- Centre de détention
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Un centre de détention est en droit français un type de prison. Cependant en langue anglaise, le centre de détention a une acception beaucoup plus vaste puisqu'il désigne tout centre privatif de liberté, soit toutes les prisons mais aussi les centres d'internement et de concentration, ainsi que les centres de rétention d'immigrés illégaux. C'est ce sens qui est parfois répercuté par les journalistes, par exemple pour désigner des prisons irakiennes.
Sommaire
Le centre de détention en droit français
C'est un type de prison dans le cadre de l'administration pénitentiaire française, « un centre de détention accueille les condamnés d'un an et plus considérés comme présentant les perspectives de réinsertion les meilleures. À ce titre, les CD ont un régime de détention principalement orienté vers la resocialisation des détenus.
Les centres de rétention administrative (CRA), au nom proche, ne sont pas des centres de détention ni même des prisons, du fait qu'ils n'ont pas un caractère pénal. Ils comprennent les « étrangers retenus dans des locaux ne relevant pas de l'administration pénitentiaire » (décret du 30 mai 2005).
Sur le territoire français, il y a aujourd'hui 23 centres de détention (CD).
Historiquement, la détention administrative a été utilisée en France dans d'autres cadres (voir Camp d'internement français).
« Centre de détention » comme expression générique
On peut trouver dans la presse l'expression « centre de détention » pour désigner n'importe quel lieu privatif de liberté, usage qui contredit la définition légale beaucoup plus restreinte du centre de détention comme type de prison.
Centres de détention dans le monde
Scandales des centres secrets de détention en Irak
- L'Irak en 2009 compte plus de 400 centres de détention secrets, certains étant sous administration américaine ou administration mixte, américaine et irakienne (centres d'Al-Dial, d’Al-Karmiya et de Sahat al-Usur) [1]
- Les États unis d'Amérique ont créé le camp d'Abou Ghraib pour emprisonner des étrangers capturés en Afghanistan et en Irak sans leur reconnaître le statut de prisonnier de guerre, ni celui de prisonnier de droit commun, ni non plus celui de prisonnier politique, en leur créant le statut inédit de combattants ennemis. Certains d'entre eux, dont la détention était niée, ont été qualifiés de « détenus fantômes » (voir aussi les centres de détention clandestins de la CIA.)
Sous les dictatures d'Amérique latine
De nombreux centres de détention ont été utilisés par les dictatures d'Amérique du sud, dans des contextes variés. Le stade de Santiago, au Chili, a ainsi été utilisé en tant que centre de détention après le coup d'Etat du 11 septembre 1973. Plus tard, le voilier Esmeralda a été utilisé comme centre de détention clandestin. Pour l'Argentine, voir Centre clandestin de détention (Argentine).
En Australie
- Camps de Woomera en Australie (pour les migrants; voir aussi « Solution du Pacifique »)
En Chine
- Détention et rapatriement, un programme chinois en vigueur de 1982 à 2003.
Divers
- Adrar (Algérie)
- Centre de Pagani (île de Lesbos, Grèce) [2]
- Nouadhibou (Mauritanie)
Références
- 400 prisons secrètes en Irak : un député irakien accuse, Rue 89, 4 novembre 2008.
- L'Onu tance Athènes sur la rétention d'enfants réfugiés, Le Point, 28 août 2009
Voir aussi
- Portail de la criminologie
- Portail de la sécurité civile et des sapeurs-pompiers
Catégories :- Défense et sécurité
- Emprisonnement et détention
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