- Bromure
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En chimie générale, le terme bromure désigne l'ion bromure Br-, base conjuguée de l'acide bromhydrique. En chimie organique, il désigne l'ensemble des hydrocarbures bromés et plus généralement tout composé organique bromé.
Sommaire
Description
L'ion bromure de formule Br- est un atome de brome qui a gagné un électron afin d'avoir une couche externe d'électrons saturée (configuration 4s24p6). Il porte une charge négative : il s'agit donc d'un anion. L'ion bromure existe surtout en solution. La taille de Br- bien qu'inférieure à celle de I- est à l'origine de la polarisabilité élevée de cet ion.
Préparation
La méthode la plus simple est la dissolution d'un bromure alcalin.
À l'échelle industrielle Br- peut être extrait de l'eau de mer ou de mines de sel.
En chimie organique Br- apparaît comme sous produit de diverses réaction, en particulier lors de l'hydrolyse d'organo-magnésiens ou de leur produits d'addition.
Réactions
En chimie organique, l'ion bromure est un nucléophile fort qu'on retrouve très souvent dans les substitutions.
En chimie des complexes, l'ion bromure est une base molle (un peu moins que I-) qui a tendance à créer facilement des complexes voire à précipiter avec les acides mous en particulier l'ion Ag+ ce qui peut être utilisé dans les dosages.
En oxydo-réduction, Br- est le réducteur du couple Br2/Br-. Il semble que Br- réagisse avec Br2 pour former Br3- en solution aqueuse analogue à I3-.
Détection
Un test consiste à ajouter l'ion Ag+ qui doit en cas de présence du bromure donner une couleur jaune crème (AgBr (S) ).
Aspect médical
À doses thérapeutiques, le bromure a des propriétés sédatives et anticonvulsivantes. Il est historiquement le premier médicament anti-épileptique, introduit dans la deuxième moitié du XIXe siècle et supplanté au début du XXe siècle par les barbituriques. Son utilisation est encore préconisée aujourd'hui dans le cadre d'épilepsies réfractaires de l'enfance, particulièrement en Allemagne et au Japon[1].
Comme anaphrodisiaque
Le bromure est aussi un puissant anaphrodisiaque, c'est-à-dire qu'il ôte l'envie d'avoir des rapports sexuels ou même de se masturber. Une légende tenace prétend qu'il fut longtemps incorporé au vin distribué aux soldats[2].
Exemples
- Acide bromhydrique
- Bromure d'éthidium
- Bromométhane (bromure de méthyle)
- Bromure de pancuronium (paralysant)
- Bromure de potassium (antiépileptique)
- Bromure de magnésium
Références
- (en) Korinthenberg et al, « Pharmacology, efficacy, and tolerability of potassium bromide in childhood epilepsy. », dans Journal of child neurology, vol. 22, no 4, 2007, p. 414-8 [résumé]
- La légende du bromure durant la Drôle de guerre
Bibliographie
- Bernard H. Lefèvre, La légende du bromure durant la Drôle de guerre.
Voir aussi
- Classification des psychotropes (le bromure y est classifié en tant que somnifère)
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