- Emmanuel-michel-bertrand-gaspard neuhaus
-
Emmanuel-Michel-Bertrand-Gaspard Neuhaus
Emmanuel-Michel-Bertrand-Gaspard Neuhaus, dit Maisonneuve, général de division français, né à Landau (Bas-Rhin) le 29 septembre 1757 [1]
.
Après avoir terminé ses études au collège de Mayence, il s’enrôla dans le régiment de Champagne-Infanterie le 16 août 1775. Ce régiment ayant dédoublé à Calais en 1776, il passa dans celui d’Austrasie-Infanterie, où il devint caporal le 28 novembre 1779, s’embarqua avec ce corps pour les Grandes-Indes le 15 janvier 1780, et assista à tous les combats qui eurent lieu à la côte de Coromandel.
Au siège de Trinquemal, dans l’île de Ceylan, Neuhaus-Maisonneuve, à la tête d’un fort détachement, attaqua l’ennemi et contribua à la prise de cette place, ainsi qu’à la reddition du fort d’Osteinbourg.
Nommé sergent le 3 juillet 1782, il s’embarqua sur le vaisseau amiral le Héros le 3 septembre suivant, et combattit à la journée où ce vaisseau soutint seul une lutte de huit heures contre 12 vaisseaux britanniques. Un boulet de canon lui ayant emporté le bras gauche, il restait inébranlable à son poste, lorsqu’il eut la jambe gauche fracturée par un second boulet. L’amiral Suffren, témoin de son dévouement, lui promit de solliciter le brevet d’officier, l’emmena en France avec lui, et le présenta lui-même au roi, dont il reçut une pension le 23 mai 1784.
Neuhaus-Maisonneuve fut nommé sous-contrôleur de l’hôpital militaire de Sarrelouis le 8 mai 1786. Les habitants de Metz l’ayant choisi, le 2 juillet 1789, pour être leur centenier, il obtint, le 29 du même mois, le grade de capitaine aide-major chef de bataillon dans la garde nationale sédentaire de cette ville.
Commandant des fédérés de la Moselle, qui se rendirent à Paris lors de la fête du 14 juillet 1790, il passa, le 17, comme sous-lieutenant dans le régiment provincial-artillerie de Metz, et y devint major des cinq bataillons de la garde nationale le 15 février 1791.
À la formation du 2e bataillon des volontaires de la Moselle, le 14 août suivant, Neuhaus-Maisonneuve fut nommé lieutenant-colonel commandant en premier de ce corps. Il mit tous ses soins à l’organiser, le conduisit sur les frontières, et reçut l’ordre d’aller au camp retranché sous Sedan, où il envoya plusieurs détachements contre quelques partis ennemis répandus des Ardennes. Lorsque, après l’affaire du camp de la Lune, où il se trouva, les Prussiens furent obligés de rendre Longwy et de quitter le territoire français, Neuhaus-Maisonneuve eut le commandement de Stenay.
Devenu lieutenant-colonel divisionnaire chef de brigade le 12 mai 1793, il se rendit à l’armée de la Moselle pour l’ouverture de la campagne devant Trèves. Il fut ensuile chargé de couvrir la Sarre à la rentrée de l’armée, et commanda les flanqueurs de droite au combat de Forbach. C’est lui qui, à l’affaire de Neukirch, pays des Deux-Ponts, après avoir rallié les tirailleurs, força le passage du pont, culbuta l’ennemi et favorisa ainsi la marche de l’armée, qui volait au secours de Mayence. Mais, dès que la reddition de cette place eut forcé les troupes françaises de prendre la défensive sur la Sarre, Neuhaus-Maisonneuve prit le commandement de l’armée de Bliescastel pour empêcher que l’ennemi ne franchît la Blize, et ne se jetât entre l’armée des Vosges et celle de la Moselle, ce que le corps du partisan ennemi Sekouly essaya vainement de faire.
Élevé au grade de général de brigade le 30 juillet 1793, il se distingua à l’armée des Ardennes, campée, sous Carignan.
Après avoir battu l’ennemi aux journées des 30 août, 1er, 2 et 3 septembre, il le rejeta au delà de la rivière de Semoys, pays de Luxembourg, et fut promu au grade de général de division le 20 du même mois. Il passa presque aussitôt à l’armée du Nord, où il contribua au déblocus de Maubeuge ; il obtint ensuite le commandement du camp retranché d’Arleux, auquel il joignit celui des divisions de Douai, de Pont-à-Marcq, et de la division de droite sur la Sambre, près de Beaumont.
Étant tombé malade par suite des fatigues de la guerre, il fut mis à la retraite le 21 pluviôse an II. Remis en activité comme général de division commandant l’arrondissement de Bitche, Neuhaus-Maisonneuve se rendit utile dans ce pays et le purgea des brigands incendiaires qui le troublaient depuis longtemps.
À la chute du gouvernement directorial, le premier Consul le nomma commandant d’armes de la place de Bitche le 1er vendémiaire an IX.
Créé membre de la Légion d'honneur le 10 frimaire an XII, il devint officier de l’Ordre le 26 prairial suivant, puis chevalier de l’Empire le 23 juillet 1810.
Il commanda pour la dernière fois la place de Bitche pendant le blocus au 1er janvier 1814, époque à laquelle il fut confirmé dans ce commandement par le maréchal duc de Valmy, commissaire du roi.
Nommé chevalier de Saint-Louis le 29 septembre de cette année, il fut remplacé le 16 mai 1815, obtint presque aussitôt sa retraite, et mourut le 22 novembre 1834.
Notes et références
- ↑ Page454- Fastes de la Légion d'Honneur par A. Lievyns,Jean -Maurice Verdot,Pierre Bégat -Publié en 1844 -archivé à l'université du Wisconsin-Madison - numérisé par Google Books
Source
« Emmanuel-Michel-Bertrand-Gaspard Neuhaus », dans Charles Mullié, Biographie des célébrités militaires des armées de terre et de mer de 1789 à 1850, 1852 [détail de l’édition] (Wikisource)
- Portail de la Révolution française
- Portail de l’histoire militaire
- Portail de Mayence
- Portail du Premier Empire
Catégories : Général de la Révolution ou du Premier Empire | Naissance en 1757 | Décès en 1834
Wikimedia Foundation. 2010.