- Polymère ionique
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Les polymères ioniques sont des polymères qui portent des groupes ioniques et/ou ionisables[1].
Sommaire
Classification des polymères ioniques
Selon le type de charge
- polymères anioniques : polymères chargés négativement ;
- polymères cationiques : polymères chargés positivement ;
- polymères contenant des charges positives et des charges négatives.
Selon le nombre de sites ioniques et de la continuité des régions d'interactions ioniques
- les polyélectrolytes : grand nombre de sites ioniques et continuité des régions d’interactions ioniques. La classification des polyélectrolytes est établie en fonction de la nature des charges portées par le polymère :
- charges positives : polycations ;
- charges négatives : polyanions ;
- charges positives et négatives : polyampholytes.
- les ionomères : petit nombre mais significative de sites ioniques et discontinuité des régions d’interactions ioniques. La classification des ionomères est établie en fonction de la nature des charges portées par le polymère :
- charges positives : cationomères ;
- charges négatives : anionomères ;
- charges positives et négatives : zwitterionomères.
- les halatopolymères ou polymères halato-téléchéliques : oligomères ou polymères linéaires ayant des groupes ioniques ou ionisables à chacune des deux extrémités de leur chaîne. Ces groupes sont généralement des carboxylates ou des ammoniums quaternaires.
- les ions polymères : un seul site ionique par polymère. Ces polymères sont utilisés, entre autres, comme tensioactif ioniques.
Selon la dépendance de leurs sites ioniques au pH
- polymères ioniques dépendants du pH : les sites ioniques sont partiellement dissociés selon le pH :
- charges positives : poly(hydrochlorure d'allylamine), poly(N-vinylimidazole)...,
- charges négatives : poly(acide acrylique) ;
- polymères ioniques permanents : les sites ioniques sont complètement dissociés quel que soit le pH :
- charges positives : poly(vinylimidazole quaternisé)...,
- charges négatives : poly(styrène sulfonate) de sodium...
Selon leur origine
Les polymères ioniques peuvent être synthétiques, naturels (acide nucléiques, protéines, quelques polypeptides et quelques polysaccharides) ou artificiels. Quelques exemples de polyélectrolytes appartenant à ces deux dernières familles sont listés ci-dessous :
- charges positives : polylysine, chitosane ;
- charges négatives : polyglutamate, alginate, pectine, acide hyaluronique ;
- charges positives et négatives : polyadenine ADN...
Selon leur composition
- polymères organiques ;
- polymères inorganique : quelques polymères contenant des fonctions phosphates, silicates, etc.
Selon la position des charges
Les sites ioniques peuvent être incorporés dans la chaîne polymère (ionènes) ou beaucoup plus fréquemment dans un groupe pendant de cette dernière.
Classification des sites ioniques
La classification des sites ioniques des polymères est établie en fonction de la nature de leurs charges :
- les anions sont obtenus par déprotonation de fonctions oxacide :
- oxygène : carboxylate,
- phosphore : phosphonate,
- soufre : sulfonate ;
- les cations sont généralement des sels d’onium obtenus par alkylation d’hétéroatomes :
- azote : sels d’ammonium, ammonium quaternaire,
- phosphore : phosphonium,
- soufre : sulfonium.
Classification des contre-ions
La classification des contre-ions est établie en fonction de la nature de leurs charges et selon le nombre d'atomes qui les composent :
- cations :
- monoatomiques : métalliques : métaux alcalins, métaux alcalino-terreux, métaux de transition,
- polyatomiques : ammonium, pyridinium ;
- anions :
Fabrication des polymères ioniques
Les polymères ioniques peuvent être fabriqués comme les autres polymères par polymérisation ou par modification chimique de polymères préexistants.
Références
- http://iupac.org/publications/pac/pdf/2006/pdf/7811x2067.pdf La définition des polymères ioniques, polymères anioniques, polymères cationiques, polyélectrolytes, polyampholytes, ionomères, halatopolymères et ionènes provient des définitions de l'IUPAC :
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