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Datation des cadavres
Pour les articles homonymes, voir Datation.La datation des cadavres est une des thématiques de la médecine légale.
Définition médico-légale de la mort
L’état de la mort semble ne pas avoir été très bien cerné par la législation. Si tout le monde reconnaît que la mort se caractérise par une décomposition du corps, il est des états menant irrémédiablement à cette décomposition sans que la décomposition soit installée ; c'est par exemple le cas de la mort cérébrale, l'activité cardiaque étant présente. Se posent alors des questions morales, voire religieuses : une personne dans cet état doit-elle être considérée comme morte, ce qui permet par exemple le prélèvement d'organe, ou bien doit-elle être considérée comme vivante, donc maintenue en vie de manière artificielle ?
Notons que la datation d'un cadavre ne peut estimer que la date à partir de laquelle la décomposition commence.
En France, la médecine légale a donné une définition de la mort permettant de trancher la question. Cette définition est d’une part une définition négative : un individu est mort s’il ne présente pas de signes de vie apparents comme la respiration, la circulation sanguine, l’activité cérébrale. On s'accorde pour considérer la mort comme l'arrêt des fonctions vitales. D’autre part on trouve une définition positive qui complète la précédente : un individu est mort s’il possède au niveau de son phénotype macroscopique des signes dit positifs de la mort. Les signes positifs de la mort sont tardifs, mais leur présence atteste d’une manière irréfutable la mort. Le sujet est tout autant délicat que la mort ne survient pas de manière généralisée sur l’ensemble du corps. Tous les organes ne meurent pas en même temps et tout dépend du « type de décès » : lors d’un arrêt cardiaque, les organes ne meurent pas dans le même ordre que dans la cas d’un accident de voiture ayant entraîné un traumatisme crânien irréversible. Il est important de préciser que l’on distingue plusieurs types de mort : la mort cérébrale, la mort cellulaire, la mort de l’organe, la mort de l’organisme. Toutefois la constatation du décès d’un individu n’est parfois pas suffisante. On pense notamment à la constatation de décès dans le cadre d’une enquête policière. Il est nécessaire de savoir estimer le décès de la victime pour pouvoir apporter des preuves de l’inculpation ou de l’innocence du suspect. La police criminelle et la médecine légale collaborent ainsi entre elles. L’objectif de cet article sera de définir comment on peut dater le décès alors que le passage à un état létal n’est pas clairement défini. On étudiera les différentes méthodes de datation selon une chronologie en deux étapes :- La phase post mortem précoce (jusqu'à quelques jours après le décès).
- La phase post mortem moyenne (jusqu'à un mois).
Technique de datation d'un cadavre en phase post-mortem précoce
Estimation du délai post-mortem par des méthodes thermométriques
Après le décès, l’arrêt des phénomènes d’homéothermie entraîne une égalisation progressive de la température du corps avec celle de son environnement (dans les pays tempérés il s’agira donc le plus souvent d’un refroidissement). Bien que ce phénomène soit connu de longue date, son intérêt potentiel dans le champ de la médecine légale n’a été identifié que vers le milieu du XIXe siècle. Le principal intérêt du refroidissement en tant que marqueur du délai post-mortem est qu’il s’agit d’un phénomène aisément quantifiable, à la différence des autres marqueurs cadavériques.
Modélisation du refroidissement
Sous les climats tempérés, la température de la peau rejoint celle du milieu environnant en 8 à 12 heures en moyenne mais la température centrale du cadavre nécessite pour ce faire un délai deux à trois fois plus important. Ces constatations ont mené à un certain nombre de simplifications abusives selon lesquelles :
- La température s’égaliserait avec celle du milieu ambiant en 24 heures.
- La vitesse de refroidissement serait de 1 °C par heure pendant les 24 premières heures.
Ces simplifications reposaient sur l’idée que le refroidissement cadavérique pouvait être une fonction linéaire du temps. On sait aujourd’hui qu’il n’en est rien.
Une deuxième approche consiste à utiliser les lois de la conduction thermique et de supposer que le flux thermique est proportionnel à la différence de température entre le corps et l'air ambiant. Cette approche permet alors de modéliser la baisse de température par une fonction exponentielle :
Cependant cette modélisation n'apparait pas satisfaisante confrontée à la réalité de l'expérience. En effet, on note, sans pouvoir l'expliquer, que la baisse de température s'effectue en trois phases :
- Une phase dite de plateau thermique initial (durée de 0,5 à 3 heures, avec d’importantes variations interindividuelles) : pendant cette période et pour des raisons encore mal connues, la température du cadavre décroît très peu ; il en résulte une première limitation de la méthode thermométrique, car celle-ci se révèle inopérante pour dater un décès récent remontant à moins de trois heures.
- Une phase intermédiaire de décroissance rapide, semi-linéaire, qui est celle où la méthode thermométrique se révèle la plus pertinente pour dater la mort.
- Une phase terminale de décroissance lente où la température du corps finit par s’égaliser très progressivement avec celle du milieu ambiant. À partir de cette phase, la méthode thermométrique n'est plus utilisable.
Le docteur Claus Henssge, professeur de médecine légale à l'université de Essen (Allemagne) a cherché à modéliser la décroissance thermique sous la forme d'une fonction bi-exponentielle variable selon le poids de l'individu. Il propose alors la modélisation suivante :
où k est un paramètre dépendant de la masse M (en kg) de l'individu :
L'observation de ces deux fonctions permet de remarquer que
- la dérivée au temps t = 0 de la température est nulle, ce qui permet bien de modéliser le palier initial.
- La décroissance est d'autant plus lente que la masse de l'individu est élevée.
Comme un médecin légiste n'a pas toujours sous la main une calculatrice scientifique pour déterminer t en fonction de T, Claus Hengsse a créé un système d'abaque permettant de déterminer, en fonction de la température du corps, de la température ambiante et de la masse de l'individu, le temps probable de la mort. C'est le nomogramme de Henssge.
À la valeur trouvée par le nomogramme de Henssge, il faudra appliquer des facteurs correctifs en tenant compte du fait que l’évolution de la température dépend de nombreux facteurs tels que :
- Des caractéristiques propres au corps : température initiale, âge, éventuellement présence de vêtements…
- Des conditions dépendant du milieu extérieur : présence de vent ou de courants d'air, présence d'humidité, variabilité de la température extérieure.
Utilisation pratique
Sur le lieu d'un décès, il est essentiel de mesurer la température centrale du cadavre aussi bien que celle de l’environnement (c’est-à-dire la température de l’air ambiant). Les deux mesures doivent être réalisées au même moment avec le même instrument, et l’heure de la mesure doit être notée avec précision. Presque toujours, la température du cadavre sera mesurée au niveau rectal tout en sachant que ce site anatomique peut présenter des problèmes lorsque la victime a pu faire l’objet de violences sexuelles. La prise de température ne doit jamais être effectuée avec un thermomètre médical, car sa gamme de températures est trop restreinte, l’instrument de référence étant le thermomètre électronique à thermocouple, de grande précision et équipé d’une sonde de pénétration souple ou rigide. Cette dernière doit être introduite d’au moins 10 à 15 cm dans le rectum du cadavre pour obtenir une bonne estimation de la température centrale. Lorsqu'elle est mesurée dans des conditions appropriées, la température du corps doit être considérée comme l’un des meilleurs estimateurs du délai post mortem pendant les 24 premières heures.
Cette technique présente cependant un certain nombre de limitations :
- Elle n’est valide que pendant la phase intermédiaire de l'évolution du refroidissement, c'est-à-dire entre 3 et 18 heures.
- La méthode thermométrique suppose que la température corporelle au moment du décès se trouvait dans les limites physiologiques (entre 36,8 et 37,6 °C) ; une hyperthermie (rencontrée par exemple dans le cas d'un décès dans un contexte infectieux) ou une hypothermie ante-mortem (par exemple quelqu'un retrouvé mort de froid) peuvent fausser considérablement les estimations, et doivent donc être étudiées chaque fois que des renseignements sur les circonstances de la mort seront disponibles.
- Les équations du refroidissement supposent également que la température environnementale est restée sensiblement constante pendant toute la période post-mortem. Cela peut être le cas lorsque le décès survient dans des bâtiments chauffés ou climatisés, néanmoins des problèmes se posent dans le cas de corps retrouvés dans le milieu extérieur.
La détermination du délai post-mortem par la méthode thermométrique peut d’autre part être biaisée par un certain nombre de facteurs interférents d’origine endogène (cadavérique) ou exogène (environnementale). Les principaux de ces facteurs sont :
- Les mouvements de l’air, qui accélèrent les pertes thermiques par convection. Pour cette raison, il est important de noter si le temps est venteux lorsque la scène de décès se situe en extérieur, ou s’il existe des courants d’air lorsque celle-ci se situe à l’intérieur d'une habitation.
- L'humidité de l’air : les pertes thermiques sont d’autant plus importantes que le degré hygrométrique de l’air est élevé.
- La présence de vêtements : les vêtements jouent le rôle d’isolant thermique et le refroidissement du corps sera d’autant plus retardé que leur épaisseur sera importante (même remarque pour tout autre « enrobage » du corps : draps, couette…).
- Cas d'un corps immergé : la déperdition thermique du cadavre est beaucoup plus rapide dans l’eau que dans l’air, et se voit encore accélérée lorsque le corps se trouve plongé en eau courante.
La méthode la plus pratique pour estimer un délai post-mortem par la méthode thermométrique consiste à utiliser le normogramme de Henssge. Mais la modélisation précédente ne joue que pour un corps nu dans un air calme. Il est donc souvent nécessaire de faire intervenir des éléments de corrections qui réduisent ou accélère le refroidissement d'un facteur Cf . Si Cf est supérieur à 1, le corps se refroidit plus lentement. Un facteur Cf inférieur à 1 indique que le corps se refroidira plus vite.
- Corps nu, air calme : Cf = 1,0
- Corps peu habillé, air calme : Cf = 1,1
- Corps habillé modérément, air calme : Cf = 1,2
- Corps habillé chaudement (plus de 4 couches de vêtements), air calme : Cf = 1,4
- Corps très habillé, très couvert, lit : Cf = 2 à 2,4
- Corps nu, air en mouvement : Cf = 0,75
- Corps peu habillé, air en mouvement : Cf = 0,9
- Corps habillé modérément, air en mouvement : Cf = 1,2
- Corps habillé chaudement, air en mouvement : Cf = 1,4
- Corps nu et mouillé, air calme : Cf = 0,5
- Corps peu habillé et vêtements humides, air calme : Cf = 0,8
- Corps habillé modérément et vêtements humides, air calme : Cf = 1,2
- Corps habillé chaudement et vêtements humides, air calme : Cf = 1,2
- Corps nu et mouillé, air en mouvement : Cf = 0,7
- Corps peu habillé et vêtements humides, air en mouvement : Cf = 0,7
- Corps habillé modérément et vêtements humides, air en mouvement : Cf = 0,9
- Corps habillé chaudement et vêtements humides, air en mouvement : Cf = 0,9
- Corps nu dans l'eau stagnante : Cf = 0,5
- Corps peu habillé dans l'eau stagnante : Cf = 0,7
- Corps habillé modérément dans l'eau stagnante : Cf = 0,9
- Corps habillé chaudement dans l'eau stagnante : Cf = 1,0
- Corps nu dans l'eau courante : Cf = 0,35
- Corps peu habillé dans l'eau courante : Cf = 0,5
- Corps habillé modérément dans l'eau courante : Cf = 0,8
- Corps habillé chaudement dans l'eau courante : Cf = 1,0
Il faut cependant prendre conscience que ce calcul ne peut être qu'une estimation. le nomogramme de Hengsse ne propose pas une durée fixe mais une fourchette d'estimation.
De nombreux auteurs ont proposé des solutions alternatives pour améliorer la précision de cette technique :
- Mesure répétée ou continue de la température post-mortem pendant plusieurs heures.
- Mesure de la température centrale par des moyens invasifs (introduction de sondes au niveau intra-hépatique, intra-cérébral, etc.).
Ces méthodes ont en commun d'être difficiles à mettre en œuvre en routine sur une scène de décès ; en outre aucune d'entre elles n'a véritablement fait la preuve de sa supériorité par rapport à la méthode thermométrique de référence.
Exemple
On retrouve un corps dans une mare. Celui-ci pèse 80 kg et sa température rectale est de 20 °C. À l'aide de données météorologiques, on détermine la température moyenne des quinze derniers jours : on obtient, pour la température de l'eau, Tmoy = 10. Sur le nomogramme, on lit 20 heures pour l'estimation, puis on applique le facteur correctif : étant donné que le corps a été retrouvé dans de l'eau stagnante, il faut multiplier le délai estimé par 0,5.
On obtient donc heures. La fourchette de fiabilité à 95% est, dans ce cas précis, de + ou - 4,5 h. ce qui place la date de la mort entre 5,5h et 14,5h plus tôt.
La rigidité cadavérique : un outil dans l'estimation du délai post-mortem précoce
La rigidité cadavérique (ou rigor mortis) est un raidissement progressif de la musculature causé par des transformations biochimiques irréversibles affectant les fibres musculaires au cours de la phase post-mortem précoce. Cet état disparaît habituellement lorsqu'apparaît la putréfaction, c'est-à-dire au bout de deux à quatre jours selon les circonstances.
Explication de la rigidité cadavérique
La rigidité se caractérise par une perte d'élasticité des tissus, et notamment des muscles, causée par la coagulation de la myosine, une protéine qui y est présente.
Plus précisément, elle est due à l’arrêt des pompes ATPasiques (donc de l'approvisionnement des cellules en énergie) qui entraîne une accumulation des ions calcium Ca2+ dans le réticulum endoplasmique des cellules musculaires; ce dernier étant appelé réticulum sarcoplasmique. Par le biais de cette altération et par la perte de l’étanchéité du réticulum endoplasmique, la concentration cytoplasmique du Ca2+ augmente. Sous l'action de cet ion, des ponts entre les filaments d’actine et de myosine se forment ce qui entraîne l'immobilisation du muscle.
La disparition de la rigidité est en rapport avec l’autolyse et la putréfaction qui détruisent la structure des filaments d’actine et de myosine ainsi que les liaisons qui les unissent.
Utilisation pratique
La rigidité cadavérique affecte l’ensemble des muscles de l’organisme : elle débute à la nuque puis suit une marche descendante vers les membres inférieurs, comme l'indique la loi de Nysten. En effet, elle touche d’abord les petits muscles situés en haut du corps puis les muscles plus importants (en particulier les membres inférieurs) où elle prédomine ce qui explique cette marche descendante.
- La rigidité débute entre 3 et 4 heures après le décès, presque toujours au niveau de l’extrémité cervico-céphalique (nuque et muscles mastiquateurs).
- Elle atteint son intensité maximale entre 8 et 12 heures.
- Elle se maintient ensuite entre 12 et 36 heures.
- Puis elle disparaît progressivement en deux ou trois jours, lorsqu'apparaît la putréfaction.
En cas de rupture artificielle, par exemple un déplacement du cadavre, intervenant moins de 8 à 12 heures après la mort, la rigidité peut réapparaître ; ce n’est pas le cas lorsque la rupture intervient au-delà de ce délai (associée à d'autres méthodes de datation, cette considération permet par exemple de constater que le cadavre a été déplacé). Cette chronologie n’est qu’indicative et en réalité on observe des variations interindividuelles considérables en fonction de la température ambiante (comme tous les phénomènes cadavériques, la rigidité est d’autant plus rapide que la température ambiante est élevée et inversement), d’une éventuelle activité musculaire intense avant la mort, de l’importance de la musculature du sujet et de la cause de la mort :
- La rigidité est plus rapide en cas de convulsions ante-mortem, dans certains décès toxiques (strychnine…), dans les électrocutions, dans les décès précédés d’un état de stress ou lorsque la mort survient au cours d’efforts musculaires intenses.
- Elle est plus lente dans certains décès asphyxiques (pendaison, intoxication au monoxyde de carbone…), ou lors d'hémorragies massives.
La rigidité cadavérique présente d'autres limitations :
- Elle peut varier en intensité : ainsi, elle est très peu importante chez le sujet âgé ou émacié ou lors d’agonies prolongées (dans ce cas, il faut veiller à ne pas la confondre avec la raideur due au froid).
- Il n’existe pas d’instrument ou de technique permettant de la quantifier de manière précise.
Pour ces différentes raisons, la rigidité cadavérique ne doit jamais être utilisée isolément pour tenter de déterminer le délai post-mortem mais doit être exploitée à la lumière d'autres méthodes de datation.
Lividités cadavériques
Les lividités cadavériques (ou livor mortis) sont une coloration rouge à violacée de la peau liée à un déplacement passif de la masse sanguine vers les parties déclives du cadavre, qui débute dès l'arrêt de l'écoulement du sang.
Explication des lividités cadavériques
Le processus d'apparition des lividités cadavériques débute dès la mort de l'individu. En effet :
- La pompe cardiaque fait mouvoir le sang dans l’organisme et son arrêt en entraîne la stagnation.
- Après la mort, des ouvertures se forment dans la paroi des vaisseaux sanguins, constituées de cellules endothéliales.
- Des globules rouges s'échappent alors des vaisseaux, leur densité d = 1,095 étant supérieure à celle du plasma sanguin et des autres cellules sanguines, comprises entre 1,070 et 1,085.
- Le sang, en s’accumulant, devient visible par translucidité de la peau, d'où une modification de sa teinte qui caractérise les lividités cadavériques.
Utilisation pratique
Les lividités cadavériques se répartissent de manière caractéristique sur le cadavre :
- Elles apparaissent d’abord sur le cou et s’étendent ensuite à d’autres régions de l’organisme vers la quinzième heure après le décès.
- Elles épargnent les points de pression : ainsi, sous l’effet de la gravitation, le sang d’une victime allongée s’accumule, s’immobilise et deviendra persistant sous la peau non comprimée des parties les plus basses.
La vitesse de formation des lividités est variable. De manière générale :
- Elles sont visibles à partir de la deuxième heure après la mort.
- Elles deviennent ensuite progressivement de plus en plus marquées pour atteindre le maximum de leur intensité à la douzième heure.
Par ailleurs, la mobilité des lividités est également intéressante :
- Elles sont dans un premier temps effaçables à la pression : un appui appliqué sur une zone de lividité chasse le sang des vaisseaux et la peau prend une teinte plus pâle par rapport aux zones avoisinantes.
- À la douzième heure, et suite à la perte d'étanchéité des parois vasculaires, le sang imbibe le tissu interstitiel et l'appui appliqué sur une zone de lividité ne peut plus déplacer le sang. À ce stade, les lividités sont dites fixes.
Dans les affaires criminelles, les lividités peuvent donc indiquer un éventuel changement de position du cadavre, si leur emplacement constaté ne correspond pas à celui attendu. La teinte des lividités cadavériques peut donner des renseignements sur la cause de la mort. Des lividités de teinte rouge-carmin sont typiques d’une intoxication au monoxyde de carbone (CO), alors que des lividités cyanosées orientent généralement vers une cause asphyxique ou vers un décès secondaire du à une pathologie cardiaque ou pulmonaire.
Dosage du potassium dans l’humeur vitrée de l'œil
L’utilisation du dosage du potassium contenu dans l’humeur vitrée de l'œil date de plus de 25 ans. C’est une méthode utile mais qui, à elle seule, n’est guère plus précise que les signes cliniques. Cette méthode repose sur le principe suivant: lorsque l'organisme cesse son activité, les cellules de la paroi perdent leur semi-perméabilité et par conséquent libère une partie des ions qu'elles contiennent (notamment le potassium). Et plus le temps s'écoule plus la teneur en potassium augmente. Il ne peut pas y avoir de contamination possible par l'humeur vitrée, car celle-ci pour être translucide doit contenir très peu d'ions. L'avantage essentiel de cette méthode est qu’elle est utilisable pendant quelques jours (jusqu'à une semaine) alors que les méthodes non biologiques ne le sont que pendant 24 à 48 heures maximum.
- Prélèvement : le prélèvement se fait au moyen d'une seringue munie d'une aiguille intramusculaire, dans l’angle externe de l’œil, par aspiration douce afin d’éviter toute contamination sanguine ou rétinienne. Il doit être effectué le plus précocement possible c'est-à-dire lors de la découverte du corps, avant sa mise en réfrigération.
- Dosage : par un laboratoire habitué (électrodes sélectives) après agitation et homogénéisation.
- Conservation : la technique reposant sur un dosage total d’ions dans un liquide biologique, les conditions de conservation n’ont pratiquement aucune influence sur les résultats.
Les scientifiques ont pu établir, la formule suivante basée sur plus de 200 étalonnages : entre 18 et 20 °C, , t étant le délai post-mortem exprimé en heures et K la concentration de potassium dans l'humeur vitrée en . Cette formule est relativement imprécise, puisque son écart type atteint 9 heures. Cependant elle est assez simple à appliquer puisqu'il s'agit d'une fonction linéaire de la concentration en potassium. Il est préférable de disposer des résultats d'un étalonnage effectué en laboratoire, afin d'avoir une estimation du délai post-mortem plus précise que celle donnée par la formule. Dans des conditions expérimentales, l’écart type est plus faible. Le potassium provenant de la lyse cellulaire n’a pas un accroissement linéaire. La température est un facteur très important puisque le froid ralentit considérablement l’augmentation de la quantité de potassium présente dans l'humeur vitrée.
Technique de datation d'un cadavre en phase post-mortem moyenne
Putréfaction
La putréfaction est la décomposition des tissus organiques sous l’influence prépondérante des bactéries hébergées par l’individu, surtout celles de la flore intestinale, ensuite des mycètes saprophytes et des bactéries minéralisantes qui envahissent le cadavre.
La putréfaction débute par :
- L'apparition d'une tache verte abdominale au niveau de la fosse iliaque droite.
- L'apparition d'une tache verte abdominale au niveau de la fosse iliaque gauche.
- L'extension de ces deux taches qui finissent par gagner progressivement toute la partie inférieure de l’abdomen.
Les divers mycètes se succèdent en groupes déterminés et cette flore se modifie suivant les altérations progressives du substrat qui constitue ainsi, à une époque donnée, un habitat d’élection pour certaines espèces de mycètes et pas pour d’autres. Il existe trois vagues successives :
- Au premier stade de la putréfaction colicative et gazeuses, on trouve seulement les espèces suivantes : espèces.
- À une période plus avancée de la transformation des graisses, se succèdent : espèces.
- Enfin, au stade de la réduction squelettique, se développent : espèces.
La putréfaction du cadavre due aux bactéries et aux mycètes saprophytes accentuant l’altération amorcée par l’autolyse des déchets que les bactéries minéralisantes feront rentrer dans le cycle des déchets de la biosphère. Toutes ces modifications post-mortem et leur succession sont accélérées ou retardées par de nombreux facteurs :
- Le volume du cadavre est important à considérer, l’altération est plus rapide pour un petit cadavre par exemple
- L’âge du cadavre.
- Les causes de la mort.
- Le lieu de dépôt.
- Les facteurs extérieurs : saisons, conditions météorologiques notamment la température et le degré hygrométrique, l'aération…, sont autant de points à considérer.
Entomologie médico-légale
Une première affaire criminelle aurait été résolue avec l’aide des insectes au treizième siècle en Chine. Mais, les bases de l’entomologie criminelle ont été posées en France à la fin du dix-neuvième siècle par le vétérinaire Jean Pierre Mégnin (1828-1905) qui publia en 1894 La faune des cadavres. Dans cet ouvrage, il décrivait les huit vagues d’insectes qui se succèdent sur les cadavres en décomposition et dont l’étude permet de dater précisément la date de la mort.
Réalisation d’une enquête entomologique
On récolte un maximum de représentants de la faune que l’on trouve sur le cadavre et autour de celui-ci, vivants, morts ainsi qu'à différents stades de développement. On précise l’emplacement, la date, l’heure des prélèvements, l’état du cadavre, les conditions de prélèvement… Les exemplaires ainsi prélevés sont séparés en deux :
- Une partie est conservée dans l’alcool.
- L'autre est destinée à l’élevage dans des conditions similaires à celles de l’environnement (température et humidité) du cadavre et de son voisinage.
On identifie les insectes que l’on trouve, on détermine :
- L’âge des stades larvaires.
- La durée d’incubation des œufs.
- Le temps d'arrivée de ces insectes sur le cadavre.
En tenant compte des conditions environnementales, on peut ainsi estimer le délai post mortem du cadavre.
Les types d’arthropodes qu’on trouve sur les cadavres et leur utilité
L’examen de la faune permet une estimation du délai post mortem, une éventuelle mobilisation du corps ainsi qu’une identification du lieu du décès. Les meilleurs indicateurs parmi les arthropodes sont les diptères. Plusieurs types d’arthropodes peuvent se trouver sur un cadavre :
- Des arthropodes nécrophages qui se nourrissent du cadavre.
- Des arthropodes nécrophiles qui se nourrissent des autres espèces animales précédentes c’est-à-dire les arthropodes nécrophages.
- Des arthropodes omnivores se nourrissant à la fois du cadavre et de la faune présente sur le cadavre, comme c’est le cas de certains hyménoptères et de certains coléoptères.
- Des arthropodes opportunistes dont la présence n’est pas systématique pour tous les cadavres mais due au hasard comme les araignées par exemple. Ceux-ci ne sont donc pas utiles pour l’estimation du délai post mortem.
Voir: Entomologie forensique en Suisse :http://www.entomologieforensique.ch/
Méthode et condition des prélèvements d’insectes sur des cadavres
Un minimum de matériel est indispensable aux prélèvements :
- Les insectes volants nécessitent un filet et du papier adhésif de type « attrape-mouche ».
- Les autres insectes une pince à raquette, une pince souple d’entomologie, un pinceau doux, des flacons, des étiquettes, des crayons, un thermomètre et un hygromètre ainsi que des conservateurs.
Ce matériel spécifique complète le matériel de protection et de photographie. Le développement des arthropodes dépend beaucoup des conditions du milieu dans lequel on les trouve. On doit donc mesurer :
- L’état du corps.
- La température.
- L’hygrométrie.
- L’exposition.
- On étudie également le microclimat et l'environnement local.
Les conditions ne sont pas les mêmes selon l’endroit où le corps est découvert
La faune des cadavres à l’air libre
On dénombre en tout et pour tout sept escouades différentes, mais seules les trois premières permettent une datation précise. La ponte se fait le plus souvent de jour et ne survient habituellement pas en dessous de 4°C.
- La première escouade est essentiellement constituée de diptères (mouches vertes, à damiers, bleues…). Elle arrive quelques heures à peine après la mort, et à 20 °C les larves implantées dans le cadavre peuvent atteindre l’âge adulte en 2 semaines.
- La deuxième escouade arrive après un mois, attirée par la décomposition des matières fécales. Elle est composée de sarcophagiens et disparaît au 6e mois.
- La troisième escouade apparaît entre le 3e et le 9e mois et est constituée de dermestes (petits coléoptères) et parfois de lépidoptères, attirés par l’odeur de graisse rance.
Les autres escouades apparaissent successivement :
- Au 10e mois (escouade coryétienne).
- Vers 2 ans (escouade silphienne).
- Lorsque le corps n’est plus que poussière, après 2 ou 3 ans, les septième et huitième escouades achèvent le travail de leurs prédécesseurs.
La faune des cadavres inhumés
La faune des cadavres inhumés est beaucoup moins abondante que celle d’un cadavre laissé à l’air libre puisque les opportunités pour les mouches de pondre sur ce cadavre sont beaucoup moins importantes. Dans ce cas, seules se développeront des larves ayant pu entrer en contact avec le cadavre. Il y a ainsi trois cas possibles :
- Les larves ont été pondues dans la chambre mortuaire de l’individu.
- Les larves ont été pondues dans une région proche de celle dans laquelle repose le cadavre.
- Les larves proviennent de la surface du sol, dans le cas où le cadavre a été enterré à même le sol, ou du cercueil en bois dans lequel repose la dépouille.
L’apparition de larves sur le corps du défunt dépend également d’autres circonstances :
- Intervalle de temps entre la mort et l’enterrement.
- Durée d’exposition du cadavre dans la chambre mortuaire.
- Présence d'un cercueil.
- Nature du cercueil (plomb ou bois).
- Profondeur de l’enfouissement.
La faune présente sur un cadavre inhumé est constituée de mouches et de coléoptères en majorité. Ils apparaissent là aussi successivement sur le cadavre, ce qui permet de dater la mort.
La faune des cadavres immergés
On détermine approximativement le délai post mortem grâce la présence de certaines espèces aquatiques et de certaines espèces présentes habituellement sur le corps d’un cadavre trouvé à l’air libre. On peut citer les insectes aquatiques qui, ainsi que leurs larves comme les larves de Trichoptères, infligent de sérieux dégâts au cadavres immergés. D’après une étude expérimentale faite aux États-Unis et portant sur la succession des insectes et la décomposition des cadavres de porcs immergés, l’eau limite le nombre d’espèces présentes sur le cadavre, ainsi que les Arthropodes nécrophages sur le cadavre. On trouve globalement un tiers des espèces présentes sur un cadavre à l’air libre.
De l’arrivée des insectes sur le cadavre et de leur prolifération
L’organisme humain, une fois mort, constitue une énorme réserve en nutriments pour les bactéries ainsi que pour les insectes. Les cellules du corps n’étant plus protégées par le système immunitaire, sont alors la proie d’insectes nécrophages voraces. Ces derniers vont se servir du corps de l’individu décédé, afin de se nourrir, ou de nourrir leurs progénitures. Quelques minutes après la mort de l’organisme, il se produit des réactions d’autolyse qui sont des transformations fermentatives (qui s’observent sans l’action de bactéries ou d’agents étrangers à l’organisme). Les substrats produits lors de ces réactions dégagent des odeurs spécifiques (pas forcément perceptibles par l’Homme), attirant ainsi les premiers insectes qui vont pondre leurs œufs dans les orifices naturels (sphincters, pores de la peau) et dans les blessures. La ponte se fait le plus souvent de jour et ne survient habituellement pas en dessous de 4 °C. L'apparition des larves peut se faire en moins d'un quart d'heure après la ponte. Au cours du temps, l’altération du cadavre se traduit par le dégagement d’odeurs, spécifiques à une période donnée. En effet, à mesure que la décomposition progresse, les réactions d’autolyse changent, ainsi que les substrats produits et donc les odeurs dégagées. Ces nouvelles odeurs vont repousser les femelles attirées par les premières odeurs. D’autres femelles viennent ensuite, sélectivement, coloniser le cadavre, et constituent des escouades. L’insecte est attiré sélectivement par ce qui lui convient et il évite le reste.
Utilisation pratique
La composition des escouades, ainsi que leur « durée de travail », peuvent varier suivant les facteurs qui influencent la faune entomologique locale et les processus d’altération du cadavre :
- La région et sa zone géographique.
- Le type de localité (ville ou campagne).
- Le type d'emplacement (dans une habitation ou à l’extérieur).
- Des données climatiques et météorologiques (dont la saison).
- Les conditions de stockage du corps (à l'air libre, immergé, inhumé…).
- Le volume du cadavre.
La décomposition d’un cadavre réunit une faune très diverse d’insectes. On les classe généralement en quatre catégories :
- Les insectes nécrophages : diptères, coléoptères, lépidoptères, larves et acariens.
- Les insectes nécrophiles, dont :
- Des insectes prédateurs se nourrissant des nécrophages ;
- Des insectes parasitant les nécrophages.
- Les insectes omnivores, attaquant les tissus (hyménoptères).
- Les insectes opportunistes, utilisant le cadavre comme un refuge (collemboles, araignées).
On dénombre en tout et pour tout sept escouades différentes, mais seules les trois premières permettent une datation précise.
- La première escouade est essentiellement constituée de diptères (mouches vertes, à damiers, bleues…). Elle arrive quelques heures à peine après la mort, et à 20 °C les larves implantées dans le cadavre peuvent atteindre l’âge adulte en deux semaines.
- La deuxième escouade arrive au bout d'un mois, attirée par la décomposition des matières fécales. Elle est composée de sarcophagiens et disparaît au sixième mois.
- La troisième escouade apparaît entre le troisième et le neuvième mois et est constituée de dermestes (petits coléoptères) et parfois de lépidoptères, attirés par l’odeur de graisse rance.
Les autres escouades apparaissent bien plus tardivement :
- La quatrième escouade, ou escouade coryétienne, arrive au dixième mois.
- La cinquième escouade, ou escouade silphienne, environ 2 ans après le décès.
- Les sixième et septième escouades achèvent le travail de leurs prédécesseurs au bout de deux ou trois ans, lorsque le corps n’est plus que poussière.
Cependant cette méthode est loin d'être parfaite et pour de nombreux entomologistes, tel Claude Wyss, elle doit être utilisée avec précaution. En effet, selon l'endroit où une personne va mourir, les insectes présents ne seront pas les mêmes et une espèce d'insecte pourra très bien être présente dans la première escouade alors qu'elle n'est censée apparaître qu'à la quatrième parce que des individus étaient proches du cadavre au moment de sa mort et auront donc pu le sentir.
Mouche domestique (Musca domestica) Mouche bleue (Calliphore vicina) Mouche verte (Lucilia caesar) Mouche noire (Sarcophaga carnaria) 0 (ponte) Œufs Œufs Œufs Larves 2 jours Éclosion (2 mm) Éclosion (2 mm) Éclosion (2 mm) Éclosion (2 mm) 3 jours Larve (3 mm) Larve (5 mm) Larve (3 mm) Larve (5 mm) 4 jours Larve (4 mm) Larve (7 mm) Larve (3 mm) Larve (8 mm) 5 jours Larve (6 mm) Larve (10 mm) Larve (3 mm) Larve (10 mm) 6 jours Larve (7 mm) Larve (13 mm) Larve (3 mm) Larve (13 mm) 7 jours Larve (8 mm) Larve (13 mm) Larve (3 mm) Larve (15 mm) 8 jours Pupaison (5 mm) Pupaison (9 mm) Pupaison (6 mm) 10 jours Pupaison (10 mm) 14 jours Adulte 18 jours Adulte Remarque :
- L’incubation des œufs dure entre 12 h et 24 h lorsque la température ambiante avoisine 25 °C ; elle est inférieure à 12 h si elle vaut environ 15 °C.
Remarques :
- Si un cadavre froid est découvert sans faune dans un lieu où des arthropodes sont présents, cela indique que le corps a été conservé dans un lieu isolé, d’autant plus si le corps se trouve en début d’autolyse.
- Si un cadavre ne comporte que des œufs, alors la phase post mortem est inférieure à 48 h.
- Si le cadavre est en voie d’altération et comporte seulement des œufs, alors le corps a été transporté ou déposé sur les lieux depuis moins de 48 h.
- Si un cadavre comporte des pupes vides, cela est une conséquence de l'arrivée d'au moins un cycle de diptères dont la durée est de plus de 12 jours à 22 °C, de plus de 14 jours à plus de 20 °C et de plus de 19 jours à 18 °C.
Détermination de la température dans l’évaluation de l’âge des insectes
Pour procéder à la détermination de l’âge des larves trouvées sur le cadavre (et donc à la détermination du moment de la mort), il faut tout d’abord connaître la température moyenne quotidienne du site sur lequel elles ont été trouvées : un relevé des températures (effectué quotidiennement par Météo-France) est donc nécessaire, si possible sur plusieurs stations météorologiques voisines du site. Mais cela ne suffit toujours pas pour avoir une température moyenne du site, celle-ci pouvant être différente de celle donnée par les stations : aussi prendra-t-on soin de calculer la différence θ de température en comparant celle du site et les données météorologiques durant une vingtaine de jours.
Détermination de la date de ponte
Pour qu’une espèce nécrophage puisse se développer de l’œuf à l’insecte parfait, il lui faut une somme de température spécifique à l’espèce. Cette somme est calculée en additionnant les moyennes de température par jour, moins l’indice également spécifique à l’espèce. Lorsque la somme est atteinte, elle correspond au jour de ponte de l’espèce.
Le travail de datation du décès est une tâche fastidieuse. Le problème de dater l’instant à partir duquel commence la mort ne se résout pas à l’aide d’une méthode miracle. La résolution de ce problème est l’œuvre de la concordance entre plusieurs résultats apportés par des méthodes de datation distinctes. Ces méthodes font à la fois appel à l’examen du corps en lui-même mais aussi à la constatation de l’action de la faune sur celui-ci. Seule la mise en commun des dates apportées par les différents types de datation permet une datation des plus précises. Cette datation et sa précision dépendent de deux facteurs qui sont le temps et le lieu de séjour du corps. Cependant, toujours dans le cadre d’une enquête judiciaire, ce travail de datation n’est parfois pas un travail suffisant. Il est nécessaire quelquefois de réaliser au préalable une identification pour pouvoir replacer la victime dans le cadre de l’enquête, (c’est-à-dire ne pas s’appuyer sur des preuves fausses pour juger un homme), ce qui s’avère très souvent difficile. En effet, le corps est parfois dans un état de difformité assez important (gonflé d’eau dans le cadre d’un noyé, ou dans un état de décomposition extrême) qui rend ce travail d’identification souvent difficile. La datation n’est alors d’aucune utilité si la victime n’est pas identifiée. Ce problème de l’identification est un problème qui va de pair totalement avec la datation, et c’est un sujet qu’il faudrait traiter afin de parfaire les connaissances apportées par cet exposé.
Orientation bibliographique
- Marcel Leclercq (1978). Entomologie et Médecine légale. Datation de la mort. Masson (Paris), Collection de médecine légale et de toxicologie médicale : 100 p.
- Claude Wyss, Daniel Cherix, Traité d'entomologie forensique "Les insectes sur la scène de crime", éditions Presses Polytechniques Universitaires Romandes
- Site internet de l'Association Européenne d'entomologie Médico Légale (EAFE) : http://www.eafe.org/
- Site internet du projet ForenSeek (outil informatique dédié à l'entomologie médico-légale) : http://www.forenseek.org
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Catégorie : Médecine légale
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