- Flottage Du Bois
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Flottage du bois
Le flottage du bois est l'une des plus anciennes méthodes de transport sur de longues distances.
Du Moyen Âge jusqu’à la fin du XIXe siècle, en Europe occidentale, le flottage est le mode de transport le plus courant et le moins onéreux pour le bois. La méthode la plus rudimentaire consiste à rassembler le bois sur la rive, à marquer chaque pièce du symbole choisi par son propriétaire et à laisser les grumes descendre librement le cours d’eau au gré du courant, de préférence lors des crues annuelles. Arrivé à destination, le bois est arrêté par un barrage dressé au travers de la rivière, par des pieux fichés dans le lit de la rivière ou par un câble tendu. Ce procédé, dénommé flottage à bûches perdues, se traduit par des pertes assez importantes, notamment à la suite de chocs contre les ponts ou les rochers. Ce fut cependant le seul à être employé sur la Dordogne. Il fut employé sur l'Yonne et la Cure préalablement à la constitution des trains à Clamecy et Vermenton.
La technique du flottage en trains tend à remédier aux inconvénients de la précédente. Elle demande que les troncs soient coupés et reliés entre eux pour former une sorte de radeau gouvernable qui descend le courant. Un mât et une voile peuvent y être installés pour s'aider du vent dans les manœuvres. Ce mode de transport n’est possible que sur des tronçons où le cours d’eau est suffisamment large et peu tumultueux pour éviter que le radeau ne se casse. Il a été utilisé très tôt dans le Morvan, sur la Durance et dans les Vosges[1]. Sur la Seine, certains radeaux mesuraient 75 m de long sur 5 m de large. Hormis le bois dont elles étaient faites, ces embarcations pouvaient convoyer d'autres biens, parfois même du bétail.
Le flottage du bois a naturellement été repris dans d'autres régions du globe, surtout dans les grandes forêts boréales de résineux. Aux États-Unis, au Canada, la méthode a eu son heure de gloire avant l'avènement du chemin de fer puis du camion. Au Québec, les ouvriers conduisant les trains de bois sont appelés draveurs, et la pratique du flottage du bois, drave . La Finlande et la Russie profitent encore largement de la voie fluviale pour le transport par flottage.
Le métier de flotteur est particulièrement dangereux : les ouvriers travaillent en équilibre sur des troncs dont la trajectoire peut être chaotique dans une rivière en crue.
Les inconvénients écologiques du procédé ne sont pas mineurs. Dans les rivières où le flottage du bois est pratiqué, la qualité de l'eau devient douteuse, la faune et la flore aquatiques en souffrent. Dans certaines régions reculées, au Canada notamment, il faut légiférer pour imposer le transport par route qui coûte parfois dix fois plus cher que la drave. C'est par exemple le cas depuis février 1994 sur la rivière des Outaouais.
Références
- ↑ O. Guatelli, Le flottage du bois et les "oualous" (1830-1899), Kruch, 1991.
Voir aussi
Liens externes
- Le flottage en France
- Le flottage sur le site Lormes.net
- Les radeliers de la Durance
- Site de l’Association Internationale des Flotteurs et Radeliers
- Flottage en Morvan
- Photo d'un train de bois (Canada)
- Photo de trains de bois (Canada)
- Portail du bois et de la forêt
Catégories : Transport fluvial | Ancien métier du Morvan
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