- Stress
-
Le stress (en anglais pression émotionnelle, de l'ancien français destresse), ou syndrome général d'adaptation, est l'ensemble des réponses d'un organisme soumis à des pressions ou contraintes de la part de son environnement. Dans le langage courant, on parle de stress positif (eustress en anglais) ou négatif (distress).
Sommaire
Historique
La notion de stress a été introduite par l'endocrinologue Hans Selye, qui publie en 1956 The stress of life (Le Stress de la vie). Il y décrit le mécanisme du syndrome d'adaptation, c'est-à-dire l’ensemble des modifications qui permettent à un organisme de supporter les conséquences d’un traumatisme naturel ou opératoire. Il publie par la suite Stress without distress en 1974, (Le Stress sans détresse) et son autobiographie The stress of my life (1977).
L'idée du concept de stress et de syndrome général d'adaptation lui est venue en 1925 alors qu'il étudiait la médecine à l'Université de Prague[1].
Stades du stress
D'après Hans Selye[2], le syndrome de stress évolue en suivant trois stades successifs:
- « Réaction d'alarme » : les forces de défense sont mobilisées
- « Stade de résistance » : adaptation à l'agent stressant
- « Stade d'épuisement » : inexorablement atteint si l'agent stressant est suffisamment puissant et agit longtemps.
Fonctionnement physiologique chez l'humain
Article détaillé : Stress chez l'humain.Un événement stressant provoque une réaction en chaîne qui débute dans le cerveau et aboutit à la production de cortisol par les glandes surrénales. Le cortisol active alors en retour deux zones du cerveau : le cortex cérébral pour qu'il réagisse au stimulus stressant (fuite, attaque, immobilisation...) et l'hippocampe, qui va apaiser la réaction. Si le stress est trop fort ou prolongé, l'hippocampe saturé de cortisol ne peut plus assurer la régulation. Le cortisol envahit le cerveau et installe une dépression. Les zones altérées sont l'hippocampe[3], l'amygdale, le cortex cingulaire antérieur et le cortex préfrontal.
Stress chez les animaux
Comme les humains, les animaux doivent pouvoir répondre aux agressions et aux émotions générées par leur environnement. Des changements trop fréquents ou trop importants peuvent être la cause d'un excès de stress qui leur est préjudiciable. En particulier chez les animaux d'élevage ou les animaux de compagnie qui dépendent entièrement du bon vouloir de leurs maîtres. Les causes en sont les suivantes[4]:
- la nouveauté : intrus, modifications alimentaires brusques[4]
- la frustration : perte de territoire, destruction d'habitat, séparation d'avec le groupe[4]
- les conflits : luttes hiérarchiques, période de vache en rut et du mal de la vaginite
- les traumatismes : capture, blessure, agression corporelle[4]
Le stress génère de la peur et des incertitudes qui influent sur le comportement et la physiologie de l'animal. L'organisme sécrète des hormones pour mobiliser le cerveau et les muscles. L'oxygénation augmente[4].
Stress occasionnel : un animal apeuré va chercher à fuir, se mettre à pousser des cris ou à trembler. à un stade de peur extrême, un chat par exemple va saliver abondamment, ses pupilles vont se dilater et il peut uriner sous lui[4].
Stress de longue durée : l'animal devient d'abord anxieux. Ses fonctions digestives sont perturbées. Il développe des comportements pathologiques de substitution, souvent répétitifs, comme chercher frénétiquement à marquer son territoire, manger ou boire trop, faire un toilettage excessif, développer de l'hyperactivité, renouveler des parcours en boucle, agresser son environnement, etc. Si la situation de stress se prolonge encore, l'animal devient dépressif ou bien régressif. Il va se replier sur lui-même pour échapper à la cause de ses problèmes. Il ne bouge plus, cesse de s'alimenter et reste indifférent aux sollicitations de son entourage ou bien fait au contraire « des bêtises » et cesse d'être propre, comme un petit. Il devient aussi beaucoup plus sensible aux maladies[4].
Stress chez les autres êtres vivants
Stress hydrique chez les végétaux
Article détaillé : Stress hydrique (biologie).Notes et références
- ISBN 978-2-7096-3356-7) Notre corps et ses crises, Dr Henri Rubinstein, Ed. JC Lattès, (
- Du rêve à la découverte, Hans Selye, Ed. de La Presse, 1973
- Sciences et Avenir, février 2008, p. 50. Elena Sender, Le volume hippocampique se réduit de 8 à 10 % chez les déprimés et provoquerait l'arrêt de la neurogénèse.
- Lire le document pdf Le stress. Nos animaux aussi peuvent le subir !. Husse, espace vétérinaire
Voir aussi
Articles connexes
- Adaptation
- Stress chez l'humain
- Ergostressie
- Ulcère de stress
Liens externes
- Le stress (SGA) avec animation flash des 3 phases : 1/alarme 2/résistance 3/épuisement Site de Psychosoma.info
Catégories :- Physiologie
- Stress en biologie
Wikimedia Foundation. 2010.