Cathédrale Saint-Antonin de Pamiers

Cathédrale Saint-Antonin de Pamiers
Cathédrale Saint-Antonin
Image illustrative de l'article Cathédrale Saint-Antonin de Pamiers
Présentation
Culte Catholique romain
Type Cathédrale
Rattaché à Diocèse de Pamiers, Couserans et Mirepoix siège
Début de la construction XIIe siècle
Fin des travaux XIXe siècle
Style(s) dominant(s) Gothique méridional
Protection  Classé MH (1906)
Géographie
Pays Drapeau de France France
Région Midi-Pyrénées
Département Ariège
Ville Pamiers
Coordonnées 43° 06′ 51″ N 1° 36′ 32″ E / 43.114167, 1.6088943° 06′ 51″ Nord
       1° 36′ 32″ Est
/ 43.114167, 1.60889
  

Géolocalisation sur la carte : Ariège

(Voir situation sur carte : Ariège)
Cathédrale Saint-Antonin

Géolocalisation sur la carte : France

(Voir situation sur carte : France)
Cathédrale Saint-Antonin

Originellement dédiée à saint Jean Baptiste et saint Jean l'évangéliste, l'église fut appelée Sainte-Marie du Mercadal (c'est-à-dire "du marché") en 1384, avant d'être élevée au rang de cathédrale en 1499. L'édifice est aujourd'hui dédié à saint Antonin.

Ce monument fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 9 août 1906[1].

Sommaire

L'édifice

Architecture générale

L'édifice est en brique toulousaine, matériau typique de la région.

L'église d'origine, remontant au XIIe siècle, ne subsiste que par une partie du portail. En effet les guerres de religion, durant le XVIe siècle, causèrent de lourds dégâts dans la ville, ne laissant debout que le clocher qui pouvait être utilisé comme tour de guet. La nef, reconstruite, ne fut totalement achevée qu'en 1689. Il est de tradition d'attribuer le plan de cette nouvelle église à François Mansart, ce qui est plausible compte tenu du style très sobre de l'ensemble. D'autres l'attribuent au neveu de cet architecte, Jules Hardouin-Mansart (1645-1708), dont on sait qu'il travailla sous la direction de son oncle.

Cet cathédrale est à nef unique, les chapelles venant s'insérer entre les contreforts.

Le portail

le portail du XIIe siècle est couvert par la partie du XIVe siècle, gothique

Seul vestige de l'église d'origine, une partie du portail datant du XIIe siècle est de style roman. On peut y voir des chapiteaux historiés de la même époque. Bien qu'aujourd'hui endommagés par le temps, ces chapiteaux laissent deviner, de gauche à droite :

Sous la croix du portail, on peut voir une pierre sculptée du XIIe représentant le martyre de saint Jean.

Le reste du portail, de style gothique, date du XIVe siècle

Le clocher

Clocher

Le clocher de style gothique toulousain s'inspire fortement de celui des Jacobins de Toulouse : imposante et briquetée, la tour octogonale est éclairée à chaque étage de fenêtres géminées terminées par un arc en mitre. Elle remonte au XIVe siècle. On pourra remarquer les créneaux et les meurtrières, témoignant du passé houleux de la ville.

Ce clocher a été couronné au XIXe siècle par une galerie identique à celle des Jacobins grâce à l'architecte De Coma, ce qui ne dépareille nullement cette tour qui pouvait paraître un peu massive.

Inventaire du mobilier

La majeure partie du mobilier d'origine a disparu lors de la Révolution française.

En entrant

Chapelles

(La liste des chapelles est donnée de gauche à droite)

Vue du chevet

Chapelle Saint-Joseph

  • Peintures par Baduel : La Sainte Famille et la mort de Joseph (1886)

Chapelle de la Sainte-Épine

  • Peinture de Lazerges : Ecce Homo (1833)

Chapelle Saint-Jean-Baptiste

  • Un bas relief en bois doré et polychrome datant du XVIIIe siècle représentant le martyre de saint André.
  • Deux peintures : "Fiançailles de Marie et Joseph" et "Résurrection fille de Jaïre"

Chapelle du Sacré-Cœur

Chapelle de la Sainte-Vierge

Chapelle Saint-Pierre

Transept

Les boiseries du transept datent de 1753

Transept nord

(à gauche en entrant)

  • Peinture de Marzocchi : saint Lizier (1851)
  • Deux toiles de André Jean (dit Frère André) datant du début du XVIIIe siècle : Adoration des mages, actuellement en restauration[2] et Jésus chasse les vendeurs du Temple
  • Grilles en fer forgé de 1835

Transept sud

(A droite en entrant)

  • Peinture de Lazerges : saint Antonin (1847). On notera la représentation de la ville de Pamiers en arrière-plan.
  • Deux peintures de frère André (début XVIIIe) : Nativité de Jésus et saint Louis reçoit la couronne d'épines du Christ.

Chœur

  • Abside pentagonale
  • Maître-autel en marbre datant de 1844
  • Cinq tableaux marouflés de Bénazet sur la vie de saint Antonin, datant de 1885.
  • Le dallage de marbre date de 1857
  • Les vitraux historiés remontent à 1862

L'orgue

Fichier audio
Plein Jeu de François Couperin (info)

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Orgue cathedrale pamiers.jpg

La cathédrale abrite un orgue, dont le buffet date du XVIIIe siècle, provenant de la Basilique de la Daurade de Toulouse. La partie instrumentale a été construite par les facteurs Robert Chauvin et Claude Armand (l'orgue précédent, aujourd'hui disparu, était dû au facteur belge Annesseens) dans l'esprit d'un instrument français du XVIIIe siècle, tout en permettant de jouer les auteurs allemands de la même période. Cet orgue fut inauguré le 22 novembre 1992.

Sous l'orgue : Deux toiles de Raynold évoquant la Première Guerre mondiale

Le carillon

En 1863, la cathédrale se dote d'un carillon, composé de l'ancien bourdon de 1849 (en fait une refonte d'un bourdon de 1683), de trois cloches Louison de 1841, 1842 et 1845, et d'une série de cloches du même fondeur datant de 1863. En 1899, douze cloches Bollée d'Orléans prennent place avec les autres, formant ainsi un carillon de vingt-deux cloches.

On installe en 1989 un nouveau carillon de vingt-six cloches du fondeur Paccard et on installe quelques-unes des anciennes cloches en l'église Notre-Dame du Camp.

Depuis 1995, après l'arrivée de vingt-trois autres cloches du même fondeur, le carillon se compose de quarante-neuf cloches, avec un poids total de 4 150 kg.

C'est ainsi que par son importance, et surtout par sa justesse, cet ensemble peut être classé parmi les plus beaux carillons des pays d'Oc.

Liste des évêques enterrés en la cathédrale

Sauf mention contraire, les évêques sont enterrés sous le chœur.

  • Bertrand de Barrau de Parron (1579-1605) : ses restes furent dispersés en 1621 (période trouble des guerres de religion)
  • François de Caulet (1644-1680) : enterré à côté du Bénitier, il souhaitait être foulé par les fidèles.
  • Jean-Baptiste de Verthamon (1693-1735)
  • Henri-Gaston de Lévis-Léran (1741-1787)
  • Charles-François de Latour-Landorthe (1823-1835)
  • Gervais-Joseph Ortric (1835-1845)
  • Jean-François-Augustin Galtier (1856-1858)
  • Jean-Antoine Belaval (1858-1881)
  • Pierre-Eugène Rougerie (1881-1907)
  • Henri Lugagne-Delpon (1968-1970)

Notes et références

Voir aussi

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