- Dupont Aignan
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Nicolas Dupont-Aignan
Nicolas Dupont-Aignan Parlementaire français Naissance 7 mars 1961 (48 ans) Décès Mandat Député Début du mandat 1er juin 1997 Fin du mandat {{{fin du mandat}}} Circonscription Essonne (8e) Groupe parlementaire RPR (1997-2002)
UMP (2002-2007)
NI (depuis février 2007)Ve République Nicolas Dupont-Aignan[1], né le 7 mars 1961 à Paris (15e arrondissement), est un homme politique français, maire RPR, RPF, UMP puis DLR de Yerres (Essonne), député RPR, UMP puis DLR depuis 1997, et un des leaders du « non » au référendum de 2005 sur le Traité établissant une Constitution pour l'Europe. Après avoir quitté l'UMP en janvier 2007[2], il se lance dans la course à la candidature à l'élection présidentielle, dont il annonce se retirer le 16 mars suivant, faute d'un nombre suffisant de parrainages. Il votera pour Nicolas Sarkozy le 6 mai 2007 au second tour. Depuis le 17 janvier 2007, il siège à l'Assemblée sur le banc des « non-inscrits ». Le 10 juin de la même année il se fait réélire dans sa huitième circonscription de l'Essonne au premier tour des élections législatives avec 57,38 % des suffrages exprimés[3]. Il est co-président du parti européen les EUDemocrats - Alliance pour une Europe des Démocraties[4].
Sommaire
Études
- 1982 : Diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris.
- 1984 : Licencié en droit.
- 1985 : DESS de gestion de l'entreprise et marchés financiers à l'Université Paris-Dauphine.
- 1989 : Diplômé de l'École nationale d'administration, promotion Liberté-Égalité-Fraternité.
Carrière civile
- Administrateur civil
- adjoint au chef de bureau des élections à la Direction générale de l'administration du ministère de l'Intérieur (1988-1989) ;
- de 1990 à 1992 : chef de cabinet du préfet de la région Île-de-France (Olivier Philip), avec rang de sous-préfet ;
- de 1992 à 1993 : directeur adjoint du cabinet du préfet de la région Île-de-France (Christian Sautter).
Cabinets ministériels
- De 1993 à 1994 : chef de cabinet puis conseiller technique du ministre de l'Éducation nationale (François Bayrou) ;
- de 1994 à 1995 : conseiller technique pour l'emploi, l'écologie urbaine et le bruit, au sein du cabinet du ministre de l'Environnement (Michel Barnier).
Mandats électifs
- Conseiller municipal et maire :
- 25/06/1995 - 18/03/2001 : maire d'Yerres (Essonne) – Liste RPR) élu au premier tour, avec 51,85 % des suffrages, au détriment de la liste et du maire sortant socialistes et de trois autres listes ;
- depuis le 18/03/2001 : maire d'Yerres (Essonne) (réélection au premier tour, avec 76 % des voix) ;
- depuis le 9/03/2008 : maire d'Yerres (Essonne) (réélection au premier tour, avec 79,70 % des voix) ;
- Député (Assemblée nationale) :
- 01/06/1997 - 18/06/2002 : député RPR de l'Essonne (élu avec 50,09 % des voix au second tour, dans la 8e circonscription) ;
- 09/06/2002 - 10/06/2007 : député UMP de l'Essonne (réélu au premier tour, avec 54,34 % des voix, face à 14 autres candidats)[5] ;
- Depuis le 10/06/2007 : : député (DLR - divers droite) de l'Essonne (réélu au premier tour, dans la 8e circonscription[6], avec 57,38 % des voix, face à 9 autres candidats — dont aucun UMP après le retrait de Jean-François Lamour).
- Président de la communauté d'agglomération du Val d'Yerres.
Carrière
Avant même l'échec d'Édouard Balladur à l'élection présidentielle de 1995, il entre au cabinet de Michel Barnier, ministre de l'Environnement en février 1995. Toutefois, à la différence de son « patron », il choisit de ne soutenir aucun des deux candidats issus du RPR. En février 1997, il est désigné directeur des études au sein du RPR, par son président Alain Juppé (également Premier ministre). Malgré la défaite de la majorité sortante, il devient député de l'Essonne.
En février 1998, le nouveau président du RPR, Philippe Séguin, dont il s'était rapproché dès avant la dissolution de l'Assemblée nationale l'année précédente, le nomme secrétaire aux fédérations.
Positionnement politique
En 1974, alors qu'il n'a que 13 ans, Nicolas Dupont-Aignan milite pour la candidature à la présidentielle de Jacques Chaban-Delmas.
Toutefois, en janvier 1999, après s'être prononcé contre la ratification du traité d'Amsterdam, il est remplacé dans ses fonctions de secrétaire aux fédérations, et amorce un rapprochement avec le souverainisme, notamment avec Charles Pasqua.
Le 3 février 1999 (d'après le Journal officiel), il fonde le club Debout la République, au sein du RPR, et, pour les élections européennes du 13 juin 1999, appelle à voter pour la liste « souverainiste » conduite par Charles Pasqua et Philippe de Villiers.
Il quitte alors le RPR, le 15 juin, pour devenir dans la foulée le secrétaire général adjoint du Rassemblement pour la France, nouvelle formation lancée par Charles Pasqua, y étant plus particulièrement chargé des fédérations.
Toutefois, avant la rupture entre Charles Pasqua et Philippe de Villiers il choisit de démissionner du RPF en mai 2000.
S'ensuit une période de rapprochement avec Philippe Séguin (à cette époque candidat à la succession de Jean Tiberi, maire de Paris) puis, à l'automne 2001, une certaine proximité idéologique avec Jean-Pierre Chevènement, alors qualifié de « troisième homme » par certains médias français, dans la perspective de l'élection présidentielle de 2002. Il publie même, avec ce dernier, dans les colonnes du Figaro, le 24 octobre 2001, une tribune libre, « La République est morte, vive la République ! ». Cependant, aux élections européennes de 2009, Jean-Pierre Chevènement appelle à voter blanc ou à s'abstenir.
La victoire du président sortant, Jacques Chirac, face à Jean-Marie Le Pen, le 5 mai 2002, le voit revenir dans l'orbite de la majorité présidentielle, qu'il rallie sans conviction et ne croyant guère au devenir de cette formation. Il est réélu député de l'Essonne dès le premier tour, le 9 juin.
Il adhère notamment à l'Union pour un mouvement populaire lors de sa création formelle, et se présente à la direction avec Sylvie Perrin et Christophe Beaudouin, le 17 novembre 2002, face à Alain Juppé, Rachid Kaci, Brigitte Freytag et Mourad Ghazli. Il obtient 14,91 % des suffrages des délégués.
Il se présente à nouveau à la présidence de l'UMP, le 28 novembre 2004, face à Nicolas Sarkozy et Christine Boutin, n'obtenant cette fois que 9,7 % des suffrages.
Incarnant toujours un gaullisme à vocation souverainiste et sociale, il semble désormais déterminé à incarner durablement ce courant au sein du parti majoritaire au sein de la droite parlementaire française. Il dénonce très tôt l'abandon des références gaullistes du nouveau parti majoritaire. En mai 2004, dans la perspective du futur référendum français sur la constitution européenne, il présente une motion intitulée « Pour une autre Europe » lors d'un conseil national de l'UMP, motion qui obtient près de 20 % des voix.
Il appelle naturellement à voter non lors du référendum du 29 mai 2005, après avoir lancé un « Comité pour le non à la constitution européenne ». Il est l'un des tenants de droite à faire voter Non au référendum du 29 mai 2005 sur le traité constitutionnel européen. Toujours dans sa ligne du gaullisme républicain, il s’oppose au CPE, à la privatisation de Gaz de France.
Le 14 octobre 2005, il annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2007, dans un entretien publié le lendemain dans le Figaro. Dans un premier temps, il se réservait la possibilité de participer à des « primaires » si un système « crédible et honnête » de désignation du candidat de la majorité présidentielle était mis en place et si les candidats potentiels s'y ralliaient. Depuis, estimant qu'un tel système ne se met pas en place, il affirme qu'il sera candidat à la présidentielle de 2007 et ne participera pas aux primaires de l'UMP, « la présidentielle n'[étant] pas l'affaire des partis mais la rencontre entre un candidat et le peuple ».
Le 13 janvier 2007, il annonce son départ de l'UMP en raison de son désaccord avec Nicolas Sarkozy[7]. Il siège depuis sur le banc des non-inscrits.
Le 16 mars 2007, il renonce à se présenter à l'élection présidentielle faute d'avoir pu rassembler les 500 signatures d'élus nécessaires.
Le 31 mars 2007, réuni à la maison de la chimie à Paris avec ses partisans, il institue Debout La République en tant que véritable parti politique. Le socle de ce parti, revendiquant la défense d'une « certaine idée de la France » gaulliste et républicaine, est le Pacte pour la France consignant les idées et les valeurs défendues par ce nouveau parti. Force politique nouvelle, ce parti a pour vocation de rassembler, dans un premier temps, l'ensemble des soutiens de Nicolas Dupont-Aignan à l'élection présidentielle. Dans ce sens, les mouvements Vive la République, Cercle Jeune France, Initiative gaulliste, Union gaulliste et Union du Peuple français s'y étaient associés avant de refuser de suivre Debout La République dans la majorité présidentielle[8] et de se regrouper au sein de l'Union du Peuple français qui s'est transformée en confédération pour permettre ce rapprochement.
Depuis le 9 septembre 2007, Debout La République ne se situe plus dans la majorité présidentielle[9]. En effet, en raison de désaccords avec la politique menée par le président Nicolas Sarkozy (traité simplifié, paquet fiscal, politique étrangère pro-américaine), Nicolas Dupont-Aignan a décidé de rompre les derniers liens de son mouvement avec l'UMP[10]. Il va même jusqu'à voter la motion de censure déposée par le groupe socialiste de l'Assemblée nationale le 8 avril 2008[11]. Dans France-Soir, Nicolas Dupont-Aignan déclare : « Plus que jamais la France a besoin d’un mouvement gaulliste et libre. C’est pourquoi Debout la République, même modeste au démarrage, s’affirme aujourd’hui comme un parti politique indépendant. Autrefois parti associé à l’UMP, nous n’avons plus aucun lien financier avec ce parti. Beaucoup de gens, qui ne recherchent pas des fromages ministériels nous rejoignent, de droite comme de gauche. »
Le 14 février 2008, il signe, avec 16 autres personnalités politiques de tous bords, l'« Appel du 14 février » pour une vigilance républicaine lancé par l'hebdomadaire Marianne[12].
Debout la République présente en juin 2009 des listes dans toute la France aux élections européennes. Le député gaulliste est lui-même troisième sur la liste DLR de la circonscription d'Île de France.
Fonctions à l'Assemblée nationale
Nicolas Dupont-Aignan est membre de la commission de la défense nationale et des forces armées . En outre, il fait partie de différents groupes d'amitié : Afrique du Sud,Brésil, Canada, Italie, Québec, Russie, Suède et Tunisie. Tout particulièrement investi dans les relations franco-sud-africaine, il a préfacé l'ouvrage L'Afrique du Sud, en territoire xhosa de Guillaume Chassang[13], où il exprime sa crainte sur les vives tensions sociales et communautaristes persistantes.
Ouvrages
- L’Europe va dans le mur. Elle accélère. Et elle klaxonne !, Ed. L'Archipel, (2004) (ISBN 2841876047)
- Ne laissons pas mourir la France de Paul-Marie Coûteaux et Nicolas Dupont-Aignan, Ed. Albin Michel, (2004) (ISBN 2226142177)
- J'aime l'Europe je vote Non, Ed. François-Xavier de Guibert, (2005) (ISBN 2755400218)
- Osons la France, (ISBN 2914759045)
- Europe & Orient, N° 2 : Chaos, de Jean-Varoujan Sirapian, Roger Akl, Collectif, préface de Nicolas Dupont-Aignan, Ed. Sigest (2006) (ISBN 2951218761)
- Français, reprenez le pouvoir !, Ed. L'archipel, (2006) (ISBN 2841878309)
- L'Afrique du Sud, en territoire xhosa, de Guillaume Chassang, préface de Nicolas Dupont-Aignan, Paris, Ed. La Société des Écrivains, (2007), (ISBN 9782748036428)
- Le Coup d'État simplifié, Ed. du Rocher, (2008). (ISBN 978-2268065434)
- Le petit livre mauve Ed. InLibroVeritas, (2009)
Citations
- « Le système Monnet, consiste à créer des situations dont on ne peut sortir qu'en accroissant la dose des supranationalités. Chaque difficulté nouvelle nous entraîne dans un engrenage qui pousse un peu plus à l'État fédéral et dessaisit un peu plus les gouvernements nationaux », dans Le Coup d'État simplifié, 2007.
- « Quelle est donc cette démocratie européenne pour laquelle quand c'est « oui » c'est « oui » à tout jamais (traité de Maastricht) quand c'est « non » (référendum du 29 mai 2005) c'est « oui » quand même. Quelle est cette démocratie qui ne dit pas ce qu'elle fait et ne fait pas ce qu'elle dit », dans Le Coup d'État simplifié, 2007.
Notes et références
- ↑ À l'état civil, il est inscrit sous le nom de Nicolas Dupont, mais a ajouté, à titre d'usage, le nom de sa mère après celui de son père. Nicolas Dupont-Aignan est marié et père de famille.
- ↑ voir la video Annonce de Nicolas Dupont-Aignan, TF1, Samedi 13 janvier 2007
- ↑ Voir les résultats détaillés de la circonscription sur le site du Figaro
- ↑ Le profil de Nicolas Dupont-Aignan sur MiCandidate.eu
- ↑ Résultats des élections législatives 2002 pour la 8e circonscription de l'Essonne : site du Ministère de l'Intérieur
- ↑ Résultats des élections législatives 2007 pour la 8e circonscription de l'Essonne : site du Ministère de l'Intérieur
- ↑ LeMonde.fr : Nicolas Dupont-Aignan quitte l'UMP
- ↑ Dupont-Aignan, rallié à la majorité présidentielle, déçoit certains mouvements gaullistes, sur Revue-republicaine.fr
- ↑ Le discours de clôture de NDA aux universités de rentrée de DLR - Debout la république
- ↑ Dupont-Aignan veut rassembler les gaullistes, les républicains, sur 20Minutes.fr
- ↑ Motion de censure du 8 avril 2008
- ↑ L'Appel républicain de Marianne dans Marianne nº565 du 16 février 2008.
- ↑ G. Chassang, L'Afrique du Sud, en territoire xhosa, 2007, p.5
Liens externes
- Blog de Nicolas Dupont-Aignan
- Fiche « Nicolas Dupont-Aignan », sur le site de l'Assemblée nationale française
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