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Antonin de Pamiers
Saint Antonin de Pamiers Naissance 453 ?
Fredelas (Pamiers)Décès 506 ?
PamiersVénéré à Cathédrale San Antolín de Palencia, Medina del Campo, Cathédrale Saint-Antonin de Pamiers Vénéré par Église catholique romaine Fête le 2 septembre Attributs représenté dans une barque tiré par des aigles blancs. Sujets controversés Existence très controversée Serviteur de Dieu • Vénérable • Bienheureux • Saint Antonin est un saint fêté à Pamiers, à Palencia et à Medina del Campo le 2 septembre. Il naquit au Ve siècle à Pamiers (alors appelé Frédélas, ville de Frédéric, fils du Roi Wisigoth Théodoric Ier). Certains avancent la date de 453. On connait assez mal son histoire, qui dans les écrits est difficile à recouper car souvent confondue au cours des siècles avec celle d'Antonin d'Apamée en Syrie mineure, bien qu'il ne s'agisse pas du même personnage. De plus, beaucoup d'éléments semblent être antérieurs ou postérieurs à la vie du saint, soit à cause de confusions avec d'autres saints à une époque où l'écriture est extrêmement rare, soit par ajouts et inventions pour fortifier la foi de certains fidèles durant le moyen-âge. Il est d'ailleurs possible que sa légende soit le fait de moines ou compositeur de vie de saints.
Sommaire
Biographie
Antonin était de sang royal (peut-être le fils de Frédéric). Élevé dans la doctrine arienne, il décide pourtant d'embrasser la foi catholique et s'oppose à son père. Abandonnant sa fortune, il fait un passage à Rome où il est fait prêtre. Il prêcha dans quelques villes d'Italie et y aurait fait des miracles, notamment à Salerne où il serait resté durant 18 ans. Revenu en Gaule, d'après certains il aurait fait partie du groupe de missionnaires menés, dit-on, par saint Denis. Que ce soit par Denys l'Aréopagite ou Denis de Paris, aucun des deux ne semble pouvoir concorder avec les éléments à notre disposition, à moins que saint Antonin n'ai vécu au Ier siècle comme le pensent certains, même si cette date ne correspond pas avec le contexte de l'occupation wisigothique. Il est plus probable qu'il s'agisse d'un autre Denis, méconnu, ou bien d'une autre confusion avec un saint Antonin antérieur (le nom étant très répandu à l'époque). Ou encore s'agit-il d'une intention pieuse mais maladroite de rattacher la geste de Pamiers à l'épisode symbolique relaté par saint Grégoire de Tours des neuf missionnaires envoyés de Rome pour évangéliser la Gaule.
Saint Antonin s'installe dans le Rouergue, faisant des prêches qui eurent un succès retentissant. Il y convertit un puissant propriétaire, le prince (ou plutôt un gouverneur) Festus et baptisa de nombreuses personnes. Sa parole a tant d'impact qu'aujourd'hui la ville de Saint-Antonin-Noble-Val porte son nom. Mais, malgré les supplications des habitants du Rouergue, Antonin souhaita repartir, leur indiquant qu'il reviendrai un jour, mais sans vie. Il se retrouve à Toulouse, est arrêté et jeté en prison. Il convertit les geôliers et les baptisa.
Il revient plus tard à Pamiers et prêche l'évangile. Un certain Métope, du fait de l'absence d'Antonin, a pris le contrôle de la région. Métope le condamne à mort. On le traine jusqu'aux rives de l'Ariège et de son épée un soldat coupe le martyr en deux ; d'un côté la tête et le bras droit, de l'autre le corps et le bras gauche. On tue et décapite également ses deux amis Jean et Almaque. Ses restes dont jetés au milieu de la rivière. Ce martyre eut lieu au début du VIe siècle, probablement en 506.
De fidèles amis recueillent ses restes et l'enterrent sur le lieu du martyre où sera plus tard élevé une abbaye, construction permise par la venue de Clovis Ier à Toulouse, qui fait fuir Métope et les ariens de la région.
La légende et les reliques
La légende raconte qu'après que saint Antonin fut jeté dans la rivière, les eaux se retirèrent et laissèrent la place pour passer dans le lit du cours d'eau. Des anges apparurent alors pour recueillir les restes du saint et ils mirent à part la tête et le bras gauche qui furent placés dans une barque. Deux grands aigles blancs en furent les guides. La barque descendit l'Ariège, entra dans la Garonne, passa à Toulouse, remonta le Tarn et l'Aveyron, et s'arrêta enfin à Saint-Antonin-Noble-Val, par une nuit où on raconte que les étoiles étincelait de mille feux. Festus, le noble converti par saint Antonin, fit déposer les reliques du martyr dans une châsse. On élèva plus tard une abbaye.
L'épaule et le bras droit furent portés à Palencia, en Espagne. Le reste du corps demeura à Pamiers. Au XVIe siècle, lors des guerres de religion, les protestants brûlent les reliques de Pamiers et de Saint-Antonin-Noble-Val. Les reliques de Palencia sont les seules qui sont encore présentes.
Miracles
- On raconte qu'il était capable de faire naître une source afin d'étancher la soif. L'eau qui en sortait était capable de guérir les malades.
- Plongé dans une chaudière d'eau bouillante, il en serait sorti sans mal.
- Il aurait rendu la vie à un enfant étouffé dans la foule qui était venue l'écouter.
- Précipité dans la Garonne, attaché par le cou à une meule de moulin, il reste en vie car la meule surnage et le soutient hors de l'eau. Une chapelle est bâtie plus tard à cet endroit. Le nom du saint est encore visible au quai de Tounis à Toulouse.
Vénération
Son culte était vivace à Pamiers jusqu'à la révolution.
À Palencia, la cathédrale lui est dédiée.
Bibliographie
- Jean-Luc BOUDARTCHOUK, Patrice CABAU, Laurent CLAEYS et Marc COMELONGUE, « L’invention de Saint Antonin de Frédelas-Pamiers » in Mémoires de la Société Archéologique du Midi de la France, t. LXIII, (2003), pp. 14–57. [1]
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