- Canton d'Allos
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Allos
Allos
DétailAdministration Pays France Région Provence-Alpes-Côte d'Azur Département Alpes-de-Haute-Provence Arrondissement Castellane Canton Allos-Colmars Code Insee abr. 04006 Code postal 04260 Maire
Mandat en coursMichel Lantelme
2008-2014Intercommunalité Communauté de communes du Haut Verdon-Val d'Allos Démographie Population 672 hab. (2006) Densité 6 hab./km² Géographie Coordonnées Altitudes mini. 1339 m m — maxi. 3040 m m Superficie 116,65 km² Allos (Alòs en occitan vivaro-alpin) est une commune française, située dans le département des Alpes-de-Haute-Provence et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Ses habitants sont appelés les Allossards.
Sommaire
Géographie
Allos est situé à 1 425 m d’altitude[1]. Le val d'Allos est traversé par le Verdon de sa source (à la Foux d'Allos dans le vallon de Sestrière) à 2 500 m d'altitude.
En lisière du Parc national du Mercantour, le pays du Haut-Verdon-Val-d'Allos offre des paysages d'une grande beauté, depuis le célèbre lac d'Allos, le plus grand lac d'altitude d'Europe[réf. nécessaire], jusqu'à la cascade de La Lance, près de Colmars-les-Alpes. La flore est riche et variée, étagée suivant l'altitude : mélèzes, épicéas, sapins mais aussi clématites des Alpes, pivoines sauvages et lys martagon.
Hameaux
- La Beaumelle ;
- La Foux ;
- La Foux d’Allos ;
- Le Seignus Bas et Haut ;
- le Villard Bas et Haut ;
Sommets et cols
Tout autour d’Allos, en partant du col d'Allos (2 247 m, au nord du village) et en tournant dans le sens des aiguilles d’une montre :
- sur une arête nord-sud, la montagne de Cheiroueche (2 362 m) et dominant le village, Roche-Grande (2 409 m), totalement dénudée ;
- au Nord le Petit Cheval de Bois (2 754 m) et le Grand Cheval de Bois (2 838 m) ; le Pichs ou Nivoulet (2 575 m) ;
- à l’est : le Cimet (3 020 m), séparé du Téton (2 969 m) par le petit col de Talon (2 678 m) ; Mont-Pelat (3 050 m) et entre Allos et celui-ci, la Tête du Vallonnet (2 710 m) et la Tête de Prachastel (2 320 m) ;
- autour du lac d'Allos : le Trou de l'Aigle (2 961 m) ; le col de la Petite Cayolle (2 639 m) ; le sommet des Garrets (2 822 m) ; la Montagne de l’Avalanche (2 729 m), la Tête du Lac (2 626 m), le groupe des Tours du Lac (cinq sommets entre 2 585 et 2 745 m) et la Tête de Valplane (2 624 m) ;
- au Sud : la Roche Cline (2 415 m) et, rive droite du Verdon, l’Autapie (2 435 m) ;
- à l'ouest : le Gros Tapi (2 371 m) ; sommet de Valcibière (2 375 m) ; le Mourre Gros (2 652 m) ; la Tête Noire (2 560 m) ; la Tête de l'Auriac (2 639 m) ; les Trois-Évêchés (2 818 m) ; Tête de la Sestrière (2 575 m) ;
- au nord-ouest du col d’Allos : la Tête de Vescal (2 515 m).
Les sommets à l’ouest d’Allos appartiennent au massif des Trois-Évêchés, ceux à l’Est au massif secondaire du Mont Pelat.
Géologie
Les montagnes autour d’Allos sont composées de schistes noirs.
Communes limitrophes[2]
Économie
Allos vit essentiellement de la fréquentation touristique, avec plus de 91 % de résidences secondaires.
Voué aux sports de glisse en hiver, le Val-d'Allos permet la randonnée à pied l'été.
Sports d'hiver
Le Val d'Allos compte deux stations internationales, le Val d'Allos 1500 (Le Seignus) qui compte 15 pistes et le Val d'Allos 1800 (La Foux) reliée à Pra Loup depuis 1977 par "l'Espace Lumière" l'Espace Lumière comptant 80 pistes . C’est au Seignus que le premier remonte-pente de Provence fut installé, en 1936.
Histoire
Le peuple gaulois des Gallitæ y aurait eu sa capitale[réf. nécessaire].
La bourgade a son consulat dès 1233, par privilège du comte de Provence[3]. Allos appartient aux comtes de Provence jusqu’en 1388, puis se donne avec la vallée de l'Ubaye aux comtes de Savoie. De cette époque jusqu’au début de la Révolution française, Allos est rattaché administrativement à Barcelonnette ; le premier découpage des Basses-Alpes inclut Allos dans le district de Barcelonnette, avant que la commune ne soit rattaché à l’arrondissement de Castellane.
Lors des guerres de religion, le duc de Lesdiguières bombarde la ville sans la prendre.
Lors de la création du département des Basses-Alpes, Allos est rattaché au district de Barcelonnette. Durant la Révolution, la commune compte une société patriotique, créée après la fin de 1792[4].
Plusieurs incendies majeurs ravagent le bourg en 1718, 1747, 1769[5].
Toponymie
La localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1056, sous le nom d’ad Alodes, ce qui signifie les alleux en occitan[6],[7].
Héraldique
Article détaillé : Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence.Blasonnement :
d'argent au demi-vol de gueules soutenu d'un os de sable posé en fasce[8]Armes parlantes : Allos, en latin Allosium, en provençal Alouès. Alo-ouès, Aile-os.[9]
Administration
Liste des maires d’Ancien RégimeListe des maires jusqu’en 1790[10] Période Identité Parti Qualité 1726 Jean-Hyacinthe Pascalis 1748 Hyacinthe Pellissier 1750 Honoré Pascalis 1751 Pierre-Jacques Pascalis 1756 Alexandre Pascalis du Laus 1758 Pierre Pellissier 1780 Joseph Guirand Liste des maires de la Révolution française à la LibérationListe des maires de 1790 à 1945 Période Identité Parti Qualité 1794 (an III) 1796 Michel Michel 1796 (an V) 1798 N. Pellissier 1798 (an VII) 1799 Joseph Caire 1799 (an VIII) 1800 Jacques Gariel 1800 (an IX) 1801 N. Guirand 1801 (an X) 1802 Alexandre Pellissier 1802 (an XI) 1803 Jean Honnorat 1803 (an XII) Hyacinthe-Marie Gariel, conseiller à la cour de Grenoble 1806 N. Augier 1813 N. Rebattu 1830 J.-Jacques-Laurent Gaubert 1840 Pierre Pascal 1843 Hyacinthe Pellat 1846 Joseph Pellissier 1856 Désiré Boyer notaire 1886 1888 Sébastien Reynaud 1888 Antoine Reynaud notaire Liste des maires depuis 1945 Période Identité Parti Qualité 2001 réélu en septembre 2008[11] Michel Lantelme Président de la CCHVVA La commune est dotée d'une bibliothèque informatisée depuis 2004 (catalogue en ligne), dans le cadre du réseau de bibliothèques du Haut-Verdon (communauté de communes du Haut-Verdon-Val-d'Allos).
L'élection du conseil municipal de mars 2008 a fait l'objet d'un recours devant le tribunal administratif de Marseille ; le jugement a conduit à la tenue de nouvelles élections.
Démographie
En 1344, la communauté d’Allos comptait 361 feux[12].
Courbe d'évolution démographique d’Allos depuis 1793
Lieux et monuments
Il subsiste un vestige de l’enceinte médiévale : les premiers étages d’une tour, à l’entrée sud du village, transformée en clocher[16].
Les églises et chapelles rurales sont d'un style sobre (style alpin), imposé par le climat. Notre-Dame-de-Valvert à Allos en est un bel exemple du XIIIe siècle.
- Saint-Jean-Baptiste à la Foux (XVIIIe siècle), de style roman traditionnel[17] et dont la façade est ornée d’un cadran solaire de 1757[18]. Elle possède un ex-voto en cuir de Cordoue, daté de 1675[19] ;
- sur la chapelle Notre-Dame-des-Monts, un cadran solaire date de 1757 et porte la légende « Dieu seul est éternel ; déjà loin de toi »[20] ;
- église Saint-Sébastien ou des Pénitents au village, avec la montée en gloire de saint Sébastien peint sur la coupole[21] ;
- Saint-Antoine au Bouchier ; de la Visitation à La Beaumelle ;
- chapelles : Saint-Jacques ; Saint-Laurent ; Sainte-Madeleine ; Saint-Pierre, avec un retable fermé par deux petites portes, du XVIe siècle[22] ; Saint-Roch ; Notre-Dame-des-Monts au lac d’Allos ; Notre-Dame-de-Lumière à la Beaumelle
Du point de vue de l’architecture civile :
- la station de la Foux d’Allos, dans le style classique des stations de ski ;
- les toitures sont dominées par la tôle ondulée (milieu des années 80)[23], avec une présence de toits d’ardoise et de tuiles en écaille.
Dans le village d’Allos, se trouve encore un cadran solaire de 1913[24].
Notre-Dame-de-Valvert
L’église paroissiale d’Allos date de la première moitié du XIIIe siècle ; elle est classée monument historique en 1846 pour des parties datées de la deuxième moitié du IXe et du Xe siècles[25].
Elle est construite en appareil moyen et régulier. Son chevet est composé d’une simple abside semi-circulaire, voûtée en cul-de-four[26]. Comme toutes les églises de style alpin, seul le mur sud est percé de trois baies, en plein-cintre.
Le décor est rare : les murs sont ornés d’une suite de petits arcs : ce décor est une évolution tardive (XIIIe siècle) de la bande lombarde[27]. Les chapiteaux sont ornés de feuillages, sauf ceux de la façade, ornés de masques (influence lombarde) et d’animaux[28]. La façade est renforcée de deux contreforts en biais, aux angles.
Raymond Collier signale plusieurs particularités de ND-de-Valvert par rapport au type commun du style roman alpin :
- les pilastres soutenant les arcs doubleaux sont remplacés par des colonnes engagées (ou demi-colonnes)[29] ;
Elle est endommagée au début du XVIIe siècle et en 1697 par les guerres : la seconde fois, ce sont les Savoyards qui provoquent l’effondrement du clocher. La voûte du chœur est réparée entre cette date et 1723, avant que le clocher soit abattu en 1727. L’incendie d’Allos le 15 novembre 1747 atteint l’église et lui cause d’importants dégâts. Un nouveau clocher est construit en 1751. D’importants travaux de restauration ont lieu entre 1894 et 1896 : base de la façade et des murs gouttereaux, baies, contreforts entièrement reconstruits, et la voûte de la troisième travée elle-aussi entièrement reconstruite. Le reste des voûtes et le clocher sont reconstruits en 1899-1904, avec diverses réparations, qui font disparaître les peintures murales[30].
Parmi le mobilier :
- un Christ en bois du XVIe[31] ou du XVIIe siècle, classé au titre objet[32] ;
- le couronnement de la Vierge, peint sur panneau de bois par Antonio Vivarini au XVe siècle, classé[33].
Personnalités liées à la commune
- Patritti, peintre du Modèle:XIXe sièlce
- Jean-Esprit Pellissier prêtre jusqu'en 1905, il est l'historien de la commune.
- Simon-Jude Honnorat (1783-1852), médecin, entre autres historien de la commune et auteur du Grand dictionnaire de la langue d’oc
Voir aussi
Articles de Wikipédia
- Val d'Allos et Haut Verdon
- Colmars-les-Alpes
- Groupe Remy Loisirs
- Liste des communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Anciennes communes des Alpes-de-Haute-Provence
- Armorial des communes des Alpes-de-Haute-Provence
Liens externes
Sources
- Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p.
Notes
- ↑ Michel de La Torre, Alpes-de-Haute-Provence : le guide complet des 200 communes, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », Paris, 1989, Relié, 72 (non-paginé) p. (ISBN 2-7399-5004-7)
- ↑ IGN, Géoportail, consultation à l’échelle Ville + 1/4, le 12 décembre 2008
- ↑ Mireille Mistral, L’industrie Drapière dans la Vallée du Verdon, thèse de doctorat d’État en Sciences économiques, Académie d’Aix-en-Provence, Nice, 1951, 231 p. p 43
- ↑ Patrice Alphand, « Les Sociétés populaires», La Révolution dans les Basses-Alpes, Annales de Haute-Provence, bulletin de la société scientifique et littéraire des Alpes-de-Haute-Provence, no 307, 1er trimestre 1989, 108e année, p 296-298
- ↑ Mireille Mistral, op. cit., p 44
- ↑ Ernest Nègre, Toponymie globale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, Genève : Librairie Droz, 1990. Volume III : Formations dialectales (suite). Notice 26931
- ↑ Charles Rostaing, Essai sur la toponymie de la Provence (depuis les origines jusqu’aux invasions barbares, Laffite Reprints, Marseille, 1973 (1re édition 1950), p 44-45
- ↑ Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994
- ↑ Louis de Bresc Armorial des communes de Provence 1866. Réédition - Marcel Petit CPM - Raphèle-lès-Arles 1994
- ↑ Jean-Esprit Péllissier, Histoire d'Allos depuis les Temps les plus reculés jusqu'à nos jours, Digne, 1901, Imprimerie Chaspoul & VveBarbaroux
- ↑ Site de la préfecture des AHP
- ↑ Mireille Mistral, op. cit., p 47
- ↑ INSEE, population légale au 1er janvier 2006, consulté le 9 janvier 2009
- ↑ Allos sur le site de l'Insee
- ↑ EHESS, notice communale d’Allos sur le site Cassini, consultée le 18 juillet 2009
- ↑ Raymond Collier, La Haute-Provence monumentale et artistique, Digne, 1986, 559 p., p 309
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 216
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 448
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 532
- ↑ Jean-Marie Homet et Franck Rozet, Cadrans solaires des Alpes-de-Haute-Provence, Édisud, Aix-en-Provence, 2002, ISBN 2-7449-0309-4, p 86
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 487
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 471
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 345, donc au milieu des années 1980
- ↑ Homet et Rozet, Cadrans solaires..., p 77
- ↑ notice de la Base Mérimée, consultée le 25 octobre 2008
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 114
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 80
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 115
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 75
- ↑ Notice de la Base Mérimée
- ↑ Raymond Collier, op. cit., p 466
- ↑ Arrêté du 25 mars 1956, notice de la Base Palissy, consultée le 25 octobre 2008
- ↑ Arrêté du 31 juillet 1970, notice de la Base Palissy, consultée le 25 octobre 2008
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