- Canal du Nivernais
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Canal du Nivernais
Une écluse du canal, à proximité de La CollancelleCaractéristiques Statut actuel En service Longueur 174 km Gabarit « Faux » Freycinet, soit 39 m sur 5,20 m (péniches de 300 à 350 t.) Altitudes Maxi : 261,80 m
Mini : 97,60 mMouillage 1,60 m Hauteur libre 2,60 m Nombre de ponts-canaux 2 Nombre d'écluses 116 Histoire Année début travaux 1784 Année d'ouverture 1842 Concepteur Charles Bossut, Nicolas de Condorcet, A. Hageau, F. Bossu, Philippe Fougerolle Géographie Début La Loire à Saint-Léger-des-Vignes Fin L'Yonne à Auxerre Traverse Nièvre, Yonne Pays France modifier Le canal du Nivernais est un canal qui relie le bassin de la Loire à celui de la Seine par l’intermédiaire de la rivière Yonne. Il traverse le département de la Nièvre, les Vaux d’Yonne et termine sa course à Auxerre, au cœur du département de l'Yonne[1].
Sommaire
Caractéristiques
D'une longueur de 174 km, allant de Saint-Léger-des-Vignes, petite ville du sud de la Nièvre, à Auxerre, le canal du Nivernais se compose de 116 écluses : 35 situées sur le versant Loire et 81 sur le versant Seine.
- Dimensions des écluses
- 39 m × 5,20 m de l'écluse no 81 à l'écluse no 16 sur le versant Seine et de l'écluse no 32 à l'écluse no 35 sur le versant Loire.
- 30 m × 5,20 m de l'écluse no 15 sur le versant Seine à l'écluse de garde no 31 sur le versant Loire.
- 40 m × 5,20 m pour l'écluse no 1 de Baye sur le versant Loire, après avoir été transformée et déplacée entre 1914 et 1924.
- Autres caractéristiques
Le canal du nivernais comporte deux pont-aqueduc, le premier enjambe l'Aron en amont de l'écluse de Mingot et l'autre situé à en amont de l'écluse de Roche entre Cercy-la-Tour et Decize enjambe l'Andarge.
On peut y voir quatre écluses à double-sas : l'écluse d'Eugny à proximité de Corbigny et l'écluse de Tannay sur le versant Seine,l'écluse de Chavance et écluse de Mont-et-Marré sur le versant Loire ainsi qu'une écluse à triple sas à Chavance sur le versant Loire.
Sur la commune de La Collancelle, le canal traverse trois tunnels, le premier, celui de La Collancelle est d'une longueur de 758 mètres, le deuxième, celui de Mouas est de 268 mètres et le troisième, celui de Breuilles est de 212 mètres.
Alimentation
L'alimentation est effectuée via la rigole d'Yonne qui achemine l'eau du lac de Pannecière jusqu'au bief de partage (point culminant du canal) délimité par les écluses de Baye et de Port Brulé.
À partir du bief de partage, l'eau s'écoule jusqu'à Chatillon en Bazois pour le versant Loire, ensuite c'est la rivière Aron qui apporte son eau jusqu'à Decize.
Pour le versant Seine la rivière Yonne alimente en eau le canal du nivernais à partir de La Chaise et La Cure se joint à elle via l'embranchement de Vermenton jusqu'à Auxerre.
Histoire
Construit au départ pour faciliter le flottage du bois de Clamecy vers Paris, le canal du Nivernais fut un important axe de communication qui contribua au développement économique des Vaux d’Yonne et de sa région jusqu’à l’arrivée du chemin de fer au XIXe siècle.
Il est aujourd’hui exclusivement réservé à la navigation de plaisance, et beaucoup de plaisanciers le considèrent comme étant l’un des plus beaux canaux d’Europe, dont l’attrait est renforcé par la présence de remarquables ouvrages d’art d'époque (voûtes, tunnels, écluses, pont-levis).
Les travaux de construction du canal commencèrent en 1784 à La Collancelle. Là fut percée la plus grande voûte du site, mesurant 758 mètres de longueur, avec en amont les étangs de Vaux et de Baye, et en aval, l’échelle de seize écluses de Sardy-lès-Épiry.
Philippe Fougerolle (1806-1883) un maçon de la Creuse participa à ces travaux[2], à l'issue desquels il a fondé l'entreprise Fougerolle en 1844, aujourd'hui cette entreprise est intégrée au groupe Eiffage.
À l’origine, il ne s'agissait nullement de relier La Loire à La Seine, le but était simplement de permettre au bois provenant de la région de Châtillon-en-Bazois de rejoindre le système de flottage mis en place à l’époque depuis les pentes du Morvan.
Si la construction du canal du Nivernais fut intimement liée au flottage, il devint, à la fin des travaux en 1843, un outil du développement économique ainsi qu’un canal de navigation fort pratique.
Il facilita le transport des denrées alimentaires (vin, blé...) et des matériaux (pierre, charbon...) et contribua notamment au développement des carrières de pierre calcaire situées à Chevroches et Dornecy.
Galerie
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Le canal à Châtillon-en-Bazois
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Entrée du tunnel de La Collancelle
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Une écluse à Clamecy
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Le canal à proximité de Vincelottes
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Écluse de garde de Coeuillon en aval de Châtillon-en-Bazois
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Pont-aqueduc de Mingot enjambant la rivière de l'Aron
Voir aussi
Référence
Lien externe
- Le canal du Nivernais dans le Dictionnaire des rivières et canaux de France du Projet Babel
Bibliographie
Léonce-Abel Mazoyer, Dérivation du Canal du Nivernais dans la traversée de Clamecy (note extraite des Annales des Ponts et Chaussées), Paris, E. Bernard et Cie, 1902
Catégories :- Canal de Bourgogne
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