- Syndicalisme policier
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L'existence du syndicalisme dans les institutions policières a suscité historiquement des débats dans la plupart des sociétés[réf. nécessaire].
En France, le droit de se syndiquer n'est pas reconnu aux gendarmes ; il l'est aux policiers de la Police nationale depuis 1945, après différentes péripéties au long de la première moitié du XXe siècle. Ce syndicalisme aux effectifs considérables (près de 3 policiers sur 4) a longtemps été essentiellement autonome, indépendant des syndicats généralistes de salariés. Il rejoint progressivement les instances représentatives (UNSA, CFDT, CGC ou FO). Il est aussi divisé en organisations diversifiées : horizontalement selon les trois niveaux hiérarchiques des gardiens, des officiers et des commissaires. Historiquement, elles recoupaient des divisions verticales : jusqu'en 1995 selon l'appartenance à la police « en civil » ou à la police « en tenue », selon la situation à Paris ou en province, selon les sensibilités idéologiques et politiques, et parfois selon les services.
Ces divisions sont à l'origine d'une histoire chaotique, instable, caractérisée par des tendances centrifuges à l'éparpillement, compensées périodiquement par des tentatives de regroupement à l'existence plus ou moins éphémère. Dans les trois corps, la tendance est actuellement à un certain équilibre syndical bipolaire, entre l'Union Unité SGP Police et Alliance Police nationale-CGC chez les gardiens et entre le SNOP (UNSA) et Synergie-Officiers (CGC) chez les officiers. Dans le troisième corps (commissaires) une organisation traditionnellement hégémonique, le Syndicat des commissaires et hauts fonctionnaires de la Police nationale se heurte à une concurrence d'apparition récente le SICP CFDT. En marge de ces syndicats majoritaires figurent un syndicat controversé, la FPIP, et l'UNSA Police, troisième syndicat des gardiens. Les syndicats jouent un rôle important dans l'organisation et le fonctionnement de la Police Nationale, où l'on parle parfois de « cogestion ». Leur influence est notamment considérable dans les commissions paritaires qui statuent sur la carrière des policiers, et à tous les échelons de la vie administrative ce qui explique, pour une part, l'importance du taux de syndicalisation chez les policiers.
Élections Professionnelles
Article détaillé : Élections professionnelles dans la police nationale.Articles connexes
- Alliance Police nationale
- SGP FO
- UNITE Police
- UNSA Police
- Fédération nationale autonome de la police
- Fédération autonome des syndicats de police
- FPIP
Bibliographie
- Michel Bergès, Le syndicalisme policier en France (1880-1940), L'Harmattan, collection "Sécurité et société", 1995, 380 p
- Jean-Louis Loubet del Bayle, "L'état du syndicalisme policier en France", Revue d'Administration publique, 1999, n° 4
- Jean-Louis Loubet del Bayle, "Le syndicalisme policier en France", Revue Internationale de Criminologie et de Police Technique et Scientifique, 2007, n°2
- Jean-Louis Loubet del Bayle, "Le syndicalisme policier français", Cahiers de la sécurité, juillet-sept 2010, n°13
- Jean-Louis Loubet del Bayle, Le syndicalisme policier et les citoyens : l’archipel français (conférence du 1er juin 2005 disponible sur le site Internet du Centre international de criminologie comparée (CICC) de l'Université de Montréal)
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