- Éditions Mélanie Seteun
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Logo de Éditions Mélanie SeteunRepères historiques Création 1998 Fondateur(s) Samuel Étienne & Gérôme Guibert Fiche d’identité Forme juridique Association Statut Association Siège social Bordeaux
FranceDirection Gérôme Guibert Collection(s) revue Volume !, Musique & Société, Rock & Politique, Géo-environnement Langue(s) de
publicationFrançais et Anglais Diffuseur(s) Calibre & IRMA Site officiel www.seteun.net Les Éditions Mélanie Seteun sont une maison d'édition associative, consacrée à la publication de travaux universitaires en sciences sociales et humaines et d'une revue de recherche, Volume ! La revue des musiques populaires, ayant pour objet l'analyse des musiques populaires.
Sommaire
Mélanie Seteun
L'association fut officiellement créée en décembre 1998[1] par Samuel Étienne (Mélanie Séteun en étant une anagramme[2]) et Gérôme Guibert, mais l'activité éditoriale démarra en réalité six mois plus tôt, en juin 1998, avec la publication de la première référence[3]. Ils étaient, à l'époque, de jeunes doctorants désireux de proposer « des réflexions sérieuses sur les musiques populaires »[4], selon la formule de Simon Frith (en)[5], généralement peu traitées en France par des approches universitaires[6] ou tout simplement sans l’attention qui accompagne habituellement la réflexion sur d'autres produits culturels jugés plus « légitimes »[7].
En 1998, il n'y avait pas de revue française dédiée à l'étude spécifique des musiques populaires. Le paysage éditorial et universitaire était majoritairement dominé par l'analyse strictement musicologique des musiques savantes et celle ethnomusicologique des sociétés et musiques traditionnelles lointaines.
Volume !
Article détaillé : Volume ! La revue des musiques populaires.Samuel Étienne, Gérôme Guibert et Marie-Pierre Bonniol fondèrent alors en 2001 la revue Copyright Volume !, afin d'offrir un espace spécifique pour les jeunes chercheurs d'autres disciplines, travaillant sur les musiques populaires, le sous-titre initial « musiques actuelles et problématiques plastiques » affichant une volonté d'ouverture vers les travaux de recherche associant musiques populaires et arts plastiques.
La revue est néanmoins ouverte à des approches issues de ces traditions antérieures, dans la mesure où elles prennent pour objet les musiques populaires du XXe siècle, dans une perspective pluridisciplinaire.
En 2009-2010, les éditions procèdent à une refonte de la revue (organisation, charte graphique…) et la rebaptisent Volume ! La revue des musiques populaires. À l'automne 2011, Volume ! sera sur les portails internet Cairn.info et Revues.org[8].
La revue des musiques populaires
La revue fut créée pour offrir en France un espace distinct des recherches de musicologie consacrées aux musiques savantes et d'ethnomusicologie consacrées aux musiques traditionnelles "du monde". Elle est néanmoins ouverte à ces approches, dans la mesure où elles prennent pour objet les musiques populaires du XXe siècle, dans une approche pluridisciplinaire.
Elle propose des articles de jeunes chercheurs comme d'universitaires français et internationaux reconnus, croisant des disciplines aussi variées que la nouvelle musicologie, la sociologie, l'esthétique, ethnomusicologie, les cultural studies, l'économie, la géographie, les sciences de la communication, l'histoire culturelle, les sciences politiques et les études littéraires.
Dossiers
Des numéros[9] de la revue ont été consacrés à divers thèmes tels que :
- la nouvelle chanson française (n°2-2), avec les actes de la conférence "French Popular Music" de Manchester (juin 2003), sous la direction de Barbara Lebrun et Catherine Franc,
- l'électronique dans la musique et le "savant à l'épreuve du populaire" (n°3-1),
- rock et cinéma (hors-série, avec le Festival du Film de Paris, 2004), sous la direction de François Ribac,
- le hip hop (n°3-2), sous la direction de Gérôme Guibert et Emmanuel Parent,
- les musiciens-sociologues (n°4-1), sous la direction de Philippe Le Guern,
- les musiques actuelles (n°4-2), sous la direction de Philippe Teillet,
- la presse musicale alternative (n° 5-1), sous la direction de Samuel Étienne,
- les scènes metal (n°5-2), coordonné par Gérôme Guibert et Fabien Hein, avec l'ethnologue Keith Kahn-Harris,
- les rapports entre musique, géographie, et postcolonialisme (n°6-1&2)[10], coordonné par Yves Raibaud.
- la reprise dans les musiques populaires (n°7-1 et n°7-2)[11], coordonné par Matthieu Saladin.
- "Peut-on parler de musique noire ?" (n°8-1), coordonné par Emmanuel Parent.
Organisation de Colloques
En collaboration avec les laboratoires ADES du CNRS et CEAN de Sciences-Po Bordeaux, elle a organisé les 12 et 13 avril 2010 à Bordeaux (au Conservatoire Jacques Thibaud) le colloque scientifique Peut-on parler de musique noire ?[12] La journée d'étude partait de la lettre du musicologue Philip Tagg, sur les musiques noires, afro-américaines et européennes[13] (publiée dans le numéro Géographie, musique et postcolonialisme), pour interroger la multiplicité des formes et des pratiques de cet ensemble éclectique[14].
Les collections d'ouvrages
La collection Musique et Société
Les Éditions Mélanie Seteun proposent une collection d'ouvrages de sociologie des musiques populaires, Musique et Société, lancée en 1998 (et coéditée entre 2000 et 2010 avec l'Irma), qui compte des livres sur :
- la techno et les free parties, avec Bruyante Techno (1999) d'Emmanuel Grynszpan, et Un maquis techno. Modes d'engagement et pratiques sociales dans la free party (2000) de Sandy Queudrus ;
- les rapports entre musiques actuelles et littérature, avec l'ouvrage Les Mots distordus (2000), de Stéphane Malfettes ;
- Les nouveaux courants musicaux : simples produits des industries culturelles ? (1998) et le secteur des musiques amplifiées (2006), de Gérôme Guibert ;
- la culture et les pratiques métal[15] (2003) et le monde du rock[16] (2006), de Fabien Hein ;
- Stéréo, Sociologie comparée des musiques populaires France-Angleterre (2008), ouvrage franco-britannique dirigé par Hugh Dauncey et Philippe Le Guern ;
- la Radio et ses publics (2009)[17], de Hervé Glevarec et Michel Pinet ;
- un ouvrage dirigé par Denis-Constant Martin sur la rappeuse Diam's, Quand le rap sort de sa bulle. Sociologie politique d’un succès populaire. À l'occasion de la parution du livre et du colloque de Bordeaux, une table ronde[18] eut lieu le 12 avril 2010 à la librairie Mollat avec Denis-Constant Martin, Philip Tagg et Emmanuel Parent, autour du thème du colloque sur les musiques noires et de l'ouvrage.
- un ouvrage d'Anne Petiau[19] sur le phénomène de la tecktonik et les danses electro, TechnoMedia. Jeunes, musique et blogosphère.
La collection Rock et Politique
L’engagement de la musique populaire britannique contre les gouvernements Thatcher (2004) avec le livre Stand Down Margaret de Yasmine Carlet[20].
La collection Géo-environnement
En 2004, Samuel Étienne crée la collection Géo-environnement[21], consacrée à des monographies géographiques et géomorphologiques. Elle évolue actuellement indépendamment des Éditions Mélanie Seteun.
Autres activités des Éditions Mélanie Seteun
Minimum Rock'n'Roll
En mai 2004, elle a co-édité avec l'association Disco-Babel, le premier numéro de la revue Minimum Rock'n'Roll[22].
Les tournées « GBH+support »
De 2004 à 2007, l’association Mélanie Seteun a organisé plusieurs tournées de conférences regroupant un collectif de jeunes chercheurs ayant contribué à la revue. Ce groupe de chercheurs itinérants a donné une vingtaine de conférences de "GBH+support"[23] en France et au Québec[24], les communications se faisant aussi bien dans le cadre de formations universitaires diplômantes (DESS, IUP), de formation continue (médiathèques, bibliothèques), de festivals musicaux (Volcaniques de Mars à Clermont-Ferrand, Opération Dragon à Lille) ou de journées thématiques à destination des acteurs culturels (Conseil Général des Hautes-Alpes, ADDM du Cantal).
Les Disques 71 / Mélanie Séteun Records
Fondé en novembre 2007 par Samuel Etienne, ce micro-label dédié à la musique noise et expérimentale évolue désormais hors du cadre de l'association[25].
Annexes
Liens externes
- Le site des Éditions Mélanie Seteun
- Volume ! et les Éditions Mélanie Seteun sur Academia.edu
- Volume ! sur Revues.org, le portail de livres et de revues scientifiques en ligne.
- La branche francophone d'Europe de l'IASPM.
- Site de Philip Tagg, pionnier des popular music studies, membre fondateur de l'International Association for the Study of Popular Music (IASPM).
- L'IRMA - coéditeur de la collection Musique et Société (2000-2010), centre d'information et de ressource sur les musiques actuelles (rock, rap, jazz, musiques du monde etc.).
Articles connexes
Notes et références
- cette présentation sur le site de Place des Revues. Cf.
- http://labyrinthe.revues.org/index1366.html Laurence Marie, « Copyright Volume ! Musiques actuelles et problématiques plastiques », Labyrinthe, 12|2002, Actualité de la Recherche (n° 12), URL :
- cf. le dossier de presse GBH+support 2004, dont Gérôme Guibert était également le secrétaire. La première édition de l'ouvrage de G. Guibert, Les Nouveaux courants musicaux) comporte la mention "Editions Mélanie Séteun/Sensitive" sur la quatrième de couverture. Sensitive est une association nantaise qui "a pour vocation de soutenir des groupes indépendants en voie de professionnalisation"
- biographie officielle sur le site de l'association. Cf. la
- cet entretien de Philip Tagg. Simon Frith, Taking Popular Music Seriously, Ashgate, 2007, 343 pp. Cf. également
- Notamment depuis la disparition à la fin des années 1980 de la revue pionnière Vibrations. Revue d'étude des musiques populaires.
- interview de Samuel Etienne en 2006 et cette présentation sur le site d'Ent'revues. Cf. une
- page d'accueil temporaire. Cf. la
- Les articles de tous les numéros jusqu'aux deux dernières années de la revue sont en téléchargement libre sur le site.
- Néosphères ou du Monde diplomatique. Cf. des recensions sur le site
- introduction par Matthieu Saladin. Une présentation des deux numéros fut également faite à La Médiathèque de la Communauté française de Belgique, le 29 octobre 2010 (cf. le numéro 13 de la Sélec, et l'edito de P. Hemptinne et M. Saladin. Recensions sur France Culture ici, le site Néosphères, celui du Rama. Une soirée spéciale "reprises" - cf. le site des voûtes - fut organisée par Vert Pituite la belle avec Charlie O., The Nightcrawler, Jean-Louis Costes, Jaune Sous-Marin et Quentin Dubost Cf. l'
- présentation du colloque sur le site de Calenda. Cf. la
- téléchargée gratuitement ici pour la version française, ici pour l'anglaise Cette lettre, accompagnée d'un dossier critique, peut être
- cet article du journal Sud-Ouest. Cf.
- Interview de Fabien Hein sur le site Obsküre.
- Recension du Monde du rock sur le site Ethnographiques.org.
- France Culture le 9 juin 2009, ou sur Jet FM Nantes. Entretien sur
- podcast de cette table ronde peut être téléchargé sur le site de la librairie. Un
- ici. Présentation de l'auteur
- interview de l'auteure, sur le site Obsküre. Cf une
- présentation de la collection. Cf. cette
- http://minimumrocknroll.free.fr/cp.pdf
- "G" pour Guibert (Gérôme), "B" pour Bonniol (Marie-Pierre), "H" pour Hein (Fabien), le « support » étant Samuel Étienne la première année.
- téléchargeable ici. Dossier de presse 2006
- Le catalogue.
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- Édition indépendante
- Association française fondée en 1998
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