Broché, 273 pages.
  • 1970, Libération de la Bretagne, de Jean Pierre Nicaise. Éditeur : André Balland, 1969, 188 pages.
  • La larme du poison, de Valéry Le Bonnec. Éditeur : Pietra Liuzzo Editions, 2009, Broché, 216 pages.
  • Pleure pas sur ton biniou, de Hervé Jaouen. Éditeur : Editions de la chapelle, 2002, Broché, 157 pages.
  • Les âmes sans nom, de Xavier-Marie Bonnot. Éditeur : Belfond , 2009, Broché, 427 pages.

Filmographie

  • Breizh Dieub, de Fabien Fallon (2005)[2]
  • Breizh 99 , de Fabien Fallon (2007)[3]

Notes et références

  1. Lionel Henry et Annick Lagadec, FLB - ARB : L'Histoire 1966-2005, Éditeur : Yoran Embanner, Fouesnant, 2006, Broché, 390 pages (ISBN 2-9521446-5-6)[réf. incomplète]
  2. a , b , c  et d (en) D. E. Ager, Sociolinguistics and contemporary French, Cambridge University Press, 263 p. (ISBN 0521397308), p. 68 
  3. Le parquet ayant fait appel de l'acquittement de Christian Georgeault, Paskal Laizé et Gaël Roblin pour les attentats contre les Mac Do de Pornic et Quévert et la tentative d'attentat contre le bureau de poste du mail Mitterrand de Rennes, un procès en appel est annoncé pour novembre 2008 Presse-Océan, juin 2008
  4. Ouvert le lundi 17 novembre 2008, le procès en appel tourne court, la cour d'assises spéciale ayant « jugé irrecevable l'appel du ministère public, le parquet général ayant cinq jours pour se pourvoir en cassation »Ouest-France, 20 novembre 2008, pages 1, 4 et 6
  5. La Cour de Cassation a confirmé en juin 2009 l'irrecevabilité de cet appel. Ce dossier pénal est donc closLe Télégramme, p. 10, 26 juin 2009

Voir aussi

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