Châtelperron

Châtelperron

46° 23′ 59″ N 3° 38′ 14″ E / 46.399722, 3.637222

Châtelperron
Vue sur Châtelperron
Vue sur Châtelperron
Armoiries
Administration
Pays France
Région Auvergne
Département Allier
Arrondissement Vichy
Canton Jaligny-sur-Besbre
Code commune 03067
Code postal 03220
Maire
Mandat en cours
André Ratinier
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes Val de Besbre Sologne Bourbonnaise
Démographie
Population 144 hab. (2008)
Densité 6,9 hab./km²
Géographie
Coordonnées 46° 23′ 59″ Nord
       3° 38′ 14″ Est
/ 46.399722, 3.637222
Altitudes mini. 234 m — maxi. 352 m
Superficie 20,8 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Châtelperron est une commune française située dans le département de l'Allier et la région administrative Auvergne. Les découvertes préhistoriques qui y ont été faites lui ont valu de donner son nom à une période de la préhistoire, le châtelperronien.

Sommaire

Géographie

Longitude Est : 03°39'00 (deg-min-sec) 3.65 degrès décimaux 0.063705 radians

Latitude Nord : 46°23'00 (deg-min-sec) 46.3833 degrès décimaux 0.809542 radians

Châtelperron est longé par la Besbre sur la limite occidentale de la commune et traversé par le Graveron, ruisseau qui se jette dans la Besbre en rive droite, à la pointe nord de la commune.

Héraldique

blason

« Écartelé d'or et de gueules. »

Blason des seigneurs de Châtelperron

blason

« Écartelé aux 1 et 4 d'or au dauphin pâmé d'azur aux 2 et 3 de gueules au lion d'hermine, lampassé et couronné d'or. »


Armes présentées sur site de la commune de Châtelperron.
L'écartelé est composé en 1 et 4 des armes des Dauphins d'Auvergne et en 2 et 3 de celles des Chabannes-La Palisse

Histoire

Le premier possesseur connu de la terre de Châtelperron est Guichard de Castro Petri qui reconnaît la détenir du seigneur de Beaujeu en 1132. En 1215, Étienne, fils de Régnier de Chastel-Perron est homme lige du sire de Bourbon.

En 1220, Vilhelmus de Castro Petri ou Castropertis, est, en 1220, seigneur de Saint-Léon, Vaumas, Liernolles et Lenax.

En 1329, Châtelperron est rattaché, par le mariage d'Isabeau de Châtelperron à Robert Dauphin de Jaligny, à la terre de Jaligny. Il le restera jusqu'au début du XVe siècle et, après avoir été quelques années propriété de Claude Montaigu, il sera vendu à Jacques Ier de Chabannes, seigneur de La Palice, le 17 mai 1443, pour « neuf mille trois cents écus d'or vieil ». Marie de Meulun, veuve de Charles de Chabannes, s'installera à Châtelperron où elle décédera en 1553. C'est à cette période qu'auraient été percées les fenêtres supplémentaires sur la façade principale du château qui possède, sur le linteau de la cheminée du premier étage, les armes des Chabannes.

Famille de Charry des Gouttes

À l'extinction des Chabannes, le fief revient, comme le reste de leurs biens, à la famille de Tournon puis, en 1571, à la famille de La Guiche. Châtelperron sera vendu en 1682 puis, de nouveau en 1685 à Gabrielle de Marmande. Après avoir été en possession d'Antoine de Charry des Gouttes, ce qui subsiste de la propriété - le château, quelques maisons du bourg et quatre domaines[1] - sera racheté, en 1803[2], par Jean-Baptiste Collas, qui réussira à reconstituer presque entièrement l'ancienne terre[3].

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 réélu mars 2008 André Ratinier[4]    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : Insee[5])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2007
259 287 250 219 189 137 141
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Église Saint-Pierre

XIIe siècle : Comprise dans l'ancienne enceinte du château, elle appartenait à sa première construction. Elle se compose d'une seule nef, dont les arcades sont à plein-cintre et le mur latéral droit décoré d'arcades appliquées, et de deux chapelles latérales, de chaque côté du Chœur, formant un transept de taille réduite Celle de gauche a été entièrement reconstruite au XIXe siècle par la famille Collas de Chatelperron. Les trois autels -dont le maître-autel en marbre du pays- sont d'un travail postérieur à l'édifice. Le portail est orné d'un tympan en bâtière, de grès fin rouge, représentant en bas-relief l'Agneau pascal, entouré de motifs végétaux, posé sur une croix pattée[6]. Ce fronton est soutenu par six colonnes dont cinq ont été remplacées, dans la seconde partie du XXe siècle par des colonnes de grès rose, sous l'égide de Marcel Génermont, architecte des Monuments historiques et président de la Société d'émulation du Bourbonnais.

Le portail est classé monument historique depuis le 7 juin 1933. Le reste de l'église a été inscrit à l'inventaire supplémentaire le 8 février 1986.

Château

XIIe et XVe siècles : Ce qui reste du bâtiment d'origine est du XVe siècle. Il avait, à l'origine, la forme d'un parallélogramme flanqué de quatre tours. Le château est inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques le 9 décembre 1929.

Site préhistorique de la grotte des Fées

La grotte des Fées est située à environ 1 km au nord du bourg, sur la rive gauche du Graveron (03° 03’ 18”E, 46°24’42”N), à 5 ou 6 m au-dessus du niveau du ruisseau. C'est au site de la grotte des Fées (35.000 - 30.000 ans avant Jésus-Christ) que le « castelperronien » ou « châtelperronien » doit son nom.

Deux grottes interconnectées y ont été découvertes vers 1840, peut-être en 1848, lors de la construction du chemin de fer[7] devant relier les mines de Bert à Dompierre-sur-Besbre[8]. Les premières recherches ont été menées par Albert Poirrier, l'ingénieur qui dirigeait la construction de la voie ferrée, lequel s'intéressait à la préhistoire. Quelques années plus tard, entre 1867 et 1872, le docteur Guillaume Bailleau entreprit de nouvelles fouilles. Une troisième salle, aujourd'hui effondrée, fut découverte en 1867 par Bailleau. On y trouva plusieurs milliers de silex taillés et des défenses de mammouth de plus de 2 mètres de longueur. Les dernières fouilles y furent menées de 1951 à 1954 et en 1962 par Henri Delporte et mirent à jour des lames à dos en silex, dites « couteaux de Châtelperron », des burins, des grattoirs et des perçoirs.

La plus grande partie de l'outillage se trouve aujourd'hui au British Museum et au musée de Philadelphie. Quelques pièces sont exposées au musée de Moulins ainsi qu'au Musée d'archéologie nationale de Saint-Germain en Laye. La salle d'exposition de Châtelperron (Préhistorama, installé dans l'ancienne gare) ne présente pour le moment que des reproductions.

Autres

Galerie


Personnalités liées à la commune

Notes et références

  1. En Bourbonnais, le vocable domaine désigne une exploitation agricole.
  2. Le cinquième jour complémentaire de l’an XI.
  3. Cette famille deviendra par la suite Collas de Chatelperron.
  4. Conseil général de l'Allier fichier au format PDF consulté le 12 juillet 2008
  5. Châtelperron sur le site de l'Insee
  6. Certains ont voulu voir dans cet emblème la preuve de la présence d'une commanderie de Templiers. Une telle présence aurait été incompatible avec celle, au même endroit et à la même période, avec celle du seigneur attesté de ces terres, Vilhelmus (Guillaume) de Castro Petri.
  7. La voie de chemin de fer, qui empruntait le vallon du Graveron, a disparu, remplacée par un chemin.
  8. Sur l'historique des fouilles, voir : João Zilhão, Francesco d’Errico, Jean-Guillaume Bordes, Arnaud Lenoble, Jean-Pierre Texier et Jean-Philippe Rigaud, « La Grotte des Fées (Châtelperron, Allier) ou une interstratification « Châtelperronien-Aurignacien » illusoire. Histoire des fouilles, stratigraphie et datations », Paléo, 19, 2007, pp. 391-432. Consultable en ligne.
  9. Les seigneurs des Escures étaient seigneurs de Pontcharraud, de La Tour-du-Bois, de Gincay, de Brulle, de Lesparre, de La Vernède, de PIaisance, de Sauzat, de La Vivère, de Marcellange, du Reray, de Prabillard.

Voir aussi

Bibliographie

  • H. Delporte, F. Surmely, A. Urgal, Châtelperron : un grand gisement préhistorique de l’Allier, Moulins, Conseil général de l’Allier, 1999, 48 p.
  • René Germain (dir.), Dominique Laurent, Maurice Piboule, Annie Regond et Michel Thévenet, Châteaux, fiefs, mottes, maisons fortes et manoirs en Bourbonnais, Éd. de Borée, 2004, 684 p. (ISBN 2-84494-199-0) 

Articles connexes

Liens externes


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