- Rue de la Pépinière (Paris)
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8e arrtRue de la Pépinière
Arrondissements 8e arrondissement Quartiers Madeleine Début rue Saint-Lazare Fin place Saint-Augustin Création 1782 Anciens noms chemin des Pépinières ; hhemin de la Pépinière à la Pologne ; rue Neuve-Saint-Charles Géocodification Ville de Paris : 7191
DGI : 7239Nomenclature officielle Images et documents sur Wikimedia Commons Rue de la Pépinière vue de la place Saint-Augustin. Au premier plan, le Cercle national des armées.La rue de la Pépinière est une voie du 8e arrondissement de Paris. Elle commence rue de Rome et no 139, rue Saint-Lazare et se termine place Saint-Augustin.
Sommaire
Histoire
À partir de 1640, l'espace compris aujourd'hui entre les rues du Colisée et de Berri, l'avenue des Champs-Élysées et la rue du Faubourg-Saint-Honoré fut occupé par la pépinière royale, qui fournissait les résidences royales en arbres, arbustes et fleurs. Elle fut désaffectée sous la Régence avec l'idée d'y construire le nouvel hôtel des Monnaies.
Une nouvelle pépinière, dite pépinière du Roule, fut créée en 1720 au nord du Grand Égout, dans un rectangle délimité par les actuelles rues de Courcelles à l'ouest et La Boétie à l'est, l'angle nord-est de ce rectangle se situant à peu près au niveau de l'actuelle place Saint-Augustin. Cette seconde pépinière fut désaffectée sous la Révolution française et supprimée en 1826.
Le directeur des Pépinières du Roi avait son logement dans une maison reconstruite en 1763 et qui était séparée de la pépinière par l'actuelle rue de Courcelles. Son premier occupant fut l'abbé Nolin, chanoine de Saint-Marcel. À partir de 1806, elle était habitée par Louis Marie Aubert Du Petit-Thouars (1758-1831), frère de l'amiral Du Petit-Thouars.
Le chemin des Pépinières, indiqué dès 1555, qui permettait de se rendre aux pépinières royales, allait à l'origine jusqu'à l'église Saint-Philippe-du-Roule. On l'appela ensuite chemin de la Pépinière à la Pologne[1]. Il fut élargi et transformé en rue en 1782. En 1868, la partie située entre la place Saint-Augustin et la place Chassaigne-Goyon fut rebaptisée rue Abbatucci (aujourd'hui rue La Boétie).
Bâtiments remarquables et lieux de mémoire
- no 1 : L'actrice Blanche Toutain habitait à cette adresse en 1910[2].
- no 6 : Habité par Georges Grand, sociétaire de la Comédie-Française (en 1910)[2].
- no 7-11 : Durant la Seconde Guerre mondiale, siège de la Banque de l'Indochine, dirigée par Jean Laurent, dont l'intervention, conjointement avec celle du consul général de Suède Raoul Nordling (1881-1962), permis d'y conclure le 20 août 1944, au moment de la libération de Paris, une trêve entre les résistants et les troupes allemandes.
- no 24 à 28 (et no 8, place Saint-Augustin) : Cercle national des armées, plus connu comme le Cercle militaire interarmes : Il occupe l'emplacement de l'ancienne caserne de la Pépinière, appelée jadis caserne de la Pologne. Elle avait été construite, à l'origine, par Claude-Martin Goupy en 1763 pour servir de casernement aux Gardes-Françaises, puis largement reconstruite au XIXe siècle. La brigade du général Canrobert stationnait dans cette caserne en 1852. Le général Joffre, commandant la 6e division d'infanterie, y eut son état-major de 1906 à 1908 (plaque commémorative au no 8 place Saint-Augustin). Elle fut démolie de 1925 à 1927 et l'immeuble actuel a été construit en 1927 par l'architecte Charles Lemaresquier. Il est orné de sculptures par Jean-Antoine Injalbert, François-Léon Sicard, Jean Boucher et Paul Landowski. Il offre aux officiers des armées de terre, de mer et de l'air tous les services d'un grand hôtel.
- no 25 : À cette adresse, en 1908, M. Remy, agent de change retraité, fut poignardé pendant son sommeil avec un couteau de cuisine par ses domestiques Renard et Courtois. L'enquête révéla que le laquais Renard était devenu le maître absolu de la maison mais que, menacé d'être renvoyé, il avait résolu de se débarrasser de son employeur et en avait profité pour lui dérober une importante quantité de bijoux et une forte somme d'argent. Renard fut arrêté par la police le 26 juin 1908. En 1910, l'immeuble abrita le siège du journal d'extrême-droite Le Nouveau Siècle.
Bâtiments détruits
- no 9 : Ancien concert de la Pépinière (en 1910)[2].
Dans la fiction
- Dans le roman Le contrat de mariage par Honoré de Balzac, Paul de Manerville y habite avec sa femme Natalie.
Notes et références
- rue du Rocher, la rue de l'Arcade (qui s'est longtemps appelée rue de la Pologne), la rue Saint-Lazare et la rue de la Pépinière. Le lieudit la Pologne se situait au carrefour formé aujourd'hui par la
- Rochegude, Op. cit., p. 40
Sources
- Félix Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, Paris, Imprimerie de Vinchon, 1844-1849
- Charles Lefeuve, Les anciennes maisons de Paris. Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, Paris : C. Reinwald, 5e édition, 1875, 5 vol.
- Félix de Rochegude, Promenades dans toutes les rues de Paris. VIIIe arrondissement, Paris, Hachette, 1910
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