- Roger Marion
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Roger Marion est un haut fonctionnaire de la police française, né en 1947 à Castres (Tarn).
Sommaire
Biographie
Fils de cheminot et d'une vendeuse de porcelaine, il est reçu, après le baccalauréat, au concours d'officier de police judiciaire[réf. nécessaire] au SRPJ de Bordeaux et en 1976 il sort vice-major de l'École des commissaires. Il devient commissaire principal à Toulouse de 1978 à 1986, responsable de la division criminelle et de répression du banditisme au SRPJ de Marseille, puis chef de la Division nationale anti-terroriste (DNAT) de 1990 jusqu’au 1er octobre 1999. De 1999 à 2002, il est directeur central adjoint de la police judiciaire puis il quitte la police en 2002 car il est nommé Préfet [1]
Il est ensuite préfet délégué à la Sécurité et à la Défense à Marseille, et préfet délégué à la sécurité et à la défense à Lille depuis juillet 2004. Le 23 mai 2006, il est placé préfet hors-cadre, sans affectation, par décision du Conseil des ministres.
Controverses
Roger Marion a été accusé d’avoir créé des preuves de toute pièce ou d’avoir couvert leur création. Arrêté lors d’une rafle contre les milieux islamistes en 1993 (opération chrysanthème), Moussa Kraouche est accusé d’être le chef d’un puissant réseau terroriste. Sept ans plus tard, ce dernier est relâché par le juge d'instruction Roger Le Loire : « Non-lieu pour Moussa Kraouche, à cause d’une construction de preuves pure et simple des services de police »[2].
Dans l’affaire du Préfet Érignac, assassiné, Jean Castela et Vincent Andriuzzi, soupçonnés d’avoir fomenté l’attentat, sont acquittés en appel : des procès-verbaux ont été maquillés et les déclarations de Roger Marion sont contradictoires entre elles. Il aurait ignoré la piste Ferrandi/Colonna pendant six mois car il détestait le préfet Bonnet qui avait transmis l'information. Le parquet général de la cour d'appel de Paris a formé un pourvoi en cassation contre cette décision. Ils sont, en revanche, condamnés, le premier à 10 ans de réclusion le second à 8 ans de réclusion, pour des attentats à l'explosif commis en 1994 à Paris et en Lozère. [réf. souhaitée]
Lors de l’affaire Colonna, Marion a également accusé le chef de la police judiciaire d’Ajaccio Démétrius Dragacci d'avoir aidé Yvan Colonna à s’enfuir, ce qui s'est révélé inexact. Ce dernier a porté plainte contre Marion[3],[4].
En 2006, il a été mis en cause par le livre Place Beauvau[5]. Dans cet ouvrage, cinq officiers de police affirment que la torture aurait été employée contre des suspects lors de la vague d’attentats de 1995. Il est sous le coup d’une enquête de l’IGPN. Celle-ci ne corrobore pas les accusations d'actes de torture pour deux des trois suspects mais relève des coups[6]. Il admet également des brutalités dans des enquêtes passées : « on a eu recours à la force »[7].
Roger Marion et plusieurs de ses subordonnés sont également mis en cause dans plusieurs dossiers pénaux ouverts contre des militants indépendantistes bretons.[réf. souhaitée]
Pendant le procès d'Yvan Colonna, les méthodes de Marion ont été mises en cause. En effet, pendant plus d'un an, les hommes de Roger Marion, ont interpellé plus de 340 personnes et obtenu 42 mises en examen dans une piste douteuse. Le président de la cour d'assises, Dominique Coujard, déclare ainsi: « On a l'impression un peu désagréable d'un dossier pénal ouvert et permanent qui sert à alimenter au fil des besoins, les enquêtes à venir » [8]
Bibliographie
- Olivia Recasens, Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé, Place Beauvau - La face cachée de la police,Éditions Robert Laffont, Paris, 2006 (ISBN 2-221-10384-X) (voir plus particulièrement le chapitre Le roi Roger)
- Articles de presse :
Voir aussi
Références
- Le Monde 23.11.2007
- Le Nouvel Obs
- Le Monde
- Journal de la Corse
- Place Beauvau : La face cachée de la police, Robert Laffont, 2006, ISBN 978-2221103845 Jean-Michel Décugis, Christophe Labbé, Olivia Recasens,
- Le Figaro
- Le Monde
- Nouvel Obs
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