Padrig Montauzier

Padrig Montauzier est un nationaliste breton, ancien officier du Front de Libération de la Bretagne. Il a été emprisonné pour sa responsabilité dans l'attentat du château de Versailles en 1978. Il est président fondateur de POBL puis d'Adsav.

Origines

Ses racines familiales sont situées en Gironde et Poitou-Charentes, mais il a vécu toute sa vie à Rennes où il s'imprègna des thèses nationalistes bretonne en dépit de son absence de liens culturels avec la Bretagne. Une de ses illustres ancêtres fut une aristocrate, concubine de Louis XV. Patrick de Montauzier a hérité de celle-ci le titre de marquis.

Parcours politique

Son engagement dans le mouvement politique breton (Emsav) date du début des années 1970. Après avoir milité au Parti communiste français^[1], il rejoint le Strollad ar Vro avant de passer au mouvement clandestin, il devient alors officier du Front de Libération de la Bretagne. Il est membre d'un commando d’Ille-et-Vilaine et participe à l'attentat contre le château de Versailles en juin 1978, sous le nom de colonel Armand. Arrêté dans les jours qui suivent l'attentat, il est incarcéré à la centrale de Fresnes. En décembre 1978, Montauzier, contre qui le procureur avait évoqué la peine de mort, est condamné à deux fois quinze ans. Il est amnistié en 1981 par François Mitterrand.

Il crée avec des militants nationalistes le POBL (Parti pour l'organisation de la Bretagne libre), en devient le président jusqu'à la scission au congrès de Mûr-de-Bretagne et la création d'Adsav en 2000, considéré comme d'extrême droite par le Télégramme^[2]. Il en cède la présidence à Frederig Ar Bouder à l'occasion du Congrès de la formation, en janvier 2008.

En 2008, Padrig Montauzier se présente à l'élection cantonale en tant que candidat d'Adsav, le parti du peuple breton, pour le canton de Dol-de-Bretagne^[3]. Il obtient 4% des voix (278 votes)^[4].

Depuis la fondation d'Adsav, il assure la direction de la rédaction du journal du parti, War Raok.

Positions politiques

Bien que communément rattaché au « nationalisme breton », Padrig Montauzier a manifesté des positions politiques très hétérogènes tout au long de son engagement. Tout d'abord marxiste-léniniste, il évolue vers un nationalisme radical qui aboutit finalement au populisme voire à un fort radicalisme droitier. Il se revendique comme admirateur de François Debauvais, nationaliste breton rallié au national-socialisme.

Sa fille a rédigé une thèse sur le Front de Libération de la Bretagne.

Voir aussi

• Adsav

Liens externes

• Padrig Montauzier, canton de Dol de Bretagne

Références

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