Explosion de l'usine AZF de Toulouse

Explosion de l'usine AZF de Toulouse

43° 34′ 01″ N 1° 25′ 38″ E / 43.567033, 1.427257

Page d'aide sur l'homonymie Pour les articles homonymes, voir AZF.
La cheminée de lusine vue du centre ville via les jumelles touristiques installées sur le Pont Neuf, dune distance denviron 4-5 km
La tour AZF

Lusine AZF de Toulouse est détruite le 21 septembre 2001 par lexplosion dun stock de nitrate dammonium, entraînant la mort de 31 personnes, faisant 2 500 blessés et de lourds dégâts matériels. Le procès de la catastrophe souvre à Toulouse le 23 février 2009 pour quatre mois de débats. Le 19 novembre 2009, le Tribunal rend un jugement de relaxe générale.

Sommaire

Lusine

Lusine chimique AZF (AZote Fertilisants), aujourdhui rasée, appartenait jusquen 2005 à la société Grande Paroisse. Cette société, alors filiale dAtofina, regroupait depuis la fusion de Total et dElf-Aquitaine une partie des activités chimiques du groupe Total. Cette usine était située à 5 km du centre de Toulouse, au sud, entre la Rocade, lautoroute menant vers Tarbes, et la Garonne. Initialement construite à lécart de la ville en 1921, elle a été progressivement englobée par lagglomération. Elle employait un peu moins de 500 personnes sur un terrain de 70 hectares[1]. Elle produisait en grande partie des ammonitrates agricoles et en plus petite quantité des nitrates dammonium industriels mais aussi de la mélamine, des résines et des produits chlorés tel que lATCC et le DCCNA. La fabrication de lensemble des produits était issue de la production dammoniaque, la synthèse dammoniaque réalisé à partir du gaz naturel provenant de Lacq.

La catastrophe

Le 21 septembre 2001, à 10h17, un stock denviron 300 - 400 tonnes de nitrate dammonium déclassé destiné à la production dengrais a explosé dans le bâtiment 221 222[2], creusant un cratère de forme ovale de 70 mètres de long et 40 mètres de largeur, et de 5 à 6 mètres de profondeur. La détonation a été entendue à plus de 80 km de Toulouse. Un séisme de magnitude 3,4 a été enregistré.

Lexplosion a été précédée de phénomènes de diverses natures (électriques, électromagnétiques, lumineux, sonoresetc.) et plus particulièrement dun bang acoustique qui a été perçu, enregistré sur magnétophone et analysé.

Certains en ont déduit lexistence dune première explosion, de plus faible intensité, une dizaine de secondes avant la catastrophe proprement dite aussi. Un avion de la compagnie Air France devait passer à lheure pile de la première explosion celui-ci a eu un retard ce qui a limité les dégâts [3],[4].

Conséquences

Bilan humain

Le lycée Gallieni détruit.

Le bilan officiel fait état de 31 morts, dont 21 employés sur le site parmi lesquels 10 salariés de Grande Paroisse et 8 extérieurs, et environ 2 500 blessés dont une trentaine dans un état grave[5].

La majorité des victimes ont subi les effets directs du souffle de lexplosion, ou ses effets indirects, en étant touchée par des objets portés par ce souffle (éclats de verre notamment). Selon lInstitut de veille sanitaire, de nombreuses personnes souffrent de désordres psychiques (dépressions, angoisses, insomnies), mais aussi de problèmes auditifs. Dix-huit mois après lexplosion, quelques 14 000 personnes étaient toujours sous traitement pour pouvoir dormir, calmer leurs angoisses ou soigner une dépression[6].

Bilan matériel

Hangars et la Tour AZF ; photo prise en 2003.

Lexplosion a causé des destructions importantes dans la partie sud-ouest de la ville[7]. Le site AZF lui-même est soufflé. Seul le poste de garde est encore debout mais il sera détruit le lendemain pour raison de sécurité[8]. La tour AZF résiste tout de même au souffle. À proximité, les zones commerciales de Darty et Brossette sont totalement détruites. 150 bus de la SEMVAT, la société de transport public toulousain de lépoque, sont également détruits dans lentrepôt de Langlade situé en face de lusine[9].

De très nombreux logements, plusieurs entreprises et quelques équipements (piscines, gymnases, salles de concert, lycée Déodat de Séverac) ont été touchés. Les dégâts (murs lézardés, portes et fenêtres enfoncées, toitures et panneaux soufflés ou envolés, vitres brisées…) ont été visibles jusquau centre-ville. Parmi les équipements publics touchés, on peut citer le grand palais des sports (entièrement démoli et reconstruit suite à ces dommages), le Bikini (salle de spectacle), lÉcole nationale supérieure des ingénieurs en arts chimiques et technologiques, le lycée Gallieni et le centre hospitalier Gérard Marchant[10].

On estime les dégâts matériels globalement à 2 milliards deuros[11], dont 33 millions deuros pour des bâtiments publics[12].

Autres conséquences

Locaux détruits suite à la catastrophe

Contrairement au souhait des salariés de lusine, qui demandaient le redémarrage des installations épargnées après renforcement des mesures de sécurité, le site de lusine et ses alentours, dévastés, ont entièrement été rasés et dépollués. Plusieurs projets ont été présentés, dont une zone verte et un centre international de recherche sur le cancer, proposé par le maire de Toulouse Philippe Douste-Blazy juste avant sa nomination comme ministre de la santé. En dépit des actions de recours effectuées par certaines associations déclarant représenter les riverains, la réalisation de ce projet est en cours[13].

La tour la plus haute de lusine, qui avait survécu à lexplosion, a finalement été mise à terre (bien quelle fût un point de repère apprécié des pilotes davions en approche vers laéroport de Blagnac)[14].

Autre réminiscence du traumatisme subi par la population, la combinaison de lettres AZF na pas été utilisée, à la demande du député de la zone concernée, sur les plaques dimmatriculation des véhicules du département : on est passé directement de la combinaison 999 AZE 31 à la combinaison 11 AZG 31[15].

Enquête judiciaire et scientifique

Trois jours après la catastrophe le procureur de la République, M. Bréard déclarait quil sagissait « à plus de 90%[16]» dun accident. Le 28 septembre 2001, il a ouvert une information judiciaire contre X pour homicides, blessures et destruction des biens involontaires. Le juge dinstruction Thierry Perriquet a repris en novembre 2003 linstruction commencée par 2 autres magistrats[17].

Cette hypothèse de laccident reste toujours privilégiée par les autorités. En effet cette thèse postule que la catastrophe a été provoquée par une erreur de manipulation qui aurait conduit un employé dune entreprise sous-traitante dAZF à déverser, un quart dheure avant lexplosion, 500 kg de produit chloré pour piscines (DCCNa ou Dichloroisocyanurate de sodium), produit dans une autre partie de lusine sur un tas dammonitrate stocké en vrac. Or la reconstitution réalisée sur place en octobre 2002 a mis en évidence limpossibilité de confondre les deux produits, du fait de la très puissante odeur de chlore dégagée par le DCCNa. Pour sortir de limpasse, les experts ont imaginé par la suite un autre scénario, dans lequel les quantités de DCCNa mises en jeu sont ramenées de 500 kg à seulement « un ou plusieurs kilos » négligemment balayés par lemployé incriminé, lequel a bénéficié dun non-lieu peu de temps après. Mais des analyses déchantillons de sol prélevés par le SRPJ de Toulouse en novembre 2001 dans le hangar le manutentionnaire est censé avoir collecté les fameuses balayures, montrent quil ny avait pas de DCCNa à la surface de ce local. En outre, si les tests dexplosivité des produits incriminés ont confirmé leur extrême réactivité, celle-ci ne se manifeste que sous certaines conditions qui sont très éloignées de celles qui prévalaient dans le hangar 221 un quart dheure avant lexplosion : milieu confiné, mélange intime des produits broyés en poudre, forte humidité[18].

Par ailleurs les conditions de stockage au sein du hangar 221, qui a explosé, ne respectaient pas toutes les préconisations en vigueur dans lindustrie chimique, ce qui fera dire à un ancien salarié « si lusine nétait pas une poubelle, le hangar 221 en était une ». Mais ces éventuels manquements à la réglementation ne suffisent pas à expliquer lorigine de la catastrophe.

En novembre 2004, le juge dinstruction Perriquet a signé un non-lieu en faveur des neuf personnes (cadres et employés de lusine AZF) qui avaient été mises en examen pour non-observation des règles de sécurité et autres manquements. Les thèmes de lusine « mal tenue » ou « derreur », utilisés par le procureur initialement ne sont plus retenus dans les derniers actes du juge dinstruction. La réaction chimique à lorigine de lexplosion continue de faire lobjet dune bataille dexperts et linstruction na pas permis de trancher ce point. Toutefois, la catastrophe a révélé lincompatibilité jusqualors inconnue des produits incriminés. En décembre 2005, le chef datelier qui avait été impliqué dans le scénario jusque- pris en compte était également définitivement mis hors de cause.

Le 31 mai 2006, la société Grande Paroisse a été mise en examen en tant que personne morale. Le 13 juillet 2006, un non-lieu est prononcé en faveur du manutentionnaire qui était soupçonné davoir réalisé un mélange malencontreux dun produit chloré avec le nitrate dammonium[19]. Il ne reste donc que la société Grande Paroisse et le directeur de lusine Serge Biechlin à avoir été mis en examen pour « homicide et blessures involontaires » dans cette affaire. Le 20 septembre 2006, peu après la remise dun rapport final par les experts, concluant quun mélange accidentel de matière est à lorigine de lexplosion[17], le Juge Perriquet clôt lenquête.

Le 3 mai 2007, la chambre de linstruction de la cour dappel de Toulouse a rejeté toutes les nouvelles demandes dinvestigations et mettait aussi un point final aux expertises du Civil alors que des experts navaient pas terminé leurs travaux.

Enfin, le 9 juillet 2007, peu avant sa nomination à la Cour dAppel de Monaco, le magistrat instructeur Thierry Perriquet, ordonnait le renvoi devant le tribunal correctionnel de la société Grande Paroisse et du directeur de lusine Serge Biechlin pour « homicides et blessures involontaires », car les infractions de « mise en danger de la vie dautrui » et d’« entraves à lenquête » nont pas été retenues [20]. Plusieurs fois reporté, le procès souvre lundi 23 février 2009 et doit durer 4 mois. Les audiences se tiennent salle Jean-Mermoz, une salle municipale spécialement aménagée pour accueillir la soixantaine davocats, plus de 200 journalistes et des milliers de parties civiles. Le procès correctionnel, le plus grand jamais tenu en France, sera filmé pour lHistoire.

Lanalyse des ondes produites par la catastrophe a donné lieu à la publication de deux articles scientifiques (voir bibliographie). Dans le premier article, une équipe de sismologues toulousains présente les sismogrammes enregistrés par les stations pyrénéennes du réseau ReNass ainsi que le sismogramme fourni par un sismomètre au rebut posé dans un bureau au rez de chaussée de lObservatoire Midi-Pyrénées (A. Souriau et al. C.R.A.S., 2002). Sur ce dernier enregistrement, on distingue les diverses composantes de londe sismique engendrée par lexplosion (onde P directe et convertie, onde de Rayleigh) ainsi que londe de choc (aérienne) venant dAZF. Les auteurs reprennent, sans prendre parti, lhypothèse dun double bang produit par une explosion unique. Cette hypothèse sera réfutée dans le second article (A. Joets, C.R.A.S., 2009).

Enquête externe

Total, par lintermédiaire de sa filiale, Grande Paroisse, a diligenté une enquête interne pour déterminer lorigine de laccident. Cette enquête interne, les contre-expertises et les témoignages contradictoires ont suscité les critiques de la part de parties civiles qui ont porté plainte pour « entrave à lenquête ». Cette plainte a été déclarée recevable mais a fait lobjet dun non lieu le 9 juillet 2007, le juge Perriquet ayant estimé que la volonté dentraver lenquête nétait pas établie.

En 2007, deux membres de lancien CHSCT de lusine Grande Paroisse, prenaient linitiative personnelle et sans consulter les autres membres, de diffuser une note donnant globalement raison aux conclusions du collège dexperts désignés au pénal. Bien quil admette lexplosion du filtre JF 302 N situé en haut de la tour de prilling des nitrates, il considère que « lhypothèse qui ne peut pas être écartée est celle de laccident interne » pour conclure notamment que « le stockage en vrac de nitrate industriel doit être supprimé ».

Doutes sur lenquête

Le déroulement et les résultats de lenquête officielle sont critiqués par la plupart des auteurs de la littérature citée plus bas. Dautant que trois jours après la catastrophe, le lundi 24 septembre 2001, Michel Bréard, le Procureur de la République de Toulouse, avait annoncé être sûr que les causes de la catastrophe étaient accidentelles à plus de 90%[21] tout en excluant lhypothèse dun attentat. Dès laprès-midi du drame, le Président de la République et le Premier Ministre de lépoque, Jacques Chirac et Lionel Jospin, avaient également privilégié la thèse de laccident, certes en termes plus mesurés, mais sans disposer eux non plus dindices ou déléments probants.

De nombreuses personnalités dont le Maire de Toulouse, Philippe Douste-Blazy, sétaient émues dune enquête dont les conclusions sont données avant même quelle ne commence. Certains médias, comme Le Figaro et Valeurs Actuelles, qui avançaient dautres pistes que laccident, étaient poursuivis en justice et réduits au silence[22]. La thèse officielle de laccident manque toujours de mécanisme scientifique plausible[23],[24],[25]. Elle ne donne pas non plus dexplication convaincante aux nombreux témoignages dune détonation antérieure[26], et elle ignore complètement les témoignages dévènements électromagnétiques précurseurs de lexplosion[27].[non neutre] Ainsi, des enquêtes privées explorent des pistes plus ou moins originales.

Les principales sont :

  • le terrorisme ou la malveillance
  • lexplosion de nappes de gaz (méthanol, hydrazine…)
  • un accident dans le réseau EDF (mise à terre dun transformateur ou dune ligne HT)

Hypothèses sur les causes de lexplosion

Lhypothèse dun attentat

Dans leurs livres et articles de presse, Anne-Marie Casteret et Marc Mennessier [23] dune part, Franck Hériot et Jean-Christian Tirat[28], dautre part, ont examiné les pistes dun possible attentat[29]:

La thèse dun attentat a été rapidement évoquée, la catastrophe sétant produite dix jours seulement après les attentats du 11 septembre 2001. En dépit dindices troublants, cette piste na été suivie que quelques jours, les recherches menées par une équipe de la police judiciaire de Toulouse et par les Renseignements généraux (RG) ayant été interrompues sur ordre de leur hiérarchie dix jours après les faits. La perquisition effectuée au domicile du principal suspectun ouvrier intérimaire retrouvé mort près du cratère de lexplosion dans une tenue qui évoque certains kamikazes islamistesne fut menée quaprès que lappartement eut été vidé de tous les effets personnels ayant appartenu au défunt. Les policiers nont pas obtenu lautorisation dauditionner le médecin légiste qui avait attiré leur attention sur la tenue extravagante de cet homme (cinq slips et caleçons superposés) et sur létrange propreté de son corps. « Cet homme sétait préparé à avoir une relation avec Dieu » avait-elle confié à un enquêteur de la PJ.

Dans leur ordonnance de renvoi du 9 juillet 2007, les juges dinstruction ont repris lexplication donnée par les proches du défunt, à savoir quil shabillait ainsi pour masquer sa maigreur dont il faisait un complexe. Or, le rapport dautopsie a établi quau moment de son décès, le suspect avait une corpulence normale. Par ailleurs, dans leur « note blanche » du 3 octobre 2001, les RG ont précisé quil avait été recruté quelques mois auparavant par un groupe islamiste toulousain. Enfin, les photos prises, lorsquil est extrait de sa housse mortuaire, juste avant lexamen de corps, montrent quil était vêtu dun tee-shirt et dun pantalon quasiment intacts, alors quau-dessous, son thorax et son abdomen étaient profondément brûlés. Ce qui conduit à penser que ses vêtements ont été changés après son décès. Une hypothèse alternative serait que les vêtements nont pas été changés, mais que les profondes brûlures seraient dues à une électrocution, le courant ayant circulé dans les chairs et non dans les vêtements de la victime, provoquant la combustion interne du corps. Ces brûlures seraient concomitantes des dommages subis par le réseau électrique AZF lors de la première explosion, précédant dune dizaine de secondes celle du hangar 221 (voir plus bas le paragraphePerturbations électromagnétiques”) et excluraient par conséquent toute participation de la victime à une action kamikaze.

Des revendications, au nom du « Djihad Islamique » (« Jihad islamique » est le nom de nombreux groupes terroristes, mais aucun dentre eux nest connu pour opérer en France) et de « Alpha Bravo » (groupe inconnu), ont été envoyées à la gendarmerie, à la police ainsi quà la presse et à la télévision locale. Ces revendications sont considérées comme trop peu sérieuses pour que les autorités judiciaires modifient leur attitude, qui est de considérer labsence de revendication crédible comme un argument majeur pour écarter la thèse de lattentat.

Hypothèse dune première explosion souterraine et extérieure à lusine AZF

Jean-Marie Arnaudies est un professeur réputé de mathématiques en classes préparatoires du Lycée Pierre de Fermat de Toulouse; il a notamment rédigé de nombreux ouvrages de mathématiques. Le 2 décembre 2002, il remet au juge dinstruction Perriquet un mémoire intitulé Certitudes sur la catastrophe de Toulouse.

Jean Marie Arnaudies recueille plusieurs dizaines de témoignages qui sont consignés sur des attestations judiciaires et qui font état de deux explosions. La plupart de ces témoins nont alors pas été entendus par la police.

À partir de ces témoignages et de sa réflexion scientifique, Jean-Marie Arnaudies parvient à la conclusion que lon ne peut pas interpréter une explosion comme un simple écho de la seconde. Par ailleurs, il pense que « si lépicentre de lexplosion 2, celle qui a ravagé Toulouse, se trouve bien dans le hangar 221 dAZF, il paraît mathématiquement impossible que lépicentre de lexplosion 1 soit situé au même endroit. […] Lensemble des points susceptibles davoir été lépicentre de cette explosion 1 forme une branche dhyperbole qui ne sapproche jamais à moins de 500 mètres de lusine AZF […] mais qui traverse de part en part, à environ 800 mètres à lest, la SNPE : une société dÉtat aux activités civiles et militaires stratégiques couvertes par le « secret-défense », et qui fabriquait notamment les carburants de la fusée Ariane V et du futur missile balistique M51! Corollaire: lexplosion 1, perçue à des kilomètres à la ronde comme très brève, très sèche et très courte (plusieurs témoins parlent dun « pneu géant qui éclate » et ont ressenti une secousse, sans dégâts matériels apparents) a été très probablement souterraine ». Sappuyant sur de nombreux témoignages recoupés avec des datations électriques dEDF, Jean-Marie Arnaudies établit la chronologie suivante :

  • 10 h 17 min 47 s : au moins un éclair rectiligne ;
  • 10 h 17 min 56,5 s : éclairs, explosion n° 1, formation nuageuseetc. ;
  • 10 h 18 min 1 s : formation dune immense colonne gazeuse bleue ;
  • 10 h 18 min 5 s : explosion du hangar 221 dAZF.

Pour le magazine Valeurs Actuelles, qui a publié plusieurs articles sur cette enquête[30], quatre enregistrements réalisés le 21 septembre montrent quil y a eu en réalité deux explosions, et quelles nont pas pu se produire au même endroit, parce que le délai entre les deux sons (qui dépend de la distance aux points dexplosion) varie suivant lenregistrement [31]. Pour lhebdomadaire, si la seconde explosion est identifiée à celle dAZF, une première explosion sest produite sur le site de la SNPE.

Une étude de lAcadémie des sciences rapportée par le Figaro[32] affirme que deux explosions distinctes se sont produites. Dans cette étude publiée dans les comptes rendus de lAcadémie des sciences, le physicien Alain Joets membre du CNRS-université Paris Sud explique que les deux explosions sont deux événements indépendants lun de lautre[33]. Alain Joets, spécialiste des ondes, a sélectionné selon une méthodologie rigoureuse des témoignages qui établissent que les écarts de temps entre les deux explosions se situent entre 6 et 11 secondes pour des distances variant de 100 mètres à 50 kilomètres. « Notre analyse montre donc que le premier bang ne peut pas être à une onde sismo-acoustique », déclare Alain Joets. Ce qui veut dire quil conteste la thèse dite de l’« explosion unique » avancée par Annie Souriau de lObservatoire de Toulouse cinq jour après la catastrophe. « Notre analyse des délais montre sans ambiguïté que le premier bang ne peut être acoustiquement relié à lexplosion AZF. Il possède une source distincte de celle de lexplosion AZF », conclut Alain Joets.

Nature dune explosion à la SNPE

En juillet 2006, une nouvelle piste en partie soutenue par un ancien ingénieur dEDF est proposée par lhebdomadaire Valeurs Actuelles[34]: cette hypothèse analyse la viabilité dune explosion de nappes de vapeurs dérivées de lhydrazine.

De telles substances, comme la MMH (monométhylhydrazine), lUDMH (diméthylhydrazine asymétrique) ou la FDMH (formaldéhyde diméthylhydrazone) sont fabriquées à la SNPE jouxtant lusine AZF. Elles sont en particulier indispensables à la production de carburants pour fusées et missiles, des propergols. En ce qui concerne lUDMH, le site de fabrication de ce produit était en arrêt pour maintenance le jour de lexplosion mais environ 17 tonnes dUDMH étaient stockées sur place.

Ces produits ont une forte odeur dammoniac et de poisson pourri, une odeur caractéristique, inhabituelle et particulièrement forte qui a incommodé de nombreux témoins situés sous le vent de la SNPE le matin de la catastrophe[35]. Mêlées à lair, ces vapeurs forment un mélange asphyxiant, et explosif quand il est saturé doxygène ou mis au contact de métaux oxydés. Aucun obstacle naurait pu entraver la progression des vapeurs, poussées en ligne droite par le vent dautan qui soufflait ce jour- à 30 km/h environ de la SNPE vers AZF. Sur son chemin, se trouvait la tour verte de prilling des nitrates et le hangar 221 de lusine AZF. Au niveau de la tour de prilling, le mélange gazeux aurait pu être aspiré et remonter dans la tour : normalement cette circulation dair sert à refroidir le nitrate fondu pour en faire des granulés. De lair chaud est évacué à lextérieur via deux grands ventilateurs. Le mélange air chaud - UDMH évacué ce 21 septembre 2001, en senflammant, a très bien pu prendre laspect dun éclair frappant la tour, tandis que lexplosion de ce mélange à lintérieur aurait suffi pour faire décoller la partie supérieure du bâtiment[36].

LUDMH aurait aussi pu se répandre jusquau hangar 221 contenant un grand tas de nitrate dammonium, et dont le sas était à ce moment ouvert face au vent.

Lexplication proposée pour la mise à feu des nappes de mélange air-UDMH serait :

  • soit lhypothèse dun contact entre les nitrates, lUDMH ou un autre dérivé de lhydrazine et du chrome hexavalent Cr(VI) utilisé pour des tests de routine. Lanhydride chromique est un puissant oxydant susceptible dentraîner des réactions violentes au contact dun grand nombre de produits, dont les nitrates ou lhydrazine. Selon Anne-Marie Casteret (LExpress du 16 janvier 2003) et Marc Menessier (Le Figaro du même jour), 21 kg de Cr(VI) en paillettes avaient disparu du laboratoire de lusine début août 2001, tandis que Valeurs Actuelles révélait le 28 juillet 2006 que des traces de chrome avaient été relevées par les expertises du laboratoire de la police scientifique, sur les chaussures (3,8 mg) et les vêtements de deux victimes de la catastrophe qui se trouvaient au plus près du hangar 221. Le laboratoire ne précisait cependant pas la nature du chrome analysé mais soulignait quil pouvait se trouver à létat naturel dans les sols.
  • soit un incident électrique à la SNPE.
  • soit la conjonction des deux faits.

Lhypothèse de lexplosion de nappe de gaz (UVCE - Unconfined Vapour Cloud Explosion) avait été abordée par les enquêtes pénales et civiles, mais seul le méthane, gaz inodore et plus léger que lair, avait été étudié par les experts. De plus, dautres produits comme par exemple le méthanol (alcool à brûler), présents en grande quantité sur les sites AZF et SNPE sont à linstar de lUDMH, dexcellents candidats pour provoquer des UVCE.

Perturbations électriques ou électromagnétiques

Ces deux explosions ont coïncidé avec des perturbations électriques, qui ont été enregistrées par EDF.

Lhypothèse de limpulsion électromagnétique a été initiée à la suite de témoignages sur des « faisceaux lumineux géants » aperçus quelques secondes avant lexplosion du hangar 221 ainsi que sur des phénomènes locaux comme des coups de foudre, des tétanisations pendant plusieurs secondes et autres perturbations électromagnétiques inhabituelles.

En juin 2002, les sociétés Géoid et Fugro sont chargées par la Justice de réaliser une cartographie du site au moyen dun magnétomètre, sans que ni les objectifs scientifiques, ni la pertinence de cette mesure sur un site parsemé de pièces métalliques diverses, ne soient précisés par la Justice[37]. Cette expertise fut réduite au simple site dAZF et à la SEMVAT (bus), parce que le survol de la SNPE avait été interdit par le préfet. Lhypothèse de larc électrique est encore soutenue par la société Grande Paroisse, mais rejetée par les experts et lenquête judiciaire.

Lassociation AZF Mémoire et Solidarité[38], partie civile dans le dossier, qui regroupe plusieurs centaines danciens salariés de lusine sinistrée, a insisté auprès de la justice pour que les phénomènes précurseurs dorigine électromagnétique et magnétique mentionnés soient étudiés et pris en compte. Ces témoignages sont restés définitivement inexpliqués depuis la fermeture du dossier avant procès. Jean-Pierre Petit évoque rapidement sur son site les liens quil établit entre lexplosion et leffet quil attribue à une impulsion électromagnétique, plus connue sous lacronyme anglais EMP[39]. Jean-Paul Serbera, dans son premier ouvrage AZF Toulouse : un mensonge dÉtat affirme que lexplosion a produit de nombreuses EMP. Mais dans son second ouvrage Attentat à la SNPE ? : la face cachée de laffaire AZF il avance quune bombe EMP utilisée sur Toulouse aurait pu provoquer la catastrophe. En 2006, dans son livre AZF-Toulouse : Quelle vérité ?, Daniel Dissy prétend quil existe [40],[41] des bombes EMP américaines et franco-allemandes et propose quune telle bombe aurait été utilisée ou testée à Toulouse en aérien ou en souterrain. Enfin dans une dernière hypothèse, une première explosion à proximité du hangar 221,aurait provoqué en agissant sur le réseau électrique dAZF, un phénomène impulsionnel connu sous le nom délévation du potentiel de terre (EPR ou GPR des anglo-saxons[42]), la deuxième explosion, celle du hangar 221, indépendante de cette remontée du potentiel de terre serait intervenue 10 secondes plus tard. La deuxième explosion aurait été précédée selon plusieurs témoins, par lobservation dun projectile venant du coteau de Pech David voisin de lusine. Des personnels travaillant sur le site AZF décrivent avoir subi des électrocutions entre ces deux explosions alors quils nétaient au contact que de matériels reliés à la terre, les conditions de ce mode délectrocution faisant lobjet détudes récentes menées par des scientifiques[43]. Les témoignages des phénomènes lumineux aperçus entre les deux explosions auraient quant à eux, deux origines : lamorçage dun poste électrique de distribution du site pour les observations de faisceaux lumineux, lémission de boules de plasma pour les observations de foudre en boule[44]. Les manifestations physiques dun EPR sont similaires à celles dun EMP évoqué plus haut. Pour lhebdomadaire Valeurs actuelles, la première explosion aurait été la cause ou la conséquence des premières perturbations électriques relevées par EDF[45]. Ce serait le courant de retour créé par ce premier défaut électrique qui aurait (peut-être suite à la formation dun arc électrique) ensuite provoqué la seconde explosion, celle dAZF, huit secondes plus tard.

Hypothèses des monopôles magnétiques

En 2004, Emmanuel Grenier met en avant lhypothèse des monopôles magnétiques[46]. Ces particules hypothétiques prévues par Paul Dirac en 1931, puis modélisées par Georges Lochak comme des neutrinos excités possédant un moment magnétique et considérées par Michel Rambaut comme pouvant être formées au sein de clusters délectrons, auraient certaines propriétés singulières comme la possibilité de décomposer à distance des molécules polaires telles que le nitrate dammonium. Mais Grenier nenvisage pas lorigine de ces monopôles dans le cas dAZF.

Procès

Le nombre de plaignants et de témoins contraint la justice à mettre en place un dispositif exceptionnel pour la tenue du procès (le dossier est constitué de 109 tomes totalisant 53 820 pages)[47]. Celui-ci sest déroulé du 23 février 2009 au 30 juin 2009 et a été filmé et enregistré pour lhistoire à la demande de certaines associations de victimes. Cest la première fois en France quun procès en correctionnel est enregistré ; les images seront publiques 50 ans à partir de la date de fin du procès[48].

Le 19 novembre 2009, le Tribunal correctionnel de Toulouse a rendu un jugement de relaxe générale à lencontre de tous les prévenus. Le Parquet a annoncé son intention dinterjeter lappel.

AZF dans les médias

Quelques journalistes dinvestigation qui ont enquêté :

Notes et références

  1. Rapport sur lexplosion de lusine AZF par le ministère de lécologie, page 10, [PDF], consulter
  2. Rapport sur lexplosion de lusine AZF par le ministère de lécologie, page 13, [PDF], consulter
  3. Lexplosion de lusine AZF
  4. AZF Toulouse 2 explosions
  5. Rapport sur lexplosion de lusine AZF par le ministère de lécologie, page 7, [PDF], consulter
  6. 21 sept 2001 - 21 sept 2004: bilan de lexplosion de lusine AZF à Toulouse, BEH nr. 38-39/2004, page 188consulter
  7. Rapport de linstitut de veille sanitaire, du 9 juillet 2002, page 6, [PDF], consulter
  8. Document de ledumed, page 4 [PDF] consulter
  9. Document de ledumed, page 5 [PDF] consulter
  10. Document de ledumed, page 12 [PDF] consulter
  11. daprès lhebdomadaire Valeurs Actuelles du 27/1/2006
  12. [PDF] Rapport dorientation budgétaire 2003 de Toulouse page 1
  13. Cancéropôle : du projet à la réalisation, Site officiel de la ville de Toulouse. Consulté le 31/05/2007
  14. La dernière cheminée dAZF foudroyée, le moniteur-expert.com. Consulté le 31/05/2007
  15. Transport routier - Conduite (Archive, Wikiwix, que faire ?). Consulté le 31/05/2007
  16. INA (Inst. Nat. de lAudiovisuel) FR3, JT Toulouse soir, 21 sept.2002
  17. a et b Reuters 12/07/2007
  18. M. Mennessier, AZF un silence détat, chapitre V « un sandwich qui ne passe pas »
  19. Le Monde du 21 juillet 2006
  20. AZF: Un procès a minima - AZF procès Grande Paroisse directeur de lusine Correctionnelle Serge Biechlin
  21. INA (Inst. Nat. de lAudiovisuel): FR3, JT Toulouse du soir, 21 sept 2002
  22. AZF,silence dEtat chapitre XII représailles judiciaires
  23. a et b AZF,silence dEtat
  24. Georges Guiochon, Ce qui a pu et na pas pu se passer à Toulouse, Société Française de Chimie
  25. Procès AZF: la thèse officielle ne tient pas, Article de lUsine Nouvelle du 05/03/2009
  26. Henri Farreny: AZF trois ans
  27. AZF: Lenquête assassinée
  28. AZF: lenquête assassinée
  29. Enquête : accident, malveillance ou attentat ?
  30. Valeurs actuelles
  31. Cassette audio : La preuve par le son
  32. Marc Mennessier, AZF il y a eu deux explosions le 21 septembre 2001, Le Figaro, 17 avril 2009.
  33. Géophysique interne- Commentaire à la note de A. Souriau et al. intitulée Enregistrements sismologiques de lexplosion de lusine AZF, Alain Joets, 18 novembre 2008 [1]
  34. DOSSIER : La catastrophe de Toulouse, Valeurs actuelles. Consulté le 01/06/2007
  35. daprès lhebdomadaire Valeurs Actuelles
  36. AZF : Lenquête relancée, CREFMPM. Consulté le 01/06/2007
  37. Un curieux oiseau scrute le sous-sol, La Dépêche du Midi. Consulté le 1/06/2007
  38. AZF Mémoire et Solidarité
  39. Article de Jean-Pierre Petit : « Les Armes à impulsion électromagnétique »
  40. AZF Toulouse : Quelle vérité ? page 127
  41. Air et Cosmos numéro du 14 février 2003.
  42. Voir article en anglais Earth_potential_rise
  43. Elévation du potentiel de terre, tensions de pas et de contact: Univerité de Byalistok, Pologne
  44. Paramètres dune boule de feu calculés à partir dun modèle de plasma à deux températures: Institut de la Cryosphère, Russie
  45. Toulouse : Cest EDF qui détient la clé
  46. Grenier E. AZF Toulouse : lhypothèse des monopôles. Fusion, mars-avril 2004, p.8-20.
  47. « AZF : un procès hors-norme », Le Figaro, 16 février 2009
  48. « Le procès AZF sera filmé », Le Figaro, 17 février 2009.

Voir aussi

Bibliographie et vidéographie

Ouvrages

  • Emmanuel Grenier, AZF Toulouse: lhypothèse des monopôles, numéro 100 de la revue Fusion (mars-avril 2004)
  • Henri Farreny et Christian Moretto, Toulouse, chronique dun désastre annoncé, Cépaduès, 2001 (ISBN 2-85428-572-7)
  • Daniel Depris, Toulouse, an I après AZF, Cephes, 2002
  • Jean-Pascal Serbera, AZF Toulouse : un mensonge dÉtat, DPF, 2002 (ISBN 2910939049)
  • Jean-Pascal Serbera, Attentat à la SNPE: la face cachée de laffaire AZF, J Lectures et civilisation, 2003 (ISBN 2910939103)
  • Henri Farreny, AZF trois ans, 2004
  • Daniel Dissy, AZF-Toulouse, Quelle vérité ?, Éditions des Traboules, 2006 (ISBN 2-915681-30-9)
  • Marc Mennessier, AZF - un silence détat, Éditions du Seuil, 2008 (ISBN 978-2-02-097629-9)
  • Franck Hériot et Jean-Christian Tirat, AZF : Lenquête assassinée, éditions Plon, 2009 (ISBN 978-2-259-20824-6)
  • Guillaume dAlessandro, AZF : Une vérité foudroyante - une affaire détat, éditions Jean-Claude Gawsewitch, Paris, 2009.
  • Daniel Dissy, AZF, lEnquête secrète - Le Mystère de la Trace Noire ou comment AZF a explosé, éditions des Traboules, Paris, 2009 (ISBN 2-915681-99-6)
  • Hubert Seillan, Un tsunami urbain - AZF Toulouse, Éditions Préventique, 2009 (ISBN 978-2-911221-43-9)

Articles

  • En janvier 2007, sous les signatures de Thierry Deransart, Franck Heriot et Jean-Christian Tirat, lhebdomadaire Valeurs Actuelles avait consacré une trentaine darticles à la catastrophe de Toulouse.
  • Numéro 68 de la revue Canal N7, journal de lassociation des ingénieurs de lINP-ENSEEIHT
  • Enquête du mathématicien J.-M. Arnaudiès sur le premier bang: J.-M. Arnaudiès, La catastrophe de Toulouse, Natures Sciences Sociétés, 13, 421--425 (2005), doi: 10.1051/nss:2005063.
  • Article scientifique sur les ondes créées par lexplosion AZF: A. Souriau et al, Enregistrements sismologiques de lexplosion sur le site de lusine AZF (Toulouse, France), C.-R. Acad. Sci. Paris, Geoscience, 334 (2002), 155-161.
  • Article scientifique sur la réfutation de la thèse de lexplosion unique: A. Joets, Réfutation de lhypothèse sismo-acoustique invoquée pour le double bang de la catastrophe de Toulouse (France) du 21 septembre 2001, C.R. Geoscience 341 (2009), 306--309, doi:10.1016/j.\-crte.2009.03.001.
  • Réactions de deux équipes de sismologues à la réfutation de A. Joets: 1) A. Souriau, A. Rigo et M. Sylvander, Commentaire sur la note intitulée Réfutation de lhypothèse sismo-acoustique invoquée pour le double bangetc., C. R. Geoscience 341 (2009) 1043--1045, doi:10.1016/j.crte.2009.09.005 2) M. Cara, A. Schlupp, C. Sira et M. Granet, Commentaire sur la note intitulée Réfutation de lhypothèse sismo-acoustique invoquée pour le double bangetc., C. R. Geoscience 341 (2009) 1038--1040, doi:10.1016/j.crte.2009.09.004.
  • Réponses de A. Joets aux deux commentaires précédents: 1) A. Joets, Réponse au commentaire de A. Souriau, A. Rigo et M. Sylvander à propos de la note de A. Joets (2009: Réfutation d lhypothèse sismo-acoustiqueetc., C. R. Geoscience 341 (2009) 1046--1048, doi:10.1016/j.crte.2009.09.008 2) A. Joets, Réponse au commentaire de M. Cara, A. Schlupp, C. Sira et M. Granet à propos de la note de A. Joets (2009: Réfutation d lhypothèse sismo-acoustiqueetc., C. R. Geoscience 341 (2009) 1041--1042, doi:10.1016/j.crte.2009.09.006.

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Articles connexes

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